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Mamy Henintsoa Randrianjatovonarivo

Université d’Antananarivo Ambohitsaina, Madagascar

Analyse sociolinguistique et interculturelle du processus de création d’une variation linguistique dans le contexte plurilingue malgache : cas de la langue française affichée dans des quartiers représentatifs d’Antananarivo-Madagascar

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J’ai entamé mon doctorat en 2021. Avant, j’avais déjà un peu tâté le terrain depuis près de deux ans, me demandant si j’allais avoir le temps de me plonger plusieurs années dans des recherches. La réponse était non, sans équivoque. Puis, rattrapée par le cours de mes pensées, la question a pris une autre tournure : avais-je l’envie de poursuivre mes précédentes recherches, et là, c’était un oui, sans équivoque. Je suis donc aujourd’hui doctorante en sociolinguistique au sein de l’Université de Tana (ED SHS) dans l’équipe d’accueil doctoral Sociétés, arts et cultures du Sud-Ouest et de l’océan Indien. Parallèlement, je suis enseignante vacataire, dans la même université, au sein de la mention Études françaises et francophones. Ce contexte me permet de faire évoluer mes recherches tout en partageant mes connaissances presque quotidiennement. 

  • Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?

Oui et non à la fois. Mon mari étant également dans le domaine de la recherche, nous nous comprenons à demi-mot, même s’il est vrai que nous avons des axes et des disciplines de recherches différents. Du côté de mes parents, c’est un peu plus compliqué! Ils se demandent encore (je suppose!) comment j’ai pu atterrir en sociolinguistique, alors que je ne parle que trois langues en tout… Le concept en lui-même est mal compris.

  • Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?

Petite, j’étais déjà fascinée par la langue, je m’adonnais souvent à des séances de lecture qui pouvaient durer toute la nuit. J’admirais particulièrement l’utilisation de mots et de langues qui permettaient d’ériger un décor fictif dans l’imaginaire du lecteur. À l’université, j’ai découvert cette merveilleuse discipline qu’est la sociolinguistique à travers les modules de mon directeur de thèse actuel. De là, j’ai désiré accroître mes connaissances de ce domaine, sans y avoir vraiment pensé. Une décision sans regret!

  • Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant-e chercheur-euse? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur-euse?

C’est un quotidien où le sommeil n’a presque pas sa place, mais je suis particulièrement convaincue que le jeu en vaut la chandelle. Au marché, dans le bus, sur les réseaux sociaux, toutes les occasions sont bonnes pour enrichir mon corpus, qui se compose essentiellement de langues écrites affichées/publiées. Autrement, mes journées s’organisent autour de mon bureau (lecture et rédaction), sur le terrain, et à la fac. Je suis aussi aux aguets des appels à contribution. Ma plus belle expérience a été sans doute ma participation au projet PRESLAF auprès de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

  • Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?

Je suis partie d’un défi personnel. J’ai toujours eu beaucoup de mal à faire comprendre les aboutissants de mes recherches à un public profane. Quand j’ai vu défiler l’annonce du concours, j’ai vu l’occasion pour moi de tenter une nouvelle expérience. Une occasion également de m’expliquer à moi-même les grands axes de mes recherches de la manière la plus simple! Et puis, le côté ludique et créatif que nécessitait l’élaboration d’un discours de seulement 3 minutes m’a séduite.