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90e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Emilie Bélanger
Université McGill
Victoria Talwar, Jennifer Lavoie
Université McGill, The University of Edinburgh
5a. Résumé

Deux phénomènes bien établis chez les enfants sont le mensonge (Evans & Lee, 2013) et le happy victimizer (HV). Ce dernier décrit la tendance des jeunes enfants à attribuer des émotions positives/heureuses aux individus coupables de la victimisation, bien que ces enfants comprennent les violations morales associées à celle-ci (Krettenauer, Malti, & Sokol, 2008). Comme le HV n’a jamais été examiné dans le contexte du mensonge, l’objectif principal était d’analyser l’association entre ces deux pour la première fois.

Les mensonges et les modèles de réponses HV ont été examinés chez 76 enfants de 6 à 12 ans. L’étude a utilisé un paradigme expérimental (Talwar et autres, 2007) dans lequel les participants ont eu deux occasions de mentir. Également, huit histoires HV (Arsenio, 2014; Malti et autres, 2009; Malti & Krettenauer, 2013), mettant en scène un enfant violant une règle morale, ont été lues aux participants. Par la suite, ils ont répondu à des questions évaluant le comportement du personnage, ce qui a entraîné un score HV.

En total, 40 enfants ont dit la vérité, 27 ont raconté un mensonge et 9 en ont raconté deux. Une régression multinomiale a été utilisée pour examiner si les scores HV prédisaient les mensonges. Le modèle global était significatif, χ2 (10, N = 76) = 85,16, p=.027, Nagelkerke’s R2 = .18. Les résultats suggèrent que le raisonnement moral des enfants est lié à leurs décisions d’agir moralement lorsqu'ils ont le choix de mentir ou de dire la vérité.