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Malgré une symétrie parfois apparente, nombreux sont les systèmes physiologiques asymétriques ; c’est le cas du système olfactif, dans lequel une asymétrie fonctionnelle d’importance variable peut être observée. Cette asymétrie n’est cependant pas toujours détectée car les tests olfactifs sont généralement réalisés de manière bilatérale, et l’interaction qui existe entre les deux narines entraîne des résultats reflétant seulement les capacités de la meilleure de ces narines. Or, les déficits olfactifs peuvent être asymétriques, comme par exemple dans la maladie d’Alzheimer.

Des valeurs normatives ont été définies pour les tests standardisés des Sniffin’ Sticks réalisés bilatéralement, et nous voulions établir ces mêmes valeurs pour des tests unilatéraux. Les performances olfactives de 278 participants en bonne santé ainsi que de 180 patients souffrant d’hyposmie ont été évaluées pour chaque narine, en utilisant ces Sniffin’ Sticks pour des tests de seuil, de discrimination, et d’identification. Les effets d’âge et de sexe ont été étudiés, et à partir des données des 278 participants en bonne santé, les valeurs normatives décrivant la répartition des scores à ces différents tests ont été établies. Des valeurs seuils, en-dessous desquelles la plupart des patients hyposmiques se trouvent, ont également été définies. L’ensemble de ces valeurs pourrait être utile lors d’examens unilatéraux de l’olfaction, utilisés par exemple lors de diagnostics précoces de la maladie d’Alzheimer.

Contexte: l’insula est impliquée dans le traitement de l’information. Sa portion antérieure (Ia) jouerait un rôle dans le traitement de la saillance, alors que sa portion postérieure (Ip) serait impliquée dans le traitement sensoriel. La résection de l’insula comme traitement des épilepsies pharmaco-résistantes est parfois envisagée chez les patients atteints d’épilepsie insulaire. Problématique: l’intérêt pour ce type d’épilepsie ne s’est développé que récemment. Des interrogations demeurent concernant l’impact d’une telle chirurgie sur le traitement sensoriel et cognitif. Objectif: distinguer le rôle de chaque portion de l’insula dans le traitement de l’information et identifier l’impact d’une insulectomie sur le traitement sensoriel. Méthode: avec l’EEG intracrânien, nous mesurons l’activité de l’insula durant des tâches cognitives. Les analyses sont en potentiel évoqué et en temps-fréquence. Des questionnaires mesurant les changements multisensoriels sont administrés à deux groupes de patients opérés pour une épilepsie insulaire ou temporale. Les réponses sont comparées selon le type de résection et le temps post-chirurgie. Conclusion: les données iEEG montrent que l’Ia est impliquée dans l’attention volontaire, alors que la réponse de l’Ip reflète un processus automatique. Nous notons aussi des profils sensoriels distincts selon le type de résection. Contribution: l’étude aidera à anticiper l’impact d’une insulectomie et approfondira la compréhension du rôle de l’insula.

Introduction : Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) a un impact négatif significatif sur la qualité de vie (QV). Bien qu’il existe plusieurs psychothérapies permettant de diminuer les symptômes de TPST, leur impact sur la QV reste à déterminer. Sous le format d'une revue systématique de la littérature, la présente étude compare l'évolution des symptômes du TSPT à celle de la QV en fonction des différentes psychothérapies du TSPT.

Méthode : Une recension systématique des écrits scientifiques conduite dans 9 bases de données a permis d’identifier les articles rapportant l'impact des différentes psychothérapies pour le TSPT sur la QV.

Résultats : Parmi les 932 articles évalués, 5 ont présenté les tailles d'effet associées à l'amélioration des symptômes du TSPT et de la QV entre le pré- et le post-traitement. Les tailles d'effet pour la QV, lorsqu'elles sont significatives, varient entre 0.42 et 1.33 alors que celles pour les symptômes du TSPT varient entre 1.07 et 2.53. L'écart entre les tailles d'effet de la QV et celles du TSPT varie selon les études et les conditions de traitement.

Conclusion : Les résultats démontrent que la diminution des symptômes ne se traduit pas proportionnellement en augmentation de la QV, suggérant qu’il faille améliorer les psychothérapies du TSPT de manière à ce qu'elles aient un plus grand impact sur la QV. De futures études devraient isoler l'impact des différentes composantes des psychothérapies du TSPT sur la QV.

Plusieurs facteurs peuvent affecter la santé mentale des infirmières (Thian & al., 2013), principalement durant la première année d'emploi qui est considérée comme étant la plus stressante pour les nouvelles infirmières (Lim & al., 2013). De plus, les nouvelles infirmières arrivent dans un environnement de travail difficile, ce qui a un impact majeur sur leur satisfaction au travail ainsi que sur leur décision de rester ou non dans la profession (Lavoie-Tremblay & al., 2010). La communication fera état d'une recension critique des écrits visant à établir l'état des connaissances entourant la santé mentale des infirmières novices. Les écrits sont analysés grâce au cadre de référence de la psychodynamique du travail. La recherche documentaire a été menée au moyen des mots clés infirmière novice, santé mentale, expérience, organisations et prévention. Les bases de données CINAHL, Medline et Psycinfo ont été interrogées. Il semblerait que plusieurs facteurs peuvent affecter la santé mentale des infirmières novices dont, entre autres, le stress vécu au travail (Thian & al., 2013). Le stress relié au travail serait aussi un facteur organisationnel en cause dans le suicide des infirmières (Alderson & al., soumis 2014). Ce stress, chez l'infirmière novice, serait causé par la peur de faire des erreurs, les interactions avec les médecins et le manque de soutien de la part des gestionnaires (Rhéaume & al., 2008).

Les recherches indiquent que 89,9% des individus seront exposés à au moins un événement traumatique au courant de leur vie. Le TSPT est le trouble psychiatrique le plus souvent associé à l’exposition à de tels événements. Le soutien social (SS) est un facteur important, à la fois de risque et de protection, du développement et du maintien du TSPT. Plusieurs auteurs suggèrent d’intervenir auprès des proches de victimes afin d’améliorer le SS offert et d’ainsi favoriser le rétablissement. Toutefois, l’efficacité de ces formes d’intervention a été évaluée par un nombre limité d’études aux caractéristiques méthodologiques hétérogènes. Une recension systématique a été effectuée, afin de déterminer les effets des interventions incluant un proche significatif (PS) sur les symptômes de TSPT et sur le SS perçu. Parmi les 2528 études recensées, neuf études répondaient aux critères d’éligibilité. Elles ont toutes rapporté que l’intervention prodiguée a permis d’engendrer une diminution des symptômes de TSPT. Trois études ont indiqué que l’intervention a engendré une perte de diagnostic pour l’ensemble des participants et 6 études que cet effet était présent chez une majorité. Enfin, une amélioration du SS offert a été rapportée par quatre études. Ces résultats suggèrent que les interventions incluant un PS sont efficaces pour traiter le TSPT. Néanmoins, les méthodes variées et les résultats limités ne permettent pas de statuer clairement leur niveau d’efficacité. 

Problématique : Les mécanismes excitateurs et inhibiteurs de modulation de la douleur sont généralement évalués à l’aide d’outils complexes et couteux (thermode, bain d’eau froide, CoVAS). L’objectif de cette étude pilote était d’évaluer si la neurostimulation périphérique (TENS), une modalité abordable et facile d’utilisation, peut remplacer la thermode et le bain d’eau froide pour mesurer les mécanismes de modulation de la douleur.

Méthodologie : Trente participants sains ont participé à deux séances au cours desquelles leurs mécanismes excitateurs (sommation temporelle) et inhibiteurs (modulation de la douleur conditionnée (MDC)) de modulation de la douleur ont été évalués à deux reprises : à l’aide du protocole TENS et du protocole thermode/bain d’eau froide.

Résultats et conclusions : Les deux protocoles ont évoqué de la sommation temporelle chez le même nombre de participants, mais le protocole thermode/bain d’eau froide a évoqué de la MDC chez un plus grand nombre de participants que le protocole TENS. Il n’y avait aucune corrélation entre la réponse au protocole thermode/bain d’eau froide et la réponse au protocole TENS, ce qui suggère que le protocole TENS ne peut être utilisé pour remplacer le protocole thermode/bain d’eau froide.

Certaines protéines se détournent parfois de leurs fonctions habituelles pour se réorganiser sous forme d’agrégats de protéines non solubles et toxiques menant à la formation de fibres amyloïdes impliquées dans de nombreuses maladies dégénératives telles la maladie d’Alzheimer et de Parkinson. Au cours des dernières années, l’attention des chercheurs s’est portée vers les premières étapes d’agrégation et la formation d’oligomères semblant être encore plus toxiques que les fibres. Les mécanismes d’assemblages de ces protéines sont complexes et leur nature hors- équilibre rend toute étude expérimentale très difficile. Dans ces conditions, il est utile de se tourner vers la simulation numérique pour essayer de comprendre la dynamique des premières étapes d’oligomérisation.

Ici, nous nous concentrons sur le monomère, le dimère et le trimère de l’α–synucléine, une protéine associée à la maladie de Parkinson. Combinant des méthodes de dynamique moléculaire avec réplique optimisées dans notre groupe à un potentiel gros-grain, OPEP, nous nous intéressons au rôle des divers acides aminés caractérisant les structures secondaires et regroupons l’ensemble des configurations selon leurs ressemblances à ce niveau. Ces analyses nous permettent de proposer un chemin d’agrégation pour cette protéine et de comparer avec ceux d’autres séquences amyloïdes afin de séparer les mécanismes d’oligomérisation particuliers et généraux, plus intéressants à cibler.

La violence en milieu scolaire a été mainte fois associée aux difficultés intériorisées des adolescents, comme les symptômes dépressifs. Celle-ci a toutefois été principalement étudiée en termes de violence directe (intimidation, victimisation, etc.). Pourtant, l’exposition à la violence est plus large que la violence directement vécue par les adolescents. La majorité de ceux-ci ne se sentent pas en sécurité dans leur propre école. Cette étude regarde le lien prospectif entre le climat de sécurité en milieu scolaire et les symptômes dépressifs à l’adolescence par le biais d’un devis multiniveaux, tout en déterminant l’impact du sexe sur cette relation.

À l’aide d’un échantillon de 5 262 élèves suivis annuellement, des analyses multiniveaux ont testé le lien entre le climat de sécurité en secondaire 2 et les symptômes dépressifs deux ans plus tard, en contrôlant pour les symptômes dépressifs initiaux en plus des caractéristiques individuelles. La modération par le sexe a ensuite été étudiée.

Les résultats ont montré un lien significatif entre le climat de sécurité au niveau-élève et les symptômes dépressifs. Les analyses modératrices ont montré que cette relation est significative que chez les filles. Aucune association significative n’a été trouvée entre le climat de sécurité au niveau-école et les symptômes dépressifs.

Cette étude soutient l’importance de considérer l’impact de la perception du climat de sécurité sur le bien-être émotionnel des adolescents en milieu scolaire.

La capacité de la mémoire de travail visuospatiale (MdTVS) s’améliore considérablement durant l’enfance1. Nous pouvons retenir entre 3 et 5 items en MdTVS, ceci pouvant refléter la limite de l’attention chez l’adulte2. L’objectif ici a été d’étudier la MdTVS chez 3 groupes : 17 enfants (6-11 ans), 16 adolescents (12-17 ans) et 17 adultes (25 ans). L’expérience 1 (E1) était une tâche d’empan visuel simple, avec 40 essais par niveau, commençant avec 1 item à retenir et un maximum de 6 items. Lorsque les réponses correctes étaient inférieures à 70%, nous atteignions la règle d’arrêt en supposant que la limite de l’espace de stockage était atteinte. L’expérience 2 (E2) était similaire à E1, à une exception prêt : un indice visuel indiquait quel hémichamp devait être mémorisé. Les résultats indiquent que la performance obtenue à E1 était meilleure qu’à E2, quelque soit l’âge (p<.001). Les performances des enfants pour E1 et E2 étaient plus basses que celles obtenues par des adolescents (p<.05) et des adultes (p<.001). Les performances des adolescents pour E1 et E2 étaient similaires à celles obtenues par les adultes (p>.05). Les performances obtenues pour E1 et E2 s’amélioraient avec l’âge chez les enfants et les adolescents (r=.5, p<.05). Ces résultats montrent que la capacité de la MdTVS augmente avec l’âge, et cette capacité est réduite lorsque les éléments à encoder doivent être sélectionnés sur la base d’un indice spatial.



L’étude de la communication entre les hémisphères cérébraux peut  se faire par des tâches de comparaison visuelle entre deux stimuli. Une soustraction entre le temps de réponse pour les présentations unilatérales (deux stimuli dans le même hémichamp visuel) et les présentations bilatérales (un stimulus dans chaque hémichamp visuel) permet de savoir à quel point l’implication de deux hémisphères au début de la tâche est efficace ou inefficace.

Une méta-analyse exploratoire sur ces tâches a aussi été réalisée. Celle-ci a montré que l’implication de deux hémisphères devient plus avantageuse lorsqu’une étape de traitement cognitif des stimuli est ajoutée à la tâche et lorsque des distracteurs demandent beaucoup d’attention, puisque l’hémisphère seul ne parvient pas à traiter sans délai la scène visuelle en condition unilatérale. À l’opposé, l’utilisation de tâches simples et de paires de cibles non-identiques occasionne un avantage unilatéral explicable par un délai de transfert interhémisphérique plus grand qui peut refléter certaines propriétés du corps calleux.

 Finalement, avec les tâches visuelles, un effet qui découle de l’homotopie des fibres calleuses qui transmettent l’information visuelle a été trouvé. De plus, des effets suggérant que la plasticité des connexions calleuses est différente de la plasticité des connexions intrahémisphériques et que l’implication du corps calleux est bénéfique pour le traitement des discordances d’orientation ont aussi été obtenus.

L’étude visait à tester les effets immédiats des stimulations magnétiques périphériques répétitives (rPMS) au niveau cortical, corticospinal et clinique pour la fonction sensorimotrice de la cheville parétique chez des sujets avec accident vasculaire cérébral (AVC) chronique. Dix-huit participants AVC ont été assignés aléatoirement à un groupe rPMS (N=9) et placebo (N=9), et ont été comparés à 14 participants en santé. Les résultats ont démontré que les rPMS ont : amélioré l'ampltude de flexion dorsale active; baissé la résistance des muscles fléchisseurs plantaires à l’étirement; amélioré la force musculaire des fléchisseurs dorsaux; augmenté l’excitabilité du cortex moteur primaire; et baissé la variabilité des mécanismes inhibiteurs intracorticaux. Aucun effet du placebo n’a été observé. Les améliorations cliniques étaient corrélées avec les changements du système corticospinal, et dépendaient de la fonction préalable de ce système (avant l’intervention). Cette plasticité dynamique rapide du système moteur, probablement induite par les afférences proprioceptives créées par la neurostimulation, pourrait permettre d'ouvrir une fenêtre thérapeutique lors de la rééducation du mouvement en réadaptation. D'autres études sont nécessaires pour mieux détailler les mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent ces changements.   

Les parents ayant un enfant autiste vivent plus de stress et sont plus à risque de dépression que les parents ayant des enfants se développant normalement. Notre étude évalue si la qualité de la relation conjugale joue un rôle médiateur entre le stress quotidien lié à l’enfant autiste et les symptômes dépressifs du parent. Notre hypothèse est que le stress exacerbe les difficultés conjugales et ainsi, augmente le risque de dépression. Des parents (n=51) vivant avec leur enfant autiste (2 à 21 ans) ont été recrutés dans la région de Montréal. Les symptômes dépressifs ont été évalués avec le CES-D alors que la sévérité du stress associé au temps passé avec l’enfant était mesurée quotidiennement avec une échelle de Likert pendant 6 jours. Les aspects de la relation conjugale étudiés étaient l’attachement  au partenaire (Relationships Structures Questionnaire), la gestion dyadique du stress (Dyadic Coping Questionnaire [DCQ]) et la satisfaction conjugale (Couples Satisfaction Index). L’analyse de la médiation (Preacher & Hayes, 2008) indique que l’attachement anxieux et les sous-échelles "soutien du partenaire" et "satisfaction face à la gestion commune du stress" du DCQ sont des médiateurs partiels de la relation entre le stress lié à l’enfant et la dépression, alors que l’attachement évitant et la satisfaction conjugale ne le sont pas. Ces résultats soulignent la pertinence d’offrir des interventions familiales afin d’aider les parents à s’ajuster au stress lié à l’enfant.

IMPORTANCE : Les benzodiazépines (BZD) sont parmi les médicaments les plus prescrits au monde. Ils sont associés à un potentiel de conséquences négatives importantes pour la santé lorsque pris à long terme et sont difficiles à arrêter.

OBJECTIF : Évaluer le rôle thérapeutique de la kétamine dans l’arrêt et le contrôle des symptômes de sevrage de BZD à l’intérieur d’un échantillon de patients souffrant de dépression résistante au traitement.

METHODOLOGIE : Étude de cohorte ambidirectionnelle à groupe unique avec suivi longitudinal prospectif de patients souffrant de dépression résistante au traitement, dont les BZD ont été systématiquement interrompus lors d’une cure de traitement par kétamine à l'Institut universitaire en santé mentale Douglas. Des statistiques descriptives, ainsi qu’un modèle de courbe de croissance latent (LGM), ont été utilisés pour évaluer la trajectoire clinique et les symptômes de sevrage.

RÉSULTATS : Un total de 22 patients a été recruté. À la fin du traitement de kétamine de 4 semaines, 20 patients (91 %) ont réussi à arrêter leur BZD (confirmé par analyses d'urine). Ces patients n'ont pas expérimenté d'augmentation significative de leurs symptômes d'anxiété, de dépression, de trouble du sommeil ou de suicidalité pendant la période de sevrage aiguë. Au cours du suivi (durée moyenne de 12 mois), 64 % des patients étaient toujours abstinents.

Cette étude fournit les premières preuves scientifiques sur le rôle potentiel de la kétamine dans la déprescription de BZD.

Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) constitue l’un des troubles anxieux les plus fréquents. Il se classe parmi les dix conditions chroniques causant les plus importantes altérations du fonctionnement. Si les thérapies cognitives-comportementales (TCC) ont prouvé leur efficacité dans le traitement du TAG, le nombre restreint de thérapeutes formés à cette approche se retrouvent majoritairement rassemblés dans les grands centres urbains. La vidéoconférence se présente alors comme une solution de choix pour augmenter l’accessibilité des soins de service efficaces pour les patients qui vivent en régions rurales, éloignées ou dans les milieux dépourvus de spécialiste. Cette recension des écrits porte sur 16 études mesurant l’efficacité de la télépsychothérapie dans le traitement des troubles anxieux. Les résultats dévoilent une efficacité comparable dela TCCen vidéoconférence comparativement àla TCCen face-à-face notamment dans le traitement du trouble panique avec ou sans agoraphobie et dans celui du trouble de stress post-traumatique. Il appert toutefois qu’aucune étude contrôlée mesurant l’efficacité d’une intervention en vidéoconférence n’a été réalisée auprès d’individus présentant un trouble d’anxiété généralisée. À cet égard, cette proposition vise à présenter l’efficacité de la vidéoconférence dans le traitement des troubles anxieux ainsi qu'à proposer des pistes d’intervention en télépsychothérapie pour le trouble d’anxiété généralisée.

Problématique : Accentués par la pandémie de COVID-19, les problèmes liés au bien-être psychologique des étudiants en sciences infirmières sont importants et affectent leur performance. Des interventions de soutien par les pairs ont montré des effets sur le bien-être psychologique, mais peu ont été évaluées en contexte universitaire. Dans ce contexte, la thérapie cognitive comportementale, la méditation de pleine conscience et la relaxation se sont montrées efficaces. Ces interventions sont toutefois peu accessibles et rarement offertes par les pairs. Le but de cette étude est d’évaluer une intervention de soutien et d’apprentissage par les pairs d’une technique de relaxation, le training autogène, sur le bien-être psychologique, le soutien social et la performance de ces étudiants. Méthode : Il s’agit d’une étude pilote avec méthode mixte concomitante triangulée, comprenant un devis pré-expérimental et un devis qualitatif descriptif. Des pairs/étudiants (n=24) seront formés et enseigneront par la suite la technique de relaxation à d’autres étudiants (n=80). Résultats : La faisabilité et les résultats préliminaires de l’intervention sur le bien-être, la détresse, les symptômes dépressifs, l’anxiété, le soutien social et la performance académique et professionnelle seront présentés. Contribution : Ce projet permettra d’implanter et d’évaluer une intervention qui a le potentiel d’améliorer le bien-être psychologique, le soutien social et la performance de ces étudiants. 

Un nombre croissant d’études tendent à démontrer que la télépsychothérapie constitue une solution de choix pour augmenter l’accessibilité des soins de service aux populations éloignées des centres urbains ou vivant dans les milieux dépourvus de spécialiste. Face à ce nouvel outil technologique, une préoccupation majeure partagée par plusieurs psychologues porte sur le développement d’une alliance thérapeutique adéquate dans ce contexte. Le concept d’alliance thérapeutique peut se définir comme suit: (a) la nature collaboratrice de la relation, (b) le lien affectif entre le client et le thérapeute, (c) les habilités du patient et du thérapeute à s’entendre sur les objectifs et les tâches. Le modèle tripartite de l’alliance thérapeute semble incontournable dans l’évaluation de l’efficacité thérapeutique des thérapies administrées de façon conventionnelle ou en vidéoconférence. À cet égard, cette recension des écrits porte sur 10 études évaluant le développement de l’alliance thérapeutique au cours de thérapies administrées en vidéoconférence. Les résultats de ces recherches laissent non seulement entrevoir le développement d’une alliance thérapeutique adéquate entre le thérapeute et le client par le concours de la vidéoconférence, mais proposent également l’établissement d’une alliance thérapeutique comparable à celle obtenue lors d’une psychothérapie clinique conventionnelle.

 

Les cadres dirigeants sont des acteurs essentiels dans notre société. Cependant, maintes études prouvent qu’ils sont parmi les plus à risque de vivre de la détresse psychologique. De fait, le coaching exécutif, service non règlementé de plus en plus en demande, peut avoir de nombreux bénéfices, tels l’adoption de comportements désirés, l’amélioration des compétences de leadership, l’optimisation de la performance, l’équilibre vie-travail et la conscience de soi. L'objectif de l'étude est donc de mettre en lumière les processus par lesquels le coaching peut optimiser le bien-être psychologique des cadres dirigeants, et ce afin d’améliorer les assises de la profession de coach exécutif.

Par un devis qualitatif exploratoire, des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de 10 coachs. Ceux-ci ont été sélectionnés de façon à avoir une population mixte au niveau de leur certification. Les résultats ont été analysés selon une approche socioconstructiviste.

Les résultats mettent de l’avant les processus du coaching qui permettent d’optimiser le bien-être psychologique des cadres dirigeants.

L'étude permet d'offrir aux coachs et aux cadres dirigeants les aspects fondamentaux de l'efficacité du coaching exécutif axé sur le bien-être psychologique. Ces aspects permettent aussi aux cadres dirigeants de mieux choisir un coach et à ce dernier de bien se former.

Les personnes vivant avec un trouble de personnalité limite (TPL) représentent environ 20 % des patients hospitalisés en psychiatrie (Gunderson & Links, 2008). La nature des symptômes de ce trouble implique un ensemble unique de défis pour les cliniciens. Les travailleurs en santé mentale éprouveraient une plus grande détresse face à cette clientèle (Bourke et al., 2013) et les préjugés envers celle-ci seraient plus négatifs par rapport aux autres troubles mentaux (Sansone & Sansone, 2013). Alors que ces attitudes négatives ont été liées à une diminution de l'efficacité des soins dispensés (Aviram et al. 2006), une éducation adéquate a su améliorer les attitudes et croyances envers les personnes avec un TPL, en plus d’augmenter leur désir de travailler avec elles (Masland et al., 2018). L’objectif du présent projet est de reproduire les résultats de l’étude américaine de Masland en mesurant l’impact d’un module de formation GPM (Good Psychiatric Management) de 3 heures sur ces mêmes facteurs. En plus d’avoir été écourté, ce module clinique a été développé en français, adapté à la réalité hospitalière canadienne et offert en ligne à des infirmier·ères œuvrant dans une unité interne de psychiatrie. La traduction francophone d’une échelle sur les attitudes envers le TPL (13 items) a été administrée à trois reprises : avant, après et 6 mois suite à la formation. Les résultats préliminaires sont très encourageants et véhiculent un message d’espoir vers de meilleurs soins pour cette population.

L'infirmière en psychiatrie légale travaille dans un environnement à haut risque de menace à son intégrité physique et psychologique. Elle doit maintenir son intégrité personnelle tout en respectant les buts et les valeurs de la profession, son code de déontologie ainsi que les contraintes légales inhérentes aux soins prodigués en contexte médicolégal. Ces éléments sont une partie des facteurs pouvant constituer une menace à son intégrité morale et engendrer un bon nombre de conséquences psychologiques. En effet, plusieurs symptômes découlant de la détresse morale (DM), tels que la colère, l’anxiété, la frustration et des symptômes dépressifs ont été notés chez ces professionnelles. La persistance de cet état peut causer un épuisement professionnel et mener l'infirmière à quitter la profession. Malgré l’importance de ce phénomène et l'ampleur des impacts de la DM, aucune étude n'a été réalisée afin d'établir un lien cohérent entre les menaces à l'intégrité auxquelles elles sont confrontées dans ce contexte et la DM qu’elles sont susceptibles de vivre. Une analyse comparative interrogeant le rôle de ces dernières et s’appuyant sur la théorie de la DM de Corley (2002) sera présentée. Une recension narrative fut réalisée et il y est suggéré que les infirmières travaillant en psychiatrie légale éprouvent une difficulté à exercer leur rôle d'advocacy envers le patient, ce qui est reconnu comme un facteur associé à la détresse. Les implications pour la pratique seront discutées.

La présente étude examine l’effet modérateur de l’impulsivité et de la recherche de sensations dans l’association entre la supervision parentale et la consommation de substance à l’adolescence. Les participants étaient 230 adolescents (53% filles) de 15 ans ayant rempli des questionnaires sur la supervision parentale, l’impulsivité, la recherche de sensations et leur fréquence de consommation de substances. L’impulsivité et la supervision parentale interagissaient pour prédire la fréquence de beuveries et de consommation de tabac et de drogues illicites (voir Figure 1); lorsque l’impulsivité était plus élevée, des niveaux faibles de supervision parentale étaient associés avec des niveaux plus élevés de consommation de substances. De son côté, la recherche de sensations interagissait avec la supervision parentale pour prédire la fréquence de beuveries et de consommation de cannabis et drogues illicites (voir Figure 1); de faibles niveaux de supervision parentale étaient associés avec une consommation de substances plus élevée lorsque la recherche de sensations était faible, mais pas lorsqu’elle était élevée. Ces résultats montrent que l’impulsivité et la recherche de sensations interagissent différemment avec la supervision parentale et devraient être considérés indépendamment dans les études. Les résultats avec l’impulsivité sont en accord avec les recherches précédentes suggérant que l’impulsivité à l’adolescence pourrait agir comme facteur de vulnérabilité.

La dégénérescence dopaminergique dans la maladie de Parkinson mène à l’hyperactivité des neurones du noyau subthalamique (NST), une structure intégratrice centrale aux ganglions de la base. L’objectif de cette étude est de caractériser le réarrangement de l’innervation à sérotonine (5-HT) du NST susceptible de survenir dans la maladie de Parkinson et, de contribuer à cette activité dérégulée. Des sections à travers le NST ont été immunomarquées pour le transporteur membranaire de la 5-HT (SERT) afin de quantifier la densité de l’innervation 5-HT dans les territoires fonctionnels du NST. Les données obtenues à partir de singes cynomolgus (Macaca fascicularis) rendus parkinsoniens par injections de 1-méthyl-4-phényl-1,2,3,6-tétrahydropyridine (MPTP) ont été comparées à des singes contrôles. L’approche stéréologique démontre que, dans le groupe contrôle et MPTP, la densité des varicosités axonales SERT+ est homogène entre les territoires fonctionnels du NST. Chez les singes MPTP, la densité de varicosité SERT+ dans le NST est diminuée alors que la longueur d’axones est inchangée. Nos données indiquent une distribution homogène de l’innervation 5-HT entre les territoires fonctionnels du NST et une diminution significative du nombre de site de relâche de la 5-HT, sans réarrangement de l’arborisation axonale chez les singes parkinsoniens. Ce réarrangement pourrait représenter un mécanisme compensatoire visant normaliser l’activité des neurones du NST en condition parkinsonienne.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) basée sur le modèle cognitivo-psychophysiologique permet de traiter efficacement le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT). Cette TCC vise à réguler la suractivation sensorimotrice et la tension musculaire. En plus de diminuer les tics, cette TCC permet aussi une amélioration de la motricité fine. Toutefois, les mécanismes neurobiologiques accompagnant un tel changement clinique ne sont pas bien compris à ce jour.

Ainsi, nous souhaitons étudier l’impact de cette TCC sur l’activité corticale reliée à la planification des mouvements. Nous voulons également identifier des marqueurs électrophysiologiques permettant de prédire le succès thérapeutique.

Pour ce faire, nous avons enregistré l’EEG chez 26 patients atteints du SGT et 26 participants contrôles. Des mesures ont été prises avant et après la TCC chez les patients atteints du SGT (et dans un intervalle similaire pour les participants contrôles). L’EEG a ensuite été moyennée en potentiels de latéralisation motrice (PLM).

Nous avons trouvé une amorce du PLM (une mesure de préparation motrice) plus lente chez les patients atteints du SGT. Toutefois, cette mesure s’est accélérée suite à la TCC. Chez les participants contrôles, cette mesure n’a pas changé, indiquant que le changement observé chez les patients atteints du SGT est dû à la TCC et non au passage du temps. Une amorce du PLM plus lente prédisait également une plus grande amélioration des tics moteurs suite à la TCC.

Problématique:Le patient avec statut socio-économique faible présente un prognostic vital altéré avec altération d'immunité,modifications neuroanatomiques et épigénétiques responsables de morbidité et de mortalité accrues.Lors d'admission hospitalière, ce patient doit donc avoir un parcours clinique approprié à son état.Cet approche interdisciplinaire est donc essentielle à l'obtention de bons résultats.Ces chemins cliniques seront décrits tout en incluant des chemins pédagogiques pour l'équipe soignante et pour le patient lui-même.Ces chemins cognitifs sont basés sur une contextualisation et sur des programmes adaptés aux besoins.Ceux-ci seront décrits en détail.La complexité des problèmes de santé physique et mental sont tels que l'approche est donc à la fois innovatrice se servant tout à la fois de pleine conscience, d'art thérapie, de simulation et d'approche sociale et psychologique. Les conclusions discutées incluront le chapitre de la société apprenante et du (patient centered care) pour amener une vision globalisante où patients, soignants et administrateurs en équipe participent à la recherche de meilleure qualité de soins en milieu complexe.L'aspect interdisciplinaire et globalisant de cette approche sera discuté dans un centre de santé urbaine que constitue notre établissement avec contextualisation de notre approche.Modèles mentaux et visualisations seront discutés dans le processus décisionnel                                                                       

Les patients atteints de schizophrénie (SZ) présentent des déficits de cognition sociale intimement liés à leurs difficultés de fonctionnement. La communication est aussi une faculté ébranlée dans la SZ. Il a été démontré que lors d’une conversation, les patients éprouvent des difficultés à ajuster leur discours en fonction des connaissances de leur interlocuteur et utilisent des marqueurs de référence (MR) différents des personnes saines. Dans la présente étude, une tâche novatrice a permis d’examiner une gamme plus variée de MR et l’aspect distinctif des choix référentiels. Cette étude a permis de comparer un groupe de patients SZ (n=16) et un groupe contrôle (n=15). Chaque sujet a été soumis à deux conditions expérimentales (BD avec « rôles distinctifs » vs « rôles à définir » des personnages de l’histoire). La mesure d’intérêt était le nombre d’utilisation de têtes nominales distinctives pour les expressions référentielles indéfinies et définies. L’analyse des résultats n’a pas démontré d’effet de condition (F(1, 29) = 1.26, p= .271) mais a démontré un effet de groupe (F(1, 29) = 8.34, p< 0.001) ainsi qu’un effet d’interaction groupe X condition (F(1, 29)= 7.02, p= .013). Les analyses post hoc démontrent que les patients SZ utilisent moins d’expressions distinctives dans la condition «rôles à définir» (T(29) = -3.57, p= .001) alors que pour la condition «rôles définis», il n’y avait pas cette différence (T(29) = -.26, p= .794).

Introduction: Les troubles du sommeil survenant dans la phase aiguë d’un traumatisme craniocérébral (TCC) modéré-sévère sont caractérisés par une absence du rythme veille-sommeil de 24 h.  Ces troubles pourraient être causés par un dérèglement de l’horloge circadienne. L’objectif était de comparer le rythme circadien de la température des patients en phase aiguë d’un TCC modéré-sévère à celui de patients avec blessures orthopédiques graves (BOG) sans TCC hospitalisés dans un même environnement.

 

Méthodes: Vingt patients avec TCC (27,7±12,6 ans; 15 hommes) et 20 patients avec BOG (31,9±14,4 ans; 15 hommes) ont été recrutés aux soins intensifs. La température cutanée distale a été mesurée au poignet par le iButton (DS1921G, Thermochron) aux 5 min pendant 8,6±3,2 jours. Une analyse du cosinor a été effectuée afin d’obtenir l’amplitude du rythme pour chaque journée de 24 h. Les deux groupes ont été comparés par des tests-t de Student.

 

Résultats: Pour les 341 jours de mesure de la température, les analyses du cosinor ont montré que l’amplitude était plus faible chez les patients TCC (0,94±0,66 °C) que chez les patients BOG (1,28±0,56 °C) (t(339)= -5.2,p <0.001). 

 

Conclusions: L’amplitude du rythme de la température est plus faible chez les patients TCC, ce qui suggère un rythme circadien moins robuste. Ainsi, les perturbations du sommeil suivant un TCC pourraient être d’origine circadienne et ne sont pas uniquement attribuables à l’environnement hospitalier.