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88e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Nikita Kamblé-Bagal
Université d’Ottawa
Anaïs Tatossian
Université d'Ottawa
5a. Résumé

L’écriture inclusive est au cœur des débats sur la langue française et représente un enjeu de société pour lequel la recherche en linguistique doit apporter un éclairage. Elle désigne la représentation égalitaire des deux sexes, au niveau de la syntaxe, de la graphie et de la grammaire. Au Québec, celle-ci se fait depuis l’avis de recommandation de 1979. Par contre, même si ce débat existe en France depuis les rectifications de 1990 (Dister et Moreau, 2009), ce n’est qu’en 2019 que l’Académie française a adopté un rapport pour l’autoriser. Par conséquent, est-ce que ce décalage de quarante ans entre le Québec et la France au sujet de l’écriture inclusive se reflète dans leurs médias écrits respectifs ?

Nous proposons ici une étude linguistique d’un corpus d’articles de médias écrits provenant du quotidien québécois Le Devoir et du quotidien français Le Monde. Les médias retiennent notre attention parce qu’ils représentent une image publique de la norme sociale. Nous étudierons les articles de chaque quotidien sur une période de cinq ans (2015 à 2020). Pour évaluer l’intégration de l’écriture inclusive dans ces médias, nous nous appuierons sur les travaux de Viennot (2018), dans lesquels elle propose des techniques d’écriture inclusive, dont la féminisation des noms de métiers et l’accord de proximité. Nous émettons l’hypothèse que l’écriture inclusive est plus appliquée dans les médias québécois que dans les médias français, puisqu’elle a été acceptée plus tôt au Québec.