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Auteur et co-auteurs
Nessan Akemakou Njinga
Université d’Ottawa
5a. Résumé

La théorie de la paix libérale d’inspiration kantienne postule que les démocraties entretiennent des rapports pacifiques. Force est de constater que depuis 1945, deux démocraties ne se sont pas directement  affrontées militairement. Nonobstant, les arguments avancés pour expliquer cette paix (la nature irénique des démocraties, les valeurs du libéralisme, etc.) sont discutables. Cette proposition tire sa genèse d’une série d’interrogations ? Si l’on prend pour acquis l’absence de guerres entre démocraties, qu’en est-il des régimes autoritaires ? S'il est censé y avoir une corrélation entre la paix et la démocratie, existe-t-il une connexion similaire entre la guerre et la nature autoritaire du régime ? À travers une démarche essentiellement hypothético-déductive, et dans la lignée théorique du réalisme subalterne esquissé par le professeur Mohamed Ayoob, nous émettons l’hypothèse de l’existence d’une « paix autoritaire ». Les autocraties ne se trouvent pas forcément en état de belligérance. Le choix a été fait d’axer l’analyse sur le continent africain qui renferme plusieurs régimes non démocratiques. Afin de tester l’hypothèse principale, la base de données statistiques du Correlates of war project fut mise à contribution ainsi que la méthode comparative. Il affleure que les autocraties africaines, se trouvent généralement en état de paix séparée entre elles. L’hypothèse n’est toutefois que partiellement validée, et elle souffre quelques réserves qu’il conviendra d’examiner.