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90e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Marc-Olivier Pilon
UdeM - Université de Montréal
Sabrina Robert, Maxime Meloche, Grégoire Leclair, Essaïd Oussaïd, Martin Jutras, Marie-Josée Gaulin, Ian Mongrain, David Busseuil, Jean-Claude Tardif, Marie-Pierre Dubé, Simon de Denus
Université de Montréal, Institut de cardiologie de Montréal, Institut de Cardiologie de Montréal
5a. Résumé

Des études de petite envergure suggèrent que l’amiodarone est un faible inhibiteur du cytochrome P450 2D6. Cette inhibition entraînerait une augmentation des concentrations de métoprolol, ce qui, combiné aux propriétés bêta adrénergiques de l’amiodarone, augmente le risque de bradycardie et de bloc auriculo-ventriculaire lorsque ces deux agents sont combinés.

Nous avons évalué si les concentrations de métoprolol collectées aléatoirement chez 996 patients de la Cohorte hospitalière de l’Institut de cardiologie de Montréal pouvaient être utiles à l’identification de l’interaction pharmacocinétique modeste entre l’amiodarone et le métoprolol.

Des 996 patients étant traités avec le métoprolol, 36 étaient également sous amiodarone. L'utilisation d’amiodarone était associée à des concentrations plus élevées de métoprolol suivant l’ajustement pour différents facteurs (valeur P < 0,020). Les concentrations plasmatiques de α-OH-métoprolol, un métabolite du métoprolol, étaient également plus élevées chez les patients prenant de l'amiodarone (valeur P < 0,009). Enfin, l'association entre l’utilisation de l’amiodarone et une plus faible fréquence cardiaque était apparente et significative dans notre modèle ajustant pour toutes les covariables à l’étude (valeur P < 0,001).

Nos résultats suggèrent que des échantillons sanguins prélevés aléatoirement dans une cohorte hospitalière permettent la détection d’interactions pharmacocinétiques modestes, ici la faible inhibition du CYP2D6.