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92e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Mario Marotta
UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

Le lancement de Chat-GPT a orienté le débat public sur l'intelligence artificielle (IA) vers l'idée de l'émergence future d'une « superintelligence » (souvent avec des tonalités de science-fiction, comme dans Kurzweil 2024), tout en détournant l'attention de l'étude de l'impact social des technologies algorithmiques, notamment en ce qui concerne les risques d'accroissement des inégalités (Noble 2018, D’Ignazio et Klein 2020) et de renforcement du contrôle social (Zuboff 2018, Schuilenburg et Peeters 2020). Récemment, on a également commencé à s'interroger sur l'utilité d'étudier les algorithmes comme une approximation de l'intelligence humaine (Bowman 2023, Pütz et Esposito 2024). Dans ce contexte, Esposito (2017, 2022) a proposé de passer de l'intelligence artificielle à la « communication artificielle », c'est-à-dire d'étudier les algorithmes non pas comme des agents indépendants dont nous voulons comprendre les structures cognitives, mais comme des partenaires d'interaction dont nous ne pouvons pas comprendre tous les rouages, mais dont nous voulons surtout comprendre les sorties possibles. Cela veut dire que la réflexion sur les algorithmes ne doit pas se concentrer sur leur capacité à agir, mais sur la manière dont les résultats de ces technologies peuvent influencer les actions des personnes qui interagissent avec elles. La présentation explore la théorie de la communication qui sous-tend cette nouvelle approche et détaille les composantes d'une telle étude des algorithmes.