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La vision d’un monde tendant vers la justice sociale et environnementale demande à être construite collectivement et très certainement dans la diversité et la pluralité des voix. Il s’agit donc d’ériger un mouvement de fond en réponse aux grands enjeux civilisationnels.

Fontan - Klein
Jean-Marc Fontan et Juan-Luis Klein. Source : UQAM.

[Manifeste - PDF]

Pourquoi un manifeste?

La réponse est à la fois simple et complexe.

Dit simplement, la métamorphose requise pour affronter la présente crise civilisationnelle exige une riposte à la hauteur des défis rencontrés. Nous ne pouvons plus nous contenter de demi-mesures. La tentation de modifier uniquement notre rapport à l’économie, en la rendant plus sociale et plus écologique, ne suffit pas. Le réflexe du réformisme intégral où l’on modifierait à la pièce nos politiques publiques pour les rendre plus opérationnelles ne génèrerait qu’un effet placebo.

Une réponse plus complexe exige de prendre acte des multiples dimensions de la crise et surtout de sa profondeur historique.

La crise est donc holistique et demande une réponse globale, réponse à laquelle nous donnons le nom de refondement de l’ordre civilisationnel. L’appel à refonder le monde se veut comme une alerte face à l’urgence d’agir collectivement. Il faut nous placer en position non plus de modernité, mais d’éveil, pour ne rien occulter, pour ne rien passer sous silence. Il nous faut adopter de nouvelles orientations culturelles et de nouveaux arrangements institutionnels.

Le refondement envisagé soulève certes un défi politique, celui de la gouvernance de la transition à opérer. Il importe de faire de cet enjeu une occasion à ne pas rater : sans mise en œuvre globale, nous abandonnerons le gouvernail de la transition à la destinée des « réformettes ». Ces dernières meublent le cimetière de l’histoire, alors que les révolutions d’ordre civilisationnel changent le cours du temps.

Pour qu’une gouvernance légitime et pertinente prenne place, un idéal ou un rêve à atteindre est requis. Cet idéal ou ce rêve ne peuvent être décrétés au hasard ou au fil de la volonté d’une quelconque élite éclairée. La vision d’un monde tendant vers la justice sociale et environnementale demande à être construite collectivement et très certainement dans la diversité et la pluralité des voix. Il s’agit donc d’ériger un mouvement de fond en réponse aux grands enjeux civilisationnels.

Qu’est-ce que l’Éveil?

C’est une proposition de manifeste « repère » dont la prétention n’est pas tant de dicter le contenu que d’établir les conditions à respecter pour que le travail collectif requis s’engage dans une praxéologie gagnante, laquelle consistera à lier et à conduire « l’agir » et « le réfléchir » en temps continu et de façon critique.

L’Éveil est une invitation à nous recomposer, à retrouver cette totalité sacrifiée à l’autel de l’individualité.

L’Éveil est une proposition de renouer avec la modestie que nous avons perdue en voulant que tout soit à notre image et réponde uniquement à nos intérêts.

Nous ne sommes pas les seuls vivants et nous devons apprendre à composer dans et avec la totalité qui nous entoure et dont nous sommes partie prenante. La Nature n’est pas contre nous, elle est en nous et nous sommes en elle.

Le présent Manifeste tente modestement d’ouvrir un dialogue transversal entre toutes les propositions qui se dressent en silo pour déployer « leur » solution à la crise. L’Éveil fournit une sorte d’agenda des grandes dimensions, des grands points à considérer pour que ces propositions s’unissent et convergent afin de monter en grandeur et en puissance.

Ce Nous se veut inclusif, il est formé initialement de deux chercheurs uqamiens qui ont conçu le Manifeste à la manière d’une proposition à enrichir et à travailler par toutes les personnes préoccupées par notre avenir collectif. 

Nous vous invitons certes à le lire, mais aussi, et surtout à le commenter, à le retravailler et à l’utiliser comme point de repère dans votre univers personnel, collectif ou professionnel pour faire de notre monde un monde plus juste et plus écologique.

Ce Nous se veut inclusif, il est formé initialement de deux chercheurs uqamiens qui ont conçu le Manifeste à la façon d’une proposition à enrichir et à travailler par toutes les personnes préoccupées par notre avenir collectif. Nous vous invitons certes à le lire, mais aussi, et surtout à le commenter, à le retravailler et à l’utiliser comme point de repère dans votre univers personnel, collectif ou professionnel pour faire de notre monde un monde plus juste et plus écologique.

Documents utiles

  • Jean-Marc Fontan
    UQAM

    Jean Marc Fontan est professeur du Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal. Il est spécialisé dans le domaine de la sociologie économique et travaille sur les thèmes de l’économie sociale, des actions collectives de lutte contre la pauvreté, de la revitalisation socio-territoriale, de la philanthropie organisée et de la recherche partenariale. Il codirige, avec Peter Elson, le Centre canadien de recherche sur la philanthropie subventionnaire canadienne (PhiLab, https://philab.uqam.ca/).

  • Juan-Luis Klein

    UQAM

    Juan-Luis Klein, détenteur d’un doctorat en géographie de l’Université Laval, est professeur titulaire au Département de géographie de l’UQAM et membre du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES). Son enseignement et ses travaux portent sur la géographie socioéconomique, l’innovation sociale et les nouveaux modèles d’action en développement des territoires. Il est aussi responsable de la collection Géographie contemporaine des Presses de l’Université du Québec (PUQ).

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