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90e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Irza Tuzi
UQO - Université du Québec en Outaouais
Kelly Laflamme, Valérie Laviolette, Dominique Trottier
Laboratoire d'étude sur la délinquance et la sexualité, Université du Québec en Outaouais
5a. Résumé

La violence sexuelle réfère à tout acte sexuel, avance de nature sexuelle ou tentative pour obtenir un acte sexuel en utilisant la coercition. L’objectif de la présente étude était de déterminer si les auteur.e.s de violences sexuelles en contexte conjugal utilisent les mêmes stratégies coercitives que les auteur.e.s de violences sexuelles sur une personne qui n’est pas un.e conjoint.e ou un.e ex. Pour ce faire, 587 personnes âgées de 16 à 67 ans (M=29,83; ET=11,11) ont rempli la version française du Tactics First Sexual Experiences Survey - Perpetration Form qui recense l’utilisation de sept stratégies coercitives (pression verbale, mensonge, colère et culpabilité, donner de l’alcool, donner des drogues, prendre avantage d’une personne intoxiquée et force physique). Une question a été ajoutée quant au contexte d’utilisation de ces stratégies (relation conjugale ou non). Les résultats indiquent que 40,2% (n=236) des répondant.e.s ont perpétré des violences sexuelles. De ce nombre, la majorité (74,2%; n=175) a utilisé des stratégies coercitives en contexte conjugal. Des comparaisons de moyennes révèlent que l’utilisation de la colère et de la culpabilité est significativement plus fréquente en contexte conjugal (F(1, 235)=5,731; p<0,05) alors qu’aucune différence significative liée au statut relationnel n’a été révélée quant aux six autres stratégies coercitives. Les résultats seront discutés quant à leurs implications pour la prévention des violences conjugales et sexuelles.