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88e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Emily Dupuis
UdeS - Université de Sherbrooke
5a. Résumé

Les verbes monter et descendre permettent d’exprimer un déplacement relativement long d’un lieu à un autre (p. ex. « monter/descendre à Montréal »). Dans la conception populaire, la référence à un important cours d’eau (comme le fleuve Saint-Laurent) et aux points cardinaux suffirait à expliquer l’opposition entre ces verbes.

L’objectif de cette communication est de déterminer les paramètres qui interviennent dans l’usage des verbes étudiés. La recherche prend appui sur la théorie des cadres de référence de Talmy (2000) et sur la thèse de Levinson (2003) concernant les limites cognitives des locuteurs à s’orienter dans l’espace par rapport à des points de repère « objectifs ». Aussi, nous supposons qu’en plus d’une référence à un important cours d’eau et aux points cardinaux, il existe une troisième possibilité, plus commune que les précédentes, pour s’orienter et exprimer un déplacement : il s’agit d’une orientation par rapport à un lieu empathique (Kuno et Kaburaki 1977; Boons 1987).

Pour vérifier cette hypothèse, nous étudions l’emploi de monter et descendre dans le Corpus de français parlé au Québec (CFPQ) et prenons en considération les informations situationnelles relatives au lieu de l’enregistrement, au lieu de naissance des locuteurs et à leur lieu de résidence.

Les résultats préliminaires obtenus suggèrent que notre hypothèse est juste : l’usage de monter et descendre reposerait préférentiellement sur le lieu empathique.


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