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Auteur et co-auteurs
Lauchlan Munro
Université d’Ottawa
John Cameron
Université Dalhousie
5a. Résumé

La société civile québécoise est plus militante, c’est-à-dire plus engagée dans les débats politiques, que son homologue dans le reste du Canada, dit-on. La présente étude a pour but de confirmer empiriquement si cette affirmation est vraie et d’expliquer cette différence, si elle existe. L’étude focalise sur les principales organisations de la société civile (OSC) œuvrant dans le développement international et l’environnement, puisque les OSC dans ces deux secteurs ont comme préoccupation principale la justice sociale et environnementale et puisque leurs mandats les poussent à militer en faveur de nouvelles politiques publiques. Cette étude se base sur des données qualitatives provenant de plus de 90 entrevues semi-dirigées avec des responsables et employé·es des OSC et des analyses du contenu des sites web des OSC, ainsi que des données quantitatives en provenance du Commissariat au Lobbying, d’Élections Canada, de l’Agence du revenu du Canada et du Parlement canadien. La réglementation des OSC se fait en grande partie par le fédéral au Canada, via la Loi de l’impôt sur le revenu régissant les sociétés de bienfaisance, la Loi sur le lobbying, et la Loi électorale du Canada, entre autres. L’approche néo-institutionnaliste – là où « institution » équivaut aux « règles » – a ainsi du mal à expliquer l’exception québécoise. D’autres facteurs – culturels, organisationnels et psychologiques – doivent alors entrer en jeu; le rôle du gouvernement du Québec est non négligeable.