L’Acfas et la recherche, une histoire tricotée serrée
Vous êtes ici invité à parcourir « d’une ligne » 100 ans d’histoire de la recherche d’ici. Un parcours qui rend compte d’une histoire multidimensionnelle et pluridisciplinaire. Une rencontre avec celles et ceux qui ont contribué à l’avancement des savoirs, créé les institutions de la recherche en français au Canada et bâti les communautés scientifiques dynamiques d’aujourd’hui.
Nos remerciements à Raphaël Pelletier, chercheur en histoire, pour sa contribution à cette ligne de temps, et à l'historien et sociologue des sciences Yves Gingras, dont les contenus de la présente ligne de temps sont largement basés sur l'ouvrage Pour l'avancement des sciences : histoire de l'Acfas (1923-1993), publié aux Éditions Boréal en 1994 et réédité en 2023 à l'occasion du 100e anniversaire de l'Acfas.
La ligne est en marche... d'autres entrées seront ajoutées au fil du temps. Des suggestions? N'hésitez pas à nous en faire part : johanne.lebel@acfas.ca.
En 1917, le frère Marie-Victorin s’interrogeait sur la possibilité d’une pleine participation du Canada français à l’avancement des sciences :
- Y a-t-il, y aura-t-il, une science française en Amérique? Nous sommes, il faut l'avouer, en mauvaise posture. Parcourez la liste des membres de notre Académie canadienne, la Société royale du Canada. Où sont, dans la section scientifique, les noms des Canadiens français? Et dans les collections des Mémoires, où sont leurs travaux? (Source : Frère Marie-Victorin, "L'étude des sciences naturelles : son développement chez les Canadiens français", Revue canadienne, vol. XX, octobre 1917, p. 272-292)
À cet effet, les années 1920 marquent le début d’une nouvelle ère. À l’Université Laval, on inaugure l’École supérieure de chimie. Avec 20 étudiants inscrits dès la première année, cet embryon se consolidera en 1937 pour devenir la faculté des sciences de l’Université Laval. Toujours en 1920, l’Université de Montréal entérine son autonomisation vis-à-vis de l’Université Laval et crée une faculté des sciences. Précédant la fondation de l’Acfas, la mise sur pied de ces socles institutionnels n’en demeure pas moins indicative d’un désir de « faire science » en français.
Le vendredi 15 juin 1923, au 191 de la rue Saint-Hubert, dans le Quartier latin à Montréal, se tenait un déjeuner-causerie. Au menu : un projet de fédération de sociétés savantes portant le nom d' 'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences.
L'Association se donne alors les objectifs suivants : débattre de questions d'ordre scientifique; organiser des conférences pour initier le public aux données de la science; promouvoir et aider aux recherches; faciliter l'exposé et la publication des travaux; collaborer avec les associations similaires; recevoir, gérer et distribuer les dons reçus.
Les premiers membres du Conseil d'administration sont élus en janvier 1924. Médecin, radiologiste et chercheur, Léo Pariseau en sera le premier président.
Dans les premiers temps, on vise surtout à stimuler l'intérêt des élèves pour les sciences. Entre autres moyens, on donnera environ 250 conférences publiques entre 1924 et 1933. Reconnu pour sa verve, Léo Pariseau prendra régulièrement la parole. « Il sait glisser l'humour dans les explications savantes et à travers les expériences compliquées. Il dramatise, il tient en haleine », pouvait-on lire dans Le Devoir, suite à une conférence sur les étapes de la recherche.
Création d'un programme de financement pour aider les chercheurs à publier des travaux en histoire naturelle. Votés à la pièce par un jury ad hoc, les financements peuvent atteindre 300 $. En 1936, ce montant passe à 1 300 $. De 1936 à 1946, une moyenne de trois auteurs par année profitent de ce financement.
L’élève de Marie-Victorin devenu botaniste et ethnologue, Jacques Rousseau (1905-1970), occupera le poste de secrétaire pendant 16 ans. Il mettra sur pied notamment une bibliothèque scientifique et le Bottin de l'Acfas, document qui, en 1940, comptait déjà 125 notices biobibliographiques. Mais surtout, il sera le grand initiateur du congrès de l’Acfas, dont la première édition se tiendra en 1933.
« [...] c’est la première tentative de réunir, de grouper en un faisceau, non pas seulement, comme nous en avons l’habitude invétérée de beaux projets et des espérances sur le papier, mais des réalisations, les réalisations opérées dans le domaine scientifique à la suite d’un mouvement concerté qui date d’une dizaine d’années ». Frère Marie-Victorin, Le Devoir, 30 octobre 1933.
Parmi les 133 communications, on y traitera de la méthode scientifique dans les études sociales, de la chimiothérapie arsénicale de la syphilis, ou encore de la télévision et de la flore d’Abitibi.
Deux femmes présentent des communications lors de ce premier congrès :
- Marcelle Gauvreau : Notes sur quelques Algues marines du bas Saint-Laurent, et sur leur distribution géographique
- Sœur Marie-Jean-Eude : Sur quelques Phanérogames remarquables de la région de Rawdon
Le 2e Congrès de l'Acfas se tient à l'Université Laval du 7 au 9 octobre, sous le haut patronage de son excellence le lieutenant-gouverneur de la Province de Québec. Un comité local du Congrès de Québec est formé, dont le président honoraire sera M. l’abbé Alexandre Vachon, directeur de l’École supérieure de chimie. À l'ouverture du congrès, Adrien Pouliot, professeur de mathématiques de l'université-hôte, donnera une conférence publique intitulée « Comment l’humanité a appris à compter ». Le banquet de clôture aura lien au Château Frontenac, le mardi soir, dès 19 h 30.
En 1935, l’Association se dote d’un outil de diffusion de la recherche présentée lors du congrès annuel : les Annales de l’Acfas. La publication s’échelonne sur six décennies, soit de 1935 à 1995. Au départ, on y publie essentiellement le résumé des communications du congrès. À partir des années 1950, on publie des articles de fond, une idée émise par Pierre Dansereau en 1948. Une trentaine d’articles paraitront, la formule prenant fin en 1956, notamment en raison des coûts d’impression. À partir de 1957, les Annales reprennent leur fonction initiale, et ce, jusqu’en 1995.
Un grand banquet a clos le congrès annuel pendant plusieurs années. Le nouveau président y prononçait une allocution, puis à partir de 1945, les récipiendaires des prix Acfas (médaille Léo-Pariseau, puis médaille Urgel-Archambault) étaient invités à dire un mot. On reconnait ici à la table d'honneur, à partir de la gauche : en 2e place, Léo Pariseau; en 6e place, Georges H. Baril, chimiste et président de l'Acfas; en 7e, Adrien Pouliot, président sortant; en 9e, Georges Maheux, entomologiste; et en 10e, Marie-Victorin.
Plaçant le développement des sciences au Canada français au cœur de ses priorités, le Frère Marie-Victorin et ses disciples n’hésitent pas à créer des liens avec les gouvernements en place. Le 17 août 1936, l’Union nationale de Maurice Duplessis remporte les élections générales. Suivant une valorisation de la « science de chez nous », le gouvernement nouvellement élu débloque des fonds afin d’appuyer la construction du Jardin botanique de Montréal. Par le fait même, on déclare l’Acfas « d’utilité publique » en faisant passer sa subvention annuelle de 1000 à 5000$. Au cours des décennies qui suivent, les montants obtenus du gouvernement provincial ne feront qu’augmenter, pour atteindre 50 000$ en 1968.
Organisé pour une première fois en 1933, le congrès annuel de l’Acfas alterne entre Montréal et Québec au cours des premières années. L’année 1938 marque cependant une première sortie hors de ce circuit traditionnel, avec l’organisation du congrès à Trois-Rivières, qui s’avère également être le centre urbain le plus important du comté du premier ministre Duplessis. À cette occasion, les congressistes sont accueillis à l’Académie de LaSalle, institution offrant alors une formation de niveau primaire supérieur. L'Académie est une école publique tenue par les Frères des écoles chrétiennes, la congrégation de Marie-Victorin.
Louis Berlinguet originaire de Trois-Rivières et président de l'Acfas en 1970, y sera formé entre 1938 et 1943. Lors de sa 12e année, il choisira l'option scientifique. Pour ces « primaires supérieurs », seules les études de sciences et génie étaient accessibles, les facultés sérieuses, comme le droit, la médecine, la philosophie, la théologie et les lettres, leur étaient fermées. Louis Berlinguet deviendra par la suite un chercheur en chimie organique.
Le symposium sur l’observation dans les sciences naturelles est réalisé sous la présidence d'Adrien Pouliot, doyen de la Faculté des sciences de l’Université Laval. Le congrès se tient cette année-là à la Station de recherches forestières de Duchesnay, tout en était organisé avec l'Université Laval.
C'est le premier d'une longue série de symposiums. Ces rencontres étaient un peu l'équivalent des colloques Enjeux de la recherche actuels, soit des événements pouvant intéressés l'ensemble de la communauté scientifique. Ils viennent alors consolider le rôle de l'Acfas comme lieu de réflexion sur l'état de la recherche, dépassant les cadres disciplinaires.
« Ces sujets, qui semblent étrangers l'un à l'autre, sont intimement liés dans l'enseignement supérieur. La recherche est même indispensable à l'enseignement universitaire. » [...] « Il faut en outre des élèves. Il est difficile de travailler seul. Il faut le milieu, l’atmosphère. C’est en s’entourant d’élèves que l’on peut avancer. » [...] De tous temps, dans tous les pays, les savants ont groupé autour d’eux un nombre plus ou moins grand d’élèves. Il n’y a pas de progrès sans cela. »
L'Acfas perd ses deux principaux fondateurs la même année. Un choc pour l'Association. Léo Pariseau décède d'un cancer le 19 janvier 1944, à 62 ans. Puis, c'est un accident de voiture qui cause la mort du Frère Marie-Victorin, un samedi 15 juillet, à l'âge de 60 ans. Peu avant sa mort, Léo Pariseau remettra 300$ à l'Association dans le but de financer un prix de reconnaissance pour les chercheurs, et c'est Marie-Victorin qui en sera le premier récipiendaire posthume.
Figure marquante du structuralisme, Claude Lévi-Strauss (1908-2009) est un anthropologue et ethnologue français. Il est l'auteur des Structures élémentaires de la parenté (1949), de Tristes tropiques (1955), de La pensée sauvage (1962). Lors de la Seconde Guerre mondiale, on le retrouve à New York pour contribuer à la mise sur pied d'une École des hautes études. C'est lors de ce séjour que le chercheur de 38 ans accepte l'invitation de l'Acfas. Ce sera l'une des 25 conférences organisées cette année-là. Hans Seyle, grand spécialiste du stress fut aussi parmi ces invités.
Suite à un colloque de 1946 traitant du sujet, un article résumant l’enquête est publié deux ans plus tard dans les Annales de l'Acfas, par Cyrias Ouellet, chercheur en chimie et lauréat du Prix Acfas Léo-Pariseau 1951. « L'un des plus angoissants problèmes du Canada français, à l'heure actuelle, c'est sa faiblesse sur le terrain scientifique. [...] La géographie ne nous laisse le choix qu'entre l'émigration ou l'industrialisation intensive. Cette industrialisation est [...] venue d'ailleurs avec ses capitaux, ses techniques et son personnel. Nous sommes encore une colonie du point de vue technique, avec tout ce que cela comporte de dépendance économique et autres. Or, la technique est fille de la science, l'industrie moderne n'est que la science en action. Dans la mesure où nous vivons de l'industrie, notre degré de liberté véritable sur ce sol se mesurera à celui de notre développement scientifique. »
Allocution de Marcel Rioux (1919-1992), à la réception du Prix Acfas Léo-Pariseau (alors dénomée médaille Pariseau), au 24e Congrès de l'Acfas, à l'Université de Montréal. Selon l'anthropologue, « cette liberté était à peu près absente au Québec où l'État et l'Église, qui s'appuient l'une sur l'autre et se renforcent mutuellement font obstacle au bon usage des sciences sociales. [...] La science s'accommode mal des consignes, des thèses à prouver et de bonnes intentions ».
Dans le Bulletin de l'Acfas d'octobre 1965, cette importante rencontre pour l'Association est ainsi présentée : « Par ce colloque, nous essaierons de nous rendre compte de la situation de la recherche scientifique au Canada français, de son organisation et des moyens d'assurer son développement optimum. Conscients que nous sommes, d'une part, de la mesure de notre taille qui est, il faut bien l'avouer, fort petite, et d'autre part, de la limite de nos ressources tant au point de vue humain que du point de vue économique, il apparaît clairement que seule une politique qui soit réaliste en même temps qu'audacieuse pourra nous permettre de rattraper les retards acquis et de nous hausser à un niveau raisonnable en ce qui concerne la recherche scientifique et technologique. Nous espérons que, grâce à la participation de tous ceux qui sont soucieux du progrès scientifique et qui sont convaincus de l'importance capitale que peut avoir ce progrès en regard des objectifs présents du Canada français, ce colloque contribuera à donner une impulsion nouvelle à l'avancement des sciences dans notre milieu. »
« Vice-recteur » à la recherche depuis les débuts de l’Université du Québec à Trois-Rivières en 1970, la professeure d’économie accède à la présidence en 1974. Elle œuvrera, entre autres, à maintenir l’unité entre les grands champs disciplinaires au sein de l’Association.
Hongroise d'origine, elle sera formée en droit, sociologie et économie à l’Université catholique de Louvain. C'est là qu'elle fait la rencontre d'un étudiant québécois, Maurice Bouchard, qui lui suggère de venir l’Université de Montréal, alors en pleine expansion. Elle sera invitée formellement par le Département de sciences économiques de l’Université de Montréal en 1959. Très active sur la scène associative, Livia Thür s’implique rapidement dans de nombreuses organisations, Elle s’engage aussi au sein l’Acfas de manière « très naturelle », en accompagnant tout simplement ses collègues qui participent aux activités de l’Association, dira-t-elle dans un entretien avec l’historien Yves Gingras.
Lien pour en savoir plus et pour entendre Livia Thür en entretien avec Yves Gingras en 1992.
La collection publie des actes de colloques présentés dans le cadre du congrès annuel de l’Acfas. Quelques 120 numéros ont été publiés à ce jour.
Dans ce 16e Cahier scientifique présentant les actes du colloque de la Société québécoise de science politique de 1983, on peut y lire des articles sur la crise de l'État-providence, les formes actuelles de crise dans les économies de types soviétiques ou encore, les pratiques du changement social.
Un prix dédié à des percées significatives dans un domaine donné est créé en 1975, à l’initiative de Livia Thür, première femme présidente de l’Acfas. Puis, dès 1980, le prix sera dédié aux sciences humaines et sociales. Initialement, il est nommé en l’honneur de Marcel Vincent, premier président francophone de Bell Canada. Il est rebaptisé en 2013 en l’honneur de Thérèse Gouin-Décarie, professeure de psychologie à l’Université de Montréal pendant plus de quarante ans.
À partir de 1986, ce prix sera dédié exclusivement aux sciences sociales, et un prix réservé aux sciences humaines sera créé, le Prix Acfas André-Laurendeau. Parmi les premiers récipiendaires en sciences sociales, on retrouve en 1980 l’historien de l’Université Laval, Jean Hamelin, et en 1981, le démographe Jacques Henripin de l’Université de Montréal. Thérèse Gouin-Décarie en est la récipiendaire en 1986.
L'Université du Québec à Montréal intègre l'itinéraire du congrès. À ce jour, l'université sera l'hôte à quatre reprises : 1989 (57e), 1994 (62e), 2004 (72e) et 2016 (84e). Voici deux exemples de communications données par des chercheurs de l'UQAM en 1982 :
- Section Éducation : G. Goyette et J. Villeneuve présente une communication intitulé La recherche-action comme modèle de perfectionnement des enseignants. Il publieront deux ans plus tard, aux PUQ, un ouvrage intitulé Recherche action et perfectionnement des enseignants: bilan d'une expérience.
- Section Philosophie : Y. Piché présente ses travaux de maîtrise, La théorie du nombre chez Russell et Piaget, réalisés sous la direction du professeur Serge Robert.
L’orientation de la publication est la même depuis le tout premier numéro publié en 1984 : parler en français de la recherche réalisée au Québec et au Canada francophone, tous domaines confondus. La publication a été successivement appelée Interface (1984-1999), Découvrir (2000-2018), puis simplement Magazine de l'Acfas, depuis 2019. De 1984 à 2010, le magazine est publié sous forme imprimée. Depuis le passage au numérique en septembre 2011, la « plume » est tenue principalement par les chercheuses et les chercheurs à toutes les étapes de leur parcours, étudiants et étudiantes compris. Les milliers d'articles produits depuis 1984 sont tous accessibles :
- Version imprimée (1984-2010), numérisée par la BanQ, consultable sur : numerique.banq.qc.ca/
- Version numérique depuis 2011, ici-même : acfas.ca/publications/magazine
Sous la présidence de Camille Limoges, on ajoute des considérations technologiques aux objectifs existants. Le tout se retrouve enchâssé dans les lettres patentes de 1993. Dans la même période, au début des années 1990, Camille Limoges sera du groupe de chercheurs non suédois qui répondra à l'invitation de la Suède de produire un rapport sur l'état de son système de recherche. En 1994, un livre qui fera date émergera de cette étude : The New Production of Knowledge. Cet ouvrage est le point de départ d'un l'entretien vidéo avec le philosophe des sciences québécois, autour de l'évolution croisée entre recherche et universités, réalisé par l'Acfas en 2009.
Le Concours invite les chercheuses et chercheurs à communiquer leurs travaux de recherche à un large public. En plus du format texte, format de base depuis la création, on peut y participer en proposant une bande-dessinée, une production vidéo ou audio, depuis 2017.
Au tournant des années 2000, certains constats s’imposent. Du lot, celui lié aux difficultés associées au nom de l’Association refait surface. Il s’agit en effet d’un enjeu qui fait date : vers 1980, certains membres proposaient déjà un changement de vocables pour signifier le passage du « Canada français » à un cadre plus strictement québécois. Au début des années 2000, la question se pose autrement. On considère alors que le nom de l’Acfas, jugé désuet, nuit à la visibilité des activités auprès des clientèles « non traditionnelles ». De plus, l’usage du terme « sciences » - plutôt que celui de « savoir », plus général - contribuerait à associer l’Acfas de manière trop stricte aux sciences pures. Le 15 mars 2001, le conseil d’administration adopte finalement le changement de nom. C’est ainsi que l’« Association canadienne-française pour l’avancement des sciences » devient l’« Association francophone pour le savoir », le tout dans l’optique d’une ouverture internationale, mais aussi vis-à-vis des sciences humaines et sociales. En 2019, la nouvelle dénomination est finalement abandonnée au profit d’un usage exclusif de l’acronyme « Acfas ».
L’Acfas réalise cette année-là une grande opération Science et société. On sondera les scientifiques sur leur rapport à l’engagement social, et les citoyens et citoyennes sur leur rapport à la science. Une grande rencontre au Jardin botanique de Montréal clôture le projet. La création du Prix Acfas Pierre-Dansereau en 2012 en sera l'une des retombées
Voir la science par l'autre bout, à partir de l'image et non des mots. C’est l’idée originale de ce concours dédié aux images issues de recherches scientifiques dans tous les domaines de la connaissance. En 2016, le concours s'étend à l’échelle canadienne, en collaboration avec le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
Le concours permet à des doctorantes et doctorants de présenter leur sujet de recherche à un auditoire profane et diversifié. Trois minutes, rien de plus. Un exposé clair, concis et néanmoins convaincant sur son projet de recherche. Depuis 2014, le concours se déploie dans toute la francophonie, où lors d’une finale internationale quelques 20 pays viennent y présent leur personne lauréate.
Coprésentées par les Fonds de recherche du Québec, en partenariat avec une université hôtesse, les Journées sont consacrées à la valorisation et à l’accompagnement de la relève en recherche depuis 2013. À cette occasion, près de 200 personnes aux études supérieures, issu-e-s de toutes les régions de la francophonie canadienne, sont invitées à participer à une vingtaine d'activités en ligne de formation, de discussion, de réseautage… et de divertissement!
Le prix est nommé en l’honneur de Denise Barbeau, pédagogue et pionnière de la recherche au collégial. Il est décerné à une chercheuse ou à un chercheur du réseau collégial.
Titulaire d’un doctorat en psychopédagogie de l’Université de Montréal, Denise Barbeau a enseigné la psychologie pendant plus de 30 ans au Collège de Bois-de-Boulogne. Elle a été également chargée de cours au Microprogramme de formation à l’enseignement postsecondaire de l’Université de Montréal. À travers l’enseignement, la recherche et l’écriture, Denise Barbeau a poursuivi toute sa vie la même quête : comprendre comment et pourquoi les élèves apprennent.
La pandémie du virus COVID-19 force l'annulation de la 88e édition du Congrès de l'Acfas qui devait se tenir du 4 au 8 mai 2020 à l'Université de Sherbrooke et à l'Université Bishop's. En effet, c'est la première fois, en 87 ans, que l’Acfas ne tiendra pas son congrès annuel et que la communauté scientifique francophone ne pourra pas se rassembler.
Le 88e Congrès aura lieu en 2021, du 3 au 7 mai. L'Acfas avec l'Université de Sherbrooke et l'Université Bishop's présenteront alors un événement presqu'entièrement en ligne.
La contrainte pandémique a permis d'explorer de nouveaux modes de présentation dans le cadre du congrès. Par exemple, les communications libres, tenues des hors colloques thématiques, ont été présentées sous forme vidéo. Un espace web a été créé pour chaque communication, et la possibilité de commenter le travail a permis les échanges. De plus, ces communications sont aujourd'hui encore accessibles. La présente image est une extrait de la communication Lexiqc : un lexique du français parlé au Québec basé sur les sous-titres, d'Émily étudiante à la maîtrise en linguistique.
Cette expérience fort riche et prometteuse a été reprise au congrès 2022, tenu à l'Université Laval.
L’Acfas fête ses 100 ans! Fondée en 1923, l’Acfas contribue depuis ses débuts à la transmission des savoirs en français et à l’avancement de la communauté de la recherche. Pendant un an, l’Acfas invite à découvrir la passionnante histoire des sciences en français d’un océan à l’autre pour mieux se projeter ensemble dans l’avenir. Venez célébrer avec nous la grande aventure scientifique francophone au Canada!
À travers l'histoire de l'Acfas, ce livre apporte une contribution à l'histoire intellectuelle du Québec - contribution qui tente de redonner tout son sens à la phrase de Jacques Rousseau : « En 1930 on semait, en 1960, on récoltait.». Cette 2e édition de l'ouvrage est sortie en février 2023. Il s'agit d'une mise à jour de l'ouvrage initial publié en 1993.