517 - Regards multidimensionnels sur le rôle de la collaboration dans l’accompagnement des élèves vivant avec un trouble du développement du langage (TDL) vers la réussite éducative

Accueil et mot d’ouverture

Conférence d’ouverture

• Communication orale 08 h 40
  Comprendre les fondements, évolution de la terminologie, caractéristiques et besoins éducatifs des élèves vivant avec un TDL : un impératif pour assurer leur réussite éducative
  Edith El Kouba (Wallonie-Bruxelles Enseignement), Christelle Maillart (Université de Liège)

  Le trouble développemental du langage (TDL) concerne environ 7,5% des enfants soit 2 enfants par classe. Ce trouble neurodéveloppemental fréquent, souvent considéré comme un handicap invisible, est peu connu malgré son impact réel sur les apprentissages scolaires. En effet, comparés à leurs pairs, les élèves vivant avec un TDL sont 6 fois plus à risque de présenter des troubles de la lecture ou de l’orthographe, 4 fois plus à risque d’avoir des difficultés en mathématique et 12 fois plus à risque de présenter les trois difficultés cumulées. Cet exposé présentera les principales caractéristiques du trouble développemental du langage : au-delà d’une certaine hétérogénéité au niveau des profils rencontrés, les enfants qui vivent avec un TDL partagent des difficultés similaires pour apprendre, comprendre et utiliser la langue orale. En s’intéressant à la façon dont les enfants ayant un TDL apprennent et traitent le langage, nous identifierons les besoins éducatifs des élèves aux différents moments de leur parcours scolaire.

Bloc 1 : Réussite éducative des élèves vivant avec un TDL : enjeux et leviers

• Communication orale 09 h 00
  Évaluation des besoins et classement scolaire des élèves considérés TDL en contexte de diversité linguistique : pratiques et discours de vérité
  Corina Borri-Anadon (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

  Cette communication se penche sur les processus d’évaluation des besoins et de classement d’élèves plurilingues pour lesquel.le.s des difficultés langagières sont soupçonnées. En mettant en commun divers projets de recherche, elle vise à faire état d’exemples de pratiques qui permettent de mieux comprendre comment ces phénomènes se produisent concrètement dans la collaboration entre acteurs.rices scolaires. Nous estimons que ces pratiques jouent un rôle de « discours de vérité » (Foucault, 1980) qui conduisent à la saillance d’interprétations médicalisantes qui mettent de l’avant une logique déficitaire intra-individuelle des « difficultés » (Colins et Borri-Anadon, 2022). Ainsi, nous aborderons : 1- la comparaison des habiletés évaluées en langue considérée maternelle à partir des attentes et des normes relatives à la langue de scolarisation (Borri-Anadon et al., 2023); 2-le recours constant aux tests standardisés, malgré une reconnaissance de leurs limites, considérés comme assurant la validité de l’évaluation (Borri-Anadon et al. 2018); 3-un alignement des intervenant.e.s scolaires (notamment personnel enseignant et de gestion) vers le personnel professionnel surtout lorsque sa conclusion correspond aux exigences administratives d’attribution d’un code de difficulté (Borri-Anadon et Collins, 2022), 4- une vision inoffensive de l’étiquette ou du classement spécialisé où les risques sont compensés par la promesse d’accessibilité aux services (Borri-Anadon, 2014).

• Communication orale 09 h 20
  Repenser l’environnement éducatif pour assurer la réussite des élèves vivant avec un trouble développemental du langage : enjeux et leviers
  Tania Carpentier (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Oxana Leonti (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Jean-Marc Nolla (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

  L’établissement d’un environnement favorable à la réussite éducative de tous, et particulièrement des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, est une priorité pour les milieux scolaires. Parmi ces élèves, certains présentant un trouble développemental du langage (TDL) rencontrent des enjeux affectant leur réussite scolaire et sociale. Leurs habiletés communicationnelles fragilisées peuvent freiner leur réussite dans l’ensemble des compétences disciplinaires (p.ex. : Lire des textes variés) et transversales (p. ex. : Coopérer). Face à leurs besoins éducatifs, comment l’école peut-elle créer un environnement favorable à leur évolution? Cette conférence s’intéresse aux facteurs environnementaux soutenant la réussite éducative de ces élèves en s’appuyant sur trois axes. En premier lieu, la qualité des relations sociales sera abordée, car les élèves vivant avec un TDL sont souvent confrontés à des difficultés de socialisation et courent un risque accru de victimisation (Forrest et al., 2020). Puis, une réflexion relative aux pratiques communicationnelles tenant compte des particularités langagières liées au TDL sera proposée. Enfin, l’importance d’adopter des pratiques pédagogiques cohérentes, fréquentes et diversifiées sera discutée, en raison des difficultés d’apprentissage souvent rencontrées par ces élèves (Maillart, 2018). En intégrant ces trois dimensions, il est possible de créer un environnement éducatif propice à la réussite de ces apprenants.

• Communication orale 09 h 40
  Une approche dynamique pour favoriser la réussite des élèves vivant avec des fragilités langagières
  Rachel Berthiaume (Université de Montréal), Agnès Costerg (UdeS - Université de Sherbrooke), Daniel Daigle (Université de Montréal)

  L’apprentissage de la lecture-écriture représente un défi, notamment pour certains élèves en difficulté (Écalle et Magnan, 2015) puisqu’il implique que l’enfant développe de nombreuses connaissances et mette en œuvre un ensemble de procédures spécifiques (Perfetti, 2007). Ces connaissances et ces procédures s’appuient sur celles que l’enfant a développées à l’oral, bien avant l’apprentissage formel de l’écrit. Concrètement, les connaissances orales font partie du socle de l’élève sur lequel se grefferont les nouveaux apprentissages à l’écrit (Daigle et Berthiaume, 2021). Bien qu’une majorité des objets d’apprentissage associés à la lecture et à l’écriture possèdent un pendant à l’oral, les élèves devront transformer leurs représentations initiales à l’oral de manière à ce qu’elles correspondent aux exigences à l’écrit. Cette transformation peut représenter un défi pour les élèves vivant avec des fragilités langagières (élèves vivant avec un TDL, une surdité ou une dyslexie-dysorthographie). En effet, chez ces élèves, les représentations développées à l’oral ne sont pas toujours bien définies (Casalis, 2018). Ainsi, pour apprendre à lire et à écrire, un double défi se pose : 1) combler l’écart entre les représentations orales initiales et les représentations orales cibles et 2) transformer des représentations orales en représentations écrites. L’objectif de cette présentation est de proposer des pistes de solutions afin de répondre à ces deux défis.

Bloc 2 : Pratiques universelles concernant l’apprentissage de l’écrit chez les élèves vivant avec un TDL

• Communication orale 10 h 20
  Développement d’un dispositif didactique visant à améliorer la cohérence textuelle des récits produits par des élèves ayant un trouble développemental du langage
  Geneviève Baran (Université de Montréal), Marie-Pier Godin (UQAM - Université du Québec à Montréal)

  Le trouble développemental du langage (TDL) affecte l’apprentissage de l’écriture, notamment la cohérence textuelle, qui consiste à établir des liens entre les phrases pour structurer le texte et faire progresser les idées. Si de nombreuses études décrivent leurs difficultés en écriture de texte, peu d’interventions ont été testées pour y remédier. Pourtant, des données montrent que les illustrations peuvent aider les élèves à mieux produire des récits à l’oral. L’utilisation d’albums sans texte, c’est-à-dire des récits dont les illustrations sont disposées de manière à construire l’histoire sans la présence de texte, semble prometteuse pour soutenir la cohérence dans leurs récits à l’oral. Mais qu’en est-il pour l’écrit? Cette recherche vise à développer un dispositif didactique basé sur des albums sans texte pour améliorer la cohérence des récits écrits d’élèves de 10-11 ans ayant un TDL. En collaboration avec des enseignantes, ce projet permettra l’élaboration d’un dispositif adapté aux élèves ayant un TDL et à la réalité du milieu scolaire. Lors de cette communication, une version préliminaire du dispositif sera présentée avant qu’il ne soit retravaillé avec des enseignantes. La démarche de conception, les principes sous-jacents et la méthodologie envisagée seront exposés. Cette présentation permettra également de discuter des défis liés à l’élaboration de dispositifs adaptés aux réalités scolaires et scientifiques.

• Communication orale 10 h 40
  Rôle des stratégies d’autorégulation dans la compréhension en lecture des élèves vivant avec un TDL : bilan et perspectives
  Oxana Leonti (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Julie Mayrand (Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Éliane Mourad (Université de Montréal)

  La compréhension des textes écrits est une compétence fondamentale pour réussir sur le plan scolaire, pour acquérir des connaissances et pour participer activement à la société. Il est crucial de veiller à ce que tous les élèves deviennent des lecteurs compétents. Toutefois, certains élèves, notamment ceux présentant un trouble développemental du langage (TDL), rencontrent des difficultés à saisir le sens des textes écrits. Les recherches actuelles montrent que ces difficultés peuvent être expliquées par de nombreux facteurs, notamment des difficultés du langage oral, des problèmes de reconnaissance des mots isolés ou encore des difficultés de production d’inférences (Nation et Norbury, 2005). Les capacités à réguler les stratégies de compréhension sont encore trop peu étudiées (Butterfuss et Kendeou, 2018). Or, ces aspects doivent être pris en compte dans l’élaboration des études à venir, particulièrement en contexte québécois. Cette communication vise à présenter un bilan des connaissances portant sur le rôle des stratégies d’autorégulation sur le développement des capacités à comprendre des textes chez des élèves vivant avec un TDL. Quelques perspectives d’études prometteuses à venir seront nommées et discutées. Considérant le nombre limité d’études identifiant les pratiques efficaces à mettre en place auprès de ces élèves, quelques principes d’intervention ciblant spécifiquement ces stratégies seront présentés afin de répondre aux besoins criants des milieux scolaires.

• Communication orale 11 h 00
  Le travail de l’orthopédagogue dans la mise en œuvre de pratiques universelles pour soutenir l’apprentissage en lecture-écriture des élèves ayant un TDL
  Elisabeth Boily (Université du Québec à Chicoutimi), Noémia Ruberto (UQO - Université du Québec en Outaouais)

  L’orthopédagogue est une personne professionnelle qui se spécialise notamment dans l’évaluation et l’intervention en lecture et en écriture dans une perspective de soutien à l’apprentissage auprès d’une diversité de personnes apprenantes (Brodeur, 2015; L’ADOQ, 2018), dont les élèves présentant un trouble développemental du langage (TDL). Les manifestations de ce trouble s’observent non seulement dans la capacité des élèves à comprendre et à s’exprimer à l’aide du langage oral (Bishop et al., 2017), mais également en lecture-écriture (Breault et al., 2019). Pour cette raison, il convient de s’intéresser aux pratiques mises en place par les orthopédagogues permettant de soutenir l’apprentissage de ces élèves en lecture-écriture pour assurer une réussite éducative de qualité dans un paradigme d’éducation inclusive (Chaboun et al., 2024). Ce paradigme invite à délaisser une perspective individuelle pour miser davantage sur des approches à visée universelle (Fortier et al., 2018). Ce faisant, l’objectif de cette communication est de présenter des pratiques universelles permettant de soutenir l’apprentissage des élèves ayant un TDL en lecture-écriture pouvant être mis en œuvre par l’orthopédagogue en collaboration avec les autres personnes intervenantes. Des pistes pour favoriser la mise en œuvre d’interventions ciblées seront également apportées. Les pratiques identifiées pourront supporter la mise en œuvre d’une vision plus inclusive du soutien offert aux élèves ayant un TDL.

Période de discussion

Dîner

Bloc 3 : Pratiques collaboratives en soutien à la réussite des élèves vivant avec un TDL

• Communication orale 13 h 00
  Développer le partenariat interprofessionnel pour améliorer la prise en compte des besoins d’élèves ayant un trouble développemental du langage (TDL)
  Isabelle Noël (Haute Ecole Pédagogique)

  L’éducation inclusive invite à passer de la désignation d’élèves considérés comme particuliers à l’analyse et la transformation progressive des systèmes scolaires afin que ceux-ci soient aptes à accueillir et prendre en compte la diversité des élèves et de leurs besoins (Evequoz, 2006 ; Fortier et al., 2018 ; Gremion & Gremion, 2020). Ceci ne peut se faire sans développer ce que Thomazet et Merini (2014) nomment « le travail collectif ». C’est en effet dans un tel cadre que peut s’instaurer l’intermétier en tant qu’«espace professionnel spécifique permettant l’émergence d’innovations nécessaires à la mise en place de l’éducation inclusive» (Allenbach et al., 2021, p. 88). Les champs d’activités des différents professionnels de l’établissement scolaire sont ainsi amenés à évoluer, voire à se transformer (Bélanger et al., 2024 ; Toullec-Théry, 2019). S’appuyant sur la mise en place d’un projet inclusif de prise en compte des besoins d’élèves présentant un trouble développemental du langage (TDL), cette communication rend compte de divers processus, enjeux et défis, ainsi que des possibilités et bénéfices liés au développement actuel du partenariat interprofessionnel dans un établissement scolaire d’un canton suisse (Alvarez et al., 2015 ; Noël & Rody, 2024).

• Communication orale 13 h 20
  Observer et soutenir le langage des enfants au préscolaire: impact du dispositif collaboratif SOLEM sur la qualité des interactions langagières et l’engagement des enfants en class
  Edith El Kouba (Wallonie-Bruxelles Enseignement), Christelle Maillart (Université de Liège)

  Les interactions enseignants-élèves en classe jouent un rôle crucial dans le développement du langage des enfants, soutenant leur engagement et contribuant à leur réussite scolaire. Cette étude explore les effets du dispositif SOLEM (Soutenir et Observer le Langage en Maternelle) sur l’utilisation des stratégies de soutien langagier par les enseignants et sur l’engagement des enfants durant les activités. SOLEM repose sur un modèle de coaching collaboratif entre orthophonistes et enseignants dans les écoles maternelles francophones belges.

  Un protocole expérimental à cas unique avec mesures répétées a été mise en œuvre auprès de six enseignantes. Les stratégies de soutien ciblées ont été choisies en fonction des besoins spécifiques de chaque classe. Les pratiques langagières des enseignantes et l’engagement des enfants ont été analysés à partir de séquences vidéos avant, pendant et après l’intervention, dans divers contextes de classe. Une grille d’observation a permis d’observer les stratégies langagières utilisées par les enseignantes et les et les interactions des enfants.

• Communication orale 13 h 40
  Regards croisés sur la relation de confiance dans la collaboration interprofessionnelle entre les enseignants et les orthophonistes afin de soutenir l'inclusion de tous les enfants
  Wenonah Campbell (McMaster University), Paméla Filiatrault-Veilleux (University of Alberta), Marie-Pier Gingras (Université du Québec à Trois-Rivières), Paméla McMahon-Morin (UdeS - Université de Sherbrooke)

  Les enseignants et les orthophonistes sont appelés à collaborer pour soutenir l’inclusion des enfants ayant des difficultés langagières dans les activités de classe comme la lecture interactive. Cette communication portera sur la négociation et le développement de la relation de confiance au cœur de la collaboration interprofessionnelle entre des enseignantes de maternelle 5 ans et des orthophonistes scolaires, dans des projets de lecture interactive en maternelle. Des données qualitatives regroupant des entretiens avec des enseignantes et avec des orthophonistes ont été mises en commun afin d’étudier la négociation et le développement de la relation de confiance à partir du modèle théorique Theoretical model for trusting relationships and implementation (Metz et al., 2022). Les résultats soutiennent la pertinence de ce modèle dans la mise en œuvre de nouvelles collaboratives, soulignant l’importance de la qualité de la relation, la reconnaissance de l'expertise mutuelle et l'utilisation d'un langage commun. Les implications pour favoriser les pratiques de collaboration interprofessionnelle en classe seront discutées, permettant ainsi aux enseignantes et aux orthophonistes de poursuivre leur but commun de soutenir la participation et l’inclusion des enfants ayant des difficultés langagières dans les activités de lecture en classe.

Bloc 4 : Pratiques collaboratives en soutien à la réussite des élèves vivant avec un TDL (suite)

• Communication orale 14 h 20
  Des pratiques interprofessionnelles pour un regard pluriel en classe AMPLI
  Natacha Beausoleil (Centre de services scolaire de Montréal), José Pouliot (Centre de services scolaire de Montréal, services éducatifs)

  Les élèves ayant un trouble développemental du langage (TDL) sont scolarisés en classe ordinaire ou en classe spécialisée. Pour être identifiée comme étant spécialisée, la classe doit se caractériser par des mandats tenant compte des particularités et besoins des élèves et doit favoriser la mise en place de pratiques qui les soutiennent en raison des impacts fonctionnels vécus.

  Au Centre de services scolaire de Montréal, les classes spécialisées accueillant les élèves ayant un TDL, les classes AMPLI, visent, comme toute autre, le développement des compétences du PFÉQ, mais aussi le soutien au développement langagier et cognitivolangagier et l’autodétermination. L’interaction entre les élèves et entre les élèves et les intervenants est au cœur des pratiques proposées. Elle permet de s’ajuster aux particularités de ces apprenant(e)s et de soutenir leur attention, leur compréhension et leur engagement. Elle contribue à la prise en compte du rythme de traitement de l’information et d’apprentissage des élèves. C’est par le travail collaboratif interdisciplinaire que le soutien à la réussite s’actualise dans le modèle proposé.

  La conférence décrira le modèle AMPLI, le soutien offert et présentera des données recueillies ces dernières années et l’impact de ce service.

• Communication orale 14 h 40
  Le programme ESCALADE et les jeunes ayant un TDL : Une avenue prometteuse pour renforcer la collaboration interprofessionnelle au sein de l’équipe-école
  Véronique Caron (Université Laval), Chantal Desmarais (Université Laval), Marie-Catherine St-Pierre (Université Laval)

  Comme la prévalence du trouble développemental du langage (TDL) est de 7 % et que, globalement, celle des difficultés de langage est d’environ 10 % (Norbury et coll., 2016), il est crucial que les services orthophoniques indirects soient maximisés au sein des équipes-écoles pour soutenir les élèves ayant un TDL, mais également leurs enseignants et les intervenants scolaires qui travaillent auprès d’eux. Dans le cadre d’un projet de recherche collaboratif, un programme d’intervention pour les classes d’enseignement spécialisé accueillant des jeunes de 12 à 15 ans présentant un TDL a été conçu et mis en œuvre. Le programme ESCALADE vise à améliorer les connaissances du personnel éducatif sur le TDL et à renforcer leur compétence à soutenir ces jeunes dans le développement de leurs capacités de communication. Les membres des équipes-écoles participantes (enseignantes, conseillères pédagogiques, etc.) ont été soutenus par des réunions d’une communauté de pratique dirigées par une orthophoniste, agissant comme courtier de connaissances. À partir des analyses thématiques qualitatives effectuées, cette conférence présente les leçons tirées de ce cadre collaboratif quant au rôle de soutien de l’orthophoniste dans une intervention de palier 2 dirigée par l’enseignant auprès des jeunes ayant un TDL. Celles-ci seront discutées sous l’angle des pratiques collaboratives interprofessionnelles afin de mettre en lumière des actions et stratégies qui s’avèrent particulièrement prometteuses.

• Communication orale 15 h 00
  Présentation d’une structure régionale pour la réussite des élèves vivant avec un TDL : objectifs, modalités, défis, retombées
  Chantal Decelles (Centre de services scolaire des Mille-Îles), Simon Lafantaisie (Centre de services scolaire Des Laurentides), Geneviève Monette (UdeS - Université de Sherbrooke)

  Entre 2011 et 2021, le nombre d’élèves ayant un code de difficulté associé au TDL a augmenté de 41% dans l’ensemble du Québec (Infostat, 2021). Aussi constatée dans les régions de Laval, des Laurentides et de Lanaudière (LLL), l’augmentation du nombre d’élèves présentant des difficultés langagières a amené les centres de services scolaires (CSS) à se questionner sur l’organisation des services leur étant destinés. Pour optimiser la collaboration et assurer une meilleure réponse aux besoins des élèves, une structure régionale appelée Groupe de réseautage et de développement régional (GRDR) a été mise en place dans la région LLL. Chacun des CSS désigne un professionnel qui accompagne le personnel scolaire sur le TDL et des sujets connexes pour y participer, favorisant ainsi la mutualisation des ressources. Déployés en cogestion par le ministère de l’Éducation et les CSS de la région, les agents des services régionaux de soutien et d’expertise du volet “soutien langagier” y participent. Le contexte de mise en place de cette structure et ses principaux objectifs seront abordés. Les modalités de travail convenues par le groupe de professionnels porteurs des dossiers relatifs au soutien langagier seront décrites. Au-delà des défis rencontrés, les retombées pratiques de la participation à cette structure régionale seront présentées. Cette initiative favorise la collaboration interrégionale, contribuant ainsi à la réussite éducative des élèves ayant un TDL.

De la complémentarité de TOUTES les expertises à la réussite éducative des élèves vivant avec un TDL : collaborer et faire de la diversité une richesse!

Conclusion et clôture du colloque