Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.
Auteur et co-auteurs
Laurence Dion
UQAM - Université du Québec à Montréal
Marie-Aude Boislard
Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

La première relation sexuelle (1e RS) est souvent déterminée par le coït phallovaginal chez les individus hétérosexuels. Or, l’importance donnée à la pénétration comme marquant la 1e RS rend invisible les sexualités des femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes (FARSAF).

84 FARSAF (16-25 ans) ont complété un questionnaire mixte en ligne visant à catégoriser des comportements comme 1) non sexuels/non-marqueurs de la 1e RS; 2) sexuels/non-marqueurs de la 1e RS; ou 3) sexuels/marqueurs de la 1e RS. Selon une analyse en composantes principales, les comportements génitaux directs sont vus comme sexuels et marqueurs; les caresses et contacts génitaux indirects sont vus comme sexuels mais non-marqueurs; les comportements sans contact génital sont vus comme non sexuels.

43 de ces FARSAF ont complété le volet qualitatif du questionnaire et décrit leur 1e RS. Une analyse de contenu a identifié les marqueurs et non-marqueurs de la 1e RS et les facteurs influençant la compréhension de cet évènement. Les marqueurs de la 1e RS incluent le sexe oral et la stimulation génitale manuelle; les caresses et la nudité n’en sont pas des marqueurs. La stimulation génitale indirecte et la masturbation individuelle sont des comportements qui dépendent du contexte, qui est primordial pour interpréter l’expérience de la 1e RS. Aucun équivalent comportemental au coït n’émerge chez les 1e RS.

La triangulation de ces données permet de peindre un portrait plus clair de la 1e RS dans sa complexité.