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Marius Chiasseu - MT180 - 2015
Deuxième prix

Marius Chiasseu

UdeM - Université de Montréal

Rôle de la protéine Tau dans la mort des cellules ganglionnaires de la rétine au cours du glaucome


Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille? Qu'est-ce qui a constitué le plus gros défi? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses?
Fournir une version vulgarisée de ma thèse à mes proches ne s'est pas avéré une tâche facile car il fallait fournir des explications simples au phénomène complexe qu'est la dégénérescence des neurones au cours du glaucome. L'une des réactions que je reçois le plus souvent est de savoir si j'ai trouvé le moyen de soigner le glaucome. Bien sûr, ma réponse est d'expliquer qu'il faut rester modeste, car de mes travaux aux applications cliniques, il reste encore beaucoup de chemin à faire! Cependant je termine toujours sur une note optimiste en expliquant que ma thèse montre qu'il est permis d'espérer pour les malades car un progrès a été réalisé dans la compréhension du glaucome.

Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d'enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi?
Ma recherche est l'aboutissement d'une passion qui m'a animé depuis le secondaire, celle de comprendre le fonctionnement du système nerveux. Un des phénomènes qui a longtemps aiguisé ma curiosité était l'absence de capacités régénératives chez les neurones, conférant ainsi un caractère irréversibles aux lésions du système nerveux. Conscient de la place prépondérante qu'occupent les troubles neuro-dégénératifs parmi les causes de ces lésions, j'ai choisi d'orienter mes travaux de recherche vers l'étude de la neurodégénérescence, ceci afin de contribuer à la compréhension des mécanismes à l'origine de la perte des neurones dans ce contexte.

Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d'étudiant-chercheur? Quelle est l'expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur?
Mon quotidien d'étudiant-chercheur se résume à la conduite de diverses manipulations expérimentales visant à étudier les modifications subies par la protéine Tau durant le glaucome, ainsi que leurs effets sur la survie des neurones. L'expérience la plus forte pour moi fut la découverte du fait que la protéine Tau, un marqueur caractéristique de la maladie d'Alzheimer contribue aussi à la perte des neurones durant le glaucome.

Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes?
Le concours Ma thèse en 180 secondes offre une tribune idéale pour communiquer les résultats d'une thèse de doctorat auprès du large public. C'est donc tout naturellement que j'ai choisi d'y participer afin d'accroître le rayonnement scientifique de mes travaux de recherche. Parallèlement, la préparation de ce concours m'a permis d'améliorer mes aptitudes en communication orale et surtout en vulgarisation scientifique, toutes choses requises pour une carrière scientifique fructueuse.

En participant à ce concours, en quoi êtes-vous sorti des sentiers battus?
Jusqu'à présent, la totalité des présentations orales que j'ai réalisées se faisaient devant un auditoire scientifique. Ce concours m'a permis pour la première fois de présenter mes travaux devant un public majoritairement constitué de non scientifiques, nécessitant ainsi un effort particulier de vulgarisation. En outre, les présentations que j'ai eues à fournir jusqu'ici se déroulaient sur une plus longue durée. C'est pourquoi réussir à condenser plusieurs années de recherche en 180 secondes sans en perdre pour autant l'essence du message à véhiculer constituait pour moi une véritable gageure.