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89e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Noémie Tanguay
Université Laval
Nadia Abdelouahab, Marie-Noelle Simard, Jean Séguin, Isabelle Marc, Catherine Herba, Yohann Courtemanche, William Fraser, Gina Muckle
Centre de Recherche du Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke, Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, Centre de recherche du CHU de Québec, Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, Université Laval
5a. Résumé

Environ une femme sur cinq souffre de dépression pendant sa grossesse, et près de 10% prendront des antidépresseurs. L’objectif de ce projet est de caractériser les effets de la prise d’antidépresseurs pendant la grossesse sur le développement de l’enfant.

Les données sont issues de l’étude de cohorte 3D, constituée de suivis chaque trimestre de grossesse pour documenter la prise d’antidépresseurs. Lors d’un suivi à deux ans, le développement psychomoteur, cognitif et/ou langagier a été mesuré par le Bayley Scales of Infant and Toddler Development et les Inventaires MacArthur-Bates.

L’échantillon comprend entre 1357 et 1564 dyades mère-enfant, selon le domaine de développement. Soixante-trois femmes ont rapporté l’usage d’antidépresseurs pendant la grossesse. Les résultats préliminaires indiquent qu’une exposition aux antidépresseurs est associée négativement à la motricité fine (r = -0.06, p = .04) et à la motricité globale (r = -0.05, p = .05). Les associations avec le développement cognitif (r = -0.03, p = .19) et langagier (r = 0.01, p = .60) s’avèrent non significatives.

Il apparaît donc qu’une prise d’antidépresseurs pendant la grossesse est associée à un impact négatif léger sur le développement psychomoteur de l’enfant à deux ans. Cependant, d’autres facteurs n’ont pas encore été considérés, notamment la détresse psychologique chez la mère. Ce projet fournira des données essentielles pour l’élaboration de recommandations sur l’usage de médication pendant la grossesse.