Depuis quelques décennies, on constate un mouvement dit progressiste chez les chrétiens évangéliques aux États-Unis. En contestant des normes traditionnelles, il se caractérise par la critique culturelle du conservatisme et la poursuite de justice sociale (Bielo, 2011). Ce mouvement repense la sociabilité hors groupe pour mettre l’accent sur l’amitié « authentique » et « inconditionnelle » au lieu du prosélytisme.
J’ai fait ma recherche de maîtrise à Nashville, dans le Tennessee, où j’ai exploré le rôle de l’authenticité relationnelle (Meintel, à paraître) dans le discours émergent d’une église évangélique sur la rencontre avec les immigrants musulmans. Bien que les relations interreligieuses soient tendues dans cette région du pays où règne le conservatisme politique chrétien, certains groupes tentent de surmonter les différences en développant des objectifs communs avec les musulmans tels que « l’épanouissement de la ville ». J’ai découvert que des tensions spirituelles et sociales peuvent découler de ce changement de perspective sur les conditions de l’engagement social avec l’autre. Chez certains, ces tensions deviennent productives et permettent la réduction de friction dans les relations sociales, tandis que pour d’autres elles entrainent des questionnements très difficiles. Pour cette communication, je propose de réfléchir sur les conditions socio-culturelles derrière ces changements et leurs potentiels effets sur les relations interreligieuses.
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