Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

La fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une anthropozoonose, transmise à l’homme par un virus, soit par piqûres de tiques, soit par contact avec le sang ou les tissus d’animaux infectés, pendant ou immédiatement après l’abattage. À la suite d'un premier cas humain de la FHCC en Côte d’Ivoire, une mission d’investigation a été menée dans 3 fermes d’élevages bovins d’Akekoi (Abidjan). Des prélèvements de tiques et de sang ont été effectués sur 167 bovins. Les tiques prélevées ont été conservées vivantes jusqu’à l’identification au laboratoire de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. Dans les sérums de bovins et les lots de tiques broyées, la recherche du virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (VFHCC) s’est faite par la technique de RT-PCR. Un total de 1 183 tiques (1 117 adultes et 66 nymphes) avec trois espèces ont été identifiées. Ce sont : 64,37 % de Rhiphicephalus (Boophilus) microplus, de 34,82 % d’Amblyomma variegatum et de 0,81 % de Rhiphicephalus (Boophilus) annulatus. Quatre lots mono spécifiques de tiques ont été testés positifs au VFHCC. Ce sont deux lots d’A. variegatum, un lot de nymphe Amblyomma et un lot de R. (B.) microplus. Le VFHCC a été détecté dans le sérum de 6 bovins. Cette investigation a confirmé la circulation de ce virus dans nos élevages. Les études entomologiques et séroépidémiologiques chez le bétail sont importantes, car elles peuvent déterminer la prévalence de la circulation du VFHCC dans une région et aider à définir les zones à risque potentiel.

L’émergence et la dissémination de bactéries multi-résistantes aux antibiotiques (BMR) représentent un risque sanitaire majeur. Les microcines, peptides antimicrobiens des entérobactéries produits par voie ribosomale constituent une alternative prometteuse aux antibiotiques conventionnels. Notre but était d’évaluer le potentiel des microcines, en mesurant leur capacité à inhiber des BMR et en analysant les mécanismes de résistance aux microcines de ces souches. L’activité de quatre microcines a été examinée contre une collection d’isolats naturels, dont plusieurs BMR entéropathogènes : la microcine J25, la microcine C, la microcine B17 et la microcine E492.

La capacité des 4 microcines à inhiber la collection d'isolats cliniques a été évalué. Ces isolats couvrent une variété de sérotypes distribués sur trois espèces : E. coli, K. pneumoniae et S. enterica. En parallèle, une analyse génomique ciblée et non ciblée a été conduite sur la collection de souches, pour corréler le profil génomique à la susceptibilité aux microcines.

Sur 55 souches testées aucun isolat n’est capable de résister à toutes les microcines. Nous n’avons pas détecté de corrélation entre profils de résistance aux antibiotiques, gènes de virulence et résistance aux microcines. La résistance à chaque microcine a été corrélée à la présence de mutations au niveau de gènes impliqués es soit dans l’import de la microcine, soit dans le métabolisme ou la réponse au stress.

La pandémie de COVID-19 a perturbé la vie des enfants et des adolescents, qui ont dû faire face à l'apprentissage à distance et aux restrictions imposées aux activités extrascolaires. D'autres effets, tels que les infections par le SRAS-CoV-2 et les problèmes de santé mentale, étaient également évidents, mais moins clairement documentés.

Nous avons suivi une cohorte d'enfants et d'adolescents à Montréal en recueillant des données à cinq moments entre octobre 2020 et juin 2023. Les données comprenaient des questionnaires et des tests sérologiques pour détecter les anticorps contre le SRAS-CoV-2. Nous avons calculé la séroprévalence acquise par l'infection et les taux de séroconversion pour chaque tour de collecte de données en fonction des caractéristiques des participants. Nous avons également examiné des données qualitatives recueillies auprès des adolescents sur l’effet de l’adoption et la suppression des restrictions sur leur santé mentale.

Lors du dernier tour de collecte de données (février-juin 2023), 505 échantillons de sang ont été prélevés. La séroprévalence brute était de 79,4 % avec un taux de séroconversion de 91,5 pour 100 personnes-années. Les adolescents ont rapporté les effets négatifs des restrictions sur leur bien-être, et les améliorations positives après leur suppression.

Cette étude résume l'impact du SRAS-CoV-2 sur les enfants et les adolescents de Montréal, dont la séroprévalence élevée acquise par l’infection et les effets importants sur la santé mentale.

Introduction

Le purpura thrombopénique auto-immun (PTAI) est une thrombopénie acquise isolée, de mécanisme périphérique et immunologique. Le traitement du PTAI repose sur la corticothérapie et la splénectomie. De nouvelles armes thérapeutiques sont actuellement utilisées tel que le Rituximab (antiCD20). Ce travail est une évaluation préliminaire de ce traitement dans les cas de PTAI réfractaires au traitement conventionnel.

Patients et Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective de 6 patientes présentant un PTAI chronique, cortico-résistant ou en échec après splénectomie. Ces patientes ont reçu une perfusion hebdomadaire de Rituximab à la dose de 375 mg/m2pendant quatre semaines.

Résultats

Une bonne réponse initiale a été observée dans tous les cas. Après un suivi moyen de 11 mois suite à la première perfusion de Rituximab:une rémission partielle est notée chez quatre patientes maintenue pendant quatre mois,un échec est observé dans un cas, la réponse est complète chez une patiente. Une reprise de la corticothérapie a permis d’observer la remontée des plaquettes et/ou d’éviter le syndrome hémorragique. La tolérance du traitement a été bonne.

Conclusion

Le Rituximab est une alternative thérapeutique intéressante chez les patients présentant un PTAI chronique et fortement traités par corticoïdes. Un suivi à plus long terme est nécessaire afin de déceler d’éventuelles complications iatrogènes et de permettre une meilleure évaluation du traitement.

Le Swaziland possède une des prévalences du VIH les plus élevées au monde estimée à 31%, et une incidence de nouvelles infections adultes toujours à 2.38%. Médecins Sans Frontières (MSF) oeuvre dans la région du Shiselweni depuis 2007 pour assister dans le combat contre l'épidémie VIH. Dès 2014 l'ONUSIDA ne projette plus "simplement" d'atteindre une meilleure couverture antirétrovirale dans les populations atteintes. En effet, la cible de traitement 90-90-90 ambitionne de freiner la transmission du VIH, voire même de mettre fin à l'épidémie du SIDA. Pour ce faire il faut diagnostiquer 90% des personnes VIH+, et pouvoir distribuer le TAR à 90% d'entre eux. Au Swaziland 90 000 patient bénéficient actuellement du TAR. Dès décembre 2015 les structures sanitaires ont déjà été mises à l'épreuve avec la levée du seuil de traitement de 350 à 500 CD4, puis en Octobre 2016 le gouvernement a annoncé sa stratégie "Tester et Traiter" qui offre le TAR à tout patient VIH+, présageant d'un afflux de patients encore plus important. Les nouveaux modèles de distribution du TAR sont des stratégies innovantes qui simplifient la distribution aux patients stables, en rendant accessible le TAR au plus grand nombre de patients possible tout en n'engorgeant pas les structures de santé. En 2015 MSF a piloté trois de ces modèles en milieu rural au Shiselweni, et tous les trois modèles ont pu co-exister dès 2016 dans la zone de santé de Matsanjeni.

Les voies respiratoires sont exposées à une panoplie de pathogènes, et les cellules qui recouvrent ces voies participent activement à la défense immunitaire contre ces derniers. Parmi les mécanismes de défense, la protéine DUOX2 pourrait jouer un rôle clef, car cette enzyme produit de dérivés actifs de l’oxygène (ROS), qui sont associés à une activité antimicrobienne. Notre étude vise à comprendre l’implication de DUOX2 dans la défense antivirale médiée par l’épithélium respiratoire. Nos travaux ont permis d’identifier que la présence de DUOX2 est fortement augmentée dans les cellules épithéliales des voies respiratoires humaines infectées par le virus de Sendai, un modèle d’infection virale respiratoire. Une étude plus approfondie nous a permis de caractériser qu’une nouvelle voie de signalisation antivirale enclenchée par une synergie entre deux cytokines secrétées lors de l’infection, soit l’interféron (IFN) b et le TNFa, est responsable de l’induction de DUOX2. De plus, nous avons mis en évidence que certains virus pathogènes inhibent cette nouvelle voie de signalisation et l’expression de DUOX2. Actuellement, en utilisant la technique d’ARN interférents, nos efforts se concentrent à déterminer comment DUOX2 contribue au fonctionnement de l’immunité antivirale pulmonaire. Ces découvertes contribuent d’une manière fondamentale à la compréhension de la défense antivirale pulmonaire et ouvrent la voie à de nouvelles opportunités thérapeutiques. 

Avant l’apparition de la couche d’ozone (CO), les organismes étaient soumis à de fortes irradiations UV endommageant l’ADN. L’ADN étant le support de l’information génétique, sans réparation, le devenir de la cellule est incertain. Plusieurs organismes ont alors développé une défense commune afin d’assurer leur pérennité face aux dommages UV : la réparation par excision de nucléotides (REN).

Dépendamment de leur position dans l’ADN, la REN possède deux voies de reconnaissance des dommages. L’une, la réparation couplée à la transcription, répare le brin transcrit des gènes actifs, et l’autre, la réparation globale du génome (RGG), répare les gènes inactifs. Mais, de récents résultats laissent à penser que la RGG interviendrait également au niveau de la réparation du brin transcrit des gènes actifs. Ceci bouleverserait notre compréhension de la REN.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons utilisé une technique basée sur l’extension d’amorce d’ADN par l’ADN-polymérase, permettant d’étudier séparément la réparation du brin transcrit et non-transcrit des gènes actifs.

Les résultats préliminaires démontrent que la RGG répare aussi le brin transcrit des gènes actifs. Cette étude permettra de comprendre comment la cellule emploie les deux voies de la REN afin de répondre aux altérations induits par les UV. Ce sujet est d’autant plus d’actualité dans une dynamique où la quantité de rayons UV qui atteint la surface de la Terre augmente au fur et à mesure que la CO s’amincit.

Les maladies hémolytiques, congénitales (thalassémie) ou acquises (paludisme), induisent une susceptibilité accrue aux infections bactériennes et virales. Ces maladies sont également associées à des niveaux élevés en hème circulant qui provient de la dégradation des globules rouges. À ce jour, peu d’éléments sont connus sur les effets de l’hème sur l’immunité adaptative, nous avons donc étudié l'impact de l'hème oxydé (hémine; HE) sur la réponse des lymphocytes B et T CD4.

Nos résultats indiquent que le traitement in vitro de splénocytes, et in vivo de souris, par l'HE, induit l'activation des lymphocytes B et T CD4 suite à un mécanisme de reconnaissance mutuel et spécifique. En effet, l’élimination des cellules B prévient l’activation des cellules T CD4. L’activation de ces cellules par l’HE semble être insensible aux différents antioxydants ce qui indique que ce processus n’implique pas les espèces réactives d’oxygène générées en réponse à l’HE. De plus, l'HE rend les lymphocytes T CD4 moins capables de se différencier en lymphocytes T auxiliaire de type 1 (Th1) par un mécanisme qui semble être associé à l'augmentation de l’expression de GATA-3, un facteur de transcription qui inhibe cette différentiation, alors que l'induction de la réponse Th1 s'avère indispensable pour le contrôle du paludisme et des infections induites par des pathogènes intracellulaires.

EBI3 participe à la formation de deux cytokines composites, IL-27(EBI3/p28) et IL-35(EBI3/p35). A la différence de l’IL-12, l’IL-27 et l’IL-35 ne sont pas des complexes covalents. Hypothèse: l’administration d’EBI3 pourrait accroitre les quantités d’IL-27 et d’IL-35 en formant des complexes avec les sous-unités p28 et p35 libres. Nous avons observé qu’EBI3 induit la prolifération de la lignée B9 dépendante de l’IL-6 qui n’exprime pas le récepteur à l’IL-27. Cette prolifération est bloquée à la fois par l'anticorps monoclonal α-gp130 et α-IL-6.  De plus,  EBI3 n’a pas d’activité proliférative sur la lignée BA/F3-gp130 qui n’exprime pas le récepteur à l’IL-6.  Ces résultats suggèrent qu’EBI3 à des activités biologiques propres, indépendantes de l’IL-27, possiblement en formant un complexe avec l'IL-6. D'autre part, EBI3 active  les voies  JAK /STAT1 et STAT3 des cellules TCD4+, CD8+, B220+ et de la lignée B9. L’addition de l’α-IL-6 inhibe l’activation des STAT3 mais pas  STAT1. Nous avons confirmé le rôle d'EBI3 indépendamment de l'IL-27 en utilisant des souris IL27RKO. Concernant l’activité biologique, EBI3 induit la différentiation des cellules CD4+ Th1  mais inhibe la production du GMCSF des cellules CD4+Th17. Conclusion: Ces résultats montrent qu’EBI3 pourrait avoir des effets  biologiques indépendants du récepteur à l'IL-27, en conjonction avec l'IL-6. EBI3 pourrait être considéré comme une cible thérapeutique dans les maladies auto-immunes proinflammatoires.   

Mucispirillum schaedleri (Ms) est une bactérie spiralée strictement anaérobique et présente dans l'intestin murin et humain. Il a été démontré que Ms est associé à une inflammation accrue dans certains modèles murins de colite, tout en étant également protecteur dans le contexte de modèles murins d'infection intestinale. Certains tréponèmes, un groupe d'organismes non apparentés à Ms, peuvent présenter deux morphologies en culture ; une forme spirale typique, et une morphologie sphérique appelée corps ronds (CR). La formation du CR semble être déclenchée par des conditions de stress, telles que celles affectant l'intégrité de la membrane. Après avoir remarqué un pléomorphisme similaire chez Ms, nous avons examiné qualitativement et fonctionnellement ce trait. La microscopie électronique a montré que Ms forme des CR avec une morphologie identique à celle observée chez les spirochètes, et la cytométrie a documenté une augmentation des CR avec l'âge de la culture. L'analyse métabolique a montré que la forme du CR est métaboliquement active par certaines voies métaboliques augmentés. La co-culture avec des CMT-93 a montré que la morphologie CR est moins inflammatoire que la morphologie du spirochète. Les CR chez Ms se produisent dans des conditions modélisantes celles retrouvé in vivo, et les CR sont moins inflammatoires dans ces conditions. Le CR pourrait être un facteur de persistance de Ms dans l'intestin au cours d'une maladie inflammatoire de l'intestin.

Le VIH/SIDA est une maladie chronique qui fait des victimes depuis son apparition. En Haïti, il est un sujet tabou lié à certains mythes de débauche sexuelle. Des progrès au niveau de la prise en charge sont faits, mais les stéréotypes sur le sujet restent un tabou où se prolifèrent la discrimination et l’irresponsabilité collectif.

L’objectif de cette communication est de découvrir les représentations et les perceptions des jeunes chrétiens du VIH/SIDA. Elle met en relation les représentations sociales qu’ils se font et les pratiques constructives de leur réalité.

Suivants les données recueillies sur un échantillon de 100 jeunes chrétiens, soit 54 % de femmes et 46 % d'hommes, entre 18 et 30 ans, 73 % considèrent le VIH/SIDA comme une maladie qui attaque l’image corporelle et  mène inévitablement à  la mort, 22 % le voient comme toutes les autres maladies et les 2 % restent indifférents.72 % des hommes et 82 % des femmes estiment que cette maladie touche les gens avec des partenaires sexuels multiples. 43 % des étudiants dont 24 % femmes et 19 % hommes auront peur de fréquenter les lieux communs avec les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Parmi les 34 % qui ont côtoyé au moins 1 PVVIH connue ou déclarée, 11 % ont eu des effets psychologiques liés aux  symptômes de la maladie.

En effet, les informations montrent que l’aspect de la maladie sur le corps, les discours sur la maladie et l’expérience vécue façonnent et influencent la compréhension du VIH/SIDA.

Touchant près de 12 millions de personnes dans le monde, le parasite Leishmania infantum (Li) a la capacité d’amplifier ou de supprimer des régions spécifiques de son génome par recombinaison homologue (RH), et ce au niveau des séquences répétées. En fait, cet eucaryote est capable de tirer profit de ce système pour résister aux drogues utilisées aujourd’hui pour traiter la maladie Leishmaniose. Par contre, peu est connu sur ce système d’adaptation. Étonnamment, une inactivation de l’enzyme clé de la RH, la protéine RAD51 entraîne une diminution d’amplicons circulaires générés à partir de répétitions directes. Responsable de l’échange de brins, cet homologue de RecA possède toutefois une activité beaucoup plus faible, d’où la présence de cinq paralogues chez l’humain (nommés en complexe BCDX2 et CX3) et trois chez le parasite (RAD51-C, XRCC2, RAD51-D). Les protéines ont été purifiées et analysées par essais biochimiques. Nous avons montré que les paralogues de LiRad51 lient l'ADN, interagissent entre eux et avec LiRad51. Remarquablement, LiRad51-3 et 4 stimulent LiRad51 dans des essais d’invasion de brins d’ADN. Des études « in vivo » ont aussi montré dans un mutant LiRad51-4, un retard de croissance et une sensibilité à l’agent alkylant méthyl méthane sulfonate. Ces observations démontrent un rôle possible des paralogues de LiRad51 dans RH qui se produit lors de la résistance aux drogues.

Les défenses immunitaires générées en réponses aux virus permettent de contrôler la propagation de ceux-ci. Cependant, des réponses immunitaires exacerbées peuvent par elles-mêmes entraîner le développement d’une pathologie. Ainsi l’infection par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les jeunes enfants peut provoquer des bronchiolites pouvant être fatales. Le processus inflammatoire doit être strictement contrôlé tant au niveau de son induction que de sa résolution. D’un point de vue moléculaire, l’induction est largement contrôlée par des kinases qui activent des facteurs de transcription régulant l‘expression de cytokines pro-inflammatoires. Au niveau résolution, les mécanismes sont peu connus, mais il est très probable que des phosphatases, inhibant les cibles des kinases, soient mises en jeu. Nous cherchons à caractériser les phosphatases qui seraient impliquées lors de l’infection par le VRS. Nous avons utilisé trois stratégies pour identifier ces phosphatases: 1) Un crible d’expression pour identifier celles dont l’expression varie au cours de l’infection; 2) Un crible fonctionnel par shRNA pour mesurer l’impact de l’absence de certaines phosphatases sur l’activité du promoteur de l’interféron b; 3) Une mesure de l’activité des tyrosines phosphatases exprimées au cours de l’infection. Ces approches nous ont permis d’identifier des candidats dont le rôle spécifique dans la régulation des réponses induites lors de l’infection par le VRS est en cours d’investigation.

La maladie d’Alzheimer est la première cause de démence à travers le monde et engendre un énorme fardeau humain et financier. Elle est caractérisée par la surproduction et l’agrégation de l’Amyloïde-Beta (Aβ), un petit peptide de longueur variable. Plusieurs études récentes lui attribuent un rôle antimicrobien afin de combattre des infections au système nerveux. La parodontite, une maladie inflammatoire de la bouche, est majoritairement causée par deux bactéries : P. gingivalis (Pg) et T. denticola (Td). Ces deux pathogènes sont connus pour produire une grande quantité de biofilm, une matrice permettant une résistance aux stress environnementaux. Notre hypothèse est donc que l’Aβ est produit en réponse à une infection par Pg et Td et que leur biofilm sert d’échafaudage afin d’exacerber l’agrégation du peptide. Nous étudions donc la relation entre le peptide et les composantes de la matrice bactérienne de Pg et Td. L’effet du peptide sur la formation du biofilm peut être observé avec des expériences de coculture. De plus, avec l’immunofluorescence, l’agrégation du peptide dans la matrice peut être caractérisée. Il sera éventuellement possible de cultiver Pg et Td en présence de lignées cellulaires afin de caractériser la production et l’agrégation du peptide. Une analyse de ces cultures nous permettra de dresser un profil métabolique de l’infection, servant au développement d’un outil de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer aggravée par une infection bactérienne.

Les parasites du genre Leishmania causent la leishmaniose, une maladie tropicale parfois mortelle qui infecte 12 millions de personnes par an.  Pour éviter d’être éliminé par la réponse immunitaire innée, le parasite utilise sa métalloprotéase de surface GP63 pour inhiber les fonctions des macrophages (Mϕ) en altérant leur signalisation. Ainsi, le parasite inhibe la production de l'oxyde nitrique, ainsi que la sécrétion de cytokines nécessaires pour développer une réponse immunitaire efficace contre le pathogène. Récemment, nous avons découvert que la GP63  atteint rapidement le noyau du Mϕ, clive et modifie plusieurs facteurs de transcription (FT) (AP-1, Stat1, NF-kB). Les cytokines, notamment l’interféron gamma (IFNγ), sont reconnues pour activer les Mϕ et protéger contre l’infection. Nous avons voulu déterminer si la pré-stimulation avec l’IFN-γ confère une protection nucléaire, notamment en réduisant le clivage des FTs et/ou en augmentant leur translocation nucléaire. D’après nos résultats, l’IFNγ augmente la translocation des FTs ce qui résulte en une augmentation de la production de l’oxyde nitrique. À l’aide de gel à retardement et de révélation Western nous analysons actuellement les mécanismes cellulaires et moléculaires reliés à cette protection. Nos résultats seront discutés en détail lors de la présentation de l’affiche. Les résultats de cette étude permettront de mieux cerner les mécanismes permettant à l’IFNg d’induire une meilleure protection envers Leishmania.

Le diabète de type 1 (DT1) est une maladie chronique caractérisée par une carence en insuline. DT1 produit des changements morphologiques et histochimiques dans les muscles squelettiques. Le but de cette étude est d'examiner les effets du DT1 sur les muscles squelettiques et la matrice extracellulaire (ME) dans le muscle soléaire (fibres de Type I) et le muscle plantaire (Type II). La ME contient des protéines (MMP) qui sont responsable de la formation, le remodelage et la dégradation de la ME dans les états physiologiques et pathologiques du muscle.

16 jeunes et 16 vieux rats mâles Wistar ont été utilisés dans cette étude. De chaque groupe, 8 rats ont reçu une injection de streptozotocine (65 mg/kg de poids corporel) qui induit le DT1. Le diabète a été confirmé et maintenu pendant 28 jours. Les rats ont été euthanasiés et leurs muscles soléaires et plantaires ont été prélevés. La moitié du muscle a été utilisé pour l'histologie (coloration H&E) et les autres pour les immunoempreintes.

L'expression de la protéine relative de TIMP-2 a augmenté de 556% et 245% pour le soléaire et plantaire, respectivement. La forme active de MMP-2 a augmenté de 301% pour le soléaire et de 146% pour le plantaire. Ces résultats sont significatifs (n=6).

Les résultats sont prometteurs. Il faut continuer les expériences avec les vieux rats pour avoir une meilleure compréhension du rôle de la ME dans la propriété mécanique des muscles car un déséquilibre des MMP peut entraîner une perte de force.

La dissémination mondiale de bactéries à Gram négatif productrices de carbapénémases (BPC) représente une menace de santé publique majeure. Les infections causées par les BPC sont associées à un taux de mortalité élevé. Actuellement, les méthodes phénotypiques utilisées pour la détection des BPC manquent de sensibilité et de spécificité et sont souvent difficiles à interpréter. Cette étude décrit un essai PCR multiplex en temps réel permettant la détection rapide des gènes codant pour les carbapénémases les plus prévalentes.

Des alignements multiples des séquences des gènes blaIMP, blaKPC, blaNDM, blaOXA48/181 et blaVIM ont été réalisés à partir des séquences disponibles dans les bases de données publiques. Un essai PCR multiplex en temps réel a été développé comprenant 5 paires d’amorces et 5 sondes fluorescentes spécifiques à des régions hautement conservées de ces gènes. L’essai PCR a été optimisé et validé en utilisant l’ADN génomique purifié de souches contenant les gènes de résistance ciblés.

La sensibilité analytique de cet essai PCR se situe entre 10 et 25 copies de génome par réaction PCR pour chacune des cibles. Au total, 19 souches de BPC testées dont, 7 IMP (IMP-1, IMP-4, IMP-8 et IMP-9), 6 KPC (KPC-1 et KPC-3), 3 NDM-1, 1 OXA-48 et 2 VIM (VIM-2 et VIM-8) ont été détectées.

Cet essai PCR pourra permettre d’identifier rapidement les patients infectés ou porteurs de BPC et mieux contrôler la dissémination de ces bactéries résistantes.

L’expression de certains gènes du virus de l’herpès simplex 1 (VHS-1) implique l’utilisation de site de polyadénylation commun et de la polyadénylation alternative est aussi retrouvée. Pour élucider l’importance de ces mécanismes, le gène UL24 du VHS-1 a été utilisé comme modèle. Des transcrits courts d’UL24 sont produits suite à l’utilisation du signal de polyadénylation (polyA) du gène UL24 tandis que des transcrits longs sont produits suite à l’utilisation du signal polyA du gène UL26. Pour déterminer l’importance des transcrits courts durant l’infection, des mutants au niveau de la séquence hexamèrique du signal de polyA d’UL24 ont été générés. Les analyses par Northern blot ont montré une diminution des transcrits courts chez les mutants. Malgré cette diminution, l’essai de réplication in vitro n’a montré aucun défaut de réplication significatif entre les mutants et le virus sauvage. De même que l’infection in vivo qui n’a montré aucune différence au niveau de la réplication ou de la réactivation ex vivo. Dans le but de comprendre cette absence de phénotype évident, des expériences de 3’RACE ont été effectuées. Celles-ci ont montré que chez les virus mutants, les transcrits courts résiduels étaient polyadénylés. Ceci suggère donc une flexibilité dans les signaux de polyA pouvant être reconnus. Ces résultats ont des implications sur l’annotation des génomes viraux et suggère de nouveaux mécanismes de régulation génique.

Problématique N. meningitidis est l'une des deux espèces de Neisseria pathogènes chez l'homme. Son génome est la cible de nombreux transferts horizontaux de gènes (HGT), conséquence directe de sa compétence naturelle qui lui permet de capturer de l'ADN étranger et de l'intégrer à son propre génome. Malgré son utilité, la régulation de la compétence est encore mal comprise. Cette étude s'intéresse à une protéine hypothétique surnommée GspA, dont plusieurs caractéristiques laissent croire qu'elle est impliquée dans la compétence naturelle et la virulence de N. meningitidis.

Objectifs et méthodologie Ce projet vise à caractériser la protéine GspA ainsi que ses fonctions chez N. meningitidis (Nm). Pour ce faire, des mutants de GspA ont été générés dans Nm et comparés in vivo lors de divers tests phénotypiques. La protéine a également été purifiée pour évaluer ses fonctions biochimiques.

Résultats GspA est une nouvelle endonucléase qui affecte fortement le taux de HGT chez Nm. Cette protéine est également très importante pour la virulence de la bactérie.

Retombées Cette étude met en lumière un tout nouveau mécanisme de régulation de la compétence naturelle chez les Neisseria, de même qu'un nouveau facteur de virulence de Nm, ce qui pourrait mener au développement d'autres approches thérapeutiques. À cause de sa structure particulière, la protéine GspA pourrait également faire partie d'une nouvelle famille d'endonucléases aux fonctions biologiques importantes.

La malaria est une infection causée par un parasite du genre Plasmodium. Des conditions inflammatoires se développent lors de la malaria conduisant à diverses pathologies. Par exemple, la sécrétion d’IL-1b et l`élévation de la température corporelle, qui sont contrôlés  par le complexe NLRP/Inflammasome. Ce dernier peut être déclenché par l’hémozoine (HZ), un cristal inorganique produit par le Plasmodium comme déchet métabolique. L’HZ déclenche une réponse inflammatoire, et mène à la sécrétion de chimiokines et de MRP, qui ont un fort potentiel pro-inflammatoire. Leurs concentrations sont élevées chez les patients ayant une infection malarique sévère. Il n’est pourtant pas encore établi que les pathologies associées à la malaria impliquent la régulation du complexe NLRP/inflammasome par ces MRPs. Nous avons utilisé des MRPs humains recombinants pour stimuler des macrophages humains, sans ou avec l’ajout d’HZ. Les MRPs induisent la production d’IL-1b de façon dose-dépendante, et cette production est augmentée par la présence de l’HZ. De plus, les MRPs augmentent l’expression de pro-IL-1b, ce qui indique une synthèse de novo liée à l’activation de NF-kB. Ces expériences démontrent que les MRPs sont produites lors d’une infection expérimentale à malaria, et qu’ils peuvent induire la production d’IL-1b ainsi que l’expression de pro-IL-1b in vitro. Ces découvertes sont cruciales pour mieux comprendre les mécanismes régulant les conditions inflammatoires liées à la malaria.

La migration cellulaire via l’expression du récepteur de chimiokines CCR7 est une fonction essentielle du système immunitaire. Une migration excessive des monocytes ainsi qu’une augmentation marquée de l’expression de molécules pro-inflammatoires telles que la prostaglandine E2 (PGE2) caractérise l’athérosclérose. Le récepteur «Liver X Receptor a (LXRa), impliqué dans le transport du cholestérol chez les monocytes, est également un acteur important de cette maladie. Dans cette étude, nous explorons l’impact de la PGE2 et le rôle de l’activation de LXRa sur l’expression de CCR7 chez les monocytes. Pour ce faire, des monocytes provenant de la lignée MonoMac-1 ainsi que de donneurs sains ont été stimulés par T0901317, agoniste de LXRa, en présence ou non de PGE2. La transcription de l’ARNm de CCR7 a été mesurée par RT-PCR quantitative et l’expression protéique par cytométrie en flux. Finalement, la fonctionnalité des récepteurs CCR7 a été analysée par essais de migration en réponse à CCL19/CCL21. Nos résultats montrent que l’activation de LXRa par son agoniste en présense de PGE2 augmente la transcription de l’ARNm et l’expression en surface de CCR7 chez les monocytes humains. De plus, l’activation de LXRa en présence de PGE2 augmente la capacité de migration des monocytes. Une meilleure compréhension de la migration des monocytes permettrait de contrer la formation de plaques dans l’athérosclérose et de mieux comprendre la physiopathologie de cette maladie.





La réaction en chaine de la polymérase (PCR) en temps réel est un outil important pour la détection sensible des gènes mais est limitée par le nombre de cibles pouvant être identifiées dans un essai. La détection multiparamétrique est possible en hybridant sur une biopuce des amplicons générés lors de la PCR. L’intégration de ces réactions biochimiques dans un dispositif microfluidique est souhaitable pour permettre l’automatisation de ces processus complexes. Cependant, le nombre de chambres réactionnelles requis pour effectuer ces opérations est trop important pour permettre l’intégration à moindre coût et complexifie la fabrication du dispositif. Nous avons développé une approche permettant de réaliser simultanément l'amplification par PCR et l'hybridation sur biopuce dans la même chambre de réaction, avec un seul et même tampon. Pour ce faire, nous avons mis au point un oligonucléotide marqué, conçu pour reconnaître différentes séquences et adopter une structure secondaire particulière. L’oligonucléotide est utilisé comme une sonde spécifique pendant l’amplification ce qui déclenche une modification irréversible de sa structure lorsque la cible est présente. L’oligonucléotide ainsi modifié peut alors s’hybrider sur une sonde de capture spécifique immobilisée sur un support solide et exposée au milieu réactionnel. Expérimentalement, nous avons réussi à démontrer la faisabilité de ce procédé avec des séquences ciblant le virus Influenza A.

Première cellule de l’immunité innée recrutée au site infectieux, le neutrophile exprime une panoplie de récepteurs permettant la reconnaissance de ligands pathogènes et endogènes. Notre laboratoire s’intéresse au rôle de la lectine MICL (Myeloid Inhibitory C-type Lectin-like) dans la régulation des fonctions du neutrophile humain en réponse à des motifs pathogéniques ou endogéniques. À l’aide d’anticorps monoclonaux, l’impact signalétique et fonctionnel de l’engagement de MICL a été évalué par la mesure de différentes fonctions du neutrophile humain déclenchées par des particules de zymosan ou des cristaux d’urate, agents étiologiques de la goutte. L’internalisation de MICL potentialise la phagocytose des particules de zymosan par les neutrophiles humains. De plus, cet effet s’accentue lors de la préincubation des neutrophiles avec du TNF, mettant en lumière l’importance du rôle inhibiteur de MICL en conditions inflammatoires. La génération d’IL-8 et des produits de la 5-LO en réponse au zymosan et aux cristaux d’urate a été augmenté lorsque MICL est préalablement internalisé. À l'aide d'un siRNA dirigé contre MICL, ches les PLB-985, nous avons confirmé les observations obtenues chez le neutrophile humain. Nous proposons que la lectine MICL participe à la régulation des voies de signalisation activatrices des fonctions cellulaires du neutrophile humain en conditions inflammatoires, tant vis-à-vis des stimuli pathogéniques qu’envers une stimulation endogène.

La maladie granulomateuse chronique (CGD) est causée par des défauts génétique dans le NOX2 entraînant une diminution du ROS, dérivée des phagocytes. Les patients atteints de CGD ont des infections graves et 50 % d’entre-deux présentent une maladie inflammatoire de l’intestin. Le microbiome semble jouer un rôle important dans le CGD-IBD. Notre évaluation du microbiome intestinal des souris gp91phox-/- résistantes aux modèles de colite chimique et infectieuse a montré que ces souris étaient colonisées par Mucispirillum schaedleri, un commensal intestinal qui aurait des propriétés à la fois protectrices et pathogènes selon l’environnement de l’hôte. Nous avons émis l’hypothèse que les souris gp91phox-/-  étaient colonisées par une nouvelle souche adaptée à l’hôte de M. schaedleri (M.schaedleri-HA). Nous avons utilisé des méthodes de séquençage, de PCR, de profil métabolique et de culture cellulaire avec qPCR pour caractériser la nouvelle souche. Nous avons identifié 321 gènes uniques dans le métagénome de la souche M. schaedleri-HA et l’analyse qPCR révèle une augmentation de l’expression de gènes reliée à l’interaction hôte-pathogène dans la souche type M. schaedleri. Ces données suggèrent que la souche de M. schaedleri-HA induit une réponse hypo-inflammatoire dans les cellules hôtes par rapport à la souche type. Nous avons identifié une nouvelle souche qui a acquis de nouvelles propriétés fonctionnelles et qui peut conférer une protection dans le contexte de la colite CGD.

Problématique : Connaître les cibles antigéniques peptidiques des lymphocytes T (LT) auto-réactifs dans les maladies auto-immunes est nécessaire pour comprendre leur pathogenèse, établir des outils diagnostic et développer des thérapies.

Objectifs : Nous souhaitons 1) identifier les cibles peptidiques des LT au sein de la protéine « récepteur de la thyrotropine » (RTSH), auto-antigène majeur dans la thyroïdite auto-immune ou maladie de Graves. 2) définir des peptides immuno-dominants communs entre plusieurs patients.

Méthodes : Des patients atteints de maladie de Graves sont recrutés au sein de sites universitaires du Québec. La réactivité des LT circulants est évaluée in vitro en présence de peptides de la RTSH. Celle-ci est mesurée par la détection de la cytokine inflammatoire Interféron gamma (technique ELISPOT). Les données cliniques telles que durée de la maladie et le statut des anticorps anti-RTSH sont collectées.

Résultats : La réactivité des LT vis-à-vis des 4 séries de peptides RSTH (série 1-10,11-20,21-30 et 31-39) a été
testée chez 33 patients (11 enfants et 22 adultes) avec maladie de Graves et 19 contrôles. Il y a 14 /33 (42%) des patients et 2/19 (10%) des contrôles qui ont une réponse à au moins une série de peptides (p=0.02). La série de peptides
RTSH 11-20 est la série la plus fréquemment reconnue par les patients (7/14) alors qu’aucun contrôle ne répond à cette série. Il n’y avait pas de corrélation entre la réactivité des LT et les données cliniques.