Qualité des amitiés et adaptation psychosociale à l’émergence de l’âge adulte : considérer l'apport de la qualité des relations amoureuses
Élisabeth Camirand (UQAM - Université du Québec à Montréal), Francois Poulin
(UQAM - Université du Québec à Montréal)
La qualité des amitiés joue un rôle significatif dans l’adaptation psychosociale des jeunes à l’émergence de l’âge adulte (Sherman et al., 2006). Or, cette période coïncide avec la présence grandissante des relations amoureuses, qui occupent des fonctions sociales similaires aux amitiés et tendent à remplacer ces dernières comme principale source de provisions sociales des jeunes (Furman et Buhrmester, 1992). La présente étude a pour but d’examiner les effets de la qualité (intimité, conflits) des amitiés sur l’adaptation psychosociale des adultes émergents (sentiments dépressifs, estime de soi, solitude, consommation, comportements risqués), en considérant le rôle modérateur de la qualité des relations amoureuses. L’effet du genre a été observé. Cette question a été examinée auprès d’un échantillon de 194 adultes émergents (63% filles; âge moyen= 22 ans). Des résultats préliminaires indiquent que les amitiés et les relations amoureuses contribuent de manière distincte à l’adaptation psychosociale des adultes émergents. De plus, les jeunes qui rapportent un plus haut niveau de conflits dans leurs amitiés et dans leurs relations amoureuses sont plus à risque de présenter des sentiments dépressifs. Toutefois, ces jeunes sont également moins à risque de consommer fréquemment de l’alcool. Ainsi, il apparaît que les liens entre la qualité des amitiés et l’adaptation des jeunes sont partiellement modérés par la qualité des relations amoureuses.
Résumé
La petite enfance au Québec, une cartographie des interventions
Elizabeth Brunet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie-Ève Cadieux
(Université de Montréal)
La petite enfance prend une grande place dans la sphère publique (INM, 2017). Sa pertinence sociétale est martelée dans l’imaginaire collectif depuis les années 90 et il en résulte une présence décuplée dans les missions gouvernementales, communautaires et universitaires (Brunet & Montiel, 2018). Toutefois, il est à se demander comment cet intérêt se manifeste sur le terrain. Cette affiche vise à modéliser les différents types d’intervention sociétale en terme de petite enfance et d’en explorer les liens les regroupant. Pour ce faire, une recension des initiatives en petite enfance au Québec sera faite et catégorisée en trois grandes sections : l’intervention communautaire, l’intervention de la santé publique et l’intervention politique. Cette affiche a pour but de créer une carte des possibles interventions qui bénéficient aux enfants entre 0 et 5 ans en portant une attention particulière aux nombres d’enfants touchés, à la portée sociétale de l’intervention. Une attention particulière sera aussi portée aux initiatives réservées entièrement aux enfants entre 0 et 5 ans issus des communautés autochtones afin de mettre en perspective l’importance qu’on leur accorde comparativement aux autres enfants du Québec. Finalement, cette affiche adressera les liens ou l’absence de ceux-ci qui unissent toutes ces initiatives.
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Comment conceptualiser et mesurer l’isolement social en Afrique sub-saharienne? Une proposition qui adopte l’approche des réseaux sociaux.
Véronique Deslauriers (UdeM - Université de Montréal), Simona Bignami
(Université de Montréal), Valérie Delaunay
(Institut de recherche pour le développement), John Sandberg
(Université George Washington)
L’intérêt croissant porté à l’étude des réseaux sociaux – ensembles d'acteurs sociaux et les liens les unissant – a permis de mieux comprendre les effets de l’isolement social sur la santé et le bien-être. Or, généralement appréhendé comme un sous-produit de la modernité, ce manque d’interactions sociales est principalement associé aux aînés des pays occidentaux ainsi qu’aux problèmes de santé les plus prévalents chez cette population. Ce faisant, les comparaisons avec d’autres enjeux de santé, selon les groupes d’âges et contextes, sont limitées. Trois objectifs guident cette communication. D’abord, proposer une conceptualisation de l’isolement social inspirée de l’approche des réseaux sociaux. Ensuite, en suggérer une mesure objective qui met de l’avant les caractéristiques structurelles des réseaux, dont les positions de centralité. Enfin, dresser le profil des caractéristiques socio-démographiques et sanitaires des isolés identifiés. Pour ce faire, les données de réseaux sociocentrés collectées en milieu rural sénégalais seront utilisées. Les résultats préliminaires présentés lors de cette communication permettront de contribuer au développement d’une compréhension plus large de ce concept fluide qu’est l’isolement, tout en suggérant une analyse novatrice des interactions sociales en Afrique sub-saharienne. Cela permettra de mieux comprendre les dynamiques relationnelles ainsi que leurs associations avec différents comportements de santé, dont ceux de santé maternelle.
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Étude des propriétés psychométriques de la version canadienne-française de l’Older Adult Self Report : résultats préliminaires
Geneviève Rivard (UdeS - Université de Sherbrooke), Eric Yergeau
(UdeS - Université de Sherbrooke),
Yann Le Corff (UdeS - Université de Sherbrooke)
Cette recherche a pour objectif d’étudier certaines des propriétés psychométriques de la version canadienne-française de l’Older Adult Self Report (OASR; Achenbach, Newhouse et Rescorla, 2004). L’OASR est un inventaire comportemental auto-rapporté de 123 items de type Likert en 3 points portant sur des difficultés de fonctionnement et des problèmes de santé mentale chez l’adulte âgé de 60 ans et plus. Cette étude transversale repose sur un échantillon de 323 adultes (70,6 % de sexe féminin) de la région de l’Estrie et âgés de 60 ans et plus (M = 68,4; ÉT = 5,8). Les personnes participantes ont rempli l’OASR ainsi que les cinq items de l’Échelle de Satisfaction de vie (Blais et al., 1989). Les coefficients alphas polychoriques (Zumbo et al., 2007) et les alphas de Cronbach sont utilisés pour étudier la cohérence interne des échelles de l’OASR (Anxiété/dépression, Inquiétudes, Problèmes somatiques, Altération du fonctionnement, Problèmes cognitifs, Problèmes de la pensée et Irritabilité). La validité critériée est évaluée à l’aide de corrélations entre les échelles de l’OASR et le score de satisfaction de vie. Les résultats préliminaires suggèrent des indices de fidélité acceptables (alphas entre 0,63 et 0,88; médiane = 0,74) et des indices de validité satisfaisants (r entre -0,40 et -0,55 (p<0,01)). Les résultats favorables ouvrent la porte à une utilisation de l’OASR dans l’évaluation des problèmes de fonctionnement et de santé mentale auprès des gens âgés de 60 ans et plus.
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Freins et leviers aux liens et à neuf initiatives intergénérationnelles favorisant le développement de milieux de vie sains, sécuritaires et accueillants
Dans un contexte de vieillissement démographique, les aînés sont et seront nombreux à souhaiter demeurer le plus longtemps possible dans leur communauté. Pouvoir vivre dans un milieu de vie sain, sécuritaire et accueillant représente, pour eux, une préoccupation majeure.
Cette communication présentera les résultats d’une étude visant, entre autres, à identifier et mieux comprendre les freins et leviers aux liens et à neuf initiatives intergénérationnels favorisant le développement de tels milieux.
Cette étude, descriptive et compréhensive, s’appuie sur la Contact Theory et le Social organization perspective, community capacity framework, et sur des méthodes qualitatives. Neuf des 444 initiatives recensées sur le Web (ex. : Résot'âges) ont été sélectionnées suivant trois critères : bidirectionnalité de la relation; caractère innovant de l’initiative; faisabilité de son implantation et de son évaluation. Des entrevues individuelles et de groupe (n=18) auprès de leur responsable et d’acteurs impliqués, et une analyse de contenu thématique mixte ont été réalisées.
Les freins et les leviers identifiés sont d’ordre individuel (ex. : motivations), organisationnel (ex. : ressources), interrelationnel (ex. : ouverture à l’Autre) et social (ex. : préjugés).
Malgré un engouement croissant pour les initiatives intergénérationnelles, peu d’écrits traitent de leur évaluation, faisant en sorte qu’on en sait bien peu sur leurs freins et leviers. Cette étude contribue à combler cette lacune.
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Associations entre la socialisation parentale des émotions positives et la réactivité émotionnelle chez l’enfant
Mariève Cyr (Université McGill), Daniel J. Dickson
(Université Concordia), Dale M. Stack
(Université Concordia), Lisa A. Serbin
(Université Concordia)
La réactivité émotionnelle est considérée comme étant une facette du tempérament humain. Celle-ci, ainsi que l’expression des émotions, sembleraient être influencées par le processus de socialisation des émotions qui débute généralement durant la petite enfance. Bien que plusieurs chercheurs aient étudié les émotions négatives, peu ont considéré le processus de socialisation des émotions positives, particulièrement chez les bébés dit « à risques ». À l’aide des données du Concordia Longitudinal Risk Project, nous avons investigué la relation entre la socialisation parentale des émotions positives et le niveau de réactivité émotionnelle de l’enfant (selon un questionnaire rempli par la mère). La socialisation a été mesurée lors de périodes de jeux libres à domicile avec la mère (15 minutes) et le père (8 minutes). Nous anticipions une association positive, simultanée et longitudinale, entre la validation maternelle et l’expression des émotions positives ainsi qu’avec le niveau de réactivité émotionnelle. Nos résultats démontrent qu’un plus grand nombre de validation à l’âge de 12 mois est associé à une réactivité émotionnelle plus positive à l’âge de 18 mois. De plus, les enfants ont exprimé une quantité similaire d’émotions positives avec le père et la mère, et les parents ont socialisé les émotions des enfants de façons comparables. Ensembles, ces résultats soutiennent l’aspect protecteur des interactions positives en jeune âge chez les enfants considérés « à risques ».
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Identifier et mieux comprendre les situations d’intimidation vécues dans les résidences privées pour aînés et les interventions réalisées pour les prévenir ou les contrer
L’intimidation chez les jeunes est bien documentée, mais l’est que très peu chez les aînés, et encore moins dans les résidences privées pour aînés.
L’objectif général de cette recherche-action est de concevoir, développer, implanter et évaluer un jeu sérieux visant à prévenir et contrer l’intimidation dans les résidences privées pour aînés. Cette communication portera sur l’un des objectifs spécifiques de l’étude : identifier et mieux comprendre les situations d’intimidation vécues dans ces résidences et les interventions réalisées pour les prévenir ou les contrer.
Cette étude, descriptive et compréhensive, s’appuie sur le Schéma des caractéristiques de l’intimidation spécifiques aux aînés, et sur des méthodes qualitatives. Des entrevues individuelles semi-dirigées auprès de 11 personnes (direction, résidents, employés, proches ou bénévoles) évoluant dans deux résidences privées pour aînés du Centre-du-Québec, et une analyse de contenu thématique mixte ont été réalisées.
Les situations rapportées ont trait à de la violence verbale, sociale et physique. Elles sont répétitives, généralement délibérées, et se produisent dans différents rapports de force. Elles ont des conséquences sur la santé physique et mentale des résidents, sur leurs interactions sociales et engendrent des réactions, telle la frustration. Pour les prévenir et les contrer, des interventions sont réalisées (ex. : rencontres auprès des résidents concernés, vérification des faits, mise en place de mesures).
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Processus de décision lors de la transition vers l’autonomie pour des adultes présentant une déficience intellectuelle
Virginie Cobigo (Université d’Ottawa), Katherine Fleurent (Université d'Ottawa), Natasha Plourde (Université d'Ottawa)
Pour plusieurs adultes présentant une déficience intellectuelle, la transition vers un milieu de vie hors du domicile parental peut s’avérer très complexe. Les longues listes d’attente, les difficultés de planification et les besoins changeants de cette population peuvent expliquer cette complexité. Cette étude examinera le processus de décision relié au déménagement ainsi que le rôle des acteurs participant à la transition. Au total, sept familles comportant un adulte présentant une déficience intellectuelle ont participé à l’étude. Onze parents et quatre adultes ont participé à une entrevue semi-structurée afin de les interroger sur le processus. Les enregistrements audios des entrevues ont été retranscrits verbatim. Une analyse qualitative des données de nature thématique a été faite à l’aide du logiciel QSR NVivo 11. Les résultats préliminaires indiquent que la coordonnatrice du projet a joué un rôle important dans le processus de décision. L’opinion des membres de la famille prend aussi une place importante dans les décisions reliées au logement. Ceux-ci sont une grande source de soutien pour leur enfant présentant une déficience intellectuelle. Le processus de planification est unique à chaque famille, et les rôles de chaque acteur sont distribués différemment selon la famille. Cette recherche clarifie les besoins de soutien des personnes présentant une déficience intellectuelle lors de leur transition vers un logement hors du domicile parental.
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Des jeux sérieux visant à prévenir et à contrer l’intimidation dans les résidences privées pour aînés
L’intimidation peut se produire à tous les âges et dans tous les milieux de vie, ainsi qu’avoir des conséquences sur la santé physique et mentale ou sur les interactions sociales, et générer diverses réactions comme la peur, la gêne ou la colère. Pourtant, l’intimidation demeure très peu documentée dans les résidences privées pour aînés.
Le jeu sérieux apparaissant une avenue pertinente pour contrer et prévenir cette intimidation, une recension des écrits sur les jeux sérieux s’adressant aux aînés ou visant l’apprentissage d’habiletés sociales a été réalisée. Quatre banques de données (PsycINFO, ProQuest, EBSCO, ERIC, Érudit) ont été interrogées en croisant les termes jeux sérieux et aînés, et jeux sérieux et habiletés sociales. Parmi les 78 articles scientifiques recensés, 19 ont été retenus.
Il ressort, entre autres, des résultats de cette recension que les aînés préfèrent les jeux sérieux où l’on joue seul, qui proposent des stratégies et des pointages, et qui sont faciles d’utilisation. Les jeux sérieux portant sur l’intimidation utilisent des scénarios pour aborder cette thématique et sont destinés aux enfants ou adolescents. Aucun jeu sérieux s’adressant aux aînés et visant à prévenir ou à contrer l’intimidation n’a été recensé.
Cette recension contribue à l’identification et à une meilleure compréhension des freins et des leviers à l’acceptabilité et à l’utilisation d’un jeu sérieux visant à prévenir et à contrer l’intimidation dans les résidences privées pour aînés.
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UNE DIMINUTION DE LA DURÉE DU SOMMEIL CHEZ LES PARENTS EST ASSOCIÉE À UNE AUGMENTATION DU STRESS PARENTAL
Natasha Raymond (UQO - Université du Québec en Outaouais), Kim Mercier
(Université du Québec en Outaouais), Annie Bérubé
(Université du Québec en Outaouais), Geneviève Forest
(Université du Québec en Outaouais)
Nous avons démontré dans une étude précédente que certains aspects du sommeil du
parent étaient de bons prédicteurs du stress parental (Mercier et al. 2017). La présente
étude examine si des changements dans le sommeil du parent sur une longue période de
temps permettent de prédire des changements dans le niveau de stress parental. Quarante-
trois mères ont participé à diverses activités au sein de centres communautaires. Ces
mères ont complété un questionnaire sur leur sommeil ainsi que sur leur niveau de stress
parental (l’Indice de stress parental; ISP) à deux moments espacés d’une période
d’environ 5 à 10 mois. Un modèle de régression linéaire a été réalisé afin de vérifier si
des changements dans la durée du sommeil et dans l’heure du coucher prédisaient des
changements dans le stress parental entre les deux temps de mesure. Les résultats
montrent que le modèle explique 12,5% de la variance de l’indice de stress parental total.
La durée du sommeil est le plus grand prédicteur (β=0,36;p<.05), suivi du revenu familial
(β=0,31;p<.05). L’heure du coucher n’est pas un prédicteur significatif dans le modèle.
Ces résultats montrent l’importance de cibler des interventions quant à la durée du
sommeil, indépendamment de l’heure du coucher des parents, afin de les aider à mieux
composer avec le stress parental qui pourrait survenir.
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Décrire et mieux comprendre les besoins des aînés vivant dans une résidence privée pour personnes autonomes ou semi-autonomes du Centre-du-Québec afin de mieux y répondre.
Au Québec sont répertoriées 1 837 résidences privées pour aînés (RPA). Outre la location de chambres ou de logements, elles peuvent offrir divers autres services : repas, assistance personnelle, soins infirmiers, aide-domestique, sécurité ou activités de loisir. Pourtant, très peu d’études se sont intéressées à savoir si ces services répondent effectivement aux besoins des résidents.
Cette étude de cas unique, exploratoire et qualitative, visait, entre autres, à décrire et à mieux comprendre les besoins des résidents vivant dans une RPA, autonomes ou semi-autonomes du Centre-du-Québec, afin de mieux y répondre. Elle s’appuie sur la Théorie des besoins humains de Maslow.
Des entrevues individuelles semi-dirigées auprès de 23 personnes de cette RPA (18 résidents, 4 employés et 1 membre de la direction) et une analyse de contenu thématique mixte ont été réalisées.
Ont été rapportés des besoins physiologiques (ex. : pouvoir choisir des repas santé et équilibrés), de sécurité (ex. : apprendre à mieux gérer son budget), d’affection, d’amour et d’appartenance (ex. : se faire accepter, être aimé, contrer sa solitude), d’estime (ex. : se sentir considéré et respecté par le personnel et les autres résidents) et d’accomplissement (ex. : être responsable d’activités, aider d’autres résidents en difficulté).
Ces résultats contribuent à l’amélioration des services offerts par les RPA du Québec, afin qu’ils puissent être mieux adaptés aux besoins des aînés.
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Les représentations d’attachement chez les mères de famille d’accueil : Validité convergente entre le AAI et le AAP
Raphaëlle Lafond-De Courval (UdeM - Université de Montréal), Marie-Julie Béliveau
(Université de Montréal), Ellen Moss
(Université du Québec à Montréal), Dominique Pallanca
(Centre hospitalier universitaire Ste-Justine)
L’évaluation des représentations d’attachement adultes peut se faire à l’aide de différents outils tels que l’Entrevue de l’attachement adulte (AAI) et le Projectif de l’attachement adulte (AAP) (George, Kaplan et Main, 1996; George et West, 2001). Ces derniers classent les participants suite à l’analyse de leur discours ; en contexte d’entrevue pour l’AAI et dans la narration d’histoires pour l’AAP. Les auteurs de l’AAP ont trouvé que ces deux outils sont très convergents en ce qui a trait aux différents types d’attachement (George et West, 2011). La présente étude vise à évaluer la convergence entre l’AAI et l’AAP suite à leur passation à 54 mères de familles d’accueil québécoises, au-delà des catégories globales. En effet, les échelles sous-jacentes à la classification ont été mises en relation. Ceci a révélé que l’échelle Connexion de l’AAP est corrélée à l’échelle Peur de perte de l’AAI (r = -.338, p < .05) et la présence d’une base de sécurité intériorisée dans le AAP est corrélée à l’échelle de processus métacognitifs dans le AAI (r = .327, p < .05). La présence de systèmes ségrégués résolus dans l’AAP est corrélée aux échelles de Passivité de la pensée (r = .526, p < .05) et de Trauma lié à la perte de l’AAI (r = .440, p < .05). La pertinence d’évaluer les représentations d’attachement des mères de familles d’accueil et les avantages et inconvénients posés par les diverses mesures existantes seront discutés.
Résumé
Les habitudes de consommation influencent-elles l’utilisation de stratégies sexuelles coercitives?
Véronique Bonneville (UQO - Université du Québec en Outaouais),
Camille Leblanc (UQO - Université du Québec en Outaouais), Dominique Trottier
(Université du Québec en Outaouais)
La littérature démontre que les habitudes de consommation d’alcool sont associées à la coercition sexuelle. Afin d’approfondir les connaissances sur le sujet, la présente étude a comme objectif d’étudier l’influence des habitudes de consommation sur l’utilisation de stratégies coercitives à des fins sexuelles, en s’attardant à des données canadiennes provenant d’une cohorte hétérogène. 960 participants âgés entre 16 et 83 ans ont complété un questionnaire sur les comportements et attitudes sexuels permettant d’évaluer différents aspects liés (1) à la consommation d’alcool et (2) aux comportements sexuels de nature coercitive. Les résultats d’analyses descriptives démontrent que 27,5% des répondants (39,3% des hommes ; 24,1% des femmes) affirment avoir fait l’usage d’au moins une stratégie coercitive à des fins sexuelles depuis l’âge de 16 ans. Des analyses préliminaires ont permis de dénoter la présence d’associations significatives entre les habitudes de consommation d’alcool et l’utilisation de stratégies sexuelles coercitives. Des régressions linéaires multiples permettront de déterminer dans quelle mesure les habitudes de consommation permettent d’expliquer la variance dans l’utilisation de stratégies coercitives à des fins sexuelles. Les implications de cette étude sont particulièrement importantes au niveau des campagnes préventives et des interventions en matière de coercition sexuelle.
Résumé
Les consommateurs de pornographie en ligne ont-ils un historique sexuel et des pratiques sexuelles qui diffèrent des non-consommateurs ?
Camille Leblanc (UQO - Université du Québec en Outaouais), Véronique Bonneville
(Université du Québec en Outaouais; Laboratoire d'étude sur la délinquance et la sexualité), Dominique Trottier
(Université du Québec en Outaouais; Laboratoire d'étude sur la délinquance et la sexualité)
La littérature démontre que la consommation de pornographie en ligne est associée à un historique sexuel distinctif ainsi qu’à l’implication dans des pratiques sexuelles à risque. Afin de préciser ces connaissances, la présente étude a pour objectif de comparer un groupe de consommateurs de pornographie en ligne à un groupe de non-consommateurs par rapport à (1) leur historique sexuel, particulièrement au niveau de l’âge de la première relation amoureuse et sexuelle, du nombre de relations amoureuses et sexuelles, ainsi qu’à (2) leur implication dans des pratiques sexuelles à risque, notamment les histoires d’un soir, les relations sexuelles non protégées et la contraction d’ITS. Pour ce faire, 990 participants francophones (743 femmes, 238 hommes, 9 autres) âgés de 16 à 83 ans ont rempli un questionnaire évaluant divers comportements et habitudes sexuels. Les résultats portant sur les habitudes de consommation démontrent que 63,6 % (n=630) des répondants consomment de la pornographie en ligne, alors que 36,4 % (n=360) des répondants ne consomment pas de pornographie en ligne. Des analyses de variance permettront d’identifier s’il y a des différences significatives entre les consommateurs de pornographie en ligne et les non-consommateurs en ce qui a trait à leur historique sexuel et leurs pratiques sexuelles à risque. Cette étude précise les connaissances sur la consommation de pornographie en ligne et les facteurs y étant associés.
Résumé
Évaluer les impacts fonctionnels du trouble développemental du langage chez l’enfant: revue de la portée pour recenser les concepts et outils pertinents dans diverses disciplines
Chantale Breault (UdeM - Université de Montréal),
Marylène Dionne (UdeM - Université de Montréal), Natacha Trudeau
(Université de Montréal), Marie-Julie Béliveau
(Université de Montréal)
Problématique. L’orthophoniste doit documenter les impacts fonctionnels (IF) du trouble développemental du langage (TDL) dans le quotidien de l’enfant (OOAQ, 2018), mais la littérature relative au TDL recense peu de mesures liées à cet aspect (Cunningham et al., 2017). D’autres professions évaluent les IF de problématiques chez l’enfant, mais l’expertise se transfère peu. Objectifs. Par une revue de la portée (Scoping Review), recenser l’étendue des définitions conceptuelles et des mesures liées aux IF dans les domaines de la santé physique et mentale, du développement et de l’éducation de l’enfant de 2 à 5 ans. Méthodologie. La revue systématique suit les étapes recommandées par Arksey et O’Malley (2005) : 1) articuler la question de recherche; 2) identifier les études pertinentes; 3) sélectionner celles répondant aux critères; 4) extraire et classifier les données; 5) synthétiser les résultats. Résultats. À l’aide de mots-clés rejoignant divers domaines, 4486 résultats sont obtenus dans MEDLINE, avant la consultation de CINAHL, PsycINFO et ERIC. Une équipe interdisciplinaire sélectionne les études et participe aux étapes subséquentes. Les résultats préliminaires répertorient les définitions du concept et les mesures recensées à ce jour. Conclusion. La littérature concernant les enfants avec un TDL est encore trop cloisonnée d’une discipline à l’autre. Cette revue de la portée vise à optimiser les pratiques en synthétisant des données probantes issues de différents domaines.
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L’influence du statut suite à l’éjection d’un joueur ou d’un entraîneur dans la Ligue de baseball majeur
Les joueurs et entraîneurs de baseball critiquent le travail des officiels, entre autres afin d’influencer leurs décisions. Nous avons récemment montré que de critiquer une décision de l’arbitre au marbre modifie la surface de la zone de prises, offrant un avantage à l’équipe ayant exprimé son désaccord. La critique étant inacceptable au baseball, cet avantage est accompagné de l’éjection de la personne fautive. L’éjection d’un joueur a des conséquences négatives plus importantes pour une équipe que celle d’un entraîneur. L’objectif de la présente étude est de comparer l’impact de l’éjection d’un joueur et d’un entraîneur sur la surface de la zone de prises. Pour ce faire, nous avons comparé la taille de la zone de prises des officiels de la Ligue de baseball majeur (MLB) selon le type d’éjection. Les surfaces de zones de prises ont été mesurées avant et après les expulsions à partir du positionnement spatial des lancers (72258) recueillis dans la base de données de la MLB pour les saisons 2008 à 2015. Une analyse par bootstrap à l’aide du modèle additif généralisé a révélé une diminution significativement plus grande de la zone de prises, t(389)=-3.66, p<0.001, suite à l’éjection d’un joueur par rapport à celle d’un entraîneur. Ces résultats suggèrent que suite à l’éjection d’une personne par l’arbitre, la perception et la prise de décision de ce dernier lors des lancers subséquents changent de façon à compenser les conséquences négatives engendrées par l’expulsion.
Résumé
Les forces visuospatiales sont-elles observables chez les enfants autistes d'âge préscolaire présentant des symptômes aggravants?
Véronique Langlois (UQO - Université du Québec en Outaouais), Vanessa Larose
(Université du Québec en Outaouais), Ghitza Thermidor
(CIUSSS du Nord de l'Île-de-Montréal), Laurent Mottron
(Université de Montréal), Claudine Jacques
(Université du Québec en Outaouais)
Les personnes autistes adultes (Caron, Mottron, Berthiaume, et Dawson, 2006) et d'âge scolaire (Van der Hallen, Chamberlain, de-Wit et Wagemans, 2018) présentent des forces dans diverses tâches visuospatiales. Courchesne et al. (2015) ont démontré un profil similaire chez les enfants d'âge préscolaire avec atteinte significative du langage. Cependant, aucune étude n'a examiné la présence de forces visuospatiales chez des enfants d'âge préscolaire ayant des difficultés de comportement limitant significativement leur adaptation.
La présente étude vise à documenter la présence de forces visuospatiales chez les enfants autistes d'âge préscolaire avec symptômes associés aggravant leur condition.
Dix enfants autistes (âgés de 31 à 51 mois) avec sélectivité alimentaire sévère, agressivité ou automutilation ont été évalués. Tous les enfants, excepté un, présentaient un retard de langage (x =16,5 mois, s = 11,2). Six enfants ont complété le PEFT, comprenant 24 items. Le nombre moyen d'items réussis était de 16,75 (s = 2,99) pour quatre enfants de 3 ans et 16,5 (s = 3,54) pour deux enfants de 4 ans. Cette performance dépasse celle de l’échantillon normatif significativement à 3 ans (t = 2,41; p = 0,02), mais de manière non significative à 4 ans (t = 1,47; p = 0,15).
Le profil de performance supérieure en détection de cible en autisme peut également être observé chez des enfants d'âge préscolaire qui présentent une atteinte du langage et des symptômes aggravants majeurs.
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Identification des trajectoires et des prédicteurs de réponse aux psychothérapies pour le trouble stress post-traumatique chez les adultes: une revue systématique de la littérature
Emmanuelle Jolly (Université d’Ottawa), Michelle Dewar (UQAM), Alison Paradis (UQAM), Christophe Fortin (Université d'Ottawa)
Objectif. Il est connu que l’évolution des réactions posttraumatiques peut être très différente selon les individus. Toutefois, l’efficacité des interventions pour le trouble stress post-traumatique (TSPT) a été évaluée, jusqu’à présent, sans considérer cette variabilité. Cette revue systématique a pour but d’examiner la littérature sur le sujet afin d’identifier les trajectoires et prédicteurs de réponse à une psychothérapie. Méthode. Une série de mots clés a été entrée dans quatre bases de données. Des examinateurs indépendants ont évalué l’éligibilité et les risques de biais et ont complété l’extraction de données en utilisant des formats standards. Les études examinant les trajectoires de réponse à une psychothérapie et les variables prédisant l’assignation à l’une de ces trajectoires ont été incluses. Résultats. Des 1727 articles, 12 ont été inclus dans l’analyse. La majorité des études ont trouvé un modèle de réponse à 3 trajectoires. Elles ont identifié plus de 27 prédicteurs de réponse et de non-réponse. Conclusion. La dépression, l’anxiété, la consommation ou l’abus d’alcool et le manque de soutien social étaient les prédicteurs de non-réponse à la thérapie qui ont reçu le plus d’appui. Cette revue systématique offre un survol de l’hétérogénéité des réponses aux psychothérapies pour le TSPT et des pistes d’optimisation pour les thérapies actuelles. (PROSPERO: 2018; CRD42018090975)
Mots-clés : trouble stress post-traumatique, psychothérapie, trajectoire, réponse, revue
Résumé
Bien-être, motivations et comportements sexuels : une étude comparative avec journaux quotidiens chez des couples mixtes et de même sexe.
Alice Girouard (UdeM - Université de Montréal), Jean-François Jodouin
(Université de Montréal), Natalie O. Rosen
(Dalhousie University), Belinda Mokri
(Université de Montréal), Sophie Bergeron
(Université de Montréal)
La démographie des couples change rapidement, notamment chez ceux de même sexe, dont le nombre a augmenté de 42% lors des cinq dernières années1. Bien que les couples mixtes et de même sexe ont en majorité des activités sexuelles dans le cadre de relations à long-terme2, les similitudes et les différences quant à la sexualité sont peu connues.
Cette étude a comparé les journaux quotidiens (35 jours) de 397 participants dans une relation à long terme, répartis en groupe selon s’ils étaient dans un couple homme-homme (HH), femme-femme (FF) ou mixte. Chaque participant a rapporté son bien-être sexuel, ses motivations sexuelles et ses comportements sexuels.
Dans cet échantillon, le désir sexuel était plus élevé chez tous les hommes, et plus faible chez les femmes en couple FF. Quant aux motivations sexuelles, les participants en couple mixte rapportaient plus souvent l’envie de se faire plaisir, et les participants en couple FF, l’envie de plaire à leurs partenaires. Les participants en couple FF rapportaient plus de comportements sexuels affectueux, ceux en couple mixte, des actes de pénétration, et ceux en couple HH, des comportements « kink ». Malgré ces différences, la satisfaction sexuelle des participants ne différait pas.
Les résultats sur le bien-être sexuel concordent avec ceux d’autres études comparatives3,4,5. Les résultats concernant les motivations et les comportements appuient l’hypothèse d’une conceptualisation variée de la sexualité selon le type de couple6.
Résumé
1
À deux, c'est mieux: Étude pilote sur les relations amoureuses chez des jeunes hommes psychotiques
Catherine Hache-Labelle (UdeM - Université de Montréal), Audrey Francoeur
(Université de Montréal), Anne-Sophie Laurin
(Université de Montréal), Amili Guillou
(Université de Montréal), Amal Abdel-Baki
(CHUM), Martin Lepage
(Institut universitaire en santé mentale Douglas), Tania Lecomte
(Université de Montréal)
La stigmatisation vécue par un individu ayant un problème psychologique vient brimer son rétablissement, lequel implique de vivre une relation amoureuse. Les jeunes hommes ayant vécu un épisode psychotique sont particulièrement affectés par cette stigmatisation, en plus de l'intérioriser. Ils sont majoritairement célibataires malgré un très grand désir de vivre une relation amoureuse. Une relation amoureuse aurait un impact positif sur le rétablissement et le fonctionnement ce ceux-ci et tout comme la sexualité, elle est peu étudiée. Objectifs: Évaluer la faisabilité, l’acceptabilité et l’impact potentiel d’une intervention de groupe cognitive comportementale sur les relations amoureuses pour des jeunes hommes célibataires ayant un trouble psychotique. Un format A-B-A intra-sujets (n=7) comparant les facteurs pouvant contribuer aux difficultés à initier une relation intime à travers le temps. La faisabilité et l’acceptabilité ont été établies. Des différences significatives dans le temps ont été trouvées pour les facteurs de fonctionnement social (sous-échelle «behaviors»), de fonctionnement amoureux et de la théorie de l’esprit (sous-échelle «mentalizing») et pour l’évaluation symptomatique (p<0,05). Aucune différence significative dans le temps n’a été trouvée pour les facteurs de fonctionnement social (sous-échelle «beliefs»), d’estime de soi, d’autostigmatisation et de la théorie de l’esprit (sous-échelle «reasoning»).
Résumé
La sévérité des atteintes langagières a-t-elle un lien avec le niveau d'habileté non-verbale chez les enfants consultant en clinique externe de psychiatrie?
Fannie Labelle (UdeM - Université de Montréal), Marie-Julie Béliveau
(Université de Montréal), Chantale Breault
(Université de Montréal), Florence Valade
(Université de Montréal), Karine Jauvin
(Université de Montréal)
Problématique. Dans le DSM-5 (APA, 2015), le critère concernant l’absence de déficit au niveau de l’intelligence non-verbale (INV) dans le diagnostic du trouble développemental du langage (TDL) chez les enfants, a été retiré. Cela propose de nouvelles avenues de recherche intéressantes. Objectifs. Déterminer s’il existe un lien entre le niveau de sévérité de l’atteinte langagière et le niveau d’INV. Méthodologie. À partir d’une étude rétrospective de 29 dossiers d’enfants ayant consulté en clinique externe et diagnostiqués avec un TDL, les conclusions orthophoniques ont été codifiées afin de déterminer le niveau de sévérité des atteintes langagières réceptives et expressives. Le niveau d’INV a été mesuré à l’aide de l’échelle de performance du WPPSI-III (Wechsler, 2004). Résultats. Il existe une corrélation négative significative entre le niveau de sévérité de l’atteinte langagière réceptive et le score en rang centile de l’INV (r = -0.52, p < 0.01), alors que la sphère expressive n’est pas reliée à l’INV (r = -0.35, p = 0.61). Ainsi, moins l’enfant présente de bonnes habiletés non-verbales, plus l’atteinte langagière réceptive est sévère. Conclusion. Le fait que les enfants présentant des atteintes langagières au niveau réceptif aient un moins bon pronostic que les enfants ayant des atteintes langagières à prédominance expressive (APA, 2015), pourrait s’expliquer par son association avec l’INV. Il serait donc important que les études futures contrôlent pour cet aspect.
Résumé
Le lien entre l’engagement communautaire et le bien-être, plus complexe qu’il n’y parait? Nouvelles perspectives selon le Modèle multimodal de l’engagement psychologique
Marie-Claude Robert (UdeS - Université de Sherbrooke),
Joanie Poirier (UdeS - Université de Sherbrooke), Anne Brault-Labbé
(UdeS - Université de Sherbrooke), Audrey Brassard
(Université de Sherbrooke)
L’engagement communautaire gagne à être étudié pour les bénéfices qu’il représente socialement, mais aussi pour son lien maintes fois démontré avec le bien-être des individus. Cependant, dans l’étude de ce lien, l’engagement communautaire est mesuré essentiellement à l’aide d’indicateurs comportementaux, ne reflétant pas la nature complexe et multidimensionnelle du concept d’engagement. Récemment, le Modèle multimodal de l’engagement a été appliqué au contexte communautaire, permettant d’étudier les aspects affectifs, motivationnels, cognitifs et comportementaux de trois modes d’engagement (optimal, surengagement, sous-engagement). La présente étude corrélationnelle, menée auprès de 131 adultes québécois (questionnaires en ligne autorapportés), visait à examiner les liens entre ces trois modes d’engagement communautaire et trois indicateurs de bien-être (bonheur, sens à la vie, satisfaction de vie). Les résultats des analyses de régression multiple hiérarchique indiquent que l’engagement optimal et le surengagement sont respectivement liés positivement et négativement au bonheur et à la satisfaction de vie. De manière plus surprenante, le sous-engagement ne présente aucun lien avec les indicateurs de bien-être et aucun des modes d’engagement n’est lié au sens à la vie. La discussion propose des hypothèses explicatives et des pistes de recherche future, puis met de l’avant l’éclairage nuancé qu’apporte le modèle multimodal dans l’étude de l’engagement communautaire.
Résumé
Phase 2 : Mesure de l’accord inter-juge de la grille de codification de la sévérité du trouble développemental du langage (TDL)
Florence Valade (UdeM - Université de Montréal), Marie-Julie Béliveau
(Université de Montréal), Chantale Breault
(Université de Montréal), Fannie Labelle
(Université de Montréal), Karine Jauvin
(Université de Montréal), Natacha Trudeau
(CIUSSS du Nord-de-L’Île-de-Montréal, Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies), Nicole Smolla
(Université de Montréal)
Le TDL touche 7% des jeunes. Son évaluation est pratiquée par les orthophonistes, qui fournissent des conclusions permettant d’identifier la sévérité de l’atteinte des versants réceptif et expressif du langage. Cela permet d’offrir des services adaptés à l’enfant, en clinique, et de mettre en lien la sévérité du TDL avec d’autres variables, en recherche. Aucun outil standardisé ne permet de faire la synthèse des indices de sévérité obtenus lors de l’évaluation orthophonique pour formuler une conclusion sur la taille de l’atteinte langagière. Une grille de codification de la sévérité du TDL a été élaborée afin de quantifier le niveau de sévérité établit dans les rapports orthophoniques. Cette étude vise l’évaluation de la fidélité de cet outil par la mesure de son accord inter-juge. Notre hypothèse prédit un degré d’accord inter-juge élevé. L'échantillon de cette recherche provient de données issues des dossiers d'enfants évalués à la clinique pédopsychiatrique de l’Hôpital Rivière-des-Prairies. Il est composé de 172 sujets (M= 4:3ans, ratio G:F de 1:4). Un accord inter-juge de k= 0,84, jugé de presque parfait, est obtenu lors de la comparaison des scores. Après une résolution des cas par consensus, cet accord s’est élevé à k=0,94. Certaines variations sont observées en fonction des juges et des versants du langage. Les résultats confirment notre hypothèse. Ils ont aussi permis de formuler des limites de l’utilisation cette codification (p.ex.: un profil langagier hétérogène).
Résumé