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Présentateur des activités scientifiques

308 - Femmes, féminisme et humour : une question vraiment sérieuse

  • Mercredi 13 mai 2026

Responsables

Malgré une production de plus en plus abondante d’humour des femmes, force est de constater qu’encore aujourd’hui, celui-ci demeure moins connu du grand public et trop peu étudié comparé à d’autres pratiques auctoriales. Même du côté des études de l’humour, un champ fleurissant, les productions des femmes peinent à prendre place au sein des ouvrages canoniques en la matière, et ce malgré des études pionnières sur le sujet (Joubert, 2002). En parallèle à la recherche, les dernières années témoignent d'une dénonciation des problématiques relatives à la représentativité et la visibilité des femmes en humour qui se manifestent au sein de diverses initiatives comme Pas de fille sur le pacing. Dans ce contexte, il nous paraît essentiel de souligner l’apport des femmes en humour et leur contribution aux luttes féministes. Étudier l’humour est nécessaire pour porter une mémoire collective, orienter le choix de valeur et trouver refuge dans une forme de solidarité humaine que permet le rire-ensemble, tout en soulevant des questions éthiques incontournables (Cotte, 2023). Cette pratique artistique rend compte de la diversité identitaire et ancre des paroles trop longtemps ignorées. (Joubert, Mathieu-Lessard et Thériault, 2024) Étudier la singularité de l’humour des femmes soulève la prise en compte de diverses dynamiques de pouvoirs: rapport de classes, rapport au corps, rapport à soi-même, mais également des processus de réappropriation et d’agentivité. Ce projet de colloque multidisciplinaire sur l’humour des femmes ouvre la porte à des réflexions sur différentes pratiques (arts de la scène, audiovisuel, littérature, etc.) ou à l’inverse, sur des enjeux associés à l’industrie culturelle (par exemple : censure et cancellation, mécanismes d’empowerment des groupes marginalisés, etc.).  La mise en lumière de ces perspectives permet d’interroger l’industrie de l’humour sous un angle différent et plus largement de questionner l’espace accordé aux artistes féminines aujourd’hui. 


Appel à communications

L’étude de l’humour est essentielle à la compréhension du PCI (patrimoine culturel immatériel) en ce qu’il porte une mémoire collective, oriente le choix de valeurs, permet divers modes de résistance politique mais aussi de trouver refuge dans une forme de solidarité humaine que permet le rire-ensemble. 
Si les femmes humoristes et autrices sont visiblement plus nombreuses depuis quelques années, il demeure que leurs productions, scéniques ou autres, restent malgré tout moins analysées que celles de leurs collègues masculins, encore majoritaires, y compris du côté du champ florissant des « humour studies » qu’on trouve dans la recherche anglophone. Il existe nombre d’analyses de fond sur l’humour des femmes en littérature et dans des domaines connexes, mais beaucoup reste à faire encore pour mieux comprendre le phénomène de façon plus globale.
Réfléchir sur l’humour des femmes en particulier permet ainsi de mettre en lumière le rapport à divers pouvoirs : rapport de classes, rapport au corps, rapport à soi-même dans un contexte socioculturel défini. Dans ce contexte, il apparaît utile de faire dialoguer des chercheuses et des personnes travaillant dans l’industrie culturelle afin d’ancrer les savoirs dans des réalités concrètes. À terme, c’est le développement de pratiques plus équitables, saines et paritaires qui est visé. 
Ce colloque entend regrouper des communications issues de divers champs, dans une perspective multidisciplinaire. Les communications pourront porter sur les pratiques (arts de la scène, audiovisuel, littérature, etc.) ou, à l’inverse, sur des enjeux associés à l’industrie culturelle (par exemple : censure et cancellation, mécanismes d’empowerment, etc.). 

Nous invitons donc des propositions de communications qui abordent, sans s’y limiter, les axes de réflexion suivants :
-défis posés par la reconfiguration de l’industrie et lieux de diffusion alternatifs de l’humour
-frontières génériques et formelles de l’humour des femmes, sa circulation au-delà des frontières nationales et linguistiques
-pratiques humoristiques inédites ou la place des femmes dans les pratiques humoristiques plus anciennes, à titre de pionnières, défis posés par l’archivage (matériel ou numérique) 

Pour participer, les propositions (à envoyer au plus tard le 10 février 2026) doivent comporter : 
- titre (maximum 180 caractères)
-résumé du projet de communication (maximum 1500 caractère au total);
-bibliographie prospective d'au plus 10 entrées;
-courte notice biographique incluant le nom complet, affiliation et le statut universitaires, intérêts de recherche.

Personne-contact:  melissa.theriault@uqtr.ca.

Durée attendue des communications: 20-25 minutes. Les dépenses de séjour et d’inscription sont aux frais des participantes (il existe toutefois des ententes avec certaines universités, dont l'UQTR et l'UQAM pour les participations étudiantes).

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