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Yoseline  Leunens - MT180 - 2015
Finaliste

Yoseline Leunens

HEC Montréal

Vers le développement d'une échelle de la polyphonie éthique : une évaluation de la pluralité des perspectives éthiques dans les organisations

 

Revisionnez la performance de Yoseline juste ici:

 

Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu'est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
Oui, j'ai souvent expliqué des concepts de ma thèse à ma mère et à vrai dire, cela m'a beaucoup aidé! Lorsque j'avais de la difficulté à avancer dans la rédaction de ma thèse et que je devenais confuse, c'est toujours ma mère qui m'a aidé à dénouer l'impasse. Le fait de vulgariser des concepts abstraits, et les liens entre ces concepts, m'aidait à mieux comprendre mon propre raisonnement et identifier le blocage auquel je faisais face. Ma mère, par son écoute et le fait qu'elle me comprenne si bien dans ma façon de réfléchir, arrive toujours à me poser exactement la question qui me permet de faire le pont entre ce que je comprends, et ce que je ne comprends pas encore, en m'aidant à continuer la suite logique de mon raisonnement.

Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d'enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi?
Dans mon album de finissante de la sixième année du primaire, j'avais inscrit que plus tard, je voulais devenir docteure. C'est curieux, car bien que je pensais à l'époque à la médecine, le fait d'avoir écrit « docteure » au lieu de « médecin » me semble aujourd'hui très significatif. Plus tard, c'est dès le baccalauréat, que j'ai décidé que je voulais faire un doctorat. L'élément déclencheur a été l'émerveillement que j'ai ressenti en suivant un séminaire en sciences politiques très théorique, dans lequel notre professeur nous demandait de lire des articles scientifiques. À la fin du cours, j'ai dit à ce professeur, Yves Boisvert, que je voulais faire un doctorat. Il m'avait répondu : « Commence d'abord par faire une maîtrise! » Quelques années plus tard, c'est ce même professeur qui m'a guidée vers le domaine de l'éthique et qui m'a recommandée à mon directeur de thèse.

Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d'étudiante-chercheure? Quelle est l'expérience la plus enrichissante que vous avez vécue?
Ma vie d'étudiante-chercheure consiste à lire et relire des articles (car on comprend des nouvelles choses la deuxième fois et la troisième fois!), rédiger des demandes de bourses, écrire et réécrire plusieurs fois le même chapitre de thèse, et notre récompense est de participer à des congrès pour partager ses résultats avec d'autres chercheurs. L'expérience la plus enrichissante que j'ai vécue pendant mon doctorat a été de participer à un congrès international sur l'éthique et les organisations qui a eu lieu à Varsovie, en Pologne. Ma mère m'a d'ailleurs accompagnée dans ce voyage! Le conférencier d'honneur du Congrès était nul autre que Lech Walesa, l'ancien leader du mouvement Solidarnosc, et j'y ai rencontré une chercheure du Mexique et un autre des États-Unis avec lesquels je développe maintenant un nouveau projet de recherche.

Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
Je crois qu'il est important de bien savoir communiquer, en tant que chercheure, afin de contribuer à améliorer le monde! Les idées sont un outil puissant et savoir communiquer ses idées efficacement est donc une habileté nécessaire pour arriver à transformer les pratiques et créer un monde plus juste, à la hauteur de nos aspirations. Le concours Ma thèse en 180 secondes est un excellent exercice pour développer cette habileté et apprendre à manier cet outil de changement qu'est la diffusion de nouvelles idées.

En participant à ce concours, en quoi êtes-vous sortie des sentiers battus?
Je suis sortie des sentiers battus en osant communiquer ma vision de ma recherche, à travers les images que les différentes perspectives éthiques identifiées dans ma recherche évoquent en moi. Utiliser des métaphores est un terrain glissant en recherche, car une métaphore ne représente pas de façon rigoureuse et exacte les résultats, et ne respecte pas la prétendue objectivité que l'on cherche à incarner. Pourtant, les métaphores permettent d'ancrer le sens que portent ces nouvelles idées issues de la recherche dans le bassin de connaissances existantes, ce qui est à mon avis d'une extrême importance.