Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

La 17β-hydroxystéroïde déshydrogénase type 1 (17β-HSD1) est l’enzyme responsable de l’activation des estrogènes. Elle est exprimée par la majorité des tumeurs mammaires et des cas d’endométriose. L’inhiber bloquerait localement la synthèse des estrogènes qui stimulent ces maladies.

Le PBRM est le premier inhibiteur irréversible de la 17β-HSD1 sans activité estrogénique in vitro et in vivo. Les précédents inhibiteurs manquaient de spécificité. Cette caractéristique étant primordiale pour un composé irréversible, la sélectivité du PBRM pour la 17β-HSD1 par rapport à la CYP3A4 et à d’autres 17β-HSD a été évaluée de même que l’inhibition de la 17β-HSD1 murine et simienne.

L’inhibition des 17β-HSD a été testée en évaluant la transformation de substrats radioactifs après traitement au PBRM. Des cellules HEK 293 transfectées avec les 17β-HSD2, 7 ou 12 de même que des homogénats d’ovaires de souris et de singe ont été utilisés pour ces essais. Aucune inhibition des 17β-HSD2 et 7 ou de 17β-HSD1 de souris n’a été observée. Le PBRM inhibait faiblement la 17β-HSD12 et fortement la 17β-HSD1 de singe. Dans ces 2 cas, l’inhibition semble toutefois réversible.

Pour le CYP3A4, un IC50 de 4,1 µM a été mesuré avec une trousse commerciale. Cela représente une très faible interaction avec cette importante enzyme métabolique.

Ainsi, le PBRM semble hautement sélectif pour la 17β-HSD1 humaine. Il serait donc un candidat intéressant pour le traitement de l’endométriose ou du cancer du sein.

Le suppresseur de tumeur BAP1 est une enzyme avec une activité déubiquitinase (DUB) qui est impliquée dans la régulation de la proliferation cellulaire, mais les mécanismes moléculaires contrôlant sa fonction demeurent peu définis. Nous avons trouvé que BAP1 forme un complexe multi-protéique contenant plusieurs facteurs de transcription et cofacteurs incluant HCF-1 et YY1. À l’aide de son motif hélice-hélice, BAP1 interagit directement avec les doigts de zinc de YY1. De plus, HCF-1 interagit avec le domaine central de YY1 qui englobe un domaine riche en glycines et lysines qui est nécessaire à la formation du complexe tertiaire avec YY1 et BAP1. Nous avons révélé que l’activité transcriptionnelle de BAP1 envers des gènes impliqués dans plusieurs processus cellulaire est dépendante de son activité catalytique. Enfin, nous avons démontré que BAP1 est recruté aux promoteurs de gènes cibles par l’intermédiaire de  YY1. Nos découvertes (i) établissent un lien direct entre BAP1 et le control transcriptionnel de gènes qui régulent la croissance et la prolifération cellulaire et (ii) suggèrent à la possibilité qu’il existe un nouveau mécanisme de régulation de la transcription impliquant l’ubiquitination et la déubiquitination.

L’inactivation de la voie de signalisation de NF-κB est l’un des axes importants de recherche sur le cancer du sein. Cette voie est impliquée dans les réponses immunitaire et inflammatoire, ainsi que dans le mécanisme d’apoptose, qui sont corrompus chez les cellules cancéreuses. Le Fucoxanthine (Fx) est un caroténoïde retrouvé en grande quantité dans les macro-algues brunes et peut être métabolisé en Fucoxanthinol (Fxol) par les oursins. Ces composés sont connus pour réduire la viabilité et induire l’apoptose des cellules cancéreuses de la prostate et du côlon. L’objectif de la présente recherche est de comparer les effets du Fx et Fxol sur la viabilité, l’apoptose et l'activation de la voie NF-kB chez deux lignées de cellules du cancer du sein, les MCF-7 et les MDA-MB-231. Nos résultats montrent que la viabilité des cellules est réduite, alors que l’apoptose est augmentée, en réponse à des doses et des temps d’exposition croissants de Fx et Fxol. Dans toutes les études, les effets du Fxol sont plus prononcés que ceux du Fx. Pour les résultats d’analyses protéiques, plusieurs changements d’expression des composantes de la voie NF-κB ont été observés (p65, c-Rel, Rel-B). Ces résultats suggèrent que le Fx et/ou le Fxol induisent l’apoptose en régulant l’expression des composantes de la voie de signalisation NF-κB chez les cellules du cancer du sein. Cette étude permettra d’éclaircir le mécanisme d’action du Fx et Fxol ainsi que le rôle de NF-κB chez le cancer du sein.

Le facteur de fragmentation de l’ADN de 40 kDa (DFF40) est l’enzyme majoritairement responsable de la fragmentation internucléosomale de l’ADN lors de l’apoptose. Son expression et sa localisation cellulaire sont altérées au niveau de divers cancers, notamment chez certains neuroblastomes et leucémies.

Notre hypothèse est que des modifications post-traductionnelle (MPT) du DFF40  sont impliquées dans la régulation de son activité et de sa localisation. Le DFF40 possède des sites potentiels de compétition entre O-glycosylation et phosphorylation. Les lymphocytes T Jurkat ont été séparés en fraction cytoplasmique, membranaire, nucléaire et liée au cytosquelette. Les protéines O-glycosylées ont été purifiées à l’aide de la lectine succinylées de germe de blé (sWGA) et les protéines phosphorylées ont été purifiées par chromatographie d’affinité. Nos résultats démontrent que le DFF40 est O-glycosylé, de même que phosphorylé. L’O-glycosylation favoriserait la localisation membranaire de la protéine et la phosphorylation pourrait jouer un rôle dans la régulation de son oligomérisation. Des résultats préliminaires suggèrent que le DFF40 membranaire serait localisé au niveau de la mitochondrie. 

Ce projet permettra de mieux comprendre la régulation de la fragmentation de l’ADN lors de l’apoptose,  un processus qui, lorsqu' altéré, peut mener à une résistance tumorale face à la chimiothérapie.

Problématique: L’activation du système rénine/angiotensine/aldostérone (RAS) est lié au développement de la dysfonction endothéliale, associé à une défaillance de la capacité de néovascularisation en réponse à l'ischémie. Toutefois, le rôle spécifique de la rénine durant la réponse physiologique des tissus à l’ischémie est inconnu. L’aliskiren est le seul inhibiteur direct de la rénine utilisé cliniquement comme antihypertenseur. L’objectif de l’étude est d’investiguer l’effet de l’aliskiren sur la néovascularisation en réponse à l’ischémie.

Méthodes et résultats : In vivo, nous utilisons un modèle de souris ischémique de la patte (C57BL/6) induit chirurgicalement. Nos résultats obtenu au laser doppler montrent une augmentation significative (30% d'augmentaion vs placebo, p<0.05) du débit sanguin chez les souris traité pendant 3 semaines à l’aliskiren (10mg/kg/j). Les souris traités à l'aliskiren montrent également une plus grande densité capillaire, ainsi qu’une réduction du stress oxydant au niveau du muscle ischémique. De façon intéressante, l’aliskiren augmente aussi le nombre, la mobilisation et l’activité fonctionnelle des cellules angiogéniques de la moelle osseuse, associés à l’expression  des marqueurs pro-angiogéniques (VEGF, eNOS) dans le muscle ischémique et dans le plasma.

Conclusions: L’inhibition de la rénine par l’aliskiren pourrait constituer une nouvelle stratégie thérapeutique pour améliorer la néovascularisation chez les patients atteints de pathologies cardiovasculaires ischémiques.

 

Le neuroblastome (NB) est une tumeur fréquente de l’enfant. Sa chimiorésistance entraîne souvent une évolution défavorable. Il a été mis en évidence que l’autophagie, un processus d’autodégradation régulant l’homéostasie cellulaire, entraînait une chimiorésistance dans divers types de cancers. Dans le NB, nos études préliminaires ont démontré que l’autophagie est augmentée suite à un traitement de chimiothérapie. L’objectif de cette étude est de démontrer la contribution de l’autophagie dans la chimiorésistance du NB.

Afin de bloquer l’autophagie, la lignée cellulaire N91-IGR a été transduite avec un shRNA ciblant Atg5 (une protéine indispensable à l’autophagie). L’efficacité de la transduction a été vérifiée par Western blot. Après traitement avec de la vincristine, cisplatine et doxorobicine, des tests de prolifération cellulaire MTT et de mesure d’autophagie MDC ont été réalisés. Les cellules transduites ont présenté une sensibilité significativement plus élevée à la vincristine, suivie de cisplatine et doxorobicine par rapport à celles non transduites. Le test MDC révèle une diminution des taux d’autophagie des cellules transduites contre Atg5 et traitées par les chimiothérapies.

L’un des mécanismes que les cellules de NB utilisent pour résister à la chimiothérapie est l’autophagie. Par conséquent, l’inhibition de l’autophagie en combinaison avec les traitements classiques est d’une grande importance dans les stratégies thérapeutiques du NB.

Le glioblastome (GBM) est la tumeur cérébrale primaire la plus fréquente et agressive chez l’adulte. Elle est caractérisée par son infiltration du parenchyme cérébral ce qui rend impossible la résection chirurgicale complète. Elle est également résistante à la radio-chimiothérapie. La récidive tumorale est donc inévitable et la médiane de survie est d’à peine plus de 14 mois. L’emplacement de ces tumeurs (le cerveau) fait aussi en sorte qu’elles sont protégées de la chimiothérapie par la présence de la barrière hématoencéphalique (BHE). Les travaux d’un ingénieur de l’Université de Victoria ont mené à la production de biomatériaux libérant différentes molécules. Notre objectif est d’utiliser ces biomatériaux afin d’acheminer des agents thérapeutiques au site tumoral par la cavité chirurgicale. Grâce à cette étude, nous avons évalué le potentiel antitumoral de ces biomatériaux chargés de chimiothérapie. Les essais in vitro ont montrés un grand effet cytotoxique contre des cellules tumorales gliales. La résection tumorale partielle et l’insertion du biomatériel chargé de chimiothérapie dans la cavité chirurgicale ont montré une augmentation de la survie chez des animaux initialement porteurs de gliome. Ces résultats feront l’objet de plusieurs publications et présentations contribuant à l’avancement des connaissances. Par-dessus tout, cette étude à visée translationnelle en clinique pourrait mener à une nouvelle avenue thérapeutique pour les patients atteints de glioblastome.

 

Au Canada, le taux de survie des patients atteints du cancer de l’oesophage est de seulement 14% à 5 ans. Le carcinome épidermoïde de l’œsophage (ESCC) est le plus répandue à travers le monde. Le taux de mortalité élevée est causé par l’apparition de résistance aux traitements chez les patients. Ces résistances sont principalement attribuées à la présence de cellules souches cancéreuses (CSCs). Les CSCs sont une sous-population de cellules qui présentent des capacités accrues d’auto-renouvellement et de multipotence, de ce fait elles contribuent aux phénomènes de résistance aux traitements et à l’hétérogénéité tumorale. Ainsi, cibler les CSCs est une stratégie prometteuse pour améliorer la survie des patients.

Dans cette étude, nous avons induit l’apparition de résistance aux traitements dans une lignée humaine d’ESCC, TE15. La résistance a été induite par exposition à des doses de radiation de 2Gy/semaine (jusqu’à un total de 60Gy) et/ou par exposition à des doses croissantes de 5-FU (1 à 15µM). Des échantillons ont été récoltés tout au long de l’induction ce qui nous permet d’étudier la chronologie du processus d’acquisition.

Nous avons démontré que l’acquisition de la résistance corrèle avec un enrichissement en CSCs. Les analyses de spectrométrie de masse ont révélé des différences d’expression protéiques entre les lignées résistantes et contrôle, ce qui nous mènera ultimement à l’identification de nouvelles cibles pour lutter contre la résistance aux traitements.

Après liaison à son récepteur de surface (RI), les complexes insuline-récepteur sont rapidement internalisés dans l’appareil endosomal, lieu d’arrêt du signal et du recyclage du RI. Des études génétiques sur des patients diabétiques présentent la clairance de l’insuline comme facteur primaire du diabète de type 2. Les mécanismes contrôlant le trafic du RI sont peu connus. Les réalisations génomiques et protéomiques montrent que l’interconnexion des protéines en réseaux dynamiques est conservée et essentielle. Nous avons décrit un protéome  de fractions golgi-endosomes (G/E) purifiées du foie de souris. Nos analyses bioinformatiques (MGI) confirment un fort  enrichissement en protéines cargos, endosomales et Golgiennes représentées en un réseau d’interactions protéines-protéines qui reproduit la topologie des fractions GE avec des protéines luménales (cargos) et périphériques (adapteurs, SNARES), et confirme un déficit en interacteurs connus du RI comparé au récepteur de l’EGF (AP1, AP2, ESCRT, HRS, ANXA). Nous identifions par spectrométrie de masse du RI internalisé plusieurs partenaires candidats dont l’enzyme métabolique ATIC et la phosphatase putative PTPLAD1. Nous montrons que RI, ATIC, PTPLAD1 forment un complexe durant le trafic du RI. Des délétions d’ATIC et PTPLAD1 dans des HEK 293 montrent qu’elles régulent le RI et l’internalisation de l’insuline.

L’inflammation chronique joue un rôle dans la carcinogenèse mammaire. Nous avons examiné l’association entre l’expression des marqueurs pro- [l’interleukine-6 (IL-6), le facteur de nécrose tumorale-α (TNF-α) et la protéine réactive-C (CRP)] et anti-inflammatoires [le facteur de croissance transformant-β (TGF-β)] dans l’épithélium normal et deux facteurs de risque de cancer du sein (la densité mammaire et l’involution lobulaire).

Des matrices tissulaires (TMA) ont été construites à partir de tissu normal obtenu des blocs de mastectomies de 164 femmes âgées de 30 à 69 ans atteintes d’un cancer du sein. L’expression des marqueurs inflammatoires a été évaluée par immunohistochimie dans l’épithélium contenu dans 6 carottes présentes sur des sections de TMA. La densité mammaire a été évaluée par une méthode assistée par ordinateur. L’involution lobulaire a été évaluée dans le tissu normal contenu sur des coupes complètes des mêmes spécimens colorés à l’hématoxyline-éosine.

L’expression d’IL-6 et de TGF-β était associée respectivement à une densité mammaire plus importante (IL-6) ou moins importante (TGF-β) après ajustement pour l’âge et le tour de taille (p<0.05). L’expression des trois marqueurs pro-inflammatoires était associée à une plus faible involution lobulaire après ajustement pour l’âge (p<0.05). L’expression des marqueurs inflammatoires dans l’épithélium normal semble affecter les facteurs de risque de cancer du sein et par conséquent le risque de cancer du sein

La protéine kinase Aurora-A joue un rôle clé dans le contrôle de la division cellulaire. Présente de façon ubiquitaire dans les cellules humaines, cette enzyme se présente à la fois comme un oncogène pour les tissus effectuant des divisions symétriques et comme un suppresseur de tumeur pour les tissus effectuant des divisions asymétriques. L'importance de cette enzyme dans la progression tumorale en fait une cible attractive pour le développement de médicaments anticancéreux. Des études cliniques de phase III d’un inhibiteur sélectif d’Aurora-A, l’Alisertib, sont actuellement en cours.

Nos recherches portent sur l'identification des interacteurs protéiques d'Aurora-A qui, au cours du cycle cellulaire, ont la capacité d’en moduler l’activité catalytique. Nous avons réalisé des immunoprécipitations couplées à la spectrométrie de masse à haut-débit pour isoler les protéines possédant une affinité pour Aurora-A. En parallèle, nous explorons le phosphoprotéome d’Aurora-A, soit l’ensemble des ses substrats. Grâce à l’utilisation de l’Alisertib, nous avons établit un profil différentiel nous permettant de distinguer les substrats directs des seuls interacteurs. Par une approche de modélisation bioinformatique, nous avons ainsi généré l’interactome d'Aurora-A le plus complet à ce jour. La clustérisation des protéines quantifiées a permis de proposer de nouveaux sentiers métaboliques régulés par Aurora-A et de dresser un profil global des interacteurs de la kinase.

Mots clés : LAL, BAC, caryotype, hyperdiploidie, FISH rapide, technique directe, épidémiologie.

La leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) est la maladie maligne la plus fréquente à l'âge pédiatrique, ellereprésente 75-80% des leucémies aigues.Notre projet porte sur des enfants Algériens atteints de LAL, l’objectif consiste en (1) l’étude épidémiologique descriptive, (2) le dépistage d’anomalies chromosomiques de nombre et de structure; et (3) la délimitation des régions impliquées dans des nouveaux réarrangements chromosomiques. Des analyses de la moelle osseuse et du sang ont été effectuées par cytogénétique standard et moléculaire.Les résultats montrent que le taux de survie à l’âge de cinq ans est significativement plus bas (52%) comparativement à celui rapporté dans les pays industrialisés (80%). Les pourcentages d’hyperdiploidie et celui de la translocation t(12;21) avoisinent ceux cités dans la littérature (25% et 27%). De plus, deux réarrangements chromosomique rares ont été caractérisés (isochromosome 21 et translocation  t(9;14;14)).Grâce à la combinaison de la technique directe (sans culture cellulaire) avec la FISH rapide, ainsi qu’à l’utilisation des BAC (Bacterial Artificial Chromosome), il a été possible de détecter des réarrangements cryptiques.Ces résultats permettent la mise au point de stratégies moléculaires pour le diagnostic et/ou le pronostic des LAL, selon les ressources locales, ceci permettra une meilleure prise en charge des LAL pédiatriques en Algérie.

La maladie polykystique rénale (PKR) affecte 1/500 personne, cause des kystes rénaux et mène à l’insuffisance rénale. Elle dépend d’un mécanisme de dosage des gènes PKD1/PKD2 encodant les polycystines (PC1/PC2) qui forment un complexe protéique via leurs motifs coiled-coil. La surexpression de PKD1 chez les souris Pkd1TAG induit la PKR. Les reins Pkd1TAG sont kystiques avec une augmentation de la prolifération, de l’apoptose et de la fibrose entrainant une altération de la fonction rénale. Pour définir le rôle du motif coiled-coil de PC1 et son interaction avec PC2 dans la PKR, PKD1 délété de son motif coiled-coil par recombinaison a servi à générer 4 lignées de souris Pkd1Dcoiled-coil. L’expression quantitative de Pkd1Dcoiled-coil dans les tissus montre un profil similaire à Pkd1TAG. Ces souris ne développent pas de PKR, révélant que le motif coiled-coil est requis pour induire la maladie. Puisque l’invalidation de Pkd1 chez la souris cause une PKR et une mortalité périnatale, nous avons produit des souris binaires Pkd1TAG;Pkd1-/- et Pkd1Dcoiled-coil;Pkd1-/-. Les souris Pkd1-/- sont protégées du phénotype létal et de PKR par Pkd1TAG, puis de façon inattendue par les souris PKD1Dcoiled-coil. Les cellules rénales Pkd1Dcoiled-coil montrent un transport intracellulaire similaire à celui du gène endogène et une expression de PC2 inchangée. Ainsi, le motif coiled-coil de PC1 et ses interactions semblent induire une PKR, mais ne semblent pas jouer de rôle dans l’homéostasie rénale.

Souvent marginalisés par leurs pairs, les adolescents atteints de cancer voient non seulement leur intégrité physique et leur image corporelle menacées par la maladie, mais sont souvent atteints dans leur estime de soi. La Fondation sur la pointe des pieds organise des expéditions de groupe réunissant des adolescents atteints de cancer dont la condition physique leur permet d'entreprendre le périple, dont l’objectif est de favoriser l’amélioration de leur bien-être et leur estime de soi, mais également leurs habiletés sociales. Ce projet pilote vise à évaluer de façon qualitative et quantitative les effets de l’expédition thérapeutique sur l’ajustement psychosocial de 8 adolescents (3 filles, 5 garçons / 3 francophones, 5 anglophones) atteints de cancer ayant participé à une expédition. Des entrevues qualitatives ont été réalisées auprès des adolescents et de leurs parents et des questionnaires validés ont été administrés aux adolescents au cours des deux semaines avant et après l’expédition. Des analyses non paramétriques (Wilcoxon) révèlent une amélioration significative aux échelles d’Estime de soi de Rosenberg et d’attachement à la mère de l’Inventaire d’attachement aux parents et aux pairs de Greenberg & Armsden et une diminution à l’échelle de Conduite béhaviorale de Harter. Une analyse de contenu des entrevues qualitatives indique quatre thèmes positifs principaux : le plaisir, la connexion avec les autres, l’accomplissement et l’acquisition de compétences.

Le réovirus (ReoV), un virus oncolytique non pathogène, est bien toléré chez les patients. Nous avons précédemment décrit un variant du ReoV avec une mutation qui prévient l’expression de la tête globulaire immunodominante de la protéine Sigmal. Cela nous a amenés à explorer la faisabilité de générer des ReoV avec une Sigma1 armée d'antigènes pour une utilisation comme vaccin contre le cancer. Grâce au système génétique inverse, nous avons produit un ReoV recombinant portant des répétitions en tandem d'un épitope à cellule T, SIINFEKL (OVA), de l'ovalbumine de poulet. L'immunofluorescence et le transfert des cellules infectées ont montré la co-expression des protéines réovirales avec les marqueurs Myc et Flag flanqués par l’épitope OVA. Le ReoV-OVA recombinant est stable après plus de 10 passages et l’épitope OVA livré par ReoV est présenté par le complexe majeur d'histocompatibilité de classe I (MHC-I) pour activer des lymphocytes T CD8+ des souris OT-I. L'immunisation par ReoV-OVA chez les souris par voies intrapéritonéales et orales a mené à une augmentation des lymphocytes T CD8+ OVA-spécifiques, et de façon importante, a retardé l'apparition de tumeurs et a augmenté le taux de survie chez les souris portant des mélanomes B16F10-OVA. Les recherches en cours permettront d'établir davantage le profil immunitaire de la vaccination orale et son effet oncopréventif dans d'autres modèles de tumeurs pertinents en clinique.

La relation entre l’inflammation et le cancer est étroite et complexe. La réponse inflammatoire sert de mécanisme d’élimination tumorale, mais face à la réponse immunitaire les tumeurs vont évoluer pour supprimer cette réponse et même la détourner. Ceci à fin d’en profiter des signaux de réparation ciblant les tissues non tumoraux. Au cœur des interactions immunitaires et tumorales se trouvent les cytokines, des signaux moléculaires activant, entre autres, des voies apoptotiques dans les tumeurs. Ces molécules sont très diverses et nombreuses, plusieurs ayant des voies et des récepteurs communs. Pendant la réponse antitumorale, plusieurs dizaines de ces cytokines sont sécrétées simultanément, pourtant les interactions entre ces molécules au-delà de deux molécules ensemble restent un sujet peu exploré.  Mon projet de doctorat se base sur l’exploration à haut débit de l’effet antiprolifératif de centaines de combinaisons de cytokines dans des cellules de cancer de sein. Certaines combinaisons ont montré de fortes synergies amenant un puissant effet inhibiteur dans les cellules tumorales. Des expériences de séquençage de l’expression génétiques (mRNA-seq) aident à comprendre comment ces synergies fonctionnent au niveau génétique et donnent aussi un aperçu des caractéristiques inflammatoires qui pourraient être favorisées lors d’un traitement médical afin de promouvoir une élimination plus efficace du corps tumoral.

La régulation à la hausse de l’autophagie, un processus par lequel les protéines cytosoliques ainsi que certaines organelles sont dégradées, contribue à la survie cellulaire et à la chimiorésistance dans les tumeurs solides. Comme la MT1-MMP, une métalloprotéase matricielle membranaire fortement exprimée dans les glioblastomes radio- et chimiorésistants, participe aux signaux pro-apoptotiques dans les cellules cancéreuses cérébrales, nous avons investigué le rôle potentiel de MT1-MMP dans l’induction de l’autophagie. Nous avons découvert, au terme d’une étude structure-fonction en utilisant des plasmides encodant les protéines recombinantes suivantes : WT-MT1-MMP, ΔCyto-MT1-MMP et Y573F-MT1-MMP, que le domaine cytoplasmique de MT1-MMP est essentiel à l’induction de l’autophagie et que ceci se reflète par la modulation des biomarqueurs BNIP3, ATG3, ATG12, ATG16L1 et ATG16L2. Nos résultats démontrent que le domaine cytoplasmique de MT1-MMP régule aussi l’expression protéique de BNIP3 en induisant la phosphorylation de STAT3 par la kinase JAK2. Nos résultats démontrent également que MTCBP-1, une protéine d’interaction du domaine cytoplasmique de MT1-MMP, pourrait inhiber les fonctions intracellulaires de MT1-MMP, et plus particulièrement l’autophagie, dans le but d’augmenter la sensibilité des glioblastomes face aux thérapies conventionnelles en réduisant leur capacité à résister à ces traitements.

Le cancer de la prostate représente un enjeu de santé publique majeur partout dans le monde. Au Canada, il est responsable du plus grand nombre de nouveaux cas de cancers et il est la troisième cause de mortalité reliée aux cancers. Les agents anticancéreux classiques tels les sels de platine s’avèrent relativement inefficaces pour lutter contre ce cancer car ils sont non-sélectifs envers ces cellules tumorales. Conséquemment, de nouveaux médicaments à la fois plus sélectifs et peu toxiques sont en demande constante. C’est dans ce contexte que nous avons préparé de nouvelles molécules anticancéreuses alliant le tropisme naturel de la testostérone pour les tissus androgèno-dépendants et la cytotoxicité de nouveaux complexes de platine dérivés d’acides aminés. Pour ce faire, nous avons choisi de fixer les complexes de platine sur la position 7α de la testostérone car cette position est située entre le groupement 3-carbonyl et 17-hydroxyle de la testostérone, deux groupements importants pour l’affinité avec le récepteur aux androgènes. Les complexes L- et D-2-pyridylalanine platine(II) conjugués à la position 7α de la testostérone (composés 7a, b) ont été préparés pour évaluer la faisabilité de notre design et synthèse. Ils ont été synthétisés à partir de la testostérone dans une séquence de 7 étapes avec un rendement global de 16 et 8% respectivement, ce qui fait de cette voie de synthèse une excellente approche pour accéder à cette nouvelle classe de composés anticancéreux.

L’O-GlcNacylation, catalysée par l’enzyme O-linked- β-N-glucosamine transférase (OGT), est une modification post-traductionnelle qui réfère à l’addition covalente d’un groupe O-linked β-N-glucosamine (O-GlcNAc) sur les résidues sérine/thréonine des protéines. Cette modification est impliquée dans plusieurs processus biologiques tels que la transcription et la progression du cycle cellulaire. Des défauts de l’O-GlcNAcylation ont été associés à plusieurs pathologies humaines dont le cancer. En purifiant le complexe nucléaire d’OGT, nous avons identifié son association au suppresseur de tumeur TET2 (Ten-eleven-translocation protein 2), une ADN hydroxylase qui catalyse la conversion du 5-méthylcytosine en 5-hydroxyméthylcytosine. De manière importante, TET2 a été démontrée comme étant considérablement mutées dans diverses leucémies. Cependant, les mécanismes moléculaires associés à la fonction de TET2 sont très peu connus. Nous avons confirmé l’interaction entre OGT et TET2 et nous avons démontré que TET2 est O-GlcNAcylée suggérant un rôle important dans la régulation de sa fonction. Nous avons aussi observé qu’OGT exerce un autre effet sur TET2, en inhibant son activité catalytique indépendamment de l’O-GlcNAcylation, suggérant un mode de régulation complexe de TET2 par OGT. Ces travaux permettront d’approfondir d’avantages la fonction qu’OGT exerce sur TET2 et aidera à comprendre comment la dérégulation du 5hmC contribue au développement de cancers hématopoïétiques.



L’inhibiteur de tyrosine kinase sunitinib est approuvé pour le traitement du cancer. Il est connu qu’un certain degré de toxicité cardiovasculaire est associé à son utilisation, causant de l'hypertension artérielle et une dysfonction du ventricule gauche qui peut évoluer vers l'insuffisance cardiaque et l’infarctus. Le mécanisme exact de la cardiotoxicité du sunitinib est inconnu et sa détection précoce en clinique demeure problématique. À cette fin, nous évaluons l’intérêt de la tomographie d’émission par positrons (TEP) comme outil de détection précoce dans un modèle murin. Les radiotraceurs 11C-acétate et 18F-FDG sont utilisés avant (J0) et pendant (J7, J14, J21, J28) le traitement afin d'évaluer les taux de métabolisme oxydatif et glycolytique du myocarde, ainsi que la fonction ventriculaire. Le protocole de traitement consiste à administrer 0, 40 ou 80 mg/kg de sunitinib par voie orale pendant 4 semaines à raison de 5 jours/sem (n=5 par groupe). Les principaux signes vitaux (poids, pression artérielle), la consommation de nourriture et l’analyse biochimique de l'urine sont suivis pendant l'étude. À la fin de l'étude, les dommages cardiaques sont évalués par un examen histopathologique, complétés par l'analyse des taux sanguins de troponine et par l'évaluation de l'expression locale de gènes associés aux dommages et à la dysfonction cardiaque (Serca2 et Trpc1-5). Les résultats TEP sont corrélés avec les signes cliniques pour identifier un biomarqueur précoce fiable.



L’enzyme PIMT répare les résidus L-isoaspartyls anormaux dans les protéines. La PIMT est la plus abondante dans le cerveau. Son niveau augmente dans les cellules cancéreuses U-87 MG lorsqu'elles sont détachées de la matrice extracellulaire. Ces cellules sont un modèle du principal type de tumeurs cérébrales, les glioblastomes. Nous avons démontré que la PIMT avait des propriétés pro-angiogéniques.Ces deux propriétés de la PIMT nous emmènent à postuler qu’elle peut jouer un rôle clé dans les glioblastomes. Donc, nous avons analysé son rôle dans la viabilité, la migration et l'invasion des cellules U-87 MG. La viabilité des U-87 MG n'est ni affectée par une chute d'expression de la PIMT par ARN interférent (ARNi), ni par la surexpression de la forme sauvage (PIMT) ou mutée et inactive (PIMT D83V). La diminution de la PIMT par ARNi inhibe la migration cellulaire dans deux essais: Wound Healing (44%) et chambres de Boyden (40%). Des lignées stables de cellules U87-MG surexprimant la PIMT augmentent la migration: Wound Healing (35%) et chambres de Boyden (85%). Par contre, la migration restait équivalente au niveau basal lors de la surexpression de la PIMT mutée. La même tendance a été observée pour l’invasion du Matrigel. Une inhibition de 40% lorsque le niveau de PIMT diminuait par ARNi et une induction double lorsque la PIMT était surexprimée. Ces résultats montrent l'importance du niveau et de l'activité de la PIMT dans l’invasion des cellules cancéreuses U-87 MG.

La stéroïde sulfatase (STS) catalyse l’hydrolyse des stéroïdes précurseurs pour obtenir des concentrations plus élevées d’estrogènes et d’androgènes et elle stimule la prolifération des cellules de cancer du sein chez les femmes ménopausées. Plusieurs inhibiteurs irréversibles ont été confirmés, y compris le STX64. Le STX64 a obtenu des résultats positifs pour arrêter l’activité de la STS in vitro et des études in vivo, cependant, bien que le premier essai clinique a bien réussi, ces résultats n’ont pas été reproduits dans la seconde phase clinique. L’objectif de ce projet est de clarifier les observations de plusieurs tentatives de traitement du cancer du sein ER+ et de faire une comparaison de l’utilisation seul des inhibiteurs STS et avec l’utilisation conjointe de ces inhibiteurs avec un inhibiteur de la 17β-HSD7. Afin de vérifier ces objectifs, des cellules épithéliales de cancers mammaires (MCF-7 et T47D) ont été traitées avec deux inhibiteurs de la STS (STX64 et EM1913) respectivement et une diminution de la prolifération, d’environ 13% a été obtenue. De plus, les concentrations d’estradiol et de DHT ont respectivement diminué de 20% et de 9%. Lorsque le STX64 et EM1913 ont été combinés avec le 80 (un inhibiteur spécifique pour 17β-HSD7), augmentant ainsi les effets antiprolifératifs à environ 35%. Par conséquent, l'inhibition conjointe de la sulfatase et du 17β-HSD7 est une cible prometteuse pour le traitement hormonal du cancer du sein.

Le cancer épithélial de l’ovaire (CEO) est le cancer gynécologique le plus meurtrier en Amérique du Nord. Dans le but d’améliorer son traitement, les inhibiteurs de Poly Adénosine Diphosphate Ribose Polymérase (PARPi), comme l’Olaparib, sont actuellement en essai clinique de phase 2.Ils démontrent une bonne efficacité pour les patientes atteintes du cancer de l’ovaire et surtout pour celles mutées BRCA1/2. Cela s’explique par un effet de « létalité synthétique », dû à la mutation (BRCA1/2) qui joue un rôle central dans le système de réparation de l’ADN par Recombinaison Homologue (HR).La médecine personnalisée est de plus en plus prometteuse, d’où l’intérêt de rechercher un profil de patientes (biomarqueurs) atteintes du CEO muté ou pas pour BRCA1/2, répondant préférentiellement aux PARPi, que ce soit en tant qu’agent unique ou concomitant à la chimiothérapie.

Mon projet vise donc à analyser, l’expression de marqueurs spécifiques au système RH autre que BRCA1/2 dans des tumeurs de patients ainsi que des lignées cellulaires du CEO afin d’en établir une corrélation avec la réponse aux PARPi. Les premiers résultats montrent un taux d’expression génique et protéique variable pour les différentes cible du système par RH dans des lignées cellulaire du CEO. De plus, on montre une corrélation entre la sensiblité aux Carboplatine et celle aux PARPi. Ce projet et ces premiers résultats ont pour but d’améliorer une approche personnalisée de la médecine.



Voici l' historique d¹un nouveau syndrome génétique du nom de Mednik identifié en 2008.Ce syndrome associe retard intellectuel, entéropathie avec diarrhée sévère, surdité neuro-sensorielle,neuropathie et des lésions cutanées ichtyosiformes .Il  a été observé à partir des années 1980 dans la région du Bas St Laurent chez  plusieurs enfants  de familles non consanguines . Une diarrhée chronique congénitale entraîna la mort chez 50 % des enfants touchés . Les survivants développèrent , au cours des années suivantes ,des anomalies métaboliques ,cutanées et neurologiques . L' augmentation des VLCFA et la surdité neuro-sensorielle suggérèrent une anomalies des peroxysomes . Dans la décennie suivante , des études de liaison  génétiques a permis de localiser  une région candidate  sur le chromosome 7q22  qui comprenait plus d' une centaine de gènes. La recherche d' anomalies sur des gènes candidats (connexine -GJE1 , claudine , AP1S1) a permis d ' identifier une mutation ponctuelle sur un site accepteur de l' épissage de l' AP1S1 en amont de l ' exon 3 . Cette mutation  provoque l'absence de l' exon 3 sur l' ARN messager et par décalage , l'apparition d' un codon stop sur l' exon 4. Ces anomalies provoquent la formation anormale  de la sous- unité sigma 1a de l' AP1,  complexe protéique essentiel à la régulation de l' assemblage et à la distribution des vésicules intra-cellulaires , aux triages des protéines synthétisées et au métabolisme cellulaire du cuivre . 

Depuis 2010, le Québec couvre les coûts reliés aux techniques de procréation assistée, dont le diagnostique préimplantatoire (DPI). Devant la hausse des demandes, les infrastructures ne répondent pas aux besoins. Cette recherche porte sur les opinions des obstétricien(ne)s, généticien(ne)s et conseiller(eillère)s en génétique québécois(e)s sur le DPI. Qu’en pensent-ils? Quelles maladies ou quels usages médicaux et sociaux justifieraient le DPI? Est-ce le gouvernement qui doit en réglementer la pratique? Les lignes directrices éthiques ou déontologiques sont-elles suffisantes? Comment la situation pourrait-elle être améliorée? Méthodologie: Questionnaire en ligne (questions semi-ouvertes) s’adressant aux obstétricien(ne)s, aux généticien(ne)s et conseiller(eillère)s en génétique québécois(e)s. Résultats: Les réponses des obstétricien(ne)s et des généticien(ne)s sont complémentaires, surtout pour ce qui concerne la réglementation et les solutions à apporter. Les obstétricien(ne)s seraient moins restrictif(ve)s que les généticien(ne)s et conseiller(eillère)s en génétique sur les maladies à diagnostiquer. La majorité des participant(e)s croit que le DPI ne devrait pas être utilisé pour des raisons sociales ou des maladies multifactorielles. Conclusion: Il semble y avoir une réticence à laisser les patient(e)s décider. Les maladies létales ou invalidantes semblent générer plus de consensus sur l’usage du DPI et il y a un appel à la standardisation et l’accessibilité du DPI.