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Auteur et co-auteurs
Morad Bkhait
UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

Dans les dynamiques interculturelles et leurs répercussions sur l’identité individuelle et communautaire, les stratégies identitaires contribuent à la valorisation d’une estime de soi positive lorsque l’identité est dévalorisée, stéréotypée ou incomprise (Camilleri, 1998). Ces stratégies permettent de naviguer ou négocier dans le vécu religieux des majoritaires (Selby et coll., 2020), mais aussi d’affronter l’islamophobie.

Reconnue ou conspuée, l’islamophobie au Québec se traduit par une attitude de méfiance et de rejet, mêlant discriminations et/ou agressions verbales/physiques souvent genrées (Razack, 2011; Mekki-Berrada, 2018), qui peuvent mener à la violence extrême (attentat de Québec en 2017) (Wilkins‐Laflamme, 2018; Zine, 2021). Alors qu’elles ciblent des personnes racisées pour leurs croyances et leurs pratiques religieuses, les déclinaisons de l’islamophobie assurent vouloir défendre les droits des femmes face à des pratiques en opposition avec les valeurs québécoises. Nous allons ici analyser le contexte sociopolitique du Québec (Projets de loi 62, 21 et 94), afin d’exposer un processus d’exclusion auquel les musulmanes rencontrées font face au quotidien par des stratégies identitaires.

Cette présentation est basée sur des résultats préliminaires qui démontrent les relations d’interdépendances et de contingences entre la conception de l’islamophobie, les projets de loi votés et les stratégies identitaires adoptées dans le milieu scolaire et professionnel.