466 - Gestion de projet sans frontières
- Mardi 12 mai 2026
- Mercredi 13 mai 2026
- Jeudi 14 mai 2026
Responsables
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Christophe Bredillet
UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières
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Olivier Choiniere
UQAR - Université du Québec à Rimouski
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Skander Ben Abdallah
UQAM - Université du Québec à Montréal
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Pierre-André Hudon
Université Laval
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Alejandro Romero Torres
UQAM - Université du Québec à Montréal
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Sanaa El Boukri
UQAM - Université du Québec à Montréal
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Philippe Boigey
UQAC - Université du Québec à Chicoutimi
Les stratégies organisationnelles, les politiques publiques et les initiatives répondant aux grands enjeux sociétaux se traduisent souvent par des projets. Ceux-ci constituent les vecteurs privilégiés des transformations, des innovations et des changements systémiques. Sous le mot « gestion de projet » — qui englobe la gestion de programmes, de portefeuilles ou encore l’organisation par projets — s’agrègent ainsi une pluralité de pratiques, modalités et configurations d’organisations temporaires (Jacobsson & Jolocha, 2025a, 2025b).
Mais la bonne compréhension du champ de gestion de projet, fondé depuis cinquante ans sur des développements théoriques rigoureux aux implications pratiques pertinentes et sur la reconnaissance de pratiques pertinentes nourrissant une théorisation rigoureuse, reste délicate (Bredillet & Tywoniak, 2014; Unterhitzenberger, et al., 2024). Ce champ emprunte et mobilise une pluralité de perspectives disciplinaires (Engwall & Miterev, 2025; Sydow et al., 2025), et est largement contextuel en termes d'applications (Loch et al., 2025). S'ajoute l'enjeu de la réconciliation du général (Flyvbjerg et al., 2025) et du particulier (Boisot & McKelvey, 2010), pouvant conduire à une fragmentation disciplinaire ou pratique (Söderlund, 2011, Geraldi et al., 2025).
Dans ce contexte, plusieurs voix s'élèvent, préconisant pour le futur de la gestion de projet (Geraldi et al., 2021; Clegg, 2025) de se pencher sur cette tension paradoxale "général / particulier". Nous proposons d’aborder cette tension à travers la notion de "frontières", concept polysémique comme l'est d'ailleurs le mot projet (Boutinet, 2010). Partant des sens possibles du mot "frontière" (par ex. géographique, politique, culturel et éthique, parties prenantes, symbolique, organisationnel, technologique, cadre référentiel et pratique), ce colloque se propose d'en explorer l'opérationnalisation en recherche et les implications théoriques et pratiques pour la gestion de projet du futur.
Appel à communications
Le colloque 466 "Gestion de projet sans frontières, se tient les 13 et 14 mai 2025 en mode présentiel.
Il s'inscrit dans l'invitation faite par le manifeste pour la recherche en gestion de projet (Locatelli et al., 2023). Tout en reconnaissant la maturité acquise par ce champ disciplinaire au fil de cinq décennies de recherche, le manifeste, au regard de l'enjeu évoqué, invite à dépasser ses frontières traditionnelles pour intensifier le dialogue entre disciplines connexes, telles management et études organisationnelles et administration des affaires, dans une recherche de fertilisation croisée (Oswick et al., 2011).
Dans cet esprit, les chercheurs sont invités à proposer pour le 13 février au plus tard (voir appel à communications complet pour les modalités de soumission) des contributions créatives, théoriques et empiriques pour aider à l'éclairage de quatre thèses identifiées selon le prisme d'un agenda de "gestion de projets sans frontières" pour le futur.
À titre indicatif, les participants à ce colloque pourraient s'inspirer des questions de recherche suivantes en lien avec les thèses identifiées
1. Théories en dialogue - Une grande partie de la recherche en gestion de projet exploite et remet en question certaines théories issues de disciplines connexes, contribuant à l'élaboration de nouvelles théories, incluant celles propres aux projets et les organisations temporaires.
2. Fertilité interdisciplinaire - Les "projets" sont des unités d'analyse utiles, la recherche en gestion de projet est propice à la fertilisation croisée entre disciplines, et les chercheurs en gestion de projet accueillent d'autres communautés pour engager des chercheurs d'autres communautés disciplinaires pour tenir des conversations fructueuses.
3. Diversité et inclusion – La communauté de recherche en gestion de projet embrasse la diversité, en accueillant des chercheurs de divers genres, milieux scientifiques et sociaux.
4. Ouverture méthodologique – Historiquement ancrée dans la "résolution de problèmes" et les études normatives, la recherche en gestion de projet s'est ouverte à des approches interprétatives et émancipatrices, offrant des opportunités pour des chercheurs de disciplines connexes, élargir les dialogues intercommunautaires et nourrir d’autres champs de savoir.
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