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Auteur et co-auteurs
Patrick Martin
Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ)
Annie-Claude Laurin
Université Laval
5a. Résumé

De nos jours, la concurrence règne sur presque toutes les sphères de la société, si bien que la concurrence à l’œuvre sur le marché capitaliste – connu sous le nom de Darwinisme social – a également contaminé la sphère des soins. La notion d’entraide, introduite par le penseur anarchiste Kropotkine au 19e siècle, va à l’encontre de cette logique de compétition comme condition naturelle de l’expérience humaine. Selon cette approche, les stratégies de coopération et de symbiose sont plus appropriées que la lutte pour l’adaptation des organismes à différents types de changement.

Ces réflexions nous amènent à considérer s’il est possible d’appliquer le principe philosophique anarchiste d’entraide à nos organisations sociales et nos institutions, plutôt que de privilégier encore et toujours la compétition et les hiérarchies, notamment dans nos systèmes de santé, et plus particulièrement dans les centres hospitaliers (CH) où la majorité des infirmières exercent. Selon nous, les préceptes philosophiques anarchistes peuvent être la clé d’un fonctionnement plus optimal du système de santé, puisqu’ils nous permettent d’imaginer comment s’éloigner progressivement des idéologies qui encouragent la concurrence et les hiérarchies professionnelles.

Dans cette présentation, nous allons d’abord explorer les préceptes philosophiques anarchistes avant de proposer plusieurs façons concrètes de les appliquer aux soins infirmiers, à la discipline infirmière, aux CH et au système de santé.