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92e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Emmanuelle Richez
University of Windsor
Vincent Raynauld, Victorieuse Sambao, Andrelle Mboudjeke
Emerson College, University of Windsor
5a. Résumé

Bien que plusieurs chercheuse·eurs ont étudié l’utilisation stratégique de la langue (p. ex. : français, anglais) comme outil de mobilisation politique, peu d’entre elles et eux se sont penché·es sur son impact sur le ton, la structure et l’orientation du message politique. En effet, les membres des différentes communautés linguistiques d’un pays peuvent avoir des priorités et des objectifs politiques différents, ce qui influence la façon dont les politiciennes et politiciens formulent leur message. La présente étude s’intéresse à la manière dont les élu·es communiquent avec le public, ajustent le ton, la structure et l'orientation de leur message politique en fonction du langage qu'elles et ils utilisent pour faire appel aux préférences de leur public. Il est possible qu’il existe des différences entre les messages partagés avec les différents groupes sociolinguistiques d'une population. Afin d'examiner ce phénomène, l’étude s'intéresse aux publications bilingues (français-anglais) des élu·es canadien·nes représentant des circonscriptions à forte minorité de langue officielle (plus de 25 % de la population) sur plusieurs médias socionumériques. Elle comparera plusieurs facettes des versions anglaise et française de celles-ci : les enjeux et politiques publiques discutées, le ton des messages et les canaux de communication utilisés. Cet article conclut que la langue représente un outil important permettant aux élu·es de cibler de manière stratégique des publics précis.