« Les bonnes lois ne peuvent rien où il n’y a pas de bonnes armes ; et où il y a de bonnes armes, il faut qu’il y ait de bonne loi ». Cette citation de Machiavel traduit parfaitement quelles ont été les motivations du Conseil de l’Europe quant à l’élaboration et la mise en place de la Convention de Budapest sur la cybercriminalité de 2001. Instrument juridique pionnier en la matière et parfait exemple d’une harmonisation normative réussie, elle insiste sur la nécessité pour les États membres (ou non), de coopérer entre eux de façon efficace et rapide, la cybercriminalité faisant fi des frontières. Texte d’influence, cette Convention a indirectement induit la création d’accords régionaux dont le dernier en date est la Convention de Malabo de 2014. Bien que ratifiée par certains États non membres du Conseil de l’Europe (Canada, etc.), cette dernière est malgré tout perçue comme un peu trop « européanisée », si bien que certains États ont soulevé la nécessité d’élaborer un encadrement juridique à vocation universelle unanimement reconnu par la communauté internationale. Cependant, l’ONU, à qui cette tâche devrait logiquement revenir puisque capable de produire et garantir le droit international, ne semble pas manifester d’intérêt quant à cette question. Son comportement tend d'ailleurs à confirmer l’idéologie de certains auteurs selon laquelle la région s’imposera demain comme le moteur principal du progrès du droit international.
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