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Auteur et co-auteurs
Ann-Sophie Otis
UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières
Julie Maheux
Université du Québec à Trois-Rivières
5a. Résumé

Les intervenants en déficience intellectuelle (DI) effectuent un travail exigeant sur le plan psychologique. Ils sont exposés à des comportements difficiles (CD) comme l’agression, la destruction de biens et les comportements sexuels inadéquats (Emerson et al., 2011). Ils n’échappent pas au contre-transfert, soit l’empan des émotions ressenties, ainsi que leur façon de les gérer ou d’y réagir. Par exemple, les émotions négatives peuvent induire un impact délétère sur l’alliance thérapeutique et l’engagement avec les clients (Mansell et al. 2003). Néanmoins des compétences chez les intervenants, comme la régulation émotionnelle (RE), permettent de mieux gérer la charge émotive induite par un événement stressant (Compas et al., 2013). Or, le vécu des intervenants en DI est peu documentée au Québec et la RE a été peu étudiée chez ceux-ci. L'étude dresse un portrait en documentant le taux d'exposition aux CD, la nature des CD et les impacts perçus. Elle vérifie également si le niveau de RE prédit le niveau de détresse psychologique. Des questionnaires ont été administrés auprès de 118 participants. Une analyse descriptive illustre le taux d'exposition par mois (M= 45.10), les types de CD les plus rapportés (destruction de biens, agression verbale), et les impacts perçus tels que le stress, l'impuissance et l'épuisement. Une analyse de régression démontre un lien significatif (r= 0.66, p < 0,001) entre la RE et la détresse. Les implications cliniques et théoriques sont discutées.