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Auteur et co-auteurs
Gabriel Béliveau
UdeM - Université de Montréal
5a. Résumé

Ce projet de recherche s’intéresse à la manière dont les discours policiers sur le désengagement se construisent, en lien avec l’expérience des plaintes à leur encontre et des procédures subséquentes (déontologiques, disciplinaires, criminelles). Cet angle d’analyse est pertinent, considérant que la recherche lie la supposée diminution des interventions policières à une surenchère de surveillance et de critiques faites à l'égard de la profession policière. Je vais m’appuyer sur 59 entrevues semi-directives menées auprès de policier.ères québécois.es ayant été l’objet d’au moins une plainte au cours des 15 dernières années. Ces entrevues, déjà effectuées, constituent des données rarement exploitées, les agents de la paix étant généralement frileux quant au partage de ce type d’expérience. C’est ainsi que la très grande majorité des recherches qui ont tenté de mesurer le désengagement policier et la perception des systèmes de contrôle de la déviance policière se sont basées sur des méthodes quantitatives et des questionnaires. Les résultats préliminaires indiquent que les policier.ères qui possèdent les sentiments d’injustice les plus importants affichent également les discours les plus tranchants en matière de désengagement. Ainsi, si nous arrivons à comprendre la relation entre les différentes formes de justice et les différents discours sur le désengagement, il sera possible de le réduire par l’entremise de la réforme des systèmes de contrôle de la déviance policière.