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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Vous trouverez ici les communications libres du domaine Médias, communications et information. Dès le 28 avril 2025, vous pourrez voir les contributions en cliquant sur le bouton éponyme. Connectez-vous à votre compte utilisateur si vous souhaitez laisser un commentaire ou poser une question.

Dates :
Responsable :
  • Gauthier Alfonsi (Acfas)

Programme

Toute la semaine

Communications orales

Médias, communications et information

  • Communication orale
    L'idéologie journalistique à l'heure de la transition socioécologique
    Maxime Bilodeau (Université Laval), Fábio Henrique Pereira (Université Laval)

    Les médias d’information participent à la formation des perceptions, à la compréhension et à la volonté d’agir du public vis-à-vis des changements climatiques, de la perte de biodiversité et de la pollution. Depuis 2021, plusieurs ont manifesté publiquement leur ambition d’assumer davantage ce rôle. On ignore toutefois la teneur discursive et métadiscursive de leurs propositions, qui ont le potentiel de bousculer les valeurs, attitudes et croyances des journalistes.

    Lors de la première phase (terminée) de cette étude exploratoire, nous avons précisé comment des médias de la francophonie du Nord global représentent l’importance de l’écologie. Pour ce faire, nous avons réalisé une analyse thématique en continu d’un corpus composé de 12 documents écrits produits par des organisations médiatiques de référence du Canada (Québec), de la France et de la Belgique. Ces extrants portent la marque des acteurs impliqués dans leur fabrication, au premier chef des directions.

    Dans la seconde phase de notre projet (en cours), nous cherchons à mieux comprendre comment le groupe professionnel des journalistes s’approprie ces représentations émergentes. Nous nous intéressons au cas des journalistes spécialisés en environnement (JSE), qui disposent de leurs propres manières d’être et d’agir par rapport aux autres segments de la profession. La réalisation d’entretiens auprès de JSE du Québec nous permettra d’assister, croit-on, à la production d’un discours de défense du champ journalistique.

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  • Communication orale
    La désinformation climatique au Québec et au Canada : analyse des discours en ligne
    Sylvain Bédard (Université de Sherbrooke), Marie-Eve Carignan (UdeS - Université de Sherbrooke), Elise Mazaloubaud (UdeS - Université de Sherbrooke), Alexandre Ménard (UdeS - Université de Sherbrooke), Léonie Roy (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Cette communication présente les résultats d’une étude visant à identifier les acteurs et récits liés à la désinformation relative au climat sur les réseaux socionumériques au Québec et au Canada. Elle examine la production et la diffusion des discours climatosceptiques au sein de l’écosystème de droite radicale québécoise et canadienne. Le corpus de 25 000 publications provenant d’une centaine de comptes influents permet une quantification des niveaux de résistance aux mesures climatiques (nier le réchauffement, nier sa source humaine, nier l’impact d’une réduction des gaz à effet de serrer (GES), etc.) ainsi que de l’adversaire politique désigné par ces publications (gouvernement, écologistes, scientifiques, etc.). Nous pourrons également relater la logique de certains microrécits récurrents autour de ces discours climatosceptiques ou hostiles aux mesures climatiques.

    Cette analyse générale sera complétée par deux études de cas plus spécifiques. Il s’agit d’abord de groupes Facebook de loisirs motorisés où nous avons recueilli les publications concernant le pétrole et le climat afin d’y déceler des logiques pétromasculinistes, c’est-à-dire associant identité masculine et consommation d’hydrocarbures. La seconde concerne la page Facebook Québec fier. Déjà décrite par les médias comme étant proche des lobbys pétroliers albertains et du Parti conservateur du Québec, cette page combine les discours propétrole avec l’identité québécoise, jetant les bases d’un discours pétronationaliste.

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  • Communication orale
    Une toile d'émotions : exploration des liens entre la représentation des araignées dans les médias et l'attitude envers les araignées
    André-Philippe Drapeau Picard (Insectarium de Montréal), Simon Pelletier (Insectarium de Montréal)

    Probablement ancrée dans l’évolution humaine, la peur des araignées pourrait également avoir une composante culturelle. Des études récentes ont montré que les araignées sont souvent dépeintes de manière trompeuse et sensationnaliste dans les médias. Cette représentation pourrait contribuer à susciter la peur, mais le lien entre les actualités liées aux araignées et l'attitude des humains à leur égard reste inexploré.

    Nous avons d’abord examiné si le volume de requêtes liées aux araignées dans Google Trends, Wikipédia et iNaturalist avait augmenté dans la semaine suivant la publication des articles d’actualité. Ensuite, nous avons utilisé l’analyse des sentiments pour évaluer le ton utilisé dans les reportages. Pour chaque histoire, nous avons extrait un score représentant le pourcentage de phrases négatives, neutres et positives. Nous avons ensuite utilisé ces scores comme variables de réponse et exploré leurs associations avec des variables au niveau de l'actualité.

    Nos résultats suggèrent que les médias traditionnels ont un impact détectable sur le comportement du public envers les araignées, confortant ainsi l’hypothèse selon laquelle la peur des araignées est entretenue par la culture. En reconnaissant le rôle des médias dans l’évolution des attitudes à l’égard des araignées et en reconnaissant les avantages d’une représentation précise, nous pouvons jeter les bases d’une relation plus harmonieuse entre les humains et les araignées.

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  • Communication orale
    Les « animés » japonais diffusés à la télévision québécoise de langue française entre 1980 et 1999
    Philippe Fournelle (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Entre les années 1980 et 1999, la télévision canadienne de langue française a mis en ondes des séries d’animation pour enfants. Nous expliquerons pourquoi il y a eu prédominance de l’animation japonaise particulièrement entre 1984 et 1993 suivies d’une quasi-disparition.

    Cette présentation vise à démontrer la présence marquée de l’animation japonaise à l’aide des résultats obtenus à la suite d’un recensement exhaustif des séries diffusées au cours de cette même période. Ce recensement a nécessité l’élaboration d’une catégorisation par types de dessins aimés puisqu’aucune définition n’existait au Canada à ce sujet.

    Nous expliquerons pourquoi l’animation japonaise est une industrie culturelle à part entière comportant ses propres caractéristiques qui la distingue des industries de l’animation occidentale, principalement en matière de standards, d’esthétisme et de modèle de gestion. Nous aborderons les raisons probables de cette prédominance, soit le néolibéralisme occidental et le modèle de gestion nippon, et émettrons certaines observations quant à sa chute qui aurait été causée par la sous-traitance liée au néolibéralisme, à la réception des animations en France ayant eu des répercussions au Québec, à la capacité limitée du doublage québécois, ainsi qu’à l’arrivée progressive d’animations canadiennes.

    Cette présentation est un résumé de mon mémoire de maitrise qui se veut une pierre d’assise de la recherche sur l’animation japonaise au Québec.

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  • Communication orale
    Coconstruction et biais des intelligences artificielles (IA) génératives dans le développement et l’expérience des jeux vidéo
    Daniella Landrys (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Aujourd’hui, l’industrie du jeu vidéo est en pleine mutation avec l’adoption des outils d’intelligence artificielle (IA) générative. Des studios comme Ubisoft et des jeux tels que The Ascent ont déjà intégré ces technologies, allant de la génération de dialogues à la gestion des voix. Les joueurs, eux aussi, utilisent l’IA pour créer des personnages non joueurs interactifs.

    Dans cette communication, je propose d’explorer comment l’IA générative agit non seulement comme un outil, mais aussi comme un médiateur (Latour, 2007) qui transforme l’acte de création du jeu vidéo. Ces IA ne se limitent pas à l’exécution de tâches, elles influencent les intentions créatives des concepteurs, qui ajustent les résultats produits par l’IA pour répondre à leurs besoins spécifiques. Ainsi, le jeu créé devient un objet technique coconstruit reflétant une interaction continue entre le créateur et l’IA.

    Cette étude, basée sur une approche ethnographique, combine observation en ligne et collecte manuelle de commentaires et de vidéos, dans le but d’analyser la réception des outils d’IA générative par les joueurs et les développeurs. Elle examine les retours d’expérience des développeurs, en identifiant les scripts définis par Akrich (1989), pour comprendre comment ces derniers s’approprient et adaptent ces technologies. L’étude porte également sur la manière dont les joueurs accueillent ces outils et les usages qu’ils en font. Une attention particulière est accordée à l’impact des biais sur l’expérience de création et de jeu.

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  • Communication orale
    Lorsque les agents conversationnels (chatbots) échouent : l'humour peut-il être la clé pour réduire le bouche-à-oreille négatif des consommateurs face à une défaillance du service?
    Jean-Michel Latulippe (Université de Moncton)

    Les agents conversationnels (AC) sont devenus l'outil dominant pour interagir avec les clients lors d’une panne de service (p. ex : lorsqu’ils attendent trop longtemps une réceptionniste afin de s’inscrire à un hôtel) (Chen et al. 2023). La panne de service peut être gérée soit par une récupération économique (p. ex : rabais au client) ou par une récupération symbolique (p. ex : excuses au client). Les recherches indiquent que les AC sont perçus par les consommateurs comme moins empathiques que les êtres humains lors d'une panne de service (Zhang et al., 2023). Notre recherche vise à explorer les performances de récupération symbolique fournies par les AC au lieu des employés humains en tenant compte des variables liées aux émotions humaines telles que la colère et l’humour. De façon plus précise, l’objectif de notre recherche est de déterminer si à la lecture de scénarios humoristiques (contre non humoristique) cela peut contribuer à calmer le mécontentement des consommateurs pour éviter des conséquences pour l’entreprise, comme la circulation de messages négatifs transmis par « bouche à oreille ». Cette recherche quantitative se base sur des données qui ont été collectées en ligne avec un questionnaire sur la plateforme Amazon Mechanical Turk. Au total, 395 participants y ont répondu. Les résultats préliminaires montrent que lorsque les AC émulaient un comportement humoristique (p. ex : blagues) à l’égard des clients, cela diminuait le bouche à oreille négatif.

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  • Communication orale
    Parler de son accent : l’expérience subjective des journalistes francophones « ayant un accent » au Québec
    Clément Lechat (Université Concordia)

    Au Québec, le français est au cœur de nombreux débats. Dans le domaine des médias, la langue parlée par les journalistes a été fréquemment étudiée et sa qualité évaluée (Rochette & Bédard, 1984; Reinke, 2005; Maurais, 2005; Olsen, 2024), mais l’accent y apparaît comme un grand oublié. La recherche sur ce sujet s’est concentrée sur les représentations sociolinguistiques des membres du groupe majoritaire, laissant de côté l’expérience des locuteurs stigmatisés (Freynet & Clément, 2018). Cette présentation examine l’expérience subjective de journalistes francophones « ayant un accent » en milieu de travail. Elle se penche sur leur relation avec leur accent, leurs façons d’appréhender leur environnement, leurs identités professionnelles et linguistiques et leurs sentiments d’appartenance à la profession.

    Conceptualisant l’accent comme une vocalisation d'identités opprimées, cette présentation interroge la place de l’idéologie du français standard dans les médias québécois, occultant la diversité du français parlé dans la province, au Canada et dans la francophonie.

    Les résultats préliminaires d’une analyse thématique réflective menée sur une dizaine d’entretiens semi-structurés sont présentés, laissant la parole à une diversité de profils, d’origines et d’accents. L’ambivalence de l’accent chez ces participants est soulignée, suscitant à la fois des complexes dans la vie professionnelle, tout en éveillant une fierté identitaire et une envie de s’exprimer authentiquement.

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  • Communication orale
    Premier cycle universitaire Les enjeux de l'utilisation de Telegram dans les cyberviolences genrées en Haïti : étude des pratiques de revenge porn
    Ritza Marius (Université d'État d'Haïti)

    Cette étude examine l’utilisation de Telegram dans les cyberviolences genrées en Haïti, en se concentrant sur la pornodivulgation (revenge porn). Prenant appui sur les théories du cyberespace comme espace public performatif (Hare et Olivesi, 2021) et sur les spécificités techniques des réseaux sociaux (Granjon et Denouël, 2010), nous analysons en profondeur un canal Telegram haïtien dédié au partage non consensuel de contenus intimes. Notre méthodologie combine l’analyse de contenu des règles et publications du canal, des entretiens semi-directifs avec des victimes et des experts, ainsi qu’une analyse quantitative de l’engagement du canal. Nous explorons comment les normes de genre influencent la structure du canal, les impacts psychologiques, sociaux et économiques sur les victimes, et le rôle spécifique de Telegram dans ces pratiques. Telegram, en raison de ses caractéristiques uniques, notamment l’anonymat et les groupes privés, facilite la dissémination de contenus intimes non consensuels, exacerbant les vulnérabilités de genre préexistantes. Cette recherche, menée dans le respect strict de l’éthique, vise à comprendre les mécanismes des cyberviolences genrées en Haïti. Elle a également pour objectif d’informer les politiques publiques et de guider la conception de mesures de protection adaptées. Nous reconnaissons toutefois les limites de généralisation de cette étude, liées à la spécificité du contexte haïtien et à la nature qualitative de l’échantillon étudié.

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  • Communication orale
    De l'intelligence artificielle à la communication artificielle : pour l'étude de l'impact social des technologies algorithmiques
    Mario Marotta (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le lancement de Chat-GPT a orienté le débat public sur l'intelligence artificielle (IA) vers l'idée de l'émergence future d'une « superintelligence » (souvent avec des tonalités de science-fiction, comme dans Kurzweil 2024), tout en détournant l'attention de l'étude de l'impact social des technologies algorithmiques, notamment en ce qui concerne les risques d'accroissement des inégalités (Noble 2018, D’Ignazio et Klein 2020) et de renforcement du contrôle social (Zuboff 2018, Schuilenburg et Peeters 2020). Récemment, on a également commencé à s'interroger sur l'utilité d'étudier les algorithmes comme une approximation de l'intelligence humaine (Bowman 2023, Pütz et Esposito 2024). Dans ce contexte, Esposito (2017, 2022) a proposé de passer de l'intelligence artificielle à la « communication artificielle », c'est-à-dire d'étudier les algorithmes non pas comme des agents indépendants dont nous voulons comprendre les structures cognitives, mais comme des partenaires d'interaction dont nous ne pouvons pas comprendre tous les rouages, mais dont nous voulons surtout comprendre les sorties possibles. Cela veut dire que la réflexion sur les algorithmes ne doit pas se concentrer sur leur capacité à agir, mais sur la manière dont les résultats de ces technologies peuvent influencer les actions des personnes qui interagissent avec elles. La présentation explore la théorie de la communication qui sous-tend cette nouvelle approche et détaille les composantes d'une telle étude des algorithmes.

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  • Communication orale
    Citoyens connectés et journalistes engagés : analyse de la participation en ligne dans les médias au Burkina Faso
    Nado Ariane Pare (UdeM - Université de Montréal)

    Cette recherche analyse l'impact de la participation en ligne sur les pratiques journalistiques dans les médias au Burkina Faso. Elle vise à comprendre comment l'implication des internautes modifie les processus traditionnels de production de l'information et les interactions entre journalistes et publics. Ce travail s'appuie sur les théories de la hiérarchie des influences, de la mise à l'agenda (agenda-setting) et du contrôle d'accès (gatekeeping) pour mieux cerner les dynamiques en jeu. La contribution de cette recherche se situe dans l’exploration des transformations du journalisme burkinabè face à l’essor du numérique, un sujet encore peu étudié dans le contexte africain, et elle met en lumière les opportunités et les défis engendrés par cette participation citoyenne. La recherche repose sur des entretiens semi-structurés menés auprès de journalistes et de webmestres. L’analyse a montré que la participation en ligne contribue à diversifier les sources d'information et à renforcer l'engagement du public. Cependant, elle soulève aussi des questions importantes, notamment concernant la gestion des réactions parfois vives des lecteurs, la surcharge émotionnelle des journalistes et le maintien de la qualité de l’information dans un environnement où l'instantanéité prime souvent sur la fiabilité. Cette étude apporte ainsi une contribution à la compréhension des pratiques journalistiques à l'ère du numérique, en particulier dans un contexte ouest-africain en pleine évolution.

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  • Communication orale
    Premier cycle universitaire Aplatissement, sort de cette kurtose! Analyse d'une statistique mal comprise
    Michael Cantinotti (Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)), Cassandre Ouimet (Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)), Maxime Picot (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    La kurtose, souvent traduite par les termes « aplatissement » ou « voussure » en français, est une statistique dont la présentation est souvent partielle, voire inexacte dans les ouvrages appliqués de statistique. Contrairement à l'idée répandue selon laquelle elle mesurerait dans une distribution la présence d'un pic ou d’un aplatissement (selon sa valeur), la kurtose reflète plutôt la présence de données extrêmes dans les queues d'une distribution. En effet, les scores éloignés de la moyenne contribuent de manière disproportionnée à la valeur de la kurtose en raison de la puissance d’exposant 4 utilisée dans sa formule. Cette étude se base sur une analyse de 44 ouvrages francophones destinés, entre autres, aux étudiants en psychologie afin d’identifier la présence d’enjeux à propos de la kurtose. La méthode a consisté en une analyse qualitative comparative des définitions, exemples utilisés, et formules présentées dans chaque ouvrage. Les résultats montrent que la kurtose est fréquemment présentée erronément ou de manière incomplète, ce qui peut mener à des conclusions inexactes lors de l’analyse de données. Il est donc nécessaire de sensibiliser les personnes en recherche, enseignement, et aux études à ces enjeux et d’offrir une définition précise, accompagnée d’exemples didactiques pour favoriser une compréhension adéquate de cette statistique, en insistant sur son rôle crucial dans la détection de scores extrêmes au sein d’un ensemble de données.

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  • Communication orale
    Analyse des préférences des lecteur·rices Québécois·es : le cas du manga
    Marie-Claude Lapointe (Université du Québec à Trois-Rivières), Lison Sauloup (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Le manga, bande dessinée originaire du Japon, présente des spécificités comme le style narratif, le sens de la lecture et les dessins atypiques. Il est un symbole culturel fort et fait partie intégrante du soft power japonais (Armour & Iida, 2016). Son exportation est réussie : il occupe une grande place sur le marché du livre de pays d’Asie, de la France et des États-Unis (GfK, 2021). Au Québec, sa percée a été plus tardive et de moins grande ampleur, mais sa popularité et sa part de marché croissent (Blais, 2023). Des raisons qui incitent des lecteurs à lire des mangas comme l’attrait pour la culture ou l’apprentissage du japonais (Furuhata-Turner, 2013) ont été recensées, mais peu de travaux ont été entrepris sur la population québécoise. Le manga étant une proposition culturelle typiquement japonaise, quel est son intérêt pour des lecteurs québécois L'objectif de l'étude est de connaître les raisons pour lesquelles des lecteurs québécois lisent des mangas. Pour ce faire, des entretiens qualitatifs inductifs sont menés (Youssef, Lemqeddem & Ezzahiri, 2022), individuels et/ou de groupe, auprès de lectrices et lecteurs québécois de mangas âgés de 15 ans et plus. Des résultats préliminaires indiquent que l’esthétisme (p.ex. : les particularités des dessins) et les trajectoires individuelles (p.ex. : la continuité d’une passion d’enfance) font partie des raisons. Cette étude est pertinente pour nourrir les travaux sur l’ouverture culturelle et ceux sur les habitudes de lecture et de consommation.

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Communications par affiches

Médias, communications et information

  • Communication par affiche
    La couverture des fausses nouvelles (fake news) dans le New York Times au 19e siècle
    Aimé-Jules Bizimana (Université du Québec en Outaouais (UQO)), Mouna Douab (UQAM - Université du Québec à Montréal), Oumar Kane (Université du Québec à Montréal (UQAM))

    La notion de fausses nouvelles (fake news) s’est imposée dans le débat public récent à la faveur de l’essor d’Internet et du populisme politique. Il convient cependant d’être prudent, car l’histoire de la manipulation de l’information est aussi ancienne que le débat public, la production médiatique et l’essor du journalisme professionnel. Une littérature plus classique a abordé il y a plusieurs décennies les travers de l’information politique à travers la propagande (Domenach,1969 ; Ellul,1990), la manipulation (Breton, 1997), la déception (Virilio, 1999), la désinformation (Durandin,1993 ; Volkoff,1993) ou la mésinformation (Freund,1991) entre autres. La littérature reconnait que la notion de fausses nouvelles (fake news) n’est pas nouvelle, mais peu d’études offrent des points de comparaison entre les usages anciens et les usages plus récents.

    La communication a pour objectif de documenter l’usage du terme fake news dans la couverture du quotidien New York Times au 19e siècle. Les résultats portent sur un corpus d’articles extrait de la base de données ProQuest Historical Newspapers (New York Times) puis codé et catégorisé à l’aide du logiciel de traitement des données Atlas.ti. Les résultats préliminaires de cette recherche qualitative révèlent une dynamique complexe marquée par une véritable « guerre des journaux », une production significative de fausses nouvelles lors d'une période électorale ainsi qu’une mobilisation accrut des termes « gossip » et « rumeur » au sein de l'information diffusée par le quotidien.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Comprendre l'influence des normes sociales sur l'intention de ne pas vapoter chez les jeunes Québécois
    Amélie Brunet (CQTS), Ariane Bélanger-Gravel (Université Laval), Dominique Claveau (CQTS), Stefany Dufour (Université Laval)

    Bien que le tabagisme soit en baisse, le vapotage a considérablement augmenté chez les jeunes au Québec. Cette étude explore les déterminants psychosociaux de l'intention de ne pas vapoter.

    Méthodes
    L’analyse utilise des données d'un sondage en ligne administré à 2 756 adolescents québécois âgés de 14 à 18 ans. Le vapotage a été mesuré par une échelle de fréquence de consommation dans les 30 derniers jours. Les perceptions ont été mesurées à l'aide de questions basées sur la théorie du comportement planifié et l’expertise de l’organisation partenaire au projet.

    Résultats
    L'analyse de régression logistique montre que la norme injonctive (RC = 1,4; IC 95 % : 1,1-1,9), descriptive distale (RC = 1,4; IC 95 % : 1,1-1,9), descriptive proximale (5 amis proches qui vapotent : RC = 0,3; 95 % IC : 0,2-0,5; 1-4 amis proches qui vapotent : OR=0,6; 95 % CI : 0,5-0,8) et la norme anti-vapotage (RC = 3,3; 95% IC : 2,6-4,4) sont associées à l'intention. Le contrôle perçu (RC = 3,2; 95%IC : 2,2-4,7), les attitudes (RC = 2,8; 95 % IC : 2,2-4,7) et le comportement antérieur (RC = 0,08; 95% IC : 0,05-0,1) sont aussi associés à l’intention.

    Conclusions
    Ces résultats soulignent l'importance des normes sociales sur le vapotage chez les jeunes et la nécessité de concevoir des interventions qui en tiennent compte. L’identification de croyances clés permet le développement de messages porteurs pour corriger les idées fausses, stimuler les intentions de ne pas vapoter et réduire le vapotage chez les jeunes.

    Affiche
  • Communication par affiche
    De « l'aide au développement » à l'aide à la création? Les industries culturelles et créatives (ICC) numériques africaines, nouveaux objets de la coopération
    Sarah Hassnaoui (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    À l’automne 2023, le gouvernement français a organisé à Paris un évènement d’envergure dédié à la production et circulation de la création artistique africaine : Création Africa. Parmi les participants, on compte des studios d’animation et de jeux vidéo africains qui ont développé leurs activités de préproduction ou de promotion grâce à des financements internationaux. Cette dynamique interroge : en finançant ces studios, les acteurs étrangers impactent-ils les structures locales (politiques, économiques, sociales)? Ces interventions participent-elles à un syncrétisme des contenus numériques ? Afin de répondre à ces questions et enrichir la recherche sur la coopération culturelle avec de nouveaux terrains, nous avons réalisé des entretiens semi-directifs avec 14 studios participant à l’évènement, et récipiendaires de ce type de financements. Grâce à une grille d’entretien (financements, esthétique/contenu, diffusion/circulation/promotion, besoins), enrichie par de l’observation non participante, nous proposons une analyse de ces interactions entre financeurs publics internationaux et biens culturels numériques. Les résultats (finaux) de cette étude et leur analyse critique ouvrent la voie à d’autres réflexions, sur les nouvelles formes de collaboration pour la gouvernance internationale de la diversité numérique (francophone, par exemple), ou les continuités/ruptures des pratiques politiques internationales, à l’heure du numérique et de l’intelligence artificielle.

    Affiche
  • Communication par affiche
    Traduction ou adaptation stratégique? Culture, langue et communication numérique des élu·es au Canada
    Andrelle Mboudjeke (University of Windsor), Vincent Raynauld (Emerson College), Emmanuelle Richez (University of Windsor), Victorieuse Sambao (University of Windsor)

    Bien que plusieurs chercheuse·eurs ont étudié l’utilisation stratégique de la langue (p. ex. : français, anglais) comme outil de mobilisation politique, peu d’entre elles et eux se sont penché·es sur son impact sur le ton, la structure et l’orientation du message politique. En effet, les membres des différentes communautés linguistiques d’un pays peuvent avoir des priorités et des objectifs politiques différents, ce qui influence la façon dont les politiciennes et politiciens formulent leur message. La présente étude s’intéresse à la manière dont les élu·es communiquent avec le public, ajustent le ton, la structure et l'orientation de leur message politique en fonction du langage qu'elles et ils utilisent pour faire appel aux préférences de leur public. Il est possible qu’il existe des différences entre les messages partagés avec les différents groupes sociolinguistiques d'une population. Afin d'examiner ce phénomène, l’étude s'intéresse aux publications bilingues (français-anglais) des élu·es canadien·nes représentant des circonscriptions à forte minorité de langue officielle (plus de 25 % de la population) sur plusieurs médias socionumériques. Elle comparera plusieurs facettes des versions anglaise et française de celles-ci : les enjeux et politiques publiques discutées, le ton des messages et les canaux de communication utilisés. Cet article conclut que la langue représente un outil important permettant aux élu·es de cibler de manière stratégique des publics précis.

    Affiche