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91e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Yohann Courtemanche
Université Laval
Claudia-Béatrice Ratté, Gina Muckle
Université Laval
5a. Résumé

Introduction
La consommation de cannabis pendant la grossesse a été associée à des issues défavorables pour la mère et l’enfant. Or, plusieurs études reposent sur des mesures autorapportées pouvant être biaisées. Les biomarqueurs offrent une mesure objective dont la relation avec les mesures autorapportées doit être étudiée. Cette revue systématique évaluera la validité des taux d’usage de cannabis chez les femmes enceintes (questionnaire, entrevue médicale) en les comparant à des biomarqueurs.

Méthode
Une revue systématique rapportée selon PRISMA-P. Deux évaluateurs ont sélectionné les études (PubMed, Web Of Science et Embase; juin 2013), extrait les données et synthétisé, sous forme narrative, les résultats.

Résultats
Les 27 études retenues rapportent des prévalences et sensibilités variables en comparant les mesures autorapportées aux biomarqueurs (matrices biologiques : urine, cheveux, sang, méconium). Dans 17 études, la majorité des cas d’usage de cannabis n’ont pas été déclarés par les participantes (sensibilités entre 4 et 78 %). La proportion de consommatrices est supérieure lorsque déterminée par biomarqueurs en comparaison aux données autodéclarées, de façon plus marquée par mesure capillaire (2,5 à 23 fois supérieur) qu’urinaire  (1,13 à 6,5 fois).

Conclusion
Cliniciens et chercheurs doivent être sensibilisés aux limites de l’autodéclaration d’usage de cannabis pendant la grossesse et considérer recourir à différentes matrices biologiques et biomarqueurs, selon leurs besoins.