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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Plusieurs études récentes ont démontré la précarité de la santé mentale (SM) des personnes étudiantes. En effet, 35 % de ces personnes rencontreraient au moins un trouble de SM durant leur parcours académique (Sheldon et coll., 2021). On observe également une augmentation constante des symptômes anxieux et dépressifs depuis au moins une décennie (Center for Collegiate Mental Health, 2015; 2020). Au Québec, des enquêtes, notamment réalisées par les associations étudiantes, confirment cette tendance et pointent des facteurs de risque tels que la précarité financière et l’isolement (Fédération étudiante collégiale du Québec, 2020; Union étudiante du Québec, 2019).

Afin de remédier à ces enjeux, il importe d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur dans la mise en place de pratiques prometteuses en matière de promotion, de prévention et d’intervention en SM. La production de nouvelles connaissances scientifiques et la mobilisation de ces connaissances deviennent incontournables pour actualiser un tel accompagnement.

C’est dans ce contexte et pour répondre à ce besoin que l’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur (OSMÉES) a été créé en 2023 grâce au financement du Fonds de recherche du Québec. Depuis, une étroite collaboration avec l’Initiative sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur (ISMÉ) permet de faire croître la mobilisation des connaissances en la matière et, ainsi, de soutenir les cégeps et universités à favoriser la SM étudiante sur leur campus.

Ce colloque proposé par l’OSMÉES et l’ISMÉ permettra ainsi de présenter plusieurs projets de recherche sur la santé mentale étudiante menés par les membres de l’OSMÉES et leurs partenaires. Des activités de réflexion, des panels et plusieurs autres types d’activités interactives seront également proposés. La question suivante sera au cœur des échanges : comment faire en sorte que la recherche sur la santé mentale puisse mieux soutenir les personnes étudiantes et les établissements d’enseignement dans la mise en place d’actions visant à favoriser la SM étudiante?

Remerciements :

En partenariat avec le Gouvernement du Québec et le Fonds de recherche du Québec (FRQ).

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaires :

Programme

Communications orales

Mots d’ouverture

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
Discutant·e·s : Benjamin Gallais (Cégep de Jonquière), Julie Lane (UdeS - Université de Sherbrooke), Catherine Roy-Boulanger (UQ - Université du Québec)

Panel / Atelier

Genèse d’un écosystème en effervescence en santé mentale étudiante en enseignement supérieur au Québec

Depuis plusieurs années, les associations étudiantes collégiales et universitaires du Québec se mobilisent pour soutenir la santé mentale étudiante (SME) en enseignement supérieur. Plusieurs enquêtes d’envergure ont entre autres été menées par l’Union étudiante du Québec (UEQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et leurs associations membres. Les résultats des enquêtes ont permis de démontrer l’ampleur des enjeux de santé mentale au sein de la population étudiante, et ont servi de leviers aux associations étudiantes pour revendiquer la création du Plan d’action sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur (PASME) et de l’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur. L’écosystème en effervescence qui existe aujourd’hui autour de la SME en enseignement supérieur au Québec n’en serait certainement pas où il en est sans tout le mouvement étudiant des dernières années.

Cette activité d’introduction du colloque vise ainsi à mettre en lumière l’historique du mouvement en SME d’hier à aujourd’hui, et tout particulièrement, du rôle de la FECQ et de l’UEQ. La présentation nous permettra, dans un premier temps, de mieux comprendre collectivement ce qui a permis la création d’un écosystème aussi vivant et collaboratif autour de la SME au Québec. Dans un second temps, avec la fin du PASME en 2026, elle abordera la nécessité de poursuivre nos efforts pour améliorer la santé mentale

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Enjeux et besoins relatifs à la santé mentale étudiante au Québec et dans le monde

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Enquête nationale québécoise sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur : processus de coconstruction et résultats préliminaires
    Eric Gustave Bizimana (UdeS - Université de Sherbrooke), Camélia Dubois (Cégep de Jonquière), Benjamin Gallais (Cégep de Jonquière), Sèverine Lanoue (Université de Sherbrooke), Marc-Antoine Tourville (Université Laval)

    Au Québec, 81 % des personnes étudiantes collégiales rapportent des difficultés liées au stress alors que plus de la moitié mentionnent des troubles anxieux ou dépressifs, tandis que 58 % des universitaires déclarent un niveau élevé de stress ou de détresse, une situation exacerbée par la pandémie de COVID-19. L’OSMÉES a mené une enquête nationale pour établir un portrait global de la santé mentale étudiante au Québec et analyser les spécificités des sous-populations. Conçue dans une démarche de coconstruction, elle s’est appuyée sur un inventaire des enquêtes existantes et une recension des écrits. La première phase de collecte, réalisée en ligne en novembre 2024 auprès de 77 établissements postsecondaires, a mobilisé des stratégies de collaboration avec les associations étudiantes. Au total, ce sont 32 790 personnes étudiantes qui ont participé à cette enquête, dont 18 907 provenant du collégial et 13 883 des universités.

    Cette enquête établit un portrait global et évolutif de la santé mentale étudiante en enseignement supérieur. En plus de l’apport majeur sur le plan des connaissances scientifiques, les analyses prévues fourniront des données essentielles aux établissements pour adapter les interventions, informer les politiques institutionnelles et répondre aux besoins des groupes vulnérables, favorisant ainsi des environnements académiques inclusifs et propices au bien-être étudiant.

  • Communication orale
    Les comportements suicidaires des personnes étudiantes et les programmes de prévention en enseignement supérieur : une étude de la portée
    Laurie Desmarais (UQAM - Université du Québec à Montréal), Julie Zaky (Université du Québec à Montréal)

    Cette étude de la portée, menée dans le cadre des travaux de l’axe T-14 (surveillance des comportements suicidaires (CS) et des pratiques préventives) de l’OSMÉES, vise à : (1) répertorier la prévalence des CS chez les personnes étudiantes, ainsi que les facteurs de risque et de protection, et (2) synthétiser les programmes implantés et évalués en enseignement supérieur pour prévenir ces comportements. En suivant les principes PRISMA et la méthode de Colquhoun et al. (2014), une analyse de plus de 100 articles publiés depuis 2014 a été réalisée (bases de données: PubMed, PsycINFO). Les études incluses proviennent de l’Amérique du Nord, de l'Europe et de l'Océanie.

    Une approche écosystémique basée sur le modèle de Bronfenbrenner (1979) a permis d’analyser les CS en fonction de leur prévalence, leurs types et leurs facteurs associés. Les programmes de prévention ont été évalués selon leur type (universel, sélectif, indiqué), leur implantation et leur efficacité.

    Cette étude de la portée est la première partie d’un travail qui visera à produire une cartographie des mécanismes de développement, d’implantation et d’évaluation de programme afin de généraliser des pratiques prometteuses, inclusives et adaptées en prévention du suicide dans les établissements d’enseignements supérieurs.

  • Communication orale
    Conciliation travail-étude-vie personnelle chez la communauté étudiante en enseignement supérieur : quoi de neuf, Québec ?
    Nancy Beauregard (UdeM - Université de Montréal)

    Au Canada, environ deux personnes sur cinq âgées entre 15-24 ans concilient à la fois études et travail (Statistique Canada, 2024). Évoluer au sein de milieux de vie aussi structurants donne accès à de multiples ressources significatives (p. ex., accès à des réseaux de pairs, développement de compétences) susceptibles de faciliter et le développement positif et le bien-être des personnes lors de la transition à l’âge adulte. Chacun de ces milieux de vie possède ses propres dynamiques, plaçant des exigences sur les personnes qui peuvent aussi entrer en conflit (p. ex., temps dédié aux études et au travail) et entrainer des répercussions négatives (p. ex., réussite éducative, santé; Dupéré et al., à soumettre). Étonnamment, très peu d’études au Québec se sont attardées à documenter la réalité de la conciliation travail-études-vie personnelle (CTEVP) chez la communauté étudiante en enseignement supérieur.

    Le but de cette communication éclair vise à cartographier les études scientifiques récentes (post-covid-19) sur la CTVEP chez la communauté étudiante en enseignement supérieur au Québec.


Panel / Atelier

Les corridors de services en santé mentale entre les universités et les établissements du réseau de la santé et des services sociaux au Québec : enjeux et perspectives

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
Présidence : Anne-Marie Auger (UdeS - Université de Sherbrooke)
Discutant·e·s : Magaly Brodeur (UdeS - Université de Sherbrooke), Marie-Ève Fortier (UdeS - Université de Sherbrooke), Geneviève Reed, Juliette St-Onge (UdeS - Université de Sherbrooke)

Dîner

Dîner libre

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications par affiches

Présentations par affiches

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication par affiche
    De la réflexion à l’action : le « par et pour » en enseignement supérieur
    Christiane Bergeron-Leclerc (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Camille Béland-Gagnon (Université du Québec à Trois-Rivières), Jacques Cherblanc (Université du Québec à Chicoutimi), Olivier Désy (Fédération étudiante collégiale du Québec), Félix Guay-Dufour (Université de Sherbrooke), Julie Laloire (CIUSSS Centre-Sud - Direction régionale de santé publique), François Lauzier-Jobin (Université de Sherbrooke), Tania Michaud (Union étudiante du Québec), Marie-Hélène Morin (Université du Québec à Rimouski), Linda Paquette (Université du Québec à Chicoutimi), Rémi Paré-Beauchemin (Université de Sherbrooke), Marie-Violaine Ponte (Université Laval), Eve Pouliot (Université du Québec à Chicoutimi), David Risse (Université du Québec à Montréal)

    L’implication des personnes étudiantes est essentielle dans plusieurs sphères, telles que la mobilisation des connaissances (Herlitz et al., 2020), la pédagogie active (Prince, 2004) et la recherche participative (Paturel, 2014). Cette implication favorise la coconstruction des savoirs, leur appropriation et un meilleur arrimage aux besoins du milieu, tout en renforçant le pouvoir d’agir des personnes impliquées (Barr & McNamara, 2022; Patton, 2015).

    Depuis deux ans, l’axe M3 de l’Observatoire sur la santé mentale en enseignement supérieur (OSMÉES) explore des stratégies novatrices pour renforcer la formation et l’implication étudiante selon une approche « par et pour ». En valorisant les savoirs expérientiels et la participation active, cette démarche vise à créer un écosystème éducatif inclusif et bienveillant.

    Cette affiche dresse un bilan des travaux réalisés, mettant en lumière trois axes :

    1. La conceptualisation du « par et pour » au sein de l’axe;
    2. Les facteurs de succès identifiés à travers des initiatives universitaires et collégiales prometteuses;
    3. Les aspirations des membres, orientant les actions futures.

    Enfin, les enjeux, défis et pistes d’amélioration seront discutés dans une communication interactive invitant les personnes participantes à contribuer aux réflexions de l’axe et de l’OSMÉES.

  • Communication par affiche
    Santé mentale et développement identitaire chez les personnes étudiantes : cadre théorique et méthodologie
    Maude Alexandrine Briant (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    La transition vers l’âge adulte désigne la période de développement située entre l’adolescence et l’âge adulte, considérée par de nombreuses personnes chercheuses comme une période critique du développement identitaire (Arnett, 2000; Benson et al., 2012; Wood et al., 2018). Selon Schwartz et al. (2005), le développement d’une identité stable et durable est une tâche centrale pour les personnes pendant cette période de la vie, que certaines peuvent trouver plus ou moins difficile. Le contexte des études postsecondaires offre un espace propice à l’exploration de l’identité.

    Bien que certaines études montrent des corrélations entre les dimensions du développement identitaire chez les personnes étudiantes en enseignement supérieur et la santé mentale (Schwartz et al. 2011; Ritchie et al., 2013; Sánchez-Queija et al., 2024), un indicateur essentiel de l’adaptation globale de ces personnes à cette étape de la vie, les associations entre ces deux construits restent à éclaircir pour cette population.

    Cette étude vise à comparer deux modèles théoriques de la relation entre la santé mentale et des dimensions de l’identité, telles que le développement de l’identité, l’authenticité et la perception/recherche du sens de la vie, au sein d’un échantillon de personnes étudiantes entre 18 et 35 ans. Les données ont été recueillies auprès de cet échantillon via un questionnaire en ligne, divisé en deux groupes.

  • Communication par affiche
    Adopter de saines habitudes de vie : l’ingrédient clé pour une santé mentale positive en contexte collégial
    Rachel Surprenant (UdeS - Université de Sherbrooke)

    La santé mentale des personnes étudiantes en enseignement supérieur s’est détériorée ces dernières années et est devenue une préoccupation majeure en santé publique. En particulier, les taux d'anxiété, de dépression et d’idées suicidaires ont considérablement augmenté au sein de cette population. Alors que la majorité des études se sont concentrées sur les symptômes et les troubles de santé mentale, très peu ont exploré les facteurs susceptibles de favoriser une santé mentale positive.

    L’objectif de cette étude est d'examiner les associations entre les habitudes de vie, les caractéristiques sociodémographiques et l’état de santé, et la santé mentale positive (florissante, modérée, languissante) chez les personnes étudiantes cégépiennes.

    Cette étude transversale repose sur un échantillon de convenance de 2165 personnes cégépiennes inscrites en première session provenant de 13 cégeps. Les personnes participantes ont évalué leur santé mentale positive avec l’instrument Mental Health Continuum Short Form (MHC-SF), qui comprend 14 items répartis en trois dimensions : bien-être émotionnel, bien-être psychologique et bien-être social. Les personnes participantes ont également rapporté leurs habitudes de vie, incluant le temps d’écran récréatif (heures/jour), l’activité physique à intensité modérée à élevée (minutes/semaine), les interactions sociales en personne (fréquence/semaine) et le temps consacré aux devoirs (heures/semaine).

  • Communication par affiche
    Cocréation « par et pour » les personnes étudiantes au cœur de l’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur
    Christiane Bergeron-Leclerc (UQAC), Benjamin Gallais (UQAC), Félix Guay-Dufour (OSMÉES), Rachel Guertin (Université de Sherbrooke), Julie Lane (Université de Sherbrooke et OSMÉES), Audrey-Anne Marcotte (OSMÉES), Rémi Paré-Beauchemin (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Un nombre croissant d'études et d'enquêtes ont identifié de nombreux problèmes liés à la santé mentale des personnes étudiantes en enseignement supérieur au Québec. Pour y répondre, la production de nouvelles connaissances scientifiques et la mobilisation des connaissances existantes sont essentielles. À cette fin, l'Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur (OSMÉES), financée par le Fonds de recherche du Québec et issue du Plan d'action sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur du ministère de l'Enseignement supérieur, se place comme une nouvelle initiative prometteuse. L’OSMÉES regroupe près de 300 personnes professeures et étudiantes ainsi que d’autres acteurs intéressés par la santé mentale étudiante. Les personnes étudiantes sont au cœur de l’OSMÉES, lequel possède quatre objectifs : 1) développer des connaissances scientifiques par des recherches et une enquête sur la santé mentale étudiante et les pratiques prometteuses en santé mentale, 2) contribuer à la formation et la mobilisation des personnes étudiantes pour en faire des leaders positifs, 3) effectuer une vigie et une veille des pratiques prometteuses en promotion, sensibilisation, prévention et intervention en santé mentale et 4) favoriser la mobilisation des connaissances pour accompagner un vaste changement de culture et de pratiques. Cette affiche présentera l’OSMÉES, ses valeurs, ses 26 axes et l’approche « pour et par les personnes étudiantes ».


Panel / Atelier

Vers une communication efficace sur la santé mentale étudiante : cocréation et partage d’approches

Comment parler de santé mentale étudiante pour avoir de l’impact auprès de différents publics ? Pour répondre à cette question, l’équipe du Laboratoire d’innovation en communication scientifique du Cégep de Jonquière propose une activité de cocréation originale qui permettra d’identifier des approches et des moyens favorisant l’atteinte des objectifs du plan de communication et de transfert de l’OSMÉES.

En début d’atelier, le LICS présentera les résultats d’une veille de contenus médiatiques réalisée sur le sujet, de même que les conclusions de certaines études ou recommandations pour parler de santé mentale. Suivra un atelier de cocréation, durant lequel les participants et participantes pourront interagir afin de construire des pistes créatives pour penser la vulgarisation des résultats de la recherche en santé mentale. À partir de différents personas représentant les publics que l’OSMÉES pourrait rejoindre, il s’agira d’identifier les meilleurs moyens de les interpeller, par une anticipation de leurs habitudes médiatiques et d’informations. Guidé par une approche dynamique d’animation, les personnes inscrites au colloque seront appelées à cocréer des stratégies de vulgarisation et des approches de communication innovantes pour parler de santé mentale étudiante.

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Enjeux, besoins et pratiques liés à la santé mentale étudiante

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    La poursuite des études supérieures par les personnes étudiantes issues de la protection de la jeunesse
    Stéphane Girard (ENAP - École nationale d'administration publique), Martin Goyette (ÉNAP), Josiane Picard (ÉNAP)

    L’éléphant dans la pièce … toutes les personnes professionnelles qui œuvrent auprès des personnes ayant un parcours à la protection de la jeunesse sont conscientes que ces dernières accusent un retard scolaire, qu’elles décrochent davantage et qu’une faible proportion d’entre elles obtiennent un DES et une qualification. Le volet de la scolarisation de ces personnes est dans une certaine mesure occulté du suivi des personnes professionnelles.

    À notre connaissance, peu d’études québécoises longitudinales se sont attardées à la trajectoire scolaire postsecondaire des personnes étudiantes à la suite de leur sortie de placement. Cette étude vise à répondre à une série de questions pour documenter et mieux comprendre le devenir de ces personnes en sortie de placement et la place qu’occupe la scolarisation. Plus spécifiquement, qui sont ces personnes étudiantes? Comment se distinguent-elles de celles qui ont complété le DES ou qui n’ont pas de diplôme et/ou de qualification ? L’intérêt de cette recherche vise à obtenir un meilleur portrait de leurs besoins et caractéristiques au regard de leur trajectoire de vie et de leur intégration sociale et professionnelle.

    Ces nouvelles données permettront une meilleure compréhension de l’action publique et de son influence sur la scolarisation postsecondaire des personnes étudiantes issues de placement à la protection de la jeunesse.

  • Communication orale
    Derrière le masque : Implications du phénomène de l’imposteur en lien avec la santé mentale et le concept de soi des personnes étudiantes en enseignement supérieur
    Mia Bourgault-Samuel (Université de Sherbrooke), Mathilde Denicourt (UdeS - Université de Sherbrooke), Alice Desmarais (Université de Sherbrooke), Marie-Claude Lallier Beaudoin (Université de Sherbrooke), Marèva Lapointe (Université de Sherbrooke), Élodie Leblanc (Université de Sherbrooke)

    Le phénomène de l’imposteur, soit la tendance pervasive à douter de ses accomplissements malgré des preuves objectives de succès (Sakulku & Alexander, 2011), a été associé à la détresse psychologique, au perfectionnisme et à une plus faible estime de soi chez les personnes étudiantes en enseignement supérieur (Schubert & Bowker, 2019; Wang et al., 2019). Cependant, les études réalisées jusqu’ici tendent à occulter les variables individuelles et contextuelles susceptibles d’en nuancer les manifestations, telles que le genre et le climat de compétition (Ménard & Chittle, 2023; Tewfik, 2024). De surcroît, le phénomène de l’imposteur n’a pas été étudié auprès de populations étudiantes au Québec à ce jour. Cette communication présente les résultats de deux études afin d'explorer l’expérience du phénomène de l’imposteur chez les personnes étudiantes en enseignement supérieur au Québec en examinant ses associations avec la santé mentale (symptômes de dépression et d’anxiété) et le concept de soi (estime de soi, perfectionnisme et sentiment d’efficacité personnelle), tout en analysant la contribution du genre et du climat de compétition.

  • Communication orale
    Faire face aux stresseurs numériques en contexte d'enseignement : étude de la portée sur les stratégies pédagogiques et les mécanismes de soutien
    Léonie Matteau (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les technologies de l'information et de la communication (TIC) ont transformé l'enseignement supérieur en améliorant l'accessibilité, la flexibilité et l'engagement des personnes étudiantes dans le processus d'apprentissage. Toutefois, dans certains contextes, l’utilisation des TIC peut comporter des stresseurs numériques. Ces stresseurs correspondent aux défis et pressions liés à l’utilisation des nouvelles technologies, pouvant générer une réaction de stress (Wrede et al., 2021). Cette étude de la portée vise à décrire les stresseurs numériques et les stratégies de soutien chez les personnes étudiantes de diverses disciplines et établissements d'enseignement supérieur (collèges et universités).

    Cette revue de la portée de la littérature a suivi les cinq étapes d’Arkley et O'Malley (2005), mises à jour par Levac et al. (2010), et intègre des articles publiés entre 2018 et 2022 dans des revues à comité de lecture. La stratégie de recherche documentaire a permis d’identifier 791 études, dont 24 ont été retenues.

    Les résultats de l’étude permettent de proposer des stratégies de soutien adaptées aux études supérieures pour les communautés collégiales et universitaires (personnes étudiantes, personnes enseignantes, personnel des services à la communauté étudiante et directions).

  • Communication orale
    Les impacts de la participation à des modalités structurées de groupes de pairs sur la persévérance et la réussite des personnes étudiantes aux cycles supérieurs
    Nesrine Fazez (UdeM - Université de Montréal), Nathalie Lafranchise (Université du Québec à Montréal)

    Les taux d'abandon des personnes étudiantes de cycles supérieurs (ÉCS) s’élèvent, en moyenne, à 40 % à la maîtrise et 50 % au doctorat (Déri et al., 2022). En réponse à cette problématique, diverses universités dans le monde proposent des modalités structurées de groupe de pairs (MSGP) (Agné et Mörkenstam, 2018) pouvant être animés ou non par une personne désignée (professeure, chargée de cours, intervenante, étudiante). Cependant, le portrait des MSGP s’adressant aux ÉCS dans les universités québécoises n'est pas connu. Ancrée dans un projet incluant huit personnes chercheuses provenant de six universités québécoises et aux disciplines diversifiées (psychologie, communications, psychosociologie, soins infirmiers, éducation, orthophonie), cette communication exposera les résultats du premier volet de recherche (CRSH 2022-2027) visant précisément à répertorier et décrire les modalités structurées de groupe de pairs. À ce jour, 56 MSGP ont été répertoriées au sein de plus de la moitié des universités ciblées. Un portrait de ces MSGP, comprenant, entre autres, les différents types de MSGP (groupes d’écriture, supervision de groupe, etc.), leurs objectifs et leurs caractéristiques (nombre de participant(e)s, durée), sera présenté.


Panel / Atelier

Comment maximiser les retombées des initiatives pour favoriser la santé mentale étudiante? Partage et échanges sur les défis et les facteurs de succès

Plusieurs initiatives et services ont été développés pour favoriser la santé mentale étudiante (SME). Toutefois, la proportion de personnes étudiantes qui les utilisent varie grandement. En vue de promouvoir ces initiatives et services, il est nécessaire de connaître et de considérer les facteurs de succès et les défis qui influencent leur utilisation.

Cette table ronde réunira une diversité d’acteurs et d’actrices, telles que des personnes chercheuses, gestionnaires, intervenantes et étudiantes, qui échangeront et partageront leur expérience dans la promotion, l'implantation et l'utilisation des initiatives et services en santé mentale. Cinq initiatives québécoises visant à améliorer la SME seront brièvement présentées ainsi que leurs principaux défis et facteurs de succès. Animées par une personne étudiante, les discussions permettront d’approfondir les réflexions sur les manières d’encourager l’utilisation des initiatives pour favoriser la santé mentale étudiante.

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Usage de substances psychoactives et intervention chez les personnes étudiantes : perspectives de recherche et pratiques

L’usage de substances psychoactives (SPA) chez les jeunes adultes, en particulier la communauté étudiante universitaire, représente une problématique complexe ayant des répercussions sur leur santé, leur bien-être et leur réussite sociale ou académique. Malgré l’existence de pratiques de prévention, d’intervention et de réduction des méfaits, celles-ci restent parfois mal adaptées aux spécificités de cette population, notamment en ce qui concerne la diversité sexuelle, de genre et culturelle ainsi que les besoins spécifiques à cette phase de développement. Il est crucial d’explorer comment ces interventions peuvent mieux répondre aux besoins variés des jeunes adultes.

Cette séance vise à mettre en lumière les perspectives de recherche et les pratiques d’intervention en matière d’usage de SPA chez les jeunes adultes, incluant la communauté étudiante universitaire, en tenant compte de leur diversité. Elle présente des initiatives innovantes issues de la recherche étudiante et des approches inclusives et contextualisées. Elle permet aussi de créer un dialogue entre des personnes chercheuses et étudiantes pour développer des solutions adaptées aux défis rencontrés par cette population. La séance rassemblera un groupe de cinq personnes intervenantes, incluant quatre personnes étudiantes de cycles supérieurs et des chercheur.ses reconnu.es dans le domaine.

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Intervention précoce auprès des personnes étudiantes qui font usage de substances psychoactives : le codéveloppement d'un guide de pratiques recommandées
    Karine Bertrand (Université de Sherbrooke), Abdelhakim Missoum (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L’intervention précoce en dépendance englobe les pratiques visant à repérer les comportements à risque et à favoriser la motivation des jeunes à prévenir ou réduire les risques associés à l’utilisation de substances psychoactives (SPA). Les milieux collégiaux et universitaires offrent des contextes d’intervention intéressants, puisque les jeunes adultes peuvent être rejoints facilement dans ce cadre. Le projet IP-Jeunes a pour but de développer un guide de pratiques recommandées en intervention précoce, applicables au contexte québécois et adaptées aux besoins des jeunes. Pour ce faire, une revue systématique de la littérature a été menée, combinée à des entrevues individuelles auprès de 47 personnes praticiennes expertes et à une méthode de consensus de type Delphi (n=23). La revue systématique a permis d’identifier 11 études randomisés sur l’efficacité de divers modèles en contexte collégial ou universitaire. Ceux-ci ciblent largement l’alcool ou le cannabis et reposent pour la plupart sur une approche motivationnelle, incluant des stratégies de rétroaction personnalisée. Des effets favorables de ces interventions sont documentées. La consultation de personnes expertes met en lumière l’importance d’adopter une approche de réduction des méfaits ainsi que des pratiques d’intervention de proximité, composantes toutefois peu étudiées.

  • Communication orale
    Au cœur des motivations : comprendre la sexualité sous influence du cannabis chez les personnes étudiantes
    Mathieu Goyette (Université de Sherbrooke), Maelle Lefebvre (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le cannabis est la deuxième substance la plus consommée en contexte de sexualité après l’alcool, particulièrement chez les jeunes adultes (18-24 ans), où 45 % des hommes et 35 % des femmes rapportent avoir eu des activités sexuelles sous l’influence. L’exploration des motivations à la sexualité sous influence (SSI) est indispensable afin d’identifier les besoins comblés par ces pratiques. En outre, malgré une augmentation de la consommation chez les femmes et les personnes de la diversité de genre, celles-ci demeurent sous-représentées dans les études et les services, soulignant l’importance d’explorer leurs motivations afin d’obtenir une compréhension plus nuancée et développer des programmes adaptés. Ce projet vise à décrire les motivations à la SSI de cannabis chez les jeunes adultes et à comprendre le rôle du genre dans celles-ci. Des entrevues individuelles semi-structurées ont été réalisées auprès de 27 personnes. Les résultats révèlent une variété de motivations à la SSI de cannabis. Celles-ci incluent des aspects physiques, tels que des sensations corporelles intensifiées et une amélioration des fonctions sexuelles, ainsi que des aspects psychologiques tels qu’un sentiment de connexion au partenaire ou une réduction de sentiments désagréables. Des liens entre les motivations et le genre sont mis en évidence.

    En collaboration avec l'équipe Allier cannabis et sexualité

  • Communication orale
    Stigmatisation et consommation d’alcool chez les jeunes queer : pistes d’intervention
    Anthea Dalle (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La trajectoire de vies des personnes de la diversité sexuelle et la pluralité des genres (DSPG) est marquée par différents jalons, incluant les expériences de stigmatisation et de discrimination, dû au contexte cishétéronormatif de notre société. Ces expériences de stigmatisation peuvent contribuer à une consommation plus élevée d’alcool chez cette population. Cette présentation décrit les principaux résultats issus d’une étude qualitative portant sur la consommation d’alcool des jeunes de la DSPG.

    31 personnes participantes âgées entre 18 et 29 ans, faisant partie de la DSPG et consommant de l’alcool de façon hebdomadaire, ont été recrutées dans le cadre de cette étude. Les entretiens ont été soumis à une analyse thématique, visant à mettre en lumière les liens entre leur trajectoire de vie, leurs expériences de stigmatisation et de discrimination et leur consommation d’alcool. Les résultats démontrent que la consommation d’alcool des jeunes de la DSPG est influencée par divers facteurs individuels, sociaux et culturels, et ce, à différents moments de leur trajectoire de vie. La consommation d’alcool est mobilisée pour répondre à différents besoins en lien avec les émotions associées aux questionnements et au dévoilement de l’orientation et de l’identité sexuelle, les processus de socialisation et d’exploration de l’identité, et est également influencée par des facteurs propres à la culture queer.

    Les résultats mettent en lumière la nécessité de développer des interventions préventives ou thérapeutiques ciblant la consommation d’alcool des jeunes queer, en prenant en considération les différents facteurs influençant cette consommation, tout en considérant les facteurs de protection propres à la communauté.

  • Communication orale
    L'éducation positive et inclusive aux drogues : favoriser la réduction de la stigmatisation autour de la consommation chez les personnes étudiantes
    Jean-Sébastien Fallu (UdeM - Université de Montréal)

    La communication expose une perspective critique sur la posture de prévention de la consommation auprès des personnes étudiantes. Après un survol historique, l’évolution de l’éducation aux drogues est comparée à celle de l’éducation à la sexualité et à la santé sexuelle. Elle questionne les assises théoriques, approches et pratiques sur lesquelles reposent historiquement les programmes de prévention en lien avec la consommation de drogues, posant l’hypothèse de leur contribution à la stigmatisation de l’usage et des personnes usagères. Elle introduit ensuite le concept d’éducation « drug positive » comme piste de solution pour faire différemment et repositionner les rapports sociaux face aux drogues. La prévention en dépendances ou en addictologie doit évoluer plus rapidement qu’elle ne le fait.


Panel / Atelier

Sous-populations étudiantes en enseignement supérieur : enjeux et recommandations

Parmi les personnes étudiantes au collégial et à l’université, certaines sous-populations présentent des contextes et enjeux particuliers pouvant influencer leur santé mentale. Le présent panel de discussion vise à faire connaître ces sous-populations et leurs enjeux et partager les pratiques recommandées pour favoriser leur santé mentale. Des membres des axes sur les personnes étudiantes athlètes (P3), les personnes étudiantes en situation de handicap (P5) et les personnes étudiantes issues de la diversité sexuelle et de genre (P6) discuteront de ces sujets d’importance. Des recommandations au personnel des établissements d’enseignement postsecondaire (ex., direction, personnes intervenantes, personnes enseignantes) et aux personnes étudiantes seront entre autres partagées pendant ce panel.

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Le soutien aux personnes étudiantes en situation de handicap

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Réflexions, témoignages et solutions innovantes pour favoriser l’inclusion en recherche et la santé mentale des personnes étudiantes en situation de handicap
    Maude Chartier-Desjardins (UQAM - Université du Québec à Montréal), Yves-Marie Lefebvre (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Felicity Spence (Association québécoise pour l'équité et l'inclusion au postsecondaire)

    Depuis 1991, l'Association québécoise pour l’équité et l’inclusion au postsecondaire (AQEIPS) œuvre par et pour les personnes étudiantes en situation de handicap dans l'enseignement supérieur. La hausse sans précédent du nombre de personnes étudiantes en situation de handicap fréquentant nos universités dans les dernières années s'accompagne de défis préoccupants : l'augmentation des demandes d’aide liées aux accommodements, la précarité financière, un accès à l’emploi presque inexistant et la discrimination systématique vécue par ces personnes. Ces difficultés vont parfois jusqu'à remettre en question leur volonté de vivre.

    Or, un sentiment de mobilisation semble naître aux deuxième et troisième cycles universitaires, où de plus en plus de personnes désirent participer activement à la recherche académique. Cette communication vise à proposer une réflexion sur la manière dont les personnes étudiantes chercheuses en situation de handicap peuvent non seulement exercer dans des projets de recherche, mais aussi devenir des acteurs au sein d’une transformation collective. Accompagnée de témoignages réels, cette communication dépeindra les obstacles vécus par les personnes étudiantes chercheuses en situation de handicap, ainsi que certaines stratégies employées pour y faire face. Des pratiques prometteuses, mises en place dans certaines institutions pour faciliter l’inclusion, seront également discutées.

  • Communication orale
    Pistes de recommandation pour favoriser l’inclusion et le succès des personnes étudiantes en situation de handicap en contexte de stage
    Rémi Paré-Beauchemin (Université de Sherbrooke), Michelle Thibault (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Les personnes étudiantes en situation de handicap (PÉSH) rencontrent plusieurs défis durant leurs stages, ce qui peut compromettre leur développement professionnel. Quoique certaines pistes de solution ont déjà été identifiées, rien n’assure qu’elles soient adaptées aux réalités des PÉSH et des stages en santé et services sociaux au Québec. Cette communication vise donc à identifier des pistes de recommandation pour favoriser l’inclusion et le développement des compétences professionnelles des PÉSH en stage en santé et services sociaux au Québec. Pour ce faire, une recension des écrits scientifiques et de la littérature grise a été conduite en s’inspirant de la méthodologie d’Arksey et O’Malley (2005). Des entrevues de groupe ont été menées avec des acteurs et actrices clés (ex. : gestionnaires, personnes coordonnatrices de stage, personnes conseillères en inclusion, PÉSH). Ces documents et entrevues ont été analysés avec l’analyse thématique réflexive. Les résultats présentent huit groupes de recommandations : 1) développer les connaissances et les compétences de la PÉSH, 2) offrir un accompagnement individualisé et du soutien aux PÉSH, 3) ajuster les conditions et les travaux de stage, 4) promouvoir un climat inclusif et bienveillant, 5) développer une relation bienveillante entre la personne accompagnatrice de stage et la PÉSH, 6) former les personnes accompagnatrices de stage, 7) ajuster les politiques gouvernementales et 8) favoriser la collaboration.


Dîner

Dîner libre

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Réflexions sur les pratiques pédagogiques favorisant la santé mentale étudiante

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Pour des milieux d’apprentissage sains : réduction de la concurrence en enseignement supérieur
    Philippe Langlois (Cégep de Sherbrooke), Mathieu Poulin-Lamarre (Cégep de Sherbrooke)

    Dans le contexte des cégeps, la cote de rendement au collégial (cote R) calculée par le Bureau de coopération interuniversitaire impose à presque tous les cours, dans tous les programmes, un environnement d’apprentissage concurrentiel. Cette réalité a un effet important, notamment, sur les relations que tissent les personnes étudiantes entre elles et avec la personne enseignante, ainsi que sur l’anxiété, les buts d’apprentissage et la motivation des personnes apprenantes.

    Est-ce que l’environnement concurrentiel en éducation est, comme certains l’évoquent, le moins pire des systèmes? Que se passe-t-il lorsqu’on retire les enjeux de concurrence d’une évaluation? D’un cours? Dans ce témoignage, deux personnes enseignantes de cégep discuteront des paramètres de la sélection, ainsi que de la compétition scolaire dans les cégeps, puis présenteront leurs pratiques de réduction et d’élimination de la note visant à créer des milieux d’apprentissage collaboratifs. Les réactions des personnes étudiantes ayant suivi ces cours mettront en lumière certains effets positifs et négatifs des stratégies employées.

  • Communication orale
    Pratiques enseignantes, sentiment d'efficacité personnelle et stress chez les personnes étudiantes
    Christine Pelletier (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Les pratiques enseignantes ciblant le développement du sentiment d’efficacité personnelle lié à la réussite des études (SEP-études) peuvent à la fois favoriser la santé mentale étudiante et la réussite éducative. Peu de connaissances sont disponibles sur la nature et la présence de ces pratiques en enseignement supérieur, ainsi que sur les liens qu’elles peuvent entretenir avec le SEP et le stress des personnes étudiantes.

    Cette communication vise à présenter les principaux résultats issus de la thèse doctorale de la présentatrice principale. Les définitions des concepts de SEP et de stress seront présentées ainsi que les liens qui les unissent. L’accent sera mis sur les pratiques enseignantes à privilégier en classe.

    À partir d’un questionnaire de pratiques enseignantes, élaboré pour les besoins de cette recherche et rempli par 355 personnes, quatre types de pratiques influençant le SEP-études ont été identifiées : 1) défis d’apprentissage et choix des tâches, 2) modelage par la personne enseignante par d’autres modèles, 3) messages d’efficacité, et 4) relations positives.

  • Communication orale
    Étude de la portée sur les pratiques prometteuses pour soutenir le bien-être, la santé mentale et la réussite des personnes étudiantes
    Myriam Girouard-Gagné (Université de Sherbrooke), Catherine Tardif (UdeM - Université de Montréal)

    En enseignement supérieur, les pratiques du personnel enseignant peuvent représenter un facteur de risque important lorsqu’il est question de santé mentale (Mofatteh, 2020). Entre autres, des problématiques liées aux relations interpersonnelles avec le personnel enseignant sont associées au stress et à l’anxiété chez les personnes étudiantes (Chernomas et Shapiro, 2013). Les modèles d’apprentissages utilisés en salle de classe, quant à eux, sont associés aux symptômes d’épuisement cognitif et émotionnel (Scholz et al., 2016). En outre, une étude américaine a révélé que le stress était le principal obstacle à l’apprentissage en enseignement supérieur (American College Health Association-National College Health Assessment, 2019). Fort heureusement, les liens que les personnes étudiantes développent tout au long de leur parcours avec le personnel enseignant peuvent constituer un important facteur de protection pouvant diminuer le risque de ressentir de la détresse (De Wit et al., 2011; Levens et al., 2016; Parker et al., 2023) et augmenter les prises d’initiatives (Danielsen et al., 2010).

    Cette communication présente les résultats d'une étude de portée (Tétrault et Blais-Michaud, 2014) ayant pour objectif d’identifier les pratiques d’évaluation, d’enseignement et d’encadrement prometteuses pour soutenir le bien-être et la santé mentale des personnes étudiantes en enseignement supérieur.

  • Communication orale
    Le codéveloppement étudiant comme levier de santé mentale lors de la transition collégial-universitaire : Regards croisés et proposition d’un protocole de recherche
    Émilie Dionne (Université de Sherbrooke), Marie-Claude Lallier Beaudoin (Université de Sherbrooke), Ophélie Larocque (UdeS - Université de Sherbrooke), Irene Samson (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Dans un contexte où le cursus scolaire constitue parfois l’unique point de contact entre les personnes étudiantes et leur établissement, l’intégration d’initiatives favorisant la santé mentale à même les cours est encouragée (Hughes & Spanner, 2024). S’inscrivant dans cette perspective, le codéveloppement, une approche d’apprentissage en groupe guidée par un animateur (Champagne, 2021), a été intégré au cours obligatoire PSY121 Développement des compétences personnelles du baccalauréat en psychologie à l’Université de Sherbrooke. En dépit de son utilisation répandue dans les universités (St-Onge & Prost, 2021; Vandercleyen, 2019), l’efficacité du codéveloppement pour soutenir la transition interordre, l’intégration et la santé mentale étudiante demeure toutefois à établir.

    Cette présentation mettra en lumière les retombées du codéveloppement à travers les témoignages de personnes étudiantes ayant participé à ces groupes, de personnes doctorantes ayant animé le codéveloppement et de professeures responsables du cours. Elle introduira également un protocole de recherche visant à évaluer son impact sur la santé mentale, l’engagement et la réussite scolaire. Les perspectives pratiques et les pistes de recherche future seront également explorées, dans l’optique d’évaluer le codéveloppement comme levier possible pour promouvoir la santé mentale et la réussite académique.


Communications orales

La diversité des pratiques et initiatives pour favoriser la santé mentale étudiante

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Les ateliers Sportez-vous bien!
    Samuel Bélanger-Marceau (Alliance Sport-Études), Sophie Labossière (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Les personnes étudiantes-athlètes en enseignement supérieur vivent des défis et stresseurs particuliers (p. ex., horaire chargé, pression de performance, grande charge d’entraînement et de compétitions, blessures, violence en contexte sportif) pouvant les prédisposer aux symptômes et troubles de santé mentale. De plus, cette population a peu tendance à recourir aux services d’aide en santé mentale par crainte de ne pas être comprise par la personne intervenante ou du jugement des membres de leur équipe sportive. Afin de favoriser leur littératie en santé mentale, diminuer les tabous quant à celle-ci et favoriser leur recherche d’aide tout en outillant le personnel intervenant des cégeps et universités pour intervenir auprès de cette sous-population particulière, des ateliers ont été conçus: les Ateliers Sportez-vous bien !. Ce projet a été élaboré après avoir sondé les personnes intervenantes des milieux d’enseignement postsecondaire québécois pour connaître leurs besoins et réalités afin de leur offrir du matériel clef en main pour favoriser la santé mentale des personnes étudiantes-athlètes. Ces ateliers ont été implantés et évalués à l’automne 2024. Plus de 900 personnes étudiantes-athlètes provenant d’une vingtaine d’établissements d’enseignement supérieur québécois ont reçu les ateliers et ont complété ensuite un court sondage en ligne. L’origine, l’implantation et le partage des effets de ce projet pilote seront discutés dans cette communication.

  • Communication orale
    Le Programme personnalisé de mieux-être (PPMÊ) : pour une vaccination psychologique des personnes étudiantes
    Quan Nha Hong (Université de Montréal), Justine Labourot (UdeM - Université de Montréal)

    Un Programme personnalisé de mieux-être (PPMÊ) a été développé pour amener les personnes étudiantes à cultiver leur résilience en agissant de manière préventive en leur offrant des outils liés à neuf dimensions du mieux-être. Le programme met l’accent sur la résilience, le développement d’une pratique réflexive sur le mieux-être et une approche individualisée. L’évaluation du PPMÊ a été réalisée auprès des personnes étudiantes de la Faculté de médecine à l’Université de Montréal. Un devis de recherche séquentiel explicatif mixte a été utilisé. Les données d’une première phase quantitative ont été recueillies par le biais d'un questionnaire en ligne, le Méthode d’évaluation de l’information (MEI) qui évalue quatre concepts (pertinence, impact cognitif, intention d’utiliser l’information et bénéfices perçus), puis analysées de manière descriptive. Au total, 447 questionnaires MEI ont été remplis entre janvier et avril 2024. Pour la phase qualitative, les résultats du MEI ont été présentés à trois groupes de discussion composés d'un total de 9 personnes étudiantes. Une analyse thématique a par la suite été réalisée. Des facteurs d'influence et des solutions ont été identifiés pour chaque concept du MEI.

  • Communication orale
    Faire face aux crises sociales : évaluation pilote d'un programme d'intervention communautaire favorisant la santé mentale des personnes étudiantes
    Rose-Marie Guerard (UdeM - Université de Montréal), Enzo Lengelé (Université de Montréal), Lylianne-Céleste Poupart (Université de Montréal)

    Les dernières décennies ont été marquées par une hausse importante du nombre de catastrophes (p. ex., tsunamis, pandémies, inondations) à travers le monde, et il est prévu que cette hausse se poursuive au cours de la prochaine décennie. Étant donné les pénuries de services psychologiques dans le système de santé publique, il apparaît essentiel de mettre en place des solutions complémentaires pour mieux se préparer, faire face et se remettre des futures crises sociales. Dans ce contexte, le Projet InterCom, un programme d'intervention communautaire offrant une série de six ateliers de groupe, a été développé pour favoriser la santé mentale des personnes étudiantes à faire face aux catastrophes à venir. À ce jour, 260 ateliers ont été offerts dans divers milieux communautaires et éducatifs. La présente recherche vise à évaluer les effets du programme d’intervention et à identifier des pistes d’améliorations.

    Un devis mixte combinant une approche quantitative et qualitative a été utilisé pour évaluer l’intervention proposée. Le volet quantitatif utilise un devis prétest-posttest afin d'évaluer l'efficacité de l’intervention sur le plan psychologique. Le volet qualitatif comprend des entrevues individuelles semi-structurées d’environ trente minutes visant à approfondir l’effet de l’intervention sur les personnes participantes ainsi que relever des pistes d’amélioration de l’intervention.

  • Communication orale
    Pratiques Centrées sur la Nature et l’Aventure en enseignement supérieur pour la santé mentale étudiante : Une revue de la portée
    Jean-Philippe Ayotte-Beaudet (Université de Sherbrooke), Sophie Chavigny (Université de Montréal), Marie-Ève Langelier (Université du Québec à Chicoutimi), Orfé Langlois (Université de Sherbrooke), Sèverine Lanoue (Université de Sherbrooke), Linda Paquette (Université du Québec à Chicoutimi), Pier-Olivier Paradis (Université de Sherbrooke), Gabriela Quintela Do Carmo (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Les Pratiques Centrées sur la Nature et l’Aventure (PCNA; Gargano, 2022) sont associées à de multiples bienfaits pour la santé mentale des personnes étudiantes : réduction du stress et des symptômes dépressifs (Frumkin et al., 2017), et amélioration des conduites (Bowen et Neil, 2015). Les PCNA sont de plus en plus utilisées au Québec, notamment en milieu clinique et à travers les réseaux de la santé. Cependant, à notre connaissance, ces pratiques n’ont pas encore été documentées en enseignement supérieur, alors que la santé mentale étudiante y est en difficulté.

    Cette présentation orale scientifique décrira les résultats issus de la revue de la portée effectuée sur les PCNA en enseignement supérieur et visant la santé mentale des personnes étudiantes, à l’international. L’objectif est double : 1) décrire les PCNA mises en place dans les milieux universitaires, et 2) en identifier les retombées mesurées sur la santé mentale étudiante.

  • Communication orale
    Qu’en est-il des Pratiques Centrées sur la Nature et l’Aventure en enseignement supérieur au Québec? Résultats d’une enquête et partage de témoignages
    Jean-Philippe Ayotte-Beaudet (Université de Sherbrooke), Marie-Ève Langelier (Université du Québec à Chicoutimi), Sèverine Lanoue (Université de Sherbrooke), Gabrielle Page (Université du Québec à Chicoutimi), Linda Paquette (Université du Québec à Chicoutimi), Pier-Olivier Paradis (Université de Sherbrooke), Céline Verchères (Université de Sherbrooke), Cassandra Ville (Université Laval)

    Plusieurs études démontrent que le contact avec un environnement naturel a des impacts significatifs sur la santé mentale des personnes (Bherer, 2021). Au Québec, on assiste au déploiement d’une offre de plus en plus étoffée se basant sur les PCNA pour répondre aux besoins de la population de tous les âges. Si plusieurs études internationales témoignent des bénéfices des PCNA pour favoriser la santé mentale des personnes étudiantes, peu de recherches ont porté sur l’enseignement supérieur au Québec. Cette communication s’organise en deux volets. D’une part, les résultats d'une enquête menée par l'Axe T6 des PCNA existantes dans les cégeps et universités québécoises seront présentés. D’autre part, le programme Aventure Vert Soi, projet d’intervention nature et aventure (INA) porté par l’UQAC, sera détaillé sous la forme de témoignage des personnes impliquées.


Panel / Atelier

De pratiques prometteuses à pratiques concluantes : lumière sur la valeur ajoutée de l’évaluation d’initiatives en santé mentale étudiante

Afin de mettre en lumière la valeur ajoutée de l’évaluation d’initiatives en santé mentale étudiante, cette activité permettra à trois établissements universitaires, à l’Initiative sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur (ISMÉ), et à une personne spécialiste en évaluation de discuter de leurs expériences en matière d’évaluation. Ces discussions visent à valoriser les démarches évaluatives comme démarches porteuses de changement au profit de la santé mentale étudiante et à les démystifier auprès des personnes intervenantes et de leurs organisations. Elles visent également à informer le milieu académique des réalités organisationnelles et des besoins en matière de soutien pour l'évaluation, afin d’encourager les collaborations et le renforcement des capacités organisationnelles en évaluation.

Cette activité permettra aux personnes intervenantes de mieux comprendre l'importance d'évaluer leurs propres pratiques, d’anticiper les potentiels défis et de connaître les outils et les ressources à leur disposition pour les aider dans ce processus. Elle permettra également aux personnes chercheuses et étudiantes de mieux comprendre comment mettre à profit leur expertise dans le cadre de projets d’évaluation en santé mentale étudiante et de développement d’outils et de ressources en évaluation à destination des milieux de pratique.

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Mot de la fin : se termine à 17 h 10

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
Discutant·e·s : Benjamin Gallais (Cégep de Jonquière), Félix Guay-Dufour (UdeS - Université de Sherbrooke), Julie Lane (UdeS - Université de Sherbrooke), Catherine Roy-Boulanger (UQ - Université du Québec)

Réseautage

BistroBrain (au Pub de l'Île Noire): se termine vers 20 h 30

En collaboration avec BistroBrain, nous vous convions à une soirée gratuite de vulgarisation scientifique. L'événement aura lieu au Pub de l'Île Noire et comprendra 2 à 3 présentations vulgarisées de 12 minutes sur la santé mentale dans le réseau universitaire. La soirée se terminera avec une prestation artistique, un quiz et des remises de prix pour les plus attentifs!

17h30 : Accueil des personnes participantes

18h : Début des présentations

  • Et si simplement être toi-même pouvait favoriser ta santé mentale? par Rémi Paré-Beauchemin, doctorant en éducation à l'Université de Sherbrooke
  • Enquête du comité étudiant du Fonds de recherche du Québec, par Marie-Violaine Ponte, doctorante en sciences infirmières à l'Université Laval
  • La recherche sur la santé mentale étudiante, par Rachel Guertin, doctorante en psychologie à l'Université de Sherbrooke

19h : Prestation artistique sur le thème de la santé mentale étudiante, avec Audrey Guy, coordonnatrice de projets au Centre RBC d'expertise universitaire en santé mentale.

**Veuillez noter que cette activité terminera vers 20h30. La plateforme nous contraint toutefois à indiquer 19h.

Salle : B-0904 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
Présidence : Alexis Thibault (BistroBrain)