Lorsqu’une mémoire négative est réactivée, donc rappelée, elle peut être modulée par les hormones de stress. En effet, des niveaux élevés d’hormones de stress augmentent l’amplitude de la mémoire négative réactivée. Les études ont surtout étudié les mémoires négatives, mais il importe d’examiner si les mémoires positives réactivées sont malléables par l’exposition à un stress. Ceci pourrait avoir des implications dans le domaine de la toxicomanie qui est associée à une surconsolidation de la mémoire hédonique (liée au plaisir). 17 fumeurs ont été recrutés afin d’étudier si les mémoires hédoniques liées au tabagisme sont modulables par l’exposition à un stress psychosocial. Les participants étaient exposés à 30 mots (15 mots positifs liés au tabac et 15 mots neutres non liés au tabac). Deux jours après, ils devaient faire un rappel libre des mots (réactivation). Ils étaient ensuite assignés à un stress psychosocial (groupe stress) ou une condition non-stressante (groupe contrôle). Immédiatement après, les participants rappelaient les mots à nouveau. Le stress subjectif et le craving (envie de fumer) étaient évalués à plusieurs reprises. Comparativement au groupe contrôle, le groupe stress avait des niveaux plus élevés de stress subjectif et de craving suivant l’exposition au stress. Les mots liés au tabac étaient mieux rappelés que les mots neutres, mais les deux groupes performaient similairement, suggérant que le stress ne modulait pas les mémoires hédoniques réactivées.
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