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90e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Myriam Clément
UdeM - Université de Montréal
5a. Résumé

La dépression postnatale touche environ 20 % des mères et 10 % des pères. Une quinzaine de méta-analyses (> 300 études) ont documenté des associations entre la dépression maternelle ou paternelle et des problèmes cognitifs, comportementaux et émotionnels chez l’enfant ou l’adolescent.

Le but de l’étude est d’étudier les rôles séparés et combinés de la dépression maternelle et paternelle sur les symptômes internalisés et externalisés de l’enfant de 6 à 13 ans, ainsi que d’investiguer les facteurs modérateurs.

Les données ont été tirées de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (n=2 120). Des modèles linéaires à effets mixtes ont été utilisés pour estimer l’association entre la dépression parentale et la santé mentale de l’enfant, ainsi que les effets modérateurs du sexe de l’enfant, du statut socioéconomique, du soutien du conjoint et de la cohésion sociale du quartier.

La dépression paternelle a un effet synergique avec la dépression maternelle, tant sur son association avec les symptômes internalisés qu’externalisés. Cet effet synergique est modéré par le statut socioéconomique pour l’association avec les symptômes internalisés, et par le soutien du conjoint pour l’association avec les troubles externalisés.

Ces résultats confirment la pertinence d’intervenir auprès des familles en incluant les pères pour promouvoir le développement socioémotionnel l’enfant. Des interventions plus ciblées sont indiquées pour les familles à faible statut socioéconomique.