La culture intensive du cannabis génère d'importants résidus agricoles – notamment feuilles, tiges et fleurs –, souvent considérés comme des déchets malgré leur potentiel. Ce projet vise à déterminer leur valorisation en évaluant leurs propriétés biocides et biostatiques pour lutter contre les champignons phytopathogènes. Trois cultivars de cannabis ont été cultivés sur une période de quatre mois, générant une biomasse suffisante pour les extractions destinées aux analyses phytochimiques et biologiques. Les extraits ont été caractérisés par chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse (HPLC-MS) pour les cannabinoïdes et flavonoïdes, et par chromatographie en phase gazeuse (GC) pour les terpènes. Leur activité antifongique a été testée en boîte de Petri à différentes concentrations contre Fusarium oxysporum, Fusarium solani et Sclerotinia sclerotiorum, en mesurant les taux d’inhibition par rapport aux témoins. Les résultats ont révélé une activité antifongique variable selon le cultivar et la souche fongique. Une analyse multivariée a mis en évidence des interactions complexes entre les profils phytochimiques et l’activité biologique. Bien que des études complémentaires soient nécessaires, ces premiers résultats montrent que les résidus de cannabis pourraient offrir une solution de rechange aux fongicides synthétiques, réduisant ainsi leur impact environnemental et sanitaire.
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