Informations générales
Événement : 92e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :Historiquement, la déficience intellectuelle (DI) et l’autisme ont été appréhendés comme des pathologies nécessitant des interventions curatives centrées sur la personne. Les concepts de normalisation, de valorisation des rôles sociaux et d’inclusion sont représentatifs d’un mouvement qui rend compte de l’évolution des mentalités misant désormais sur des pratiques inclusives. À l’instar de Bronfenbrenner (1979) soutenant que le développement d’une personne doit être considéré en interaction avec un système environnemental complexe, les personnes avec une DI ou autistes sont considérées au sein de leurs divers milieux de vie, tant leurs systèmes proximaux (garderie, famille, école, travail, etc.) que distaux (municipalité, réseaux de la santé, politiques, etc.).
Le thème central de ce colloque explore l’impact de ces systèmes sur le développement des personnes avec une DI ou autistes. L’objectif est d’exposer les données récentes sur les contextes dans lesquels ces personnes évoluent et leur influence sur le bien-être, l’inclusion sociale et la capacité de la personne à s’épanouir. Ces environnements, lorsqu’ils sont adaptés et bienveillants, jouent un rôle fondamental dans le développement des individus. À l’inverse, des environnements mal ajustés ou non inclusifs peuvent exacerber les difficultés rencontrées, freinant leur progression et créant des obstacles à l’autonomie. Ce colloque met l’accent sur la manière dont les différents systèmes entourant les personnes avec une DI ou autistes peuvent collaborer pour assurer un soutien harmonieux et cohérent. Il s’agit d’examiner comment chaque environnement peut être aménagé pour mieux répondre aux besoins spécifiques de ces personnes. Les échanges réuniront chercheurs, étudiants, professionnels et membres de la communauté dans le but d’identifier les meilleures pratiques pour construire des environnements de vie où chacun peut s’épanouir pleinement, tout en respectant la diversité des parcours individuels.
Remerciements :Le comité organisateur tient à exprimer sa profonde gratitude à l'Institut universitaire en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l'autisme pour son précieux soutien financier dans la réalisation de l'activité de réseautage de notre colloque.
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Stéphanie-M. Fecteau (UQO - Université du Québec en Outaouais)
- Myriam Rousseau (CIUSSS MCQ)
- Jacinthe Bourassa (CIUSSS MCQ - Institut universitaire en DI et en TSA)
- Martin Caouette (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Programme
L’Ontosystème
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Communication orale
Vers une meilleure trajectoire de services pour les enfants autistes et leur famille : étude pilote sur l'intégration du Rapid Interactive Screening Test for Autism in ToddlersNadia Abouzaeid (Université de Montréal), Jacinthe Bourassa (CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec), Andrée-Anne Lachapelle (UdeM - Université de Montréal), Suzie McKinnon (IU-DITSA), Myriam Rousseau (CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec)
La prévalence de personnes autistes âgées entre 1 à 24 ans est passée de 0,1 % en 2001 à 2,3 % en 2023 (INSPQ, 2024). Ces chiffres témoignent de la constante augmentation de l’autisme qui engendre des délais significatifs d'accès aux services d’identification et d’évaluation diagnostique (Hérault et al., 2022; INESSS, 2021). Le Rapid Interactive Screening Test for Autism in Toddlers (RITA-T), un outil de dépistage de deuxième niveau, a été développé et implanté au CIUSSS MCQ pour permettre d'orienter plus tôt les enfants présentant des symptômes d’autisme vers une évaluation diagnostique et les interventions appropriés. L’objectif de la présentation orale est de 1) comparer les résultats obtenus au RITA-T aux autres outils de dépistage et d’évaluation diagnostique utilisés et 2) comparer les résultats de cette étude pilote à ceux d’études antérieures. Soixante jeunes enfants ayant été évalués à l’aide du RITA-T, du M-CHAT-R et de l’ADOS-2, ont participé à l’étude. Des corrélations et des Tests T indépendants ont été réalisés et les résultats préliminaires indiquent des relations significatives entre le RITA-T et l’ADOS-2 (p=0,028) et le RITA-T et le M-CHAT-R (p<0,001). Ces résultats corroborent ceux obtenues dans les études antérieures et suggèrent l’utilisation pertinente du RITA-T au sein d’une trajectoire diagnostique afin de mieux orienter les enfants vers les services requis et réduire les délais d’accès (Choueiri et al,. 2021; Lemay et al., 2018).
Le Microsystème
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Communication orale
Implantation et évaluation du programme de coaching parental basé sur le modèle d’intervention précoce de Denver pour les familles d’enfants ayant des difficultés de développementNadia Abouzeid (UQAM), Laure Chagniel (IU-DITSA), Mélanie Couture (Université de Sherbrooke), Louis Genin (UQAM), Claudia Guay (UQAM), Marianne Laforte (N/A), Emma Lemay (UQAM - Université du Québec à Montréal), Catherine Mello (Penn State University), Diane Morin (UQAM), Mélina Rivard (UQAM), Myriam Rousseau (CIUSSS-MCQ)
Le trouble du spectre de l’autisme est un enjeu de santé publique en raison de sa prévalence croissante et du manque de ressources. Le programme de coaching parental basé sur le Early Start Denver Model (P-ESDM) a été conçu pour aider les parents d’enfants autistes ou ayant des difficultés de développement en attente de services spécialisés. Cette communication présente son implantation et l’évaluation de sa faisabilité et de son acceptabilité dans un organisme communautaire de Montréal. L’étude suit une approche mixte. Les données ont été recueillies à l’aide de questionnaires (TARF-R et satisfaction) et d’analyses vidéo. Trente-deux familles et deux coachs ont participé à la présente étude. Les données préliminaires révèlent une implantation fidèle, une application rigoureuse des stratégies par les coachs et une bonne compréhension des objectifs par les familles ; sa faisabilité est confirmée un bon niveau d’adhésion et une application cohérente des interventions ; l’acceptabilité est jugée positive avec une satisfaction élevée des parents et des réserves sur la durée et le nombre de séances. Les résultats montrent que le programme est bien implanté, faisable et accepté. L’adhésion des familles et des intervenants souligne la pertinence du P-ESDM comme service transitoire en attente d’interventions spécialisées. Ces données guideront son optimisation en vue d’une implantation élargie dans le réseau de la santé et des services sociaux.
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Communication orale
Triade systémique pour la création d'occasions de développement de comportements adaptatifs autodéterminés en contexte de participation socialeLouis-Simon Maltais (CIUSSS MCQ), Nathalie Trépanier (Université de Montréal)
Partie prenante de situations complexes dans lesquelles un risque de préjudice pour les autres et soi-même s’avère important, les adultes présentant une déficience intellectuelle (DI) et des troubles graves du comportement (TGC) qui vivent en résidence à assistance continue (RAC) composent avec des difficultés importantes pour participer socialement. Objectifs. Dégager les facilitateurs et obstacles de l’émergence d’occasions de participations sociale chez des adultes présentant une DI et des DI vivant en RAC. Une recherche qualitative a été réalisée auprès de 10 intervenants et 2 adultes présentant une DI vivant en RAC. Le modèle écologique de Bronfenbrenner a été utilisé afin de traiter les données. Des obstacles et des facilitateurs concernant la participation sociale ont été classés selon les différents niveaux écosystémiques. Une modélisation a été développée en nous basant sur les résultats issus de de notre étude. Celle-ci propose que la personne présentant une DI et des TGC, l’intervenant, le proche ou le membre de la communauté, doivent d’abord faire preuve de disponibilité, ensuite de valeurs, et enfin de compétences, dans l’optique de favoriser les occasions de participation sociale en contexte d’hébergement en RAC. Nous expliquerons l’influence des expériences de chaque partie prenante sur ces trois dimensions.
Le Mésosystème
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Communication orale
Autodétermination et participation sociale : Perspectives des personnes ayant une déficience intellectuelle de leur milieu résidentielMartin Caouette (UQTR), Vincent Gaudreault (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Un milieu résidentiel est un environnement d’apprentissage et d’épanouissement pour les personnes ayant une déficience intellectuelle (PDI), leur permettant d’expérimenter de nouveaux rôles sociaux valorisants (Cock et Boaden, 2011; Bond et Hurst, 2010). Toutefois, la vie résidentielle comporte des défis quotidiens, nécessitant des habiletés et aménagements spécifiques. Afin de favoriser l’autodétermination, il est essentiel que ces milieux de vie soient centrés sur la personne, en tenant compte de ses aspirations et préférences (Iriarte et al., 2021; Leach, 2016). Un soutien adapté joue aussi un rôle clé dans le développement des habiletés favorisant l’autodétermination et le bien-être (Lachapelle et al., 2005; Pelletier et Joussemet, 2014; Wehmeyer, 2020).
Ce projet de recherche vise à identifier les caractéristiques des modèles résidentiels favorisant l’autodétermination et la participation sociale des PDI à partir de leurs savoirs expérientiels. À travers des entretiens semi-directifs, les caractéristiques repérées dans la littérature ont été mises en perspective avec le point de vue des PDI. Une stratégie d’analyse par questionnement analytique (Paillé et Mucchielli, 2021) a permis d’identifier des composantes favorables à l’autodétermination et à la participation sociale.
Les résultats préliminaires permettent d’orienter le développement des pratiques professionnelles d’accompagnement résidentiel en vue de créer des environnements soutenant l’autodétermination des PDI.
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Communication orale
Militer malgré nous : Expériences de jeunes neurodivergents et de leurs parents à l’école secondaireSammy Lee Campagna (Université Laval), Mélanie Couture (Université Sherbrooke), Luka Cruz Guerrero (Jeune partenaire), Émilie Doutreloux (Université Laval), Angela Fragasso (Parent partenaire), Martine Gauthier (Centre de services scolaire des Découvreurs), Marie Grandisson (Université Laval), Lucila Guerro (Parent partenaire), Justine Marcotte (Université Laval), Élise Milot (Université Laval), Valentine Perrelet (Haute école de travail social et de la santé Lausanne), Nina Thomas (Université Laval)
Le parcours à l’école secondaire en classes régulières est difficile pour de nombreux jeunes neurodivergents. Ce projet visait à documenter les démarches réalisées par les jeunes et leurs parents pour expliquer leurs besoins ou faire valoir leurs droits pendant leur passage à l’école secondaire. Une démarche de recherche-action participative a été menée avec une équipe neurodiverse. Des méthodes mixtes convergentes ont été mobilisées pour documenter les démarches réalisées, les raisons derrière ces démarches, et les conséquences de celles-ci. Un questionnaire en ligne a été rempli par 25 jeunes et 91 parents. Parmi ceux-ci, 10 jeunes et 7 parents ont pris part à une entrevue individuelle. Bien que les démarches réalisées soient variées, les plus fréquentes sont celles impliquant de communiquer avec des personnes enseignantes ou directrices, souvent à répétition. Des participants ont aussi fait des démarches juridiques ou ont pris la parole publiquement. Les résultats font ressortir la très grande quantité d’énergie demandée pour réaliser ces démarches et les conséquences souvent négatives sur la santé mentale des jeunes et des parents, de même que sur d’autres aspects de leur vie (ex. travail). L’équipe espère qu’une meilleure compréhension du vécu des jeunes neurodivergents et de leurs parents aide à apporter des changements pertinents et nécessaires pour améliorer l’expérience des élèves et réduire les bris de services.
L’Exosytème
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Communication orale
Expériences des adultes autistes et des proches aidants dans l’accès et l’utilisation des services en santé mentale et en dépendanceEmma Beuchot (Continuum autisme), Clémentine Brun (Continuum autisme), Céline Faure (Continuum autisme), Camille Lefebvre (Continuum autisme), Marie-Hélène Morin (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Marie-Hélène Poulin (UQAT)
L'accès aux services en santé mentale et en dépendance demeure un enjeu majeur pour les adultes autistes, notamment en raison de l’inadéquation des offres de services et des difficultés de coordination interservices et intersectorielles dans le système de santé et de services sociaux au Québec. Afin de documenter ces enjeux, un sondage en ligne et des entrevues ont été menés auprès d’adultes autistes (N=90, dont 30 entrevues) et de proches aidants (N=32 dont 12 entrevues) dans le cadre du projet Continuum Autisme (CRSH 2021-2029).
Lors de cette présentation l’analyse des données, inspirée du modèle de Bronfenbrenner, met en évidence la présence de barrières et facilitateurs, allant du point de vue de la personne autiste (p.ex. difficultés à exprimer ses besoins), et du proche aidant (p.ex. manque d’information sur les services) jusqu’à son interaction avec le système (p.ex. délais pour l’obtention des services, critères diagnostiques restrictifs pour l’accès au service en santé mentale).
Ces résultats soulignent l’importance d’améliorer les pratiques collaboratives et le continuum de services destinés aux adultes autistes qui rencontrent des enjeux de santé mentale et de dépendance. Ils serviront notamment à coconstruire une nouvelle trajectoire de services, à développer des outils collaboratifs et à la diffusion des connaissances, afin d’améliorer le suivi des adultes autistes.
Sessions d’affiches et réseautage
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Communication par affiche
Expérience de la fratrie accompagnant un proche adulte ayant une déficience intellectuelle : défis, besoins et pistes d'accompagnement.Anais Berthiaume (Université Laval), Suzie McKinnon (UQTR), Mathieu Mireault (UQTR), Myriam Rousseau (CIUSSS MCQ)
Les adultes ayant une déficience intellectuelle (DI) font face à des limitations significatives affectant leur autonomie, nécessitant un soutien tout au long de leur vie. Avec le vieillissement des parents, les frères/ sœurs adultes jouent un rôle croissant dans l'accompagnement de leur proche (Factor et al., 2012). Cependant, leurs besoins spécifiques restent peu documentés au Québec (Villeneuve et al., 2011, 2012), menant à une préparation insuffisante aux responsabilités. De plus, la majorité des études antérieures se sont intéressées à l’expérience de la fratrie pendant l’enfance et l’adolescence et très peu à l’adulte (Hall et Rossetti, 2018).
Faisant partie prenante d’un projet plus vaste, cette présentation portera sur le volet qualitatif. Douze membres de la fratrie ont participé à des entretiens individuels semi-structurés ayant fait l’objet d’une analyse thématique, selon la méthodologie des six étapes de Braun et Clark (2006). Les résultats montrent une grande implication de la fratrie auprès de leur frère/sœur ayant une DI qui est perçue par les participants comme une responsabilité incontournable, avec des effets positifs), mais aussi des coûts émotionnels. Selon les participants, les stratégies adaptatives, telles que la planification et les discussions ouvertes, favorisent l’équilibre familial. Ils expriment également des attentes claires notamment en lien avec les formations adaptées et l’accès accru aux services psychosociaux.
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Communication par affiche
L’implantation du Rapid Interactive Screening Test for Autism in Toddlers au QuébecNadia Abouzeid (UQAM), Jacinthe Bourassa (CIUSSS MCQ), Andrée-Anne Lachapelle (Université de Montréal), T. Laflamme (UQAM), Annie Lax-Roseman (UQAM - Université du Québec à Montréal), Suzie McKinnon (UQTR), Myriam Rousseau (CIUSSS MCQ)
Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est en hausse au Québec, entraînant des délais d’attente prolongés pour l’évaluation diagnostique (INSPQ, 2024 ; Hérault et al., 2022). Pour répondre à ce défi, des solutions innovantes ont été élaborées, dont le développement et la mise en place du Rapid Interactive Screening Test for Autism in Toddlers (RITA-T), un outil de dépistage de deuxième niveau, au sein du centre d’évaluation diagnostique Voyez les choses à ma façon (VCMF), actif de 2015 à 2020 (Choueiri et al., 2015). Premier centre au Québec à intégrer le RITA-T dans le cadre du processus d’évaluation diagnostique, le centre VCMF a joué un rôle pionnier en favorisant son adoption au sein des services publics. Cette affiche a pour but de présenter l'intégration du RITA-T dans la trajectoire d’évaluation, depuis son implantation au centre VCMF à son adoption au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec. Plus précisément, toutes les étapes ayant mené à son implantation seront détaillées. Cette présentation, en complément à la communication orale sur le même sujet, renforce l’importance de l’insertion du RITA-T dans la trajectoire diagnostique du TSA au Québec et souligne le rôle essentiel qu’a joué le centre VCMF dans cette démarche d’intégration de l’outil.
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Communication par affiche
Iconographie de la surminorisation autistique en contexte linguistique minoritaireBianca Nugent (Université d’Ottawa)
Les réalités sociales de l’autisme à l’âge adulte au sein des communautés francophones en situation minoritaire (CFSM) ainsi que les facettes identitaires neurodivergentes et intersectionnelles des personnes autistes francophones sont méconnues en recherche francominoritaire (Nugent 2016 ; 2018). Au prisme des épistémès issues de l’autisme critique (O’Dell & al., 2016 ; Davidson & Orsini, al., 2013) et de l’intersectionnalité (Nash, 2017 ; Hill-Collins et Bilge, 2016 ; McCall, 2015), notre recherche doctorale communautaire et inclusive menée — avec et pour les adultes autistes francophones — vise à pallier ce vacuum. Récoltés au sein de huit (8) questionnaires d’autoentrevue adaptés et de quatre (4) entretiens semi-dirigés, les savoirs par expériences des douze (12) adultes autistes nous éclairent sur leurs besoins, leurs attentes et les barrières qui jonchent leurs trajectoires d’accès à un continuum d’offre active de services sociaux, communautaires et de santé de qualité en français. Présenté de manière iconographique et imagée par un collaborateur illustrateur autiste — Corentin Hunter, notre affiche cartographie présente les données préliminaires recensées. Leurs perspectives croisées font émerger une typologie d’inégalités sociales complexes (Hill-Collins, 2015) que nous nommons la « surminorisation autistique en contexte linguistique minoritaire » pour (re) penser la pratique du travail social et les politiques publiques en contexte linguistique minoritaire.
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Communication par affiche
Portrait des termes employés sur les réseaux sociaux pour nommer l’autisme : une analyse thématique sur la plateforme de microblogage FacebookStéphanie-M. Fecteau (UQO), Chloé Marques (UQO - Université du Québec en Outaouais), Aissatou Ndiaye (UQO)Affiche
La terminologie employée pour nommer l’autisme joue un rôle crucial dans la perception et la reconnaissance des personnes autistes. De nombreuses études montrent que l’approche terminologique utilisée, qu’elle soit centrée sur la personne (Person-first language) ou sur l’identité (Identity-first language), influence le bien-être et la stigmatisation associés à cette condition (Botha & al., 2023 ; Vivanti, 2020). Ces approches partagent un objectif commun : s’éloigner de la médicalisation de l’autisme en adoptant des termes respectueux et inclusifs. Dans le cadre de ce colloque, nous souhaitons approfondir la compréhension de la réalité des personnes autistes québécoises avec l’analyse des dévoilements d’expériences vécues publiées sur la plateforme de microblogage Facebook durant le mois de sensibilisation à l’autisme en 2024. Le colloque explore les termes employés, les contextes d’utilisation et leur influence sur les représentations de l’autisme dans les interactions en ligne. Il fait suite au projet « Diversité de paroles en autisme », où Fecteau et ses collègues (2024) ont documenté les termes privilégiés et ceux jugés offensants par la communauté autistique francophone du Canada. En mobilisant les réseaux sociaux comme outil de recherche, nous offrons une perspective inédite sur les dynamiques sociétales et linguistiques entourant cette réalité.
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Communication par affiche
Enjeux vécus par les gestionnaires en lien avec la santé et la sécurité au travail lors de l'intégration d'employé.es autistes dans les milieux manufacturiersValérie Martin (UQAM), Christiane Plamondon (UQAR - Université du Québec à Rimouski)Affiche
Le taux d’emploi des personnes autistes demeure faible (Berrigan et al., 2020), alors que le secteur manufacturier fait face à une pénurie de main-d’œuvre (ISQ, 2023). Une des préoccupations des employeurs de ce secteur est la réponse aux exigences de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) face à tous leurs travailleurs. Cette recherche explore les expériences de gestionnaires ayant supervisé ou souhaitant embaucher des employés autistes face à leur préoccupations en matière de SST. Nous conduisons des entrevues semi-structurées (n=10) après de gestionnaires dans les secteurs tels que la fabrication de produits métalliques, la fabrication de bâtiments préfabriqués, etc.. Les codes utilisés pour faire une première analyse ont été établis à partir la littérature, auxquels s’ajoutent d’autres codes émergeant des propos des participants (Paillé & Mucchielli, 2016). Nous résultats préliminaires illustreront les connaissances des gestionnaires par rapport aux personnes autistes, leurs préoccupations en matière de SST en général et plus spécifiquement en lien avec des employés autistes, les obstacles et le soutien nécessaire à la mise en place d’un milieu de travail inclusif et sécuritaire. Nos résultats permettront de mieux comprendre les défis SST spécifique aux employeurs de ces travailleurs et de cibler les besoins en matière d’outils facilitant l’embauche et l’intégration des travailleurs autistes dans le secteur manufacturier.
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Communication par affiche
Attitudes et connaissances du personnel en milieu de garde pour accueillir des enfants autistes.Djhivensa Deribert (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Marie-Hélène Poulin (UQAT), Myriam Rousseau (CIUSSS MCQ)
Au Québec, tous les enfants âgés de moins de 5 ans, qu'ils présentent ou non des besoins particuliers, peuvent être accueillis dans un milieu de garde inclusif et participer aux routines et aux activités avec des pairs d’âge similaire.
Des études antérieures ont démontré la présence de difficultés majeures d'interventions adaptées aux enfants autistes, malgré la mise en place d'un réseau de service de garde accessible à tous les enfants d’âge préscolaire par le gouvernement québécois (Bigras et Japel, 2007 ; Bigras et Lemay, 2012). Certains auteurs pensent que ces difficultés pourraient être liées aux connaissances limitées des éducateurs et éducatrices de la petite enfance sur l’autisme et à leurs perceptions erronées sur la meilleure façon d'aider ces enfants dans leur milieu (D’Agostino et Douglas, 2021).
Lorsqu'on tient compte de ces difficultés, d'un manque d'études et de documentations à ce propos, il est impératif de recueillir des données, afin de pouvoir combler ces lacunes et de contribuer à la mise en place des stratégies d’intervention adaptées aux besoins des enfants autistes afin de favoriser leur inclusion en milieu de garde.
Ainsi, dans le cadre de cette étude, une trentaine d’éducateurs et d’éducatrices de la petite enfance au Québec ont été invités à remplir un questionnaire portant sur les attitudes et les connaissances du personnel en milieu de garde sur les pratiques inclusives. Cette communication présentera les résultats découlant du questionnaire.
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Communication par affiche
Bilan de l’implantation du programme Dé-stresse et progresse© adapté pour les adolescents et adolescentes autistes.Édith Dubé (UQO - Université du Québec en Outaouais), Stéphanie-M. Fecteau (UQO)
L’adolescence est un moment de stress dans le développement d’un individu. Les adolescent.e.s sont confronté.e.s à plusieurs situations de stress. Il existe des programmes pour les accompagner dans le développement de saines stratégies d’adaptation. Cependant, ces programmes ne sont pas adaptés pour accompagner les adolescents.es autistes, qui sont sujet à vivre plus de stress que les adolescent.e.s non-autistes. C’est pourquoi, il est judicieux de développer un programme pour soutenir l’adaptation des adolescent.e.s autiste.s face aux stress. Dans la présente étude, nous avons adapté le programme Dé-stresse et progresse© du Centre d’étude sur le stress humain (Lupien et al., 2013). Dans le cadre de notre projet de recherche, le programme fut implanté dans cinq régions administratives du Québec, dont huit centres de services scolaires, pour un total de 19 groupes. La période d’implantation s’est déroulée entre septembre 2020 et mars 2022. L’évaluation de l’implantation s’est déroulée en mode présentiel ou par l’évaluation des enregistrements de l’animation des ateliers. Les évaluatrices notaient l’implantation selon quatre variables : le dosage, l’adhésion, la participation et la qualité, évaluées sur une échelle de 0 et 10, 10 étant le plus haut score. Les résultats de l’implantation, leur analyse ainsi que des recommandations seront abordés dans la présente affiche.
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Communication par affiche
Programme d’intervention sur les fonctions attentionnelles et métacognitives : Développement, implantation et validation du Guide d’accompagnement des parents d’enfants autistesMyriam Rousseau (CIUSSS MCQ), Annie Stipanicic (UQTR), Gabrielle Vanasse (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Le Programme d’intervention sur les fonctions attentionnelles et métacognitives (PiFAM; Lussier, 2013) vise le développement de plusieurs compétences exécutives et divers apprentissages chez les enfants. D’abord conçu pour ceux qui présentent un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), il s’est également révélé pertinent pour les enfants autistes (Dupont, 2023). L’implication parentale constitue par ailleurs un facteur clé favorisant le développement des enfants autistes lors de leur participation à un programme d’intervention : une amélioration des résultats (Daniolou et al., 2022) ainsi qu’un renforcement du sentiment de compétence et de la motivation parentale (Beaudoin, 2018; Rojas-Torres et al., 2020) sont perçus. À la lumière de ces résultats positifs, un guide d’accompagnement parental a été conçu afin d’aider les parents à soutenir la généralisation, dans la vie quotidienne, des apprentissages réalisés par leur enfant dans le cadre du programme. La présente étude s’intéresse donc à son développement, son implantation et sa validation sociale, dans l’objectif d’améliorer l’accompagnement des parents auprès de leur enfant tout au long de la participation de ces derniers au PIFAM. Afin de dénoter l’adéquation du guide, sa pertinence et l’observation de l’importance sociale telle que perçue par les parents, trois questionnaires et une entrevue ont été préparés. L’étude étant en phase initiale, des données préliminaires sont présentées.
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Communication par affiche
L’inclusion des enfants autistes en milieu de garde : perception des parents et des éducatrices sur les facilitateurs et les défis.Marie-Hélène Poulin (UQAT), Hanitriniaina Dodlina Rafanomezantsoa (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Myriam Rousseau (CIUSSS MCQ)
Lorsqu’un enfant autiste fréquente un milieu de garde, le partenariat entre ce dernier et ses parents est essentiel à son développement harmonieux (ministère de la Famille, 2019 ). À cet effet, certains auteurs (Bronfenbrenner, 1999 ; Sameroff et Fiese, 1990) considèrent qu’il devient impératif de mettre en place un soutien et un partenariat auprès de la famille (Brotherson et al., 2001). Peu d’études ont exploré le point de vue des parents relatif à la qualité des services offerts. Une étude sur la perception des parents et des éducatrices sur les facilitateurs et les défis de l’inclusion de l’enfant autiste est, de ce fait, souhaitable. Une étude qualitative descriptive sera réalisée. La population à l’étude sera formée de parents (n=10) et d’éducatrices (n=10) à la petite enfance acceuillant un enfant autiste. Les données seront recueillies au moyen d’une entrevue semi-structurée et feront l’objet d’une analyse thématique, selon la méthodologie des six étapes de Braun et Clark (2006). L’objectif est de connaitre la perception des parents et des éducatrices sur les facilitateurs et les défis de l’inclusion de l’enfant autiste en milieu de garde. Cette étude permettra de décrire les perceptions des parents et des éducatrices sur ce sujet. Les résultats permettront de faire des recommandations pour l’optimisation de l’inclusion des enfants autistes en milieu de garde.
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Communication par affiche
Résultats préliminaires : Obstacles et facilitateurs de la trajectoire de services spécialisés chez les familles immigrant au Québec et ayant un enfant autisteIsia Cloutier (UdeS - Université de Sherbrooke), Stéphanie-M. Fecteau (UQO)
Au Québec, la population migratoire est grandissante d’année en année et les services peinent à combler les besoins croissants des nouveaux arrivants. Nombreux sont les obstacles à l’inclusion sociale et communautaire de ces personnes. Parmi ces familles immigrantes, nous comptons également des parents d’enfant autiste, qui eux, doivent non seulement composer avec les obstacles reliés à leur statut migratoire, mais également faire face à des obstacles reliés à la réponse aux besoins particuliers de leur enfant. L’objectif de cette étude qualitative est de mieux saisir les obstacles et facilitateurs de l’accès à la trajectoire de services spécialisés chez les familles immigrant au Québec et ayant un enfant autiste. De 8 à 12 parents d’enfant autiste et immigrant de première génération participeront à une entrevue individuelle semi-dirigée, où ils décriront leur trajectoire migratoire pour ensuite détailler leur accès à la trajectoire de services au Québec, des premiers soupçons jusqu’à l’obtention du diagnostic et des services, le cas échéant. Les résultats adresseront les obstacles et facilitateurs rencontrés lors de l’accès à la trajectoire de services spécialisés ainsi que la réponse à leurs besoins. Cette présentation fait état des résultats préliminaires des analyses thématiques.
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Communication par affiche
Perspective de personnes autistes sur les obstacles et les facilitateurs de leur maintien en emploiMartin Couette (UQTR), Laurence Ouellet (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Bien qu’elles aspirent à participer au marché du travail, les personnes autistes s’y trouvent couramment sous-représentées. De plus, une fois qu’elles obtiennent un emploi, arriver à le conserver représente un défi important pour plusieurs d’entre elles. Comme des éléments distincts de ceux impliqués pour l’intégration d’un poste pourraient entrer en cause, l’étude des facteurs associés à leur participation durable en emploi s’avère pertinente. Sachant aussi que les éléments influençant le maintien au travail des personnes autistes demeurent peu documentés en contexte québécois, il apparaît essentiel de les explorer en s’intéressant au point de vue des personnes directement concernées. Cette étude qualitative avait donc pour objectif d’identifier et de décrire les obstacles et les facilitateurs du maintien en emploi des personnes autistes selon leur propre perspective. Onze adultes autistes ayant au moins une expérience d’emploi rémunéré au Québec ont participé à des entretiens semi-structurés individuels via la plateforme Zoom. Une fois transcrits, ceux-ci ont fait l’objet d’une analyse thématique selon la perspective du Modèle de développement humain – Processus de production du handicap (MDH-PPH) (Fougeyrollas, 2010). Les résultats témoignent de facteurs personnels et environnementaux ainsi que de considérations relatives aux habitudes de vie. Plus encore, ceux-ci suggèrent que l’interaction entre ces éléments jouerait un rôle clé à l’égard du maintien en emploi.
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Communication par affiche
Évaluation des opportunités d’apprentissage chez les enfants présentant des difficultés de développementNadia Abouzeid (UQAM), Laure Chagniel (CIUSSS MCQ), Mélanie Couture (Université de Sherbrooke), Louis Genin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Claudia Guay (UQAM), Marianne Laforte (n.d.), Emma Lemay (UQAM), Catherine Mello (Penn State University), Diane Morin (UQAM), Mélina Rivard (UQAM), Myriam Rousseau (CIUSSS MCQ), Grace Tusevo Kuediatuka Ba (UQAM)
Le trouble du spectre de l'autisme est un enjeu de santé publique en raison de sa prévalence croissante et de l'insuffisance des ressources disponibles pour les familles. Le programme de coaching parental basé sur le Early Start Denver Model (P-ESDM; Estes et al., 2014; Rogers et al., 2019) a été conçu comme une intervention précoce pour soutenir les parents d'enfants autistes ou ayant des difficultés de développement en attente de services spécialisés. Cette affiche présente la méthode d’observation directe utilisée pour l’évaluation des opportunités d’apprentissage dans le cadre du programme P-ESDM. Nous ferons la démonstration de cette méthode pour une dyade parent-enfant. Les données d’observations directes ont été recueillies lors d'activités de routine à domicile d'une durée de 10 minutes, captées en vidéo en trois temps. L'analyse des vidéos a suivi un système de codage validé (Davlantis, 2019), permettant de quantifier la fréquence des initiations de l'enfant ainsi que la qualité et la précision des réponses parentales. Les analyses permettront de documenter auprès d’une famille les effets du programme sur les apprentissages de l’enfant, l’engagement et la sensibilité parentale lors d’interactions sociales. Les données recueillies permettront d'analyser l'efficacité du programme P-ESDM en maximisant les opportunités d'apprentissage dans l'environnement quotidien de l'enfant, éclairant ainsi les ajustements nécessaires pour améliorer l'intervention.
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Communication par affiche
Nos systèmes nerveux : l’influence de la modification du style d’entraînement du cheval sur les signaux de stress d’enfant autiste participant à des séances d’équithérapieMarion Desmarchelier (Université de Montréal), Sylvie Drouin (Université de Montréal), Stéphanie-M. Fecteau (UQO), Marianne Lemieux (UQO - Université du Québec en Outaouais), Ariane Quevillon (UQO)
Chez les enfants autistes, il est possible d’observer des différences comportementales notables durant et à la suite de leur participation à un programme d’équitation thérapeutique (Trzmiel, 2019). Toutefois, le manque de connaissance sur les mécanismes de fonctionnement de l’équithérapie nous amène à nous demander comment améliorer cette méthode d’intervention (Peters et al., 2022). Ayant la théorie que des facteurs propres au cheval peuvent indirectement influencer l’état de son cavalier, nous étudierons les impacts de la modification du style d’entraînement du cheval sur la fréquence cardiaque et le comportement de l’enfant autiste. Nous avons donc comparé à elles-mêmes, sur le plan comportemental, physiologique et émotionnel, plusieurs dyades cheval-enfant, lors de 6 séances d’équitation thérapeutique où 3 ont été faites avec un entraînement traditionnel (R-), et 3 avec un entraînement positif (R+). Nous sommes maintenant à l’étape d’établir notre accord inter-juge et comptabiliser nos données, ce qui nous permettra ensuite de les analyser à l’aide d’analyses statistiques quantitatives multivariées. Nous supposons que les séances R+ amélioreront les impacts physiologiques et comportements sociaux chez l’enfant ou l’adolescent autiste en relation avec son cheval. Dans cette affiche, je présenterai tant l’avancement de notre projet que les défis rencontrés en cours de route, et ce que nous avons établi en tant qu’équipe pour surmonter les imprévus du terrain.
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Communication par affiche
Optimiser les pratiques pédagogiques pour les enfants autistes en classe préscolaireMarie-Jane Robitaille (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Le taux de prévalence du trouble du spectre de l’autisme (TSA) augmente de plus en plus à travers les années, passant à environ 1 enfant sur 50 en 2019 (Agence de la santé publique du Canada, 2022). De même, le nombre d’élèves présentant ce diagnostic dans les classes de maternelle et de première année au Québec augmente également, laissant plus de difficultés académiques et fonctionnelles pour ces individus, leurs proches et leurs enseignants. Les personnes diagnostiquées avec un trouble du spectre de l’autisme, peu importe leur niveau de fonctionnement, vivent une situation de handicap majeure en ce qui concerne leur participation à l’école et leur réussite éducative. En effet, nos établissements ne sont pas adaptés pour répondre aux besoins de ces jeunes, ce qui les placent majoritairement en situation de difficultés d’apprentissage, qui s’élargissent sur des incapacités à plusieurs niveaux. Il est, donc, important de développer des méthodes pédagogiques à l’échelle systémique pour actualiser et améliorer leur réussite éducative. Les enseignants sont une perle rare d’information qui pourrait nous aider à cibler les meilleures pratiques pédagogiques nous permettant de soutenir les enfants autistes en classes préscolaires. Ainsi, la réussite éducative de ces élèves en est bénéficiée. De même, une approche inclusive est nécessaire à instaurer dans nos systèmes d’éducation, permettant à une majorité d’élève de croitre dans nos écoles.
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Communication par affiche
Formation en ligne en autisme destinée aux membres du personnel scolaire : efficacité et validité socialeAnaïs V. Berthiaume (Université Laval), Jacinthe Bourassa (CIUSSS MCQ), Suzie McKinnon (UQTR), Mathieu Mireault (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Myriam Rousseau (CIUSSS MCQ)
Au Québec, les enseignants des classes régulières comptent de plus en plus d’élèves autistes dans leur groupe. P. ex., il aurait une augmentation de la proportion d’élèves autistes de 2002 à 2010 passant de 34,9 % à 43,7 % (ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 2010). Le personnel scolaire se sent souvent non qualifié pour accompagner ces jeunes (Busby et al., 2012) qui présente certaines particularités dont le fait de ne pas acquérir les connaissances de la même manière que les autres (Kluth, 2003). En ce sens, le déploiement d’une formation sur l’autisme spécifiquement destinée au personnel scolaire est l’une des priorités du Gouvernement du Québec (ministère de la Santé et des Services sociaux, 2016). Le ministère de l’Éducation du Québec, en collaboration avec l’Université TÉLUQ a mis en place une formation en ligne. La présente étude explore les effets de la formation quant aux connaissances et au sentiment d'auto-efficacité des participants, ainsi que leur perception de la validité sociale de la formation. Les données sont collectées à l’aide de questionnaires remplis en ligne par les participants (n = 17). Les résultats témoignent d’une augmentation significative des connaissances et de l’auto-efficacité, ainsi qu’une forte satisfaction et une perception positive de la validité sociale de la formation.
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Communication par affiche
L’environnement bâti sensoriel universitaire répond-il aux besoins des personnes étudiantes neurodivergentes incluant ceux des autistes? Une étude qualitative descriptiveMathilde Chagnon (UdeS - Université de Sherbrooke), Mélanie Couture (Université de Sherbrooke), Émilie Lagueux (Université de Sherbrooke)
En 2022, on note une augmentation de 14,4% de personnes étudiantes dites en situation de handicap, incluant les autistes, dans les universités québécoises. En raison d’un traitement unique de l’information sensorielle, l’environnement bâti est perçu comme imprévisible et hostile. 8 personnes étudiantes neurodivergentes, incluant des autistes, ont réalisé un parcours commenté et une entrevue semi-structurée afin de documenter leur expérience à naviguer dans l’environnement bâti de l'université de Sherbrooke. L’intensité lumineuse, due à l'utilisation d'éclairages fluorescents, constitue un obstacle à la concentration. Les distractions visuelles (ex. objets par les fenêtres) et la surcharge visuelle (ex. affiches sur les murs) ont un impact négatif sur l'attention. Le bruit en classe, à la cafétéria et dans les couloirs, affecte l'attention et la compréhension des tâches. Celui-ci comprend le son des systèmes de ventilation et les voix des autres personnes. Ces obstacles ont un impact négatif sur l’expérience sur le campus, entraînant des sentiments d'inadéquation, voire d'épuisement. L’environnement bâti, à travers les stimuli sensoriels, entrave l’inclusion et la participation des personnes neurodivergentes, incluant les autistes, les forçant à naviguer dans un environnement non adapté à leurs besoins sensoriels. Dans une perspective d’éducation inclusive, il est essentiel d'adapter l'environnement bâti afin de créer un cadre propice à l'apprentissage pour tous.
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Communication par affiche
Effet de l’ajout de renforcement positif sur la corégulation entre l’enfant autiste et le cheval lors de séances d’équitation thérapeutiqueMarion Desmarchelier (Université de Montréal), Sylvie Drouin (UdeM - Université de Montréal), Stéphanie-M. Fecteau (UQO)
Il est démontré que les enfants pratiquant l’équitation thérapeutique développent de meilleures habiletés de communication, d’autorégulation, de perception émotionnelle et motrices. La relation entre le cavalier et son cheval provoque chez l'enfant la même réaction hormonale et physiologique que lorsqu'il est avec sa mère, créant ainsi une boucle émotionnelle interactive. Cette harmonisation neuronale et physiologique entre les deux partenaires est définie comme une corégulation. Peut-on
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Communication par affiche
Le "autiste" dans la bouche des enfants: Une enquête sur le sens et l'impactIsia Cloutier (USherbrooke), Stéphanie-M. Fecteau (UQO - Université du Québec en Outaouais), Vicky Lafantaisie (UQO), Claude L. Normand (UQO)
Dans le cadre d'une recherche participative, nous avons sondé les enfants du primaire afin de mieux comprendre leurs représentations du mot "autiste". Les commentaires des personnes répondantes partagés dans une étude menée par notre groupe de recherche (Diversité de paroles en autisme; Fecteau et al., 2024; Normand et al. sous presse), laissaient entendre qu'elles n'employaient pas le mot "autiste" comme elles se sont fait insulter de la sorte lorsqu'elles étaient enfants. Accompagnées par des enfants du primaire et des adultes autistes, nous avons élaboré quatre ateliers afin de discuter d'autisme en groupe avec les enfants des trois cycles du primaire de deux écoles publiques du Québec. Les résultats préliminaires issus des analyses thématiques seront discutés dans cette affiche, ainsi que les recommandations des enfants concernant les retombées du projet.
L’Exosystème (suite)
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Communication orale
Portrait d’un déploiement technoclinique : rendre la visiophonie accessible aux personnes autistes ou présentant une déficience intellectuelle et un trouble grave du comportementKarine Ayotte (UQTR), Dany Lussier-Desrochers (UQTR), Louis-Simon Maltais (CIUSSS MCQ), Chantal Mongeau (CIUSSS MCQ), Diane Morin (UQAM)
Les troubles graves du comportement entraînent souvent l’arrêt de l’intégration scolaire, socioprofessionnelle ou communautaire, et parfois le retrait du milieu de vie. Les personnes autistes ou présentant une déficience intellectuelle peuvent alors être retirées de ces milieux. Le projet Connecté à ma communauté propose d’utiliser la visiophonie pour favoriser la participation sociale des personnes transitoirement hébergées en ressources à assistance continue (RAC). Documenter la faisabilité et l’acceptabilité de la visiophonie en contexte de RAC. 3 RAC participent à ce projet pilote, incluant 12 usagers, 3 chefs, 5 professionnels et 20 intervenants. Un devis mixte combinant questionnaires et observations saisies au journal de bord documente la première étape du déploiement de la visiophonie, soit le branchement et la planification des activités. Un portrait des milieux sera présenté afin mettre en perspective les caractéristiques des participants. Ensuite, les constats relatifs aux différentes composantes de l’acceptabilité chez les intervenants seront décrits. Enfin, les éléments de faisabilité clinique et technologique seront présentés. Les résultats seront discutés selon le Modèle d’accompagnement Produit-Public-Structure. Plus précisément, nous examinerons comment les principaux constats relatifs à l’acceptabilité et à la faisabilité entrent en interaction avec le volet clinique, technologique et de gestion.
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Communication orale
L'autonomie dans les déplacements de personnes qui présentent une déficience intellectuelle : ce qui influence les moyens de transport utilisés et rôle des prochesPhilippe Archambault (Université McGill), Marc Lanovaz (Université de Montréal), Alexandrine Martineau-Gagné (UQAM - Université du Québec à Montréal), Diane Morin (UQAM)
L’autonomie dans les déplacements contribue à l’inclusion sociale des personnes qui présentent une déficience intellectuelle (par exemple : Bascom & Christensen, 2017; Boland et al., 2023; Wasfi, 2017) et favorise l’autodétermination (Walker et al., 2011). Leurs transports sont souvent assurés par d’autres personnes (McCausland et al., 2019) alors qu’elles souhaitent se déplacer par elles-mêmes (Abbott & Mcconkey, 2006; Institut national d'excellence en santé et en services sociaux [INESSS], 2019). Leurs proches et elles ont des craintes liées aux déplacements autonomes (Mengue-Topio et Courbois, 2011). Cette étude qualitative visait à documenter ce qui influence le choix des moyens de transport utilisés par les personnes qui présentent une déficience intellectuelle, selon ces dernières et leurs proches, ainsi que leur perception de l’autonomie dans les déplacements. Selon les résultats, les moyens de transport sont choisis à partir de caractéristiques humaines, de celles des environnements physiques et de celles des organisations fréquentées par les personnes qui présentent une déficience intellectuelle. L’autonomie dans les déplacements est perçue comme ayant des effets positifs. Les proches souhaitent l’autonomie dans les déplacements, mais pas au détriment de la sécurité de la personne. L’importance du rôle des proches se dégage du discours des personnes interrogées. Les proches devraient donc être impliqués dans le développement de l’autonomie dans les déplacements.
Le Macrosystème
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Communication orale
Analyse du parcours d’une innovation sociale à la lumière de la sociologie de la traduction : les appartements supervisés « J’ai mon appart »Martin Caouette (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
L’offre en habitation pour les personnes ayant une déficience intellectuelle est actuellement en mutation alors que des modèles de soutien communautaire en logement social s’ajoutent aux milieux d’hébergement institutionnel préconisant une approche médicale. Or, le développement de ces nouveaux modèles n’est pas sans défi puisqu’on assiste à un déplacement des responsabilités de l’État vers des communautés qui doivent mobiliser de multiples acteurs au sein de réseaux complexes. L’objectif de cet présentation est de rendre compte des dynamiques sous-jacentes au développement du modèle d’appartements supervisés « J’ai mon appart’ », situé à Shawinigan, une ville du Québec au Canada. Pour ce faire, l’équipe de recherche a analysé le processus de développement de ces logements sociaux destinés à des locateurs ayant une déficience intellectuelle à partir des concepts clés de la sociologie de la traduction. S’en dégagent des hypothèses permettant d’appréhender l’évolution de l’habitation pour certaines populations que l’on qualifie traditionnellement de vulnérables.
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Communication orale
Adaptations multiniveaux au processus de dotation dans les organisations publiques pour les employés neurodivergents ou vivant d’autres situations de handicap et ayant besoin d'unValérie Martin (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Une organisation d’insertion socioprofessionnelle œuvrant dans le domaine de l’entretien ménager commercial, PROPRET, a modifié son programme de formation pour le rendre plus inclusif des personnes neurodivergentes ou vivant des situations de handicap et ayant des besoins en soutien accrus. Pour soutenir la transition de ces diplômés vers l’emploi, l’organisation a de plus réalisé un projet avec trois organisations publiques pour explorer comment réduire les obstacles à leur embauche. Cette étude relate les constats de ce projet. Elle s’appuie sur une analyse documentaire, des entrevues avec la responsable chez PROPRET et deux des organisations publiques, les notes de la chercheuse et la littérature scientifique.
Les organisations publiques ont un processus de dotation hautement structuré, comportant de nombreuses règles, respectant les ententes négociées avec les syndicats et encadré par des systèmes d’information. La flexibilité permettant l’embauche des personnes en situation de handicap se confronte à un système favorisant un traitement égal, plutôt qu’équitable, de ses employés. Plusieurs parties prenantes doivent être impliquées, car des adaptations doivent se faire à plusieurs niveaux de l’organisation, ainsi que sur plusieurs aspects, soit les tâches de travail, les relations humaines, les politiques et les pratiques de gestion. Les projets visant l’inclusion doivent ainsi porter sur les règles, les normes, ainsi que les représentations dans l’organisation.