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Auteur et co-auteurs
Vicky Jubinville
UdeS - Université de Sherbrooke
Catherine Laurier, Katherine Pascuzzo
Université de Sherbrooke
5a. Résumé

Au Québec, en 2022, les adolescents représentaient une proportion élevée des auteurs d’infractions. Or, au-delà des délits commis, ces jeunes contrevenants (JC) sont nombreux à avoir un parcours marqué par l’adversité, incluant la maltraitance. Selon le modèle de Kerig et Becker (2010), l’exposition aux traumas répétés à l’enfance entraînerait l’altération des processus émotionnels et pourrait mener à la délinquance. Ce modèle ne précise toutefois pas si des formes spécifiques de maltraitance contribuent à expliquer ces difficultés émotionnelles ni la nature de ces dernières. Cette étude vise donc à explorer les associations entre le cumul de formes de maltraitance vécues à l’enfance et les difficultés de régulation émotionnelle. Elle examine aussi si des formes spécifiques de maltraitance sont liées à ces difficultés. Les données ont été recueillies auprès de 45 JC de 14 à 21 ans. Des analyses de corrélations et des régressions linéaires ont été menées. Les résultats révèlent que le cumul des expériences de maltraitance est associé à plus de difficultés sur le plan de la non-acceptation émotionnelle. Lorsque les quatre formes spécifiques de maltraitance sont inclues dans le modèle, seuls l’abus physique et la négligence physique demeurent significativement associés à la non-acceptation émotionnelle. Ces constats soulèvent la pertinence de considérer le passé de maltraitance des JC ainsi que les séquelles affectives associées afin de mieux soutenir leur évolution positive.