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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Le concept de genre a connu une évolution significative au fil des années, tant dans la compréhension de l’identité de genre (Pullen-Sansfaçon et coll., 2020) que dans son expression (Bérubé-Deschênes et coll., 2021). D’une part, le plus récent recensement canadien, qui propose désormais des options élargies pour identifier son genre, illustre des progrès majeurs dans la reconnaissance de la diversité des identités de genre (Statistiques Canada, 2022). On y rapporte notamment que, pour l’ensemble du Québec, 0,23 % des individus de 15 ans et plus s’identifient comme transgenres ou non binaires, une réalité qui est beaucoup plus prononcée chez les jeunes générations ainsi que dans la population qui vit dans les centres urbains. Plus spécifiquement, en comparaison avec la génération X et les baby-boomers, soit les personnes nées entre 1946 et 1980, la proportion des individus s’identifiant comme transgenres ou non binaires est de quatre à cinq fois plus élevée chez la génération Z, soit les personnes nées entre 1997 et 2006, où cette proportion représente 0,79 % des individus.

D’autre part, les normes sociales se transforment, offrant une plus grande liberté d’expression et permettant à tous les individus de manifester leurs préférences, qu’elles correspondent ou non aux rôles sociaux de genre traditionnels (Bérubé-Deschênes et coll., 2021). Dans le milieu scolaire, ces évolutions nécessitent des adaptations profondes, tant dans la recherche en éducation que dans les pratiques pédagogiques. Les établissements sont désormais appelés à soutenir les jeunes qui ne s’identifient pas aux normes binaires du genre, tout en repensant la manière dont le genre est perçu et abordé en milieu scolaire (McGeown et Warhust, 2019).

Ce colloque vise à faire le point sur les avancées récentes concernant l’identité et l’expression du genre à l’école. Il a pour objectif de créer une plateforme où les personnes chercheuses, éducatrices et praticiennes peuvent partager leurs connaissances, échanger leurs points de vue sur les pratiques éducatives et réfléchir à des interventions novatrices favorisant l’inclusion. En réunissant ces acteurs, ce colloque ambitionne de contribuer à la création d’environnements scolaires respectueux et inclusifs, où la diversité des identités de genre est pleinement reconnue et valorisée.

Remerciements :

Nous souhaitons reconnaître l'appui financier de la Chaire de recherche du Canada sur les différences de genre à l'école pour l'organisation de ce colloque.

Nous remercions les personnes conférencières pour leur précieuse contribution, ce qui a donné lieu à des échanges dynamiques!

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Session 1

Salle : D-5018 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
  • Communication orale
    Conférence d'ouverture
    Isabelle Plante (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    Validation d’une échelle de mesure du climat scolaire de genre au secondaire
    Isabelle Archambault (UdeM – Université de Montréal), Félix Bélanger (UdeM - Université de Montréal), Sophie Pascal (UdeM – Université de Montréal), Annie Pullen Sansfaçon (UdeM – Université de Montréal)

    Chaque établissement scolaire intègre des normes et des valeurs qui représentent plus largement la culture qui est présente dans ce milieu. Tandis qu’un temps considérable est investi par chaque jeune à fréquenter son milieu scolaire, à socialiser, et à être exposé à ses normes et à ses valeurs, il nous semble important d’évaluer les différentes facettes de la culture des milieux scolaires qui pourraient affecter de manière significative l’expérience des élèves à l’école. À ce sujet, le climat scolaire de genre représente un construit d’intérêt qui mériterait d’être mieux compris et évalué par les acteurs·ices et les chercheurs·euses qui s’intéressent au bien-être des élèves à l’école. Ce construit considère les identités sexuelles et de genre, ainsi que les expressions de genre diversifiées des élèves présents dans ces environnements, et leur rapport à l’organisation du genre en milieu scolaire. Toutefois, les méthodes d’évaluation de ce construit, notamment à travers la littérature scientifique francophone, sont à notre connaissance très limitées ou inexistantes. C’est donc pourquoi nous avons procédé à valider une échelle du climat scolaire de genre francophone. Ainsi, nous avons en main les résultats préliminaires de notre étude qui concerne la perception du climat scolaire de genre des élèves de près de 1300 élèves provenant de 3 écoles secondaires différentes.

  • Communication orale
    Les enjeux du personnel enseignant dans la mise en place d’un climat inclusif de la diversité sexuelle et de genre au préscolaire
    Anne-Marie Robillard (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans un contexte où l’inclusion de la diversité sexuelle et de genre fait polémique sur la place publique, le milieu scolaire tente de s’adapter aux orientations ministérielles (MEQ, 2021). Malgré tout, la recherche démontre une persistance de la discrimination liée à l'orientation sexuelle et le genre dans le contexte scolaire (Richard, 2015) et souligne que le personnel enseignant contribue à l’apparition des mécanismes d’exclusion par la diffusion de normes hétérocentrées (Masson et Richard, 2011). Pour parer l’influence négative de celles-ci sur les pratiques enseignantes, l’engagement dans une démarche réflexive sur ses propres préjugés revêt une importance significative (Charlebois, 2011). À cet égard, quelle perception le personnel enseignant a-t-il de leur rôle et des habiletés et caractéristiques nécessaires à la mise en place d’un climat inclusif dans leur milieu? Cette communication présente les résultats préliminaires d’une étude de cas, visant à identifier les perceptions de ceux-ci quant au caractéristiques et habiletés nécessaires à la mise en place d’un climat inclusif de la diversité sexuelle et de genre dans leur milieu. Basée sur une méthodologie qualitative, les données ont été recueillies via des entrevues semi-structurées individuelle auprès de membres du personnel enseignant et de la direction. Les données ont été analysées par thématisation au moyen du logiciel Nvivo.


Dîner

Dîner

Salle : D-5018 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Communications orales

Session 2

Salle : D-5018 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
  • Communication orale
    Contrecarrer les stéréotypes de genre à l’école au préscolaire : Validation du contenu d’une intervention pédagogique en développement
    Natacha Bérubé-Deschênes (UQAM – Université du Québec à Montréal), Shanyce Alyssa Joseph (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (UQAM – Université du Québec à Montréal), Marie-Hélène Véronneau (UQAM – Université du Québec à Montréal)

    Bien que l’équité, la diversité et l’inclusion soient au cœur des discussions actuelles, des inégalités de genre qui défavorisent tantôt les filles et tantôt les garçons persistent en éducation (Kollmayer et al., 2018). De ce fait, la communauté scientifique reconnaît que les stéréotypes de genre, qui sont inculqués très tôt dans l’enfance (Berembum et al., 2008), pourraient influencer ces différences de genre (Aronson et Steele, 2005). Ainsi, il est important d’intervenir rapidement avant que ces stéréotypes se cristallisent. En ce sens, l’équipe de Plante, Véronneau et al. (2021-2025) développe actuellement une intervention pédagogique destinée aux enfants de la maternelle visant la promotion de l’égalité des genres par la déconstruction des stéréotypes de genre. L’étude présentée dans cette communication vise à documenter le développement de cette intervention selon l’approche méthodologique de la recherche-développement (Bergeron et al., 2021). Des personnes expertes du préscolaire ou en question de genre ont agi comme évaluatrices de la validité du contenu de l’intervention. Une analyse thématique a été réalisée sur leur rétroaction et a permis de dégager des pistes d’amélioration qui seront présentées. L’implication de ces personnes expertes dans le développement permettra de favoriser l’adéquation de l’intervention avec les besoins et les caractéristiques du milieu scolaire.

  • Communication orale
    Les métiers pratiqués par les personnages féminins et masculins dans les albums jeunesse de classe de maternelle 4 ans en milieu défavorisé
    Sarah Jane Mc Kinley (UQAM - Université du Québec à Montréal), Isabelle Plante (UQAM – Université du Québec à Montréal), Elaine Turgeon (UQAM – Université du Québec à Montréal)

    Les enfants fréquentant la maternelle 4 ans en milieu défavorisé sont aux prises avec plusieurs types d’inégalités, dont celles liées non seulement à leur milieu socioéconomique, mais aussi à leur genre. Celles-ci ont entre autres des répercussions sur leur capacité à aspirer à une variété de professions (Gottfredson, 2002 ; Olmos-Gómez et al., 2021, 1986 ; Sen, 1993 ; Watson et al., 2011). Qu’en est-il des modèles professionnels auxquels les enfants sont exposés par le biais des albums jeunesse ? Favorisent-ils le développement d’aspirations professionnelles variées chez les enfants, peu importe leur genre ? L’objectif de cette communication est de partager les résultats d’une recherche ayant recensé les métiers pratiqués par 479 personnages féminins et masculins tirés de 217 albums jeunesse provenant de 30 classes de maternelle 4 ans en milieu défavorisé. Nous avons comparé les métiers pratiqués par les personnages féminins et masculins dans dix domaines professionnels. Nos résultats montrent qu’une division genrée du travail s’opère au sein de plusieurs domaines professionnels et que les personnages féminins pratiquent presque systématiquement une moins grande variété de métiers que leurs homologues masculins. Nous espérons que la diffusion de ces résultats mènera à une prise de conscience puis à un changement de pratique de sélection des albums jeunesse chez les personnes enseignant à l’éducation préscolaire.

  • Communication orale
    Intérêts des adolescents en lien avec l’éducation à la sexualité
    Laura Garzon Torres (UQO - Université du Québec en Outaouais), Jérémie Verner-Filion (UQO – Université du Québec en Outaouais)

    Cette recherche a comme objectif de décrire les intérêts des adolescents en lien avec l’éducation à la sexualité. Les notions de sexualité, d’éducation à la sexualité et d’intérêt sont au cœur du cadre théorique de cette recherche. Pour ce faire, cinq axes sont étudiés auprès des adolescent.e.s de deuxième cycle du secondaire. Premièrement, un portrait du participant est établi à l’aide des déterminants sociaux de la santé. Deuxièmement, on tente de comprendre s’il y a présence ou non d’éducation à la sexualité dans la vie du participant.e, soit en milieu scolaire et familial. Troisièmement, l’intérêt associé aux cours d’éducation à la sexualité administrés à l’école est mesuré. Quatrièmement, l’intérêt envers les thématiques faisant partie du programme ministériel et des dimensions de la sexualité est mesuré. Cinquièmement, un portrait de santé sexuelle du participant est établi en se basant sur les problématiques récurrentes chez les adolescents recensées, soit les infections transmissibles sexuellement et par le sang, la consommation de pornographie à l’adolescence et les violences à caractère sexuel. Finalement, la collecte de données a été effectuée en classe à l’aide d’un questionnaire autorapporté administré par la chercheuse. Trois écoles ayant un indice sociodémographique différent ont participé à cette recherche afin d’avoir une plus grande représentativité des adolescent.e.s.