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86e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Kadidiatou Kadio
UdeM - Université de Montréal
Christian Dagenais, Valéry Ridde
Département de Psychologie, Université de Montréal, Ecole de Santé Publique de l'Udem (ESPUM)
5a. Résumé

Pour fournir une protection sociale aux populations, le Burkina Faso a adopté en 2012, sa première Politique Nationale de Protection Sociale (PNPS). Notre recherche analyse l’émergence de cette politique en s’appuyant sur la théorie des courants de Kingdon (2003). Elle vise à répondre à la question de recherche suivante : pourquoi le gouvernement a décidé d’élaborer une politique ? Comment les acteurs ont-ils exploité les fenêtres d’opportunités pour favoriser la rencontre des courants ? La stratégie de recherche est celle d’une étude de cas (Yin, 2008). Nous avons collecté des documents et réalisé 41 entretiens approfondis enregistrés. La méthode d’analyse thématique du discours (Paillé et Mucchielli, 2012) a guidé le traitement des données. Les résultats montrent que la politique visait à répondre au problème du déficit de protection sociale, source du renforcement des inégalités sociales, et de la dégradation du climat social et politique. Le contexte mondial de promotion d’un Socle de protection sociale (nouvelle orientation politique) a renforcé la réceptivité du gouvernement à l'élaboration d'une PNPS. Les institutions internationales sous l’impulsion de l’UNICEF se sont regroupées en un réseau d’entrepreneurs politiques pour promouvoir l’idée d’une PNPS qui cadrait avec leur mandat, et véhiculer des idées de protection sociale qui coïncidaient avec les attentes et les besoins du moment du gouvernement (la solidarité nationale, la paix et la cohésion sociale).