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Auteur et co-auteurs
Manuelle Alix-Surprenant
UdeM - Université de Montréal
5a. Résumé

Avant le séisme de 2010, jusqu’à 2 000 enfants haïtiens étaient annuellement envoyés en adoption à international (UNICEF 2016). Haïti limite désormais la circulation des enfants sous cette forme et actuellement, plus de 25 500 enfants vivent dans des orphelinats ou crèches en Haïti (IBESR 2013). Pourtant, peu de données ethnographiques portent sur la situation des enfants en institutions (Leinaweaver 2006).

 

Cette communication explore les réseaux de relations des jeunes en orphelinats et ce, par le regard des principaux concernés. Les jeunes entretiennent entre autres des relations avec leur famille biologique tout en vivant en institution. Les orphelinats regorgent effectivement d’enfants dont la filiation avec leur famille biologique est pourtant préservée. Ces « faux orphelins » font ainsi face à des enjeux liés à leur double statut ; celui d’être à la fois un membre exclu de la famille et pourtant producteur de ressources pour cette dernière. La multiplication des statuts est entretenue par les responsables d’orphelinats, les « mamans » et les « parrains » qui jouent des rôles stratégiques dans dans ce type de placement permanent qui agit en substitution de la famille biologique plutôt qu’en sa complémentarité.

 

Cette communication est basée sur un terrain ethnographique au Cap-Haïtien, de trois mois d’observation participante et d’une vingtaine d’entretiens avec des jeunes et des responsables d’institutions.