L’instauration des frontières en Afrique permet l’appropriation, la transformation des ressources naturelles et des hommes des territoires africains au bénéfice de l’Europe. La délimitation des frontières coloniales ne débouche-t-elle pas sur un genre nouveau? Les problèmes africains ne proviennent-ils pas des difficultés suscitées par les frontières?
Cette étude tente de montrer par des méthodologies sociocritique et historique que l’imposition des frontières coloniales en Afrique détruit les communautés ethno-tribales. Sa spécificité tient au fait que ces frontières sont les principales détentrices de la puissance technique et politique dont le rôle est de maintenir l’exploitation. Comme résultats, les contradictions présentes en Afrique résultent de l’impossible dépassement des conséquences du découpage des frontières coloniales produit par l’Europe. La première conséquence de cette délimitation est la partition européocentrique déterminant toutes les relations entre les communautés ethno-tribales et les sociétés européennes. La seconde conséquence de cette délimitation relève du fait que les États africains sont totalement soumis à la société techno-économique d’Europe et ont créé une société dans laquelle les rapports hérités du passé colonial sont des rapports politiques. Du coup, ces États africains sont illégitimes. Ils ne peuvent pas surmonter les crises politiques qui les minent, ni les conflictuelles relations de dépendance qu’ils entretiennent avec l’Europe.
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