Informations générales
Événement : 92e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Description :Les éducateurs des professions de la santé doivent s’assurer que le curriculum de formation des futurs professionnels de la santé est régulièrement mis à jour en ce qui a trait aux enjeux contemporains, afin qu’ils soient bien outillés pour offrir des soins de qualité à leurs bénéficiaires dès leur entrée sur le marché du travail dans les milieux de pratique au sein des équipes interdisciplinaires.
Les enjeux contemporains auxquels ce colloque s’attardera incluent particulièrement, mais sans s’y limiter, les thématiques liées à : 1) la collaboration interprofessionnelle (CIP); 2) l’équité, la diversité, l’inclusion et l’accessibilité (ÉDIA); 3) l’intelligence artificielle (IA); ainsi que 4) la protection de l’environnement.
Il est en effet essentiel que les futurs professionnels soient formés sans délai au sujet de ces enjeux qui font partie de la pratique actuelle des prestataires de soins et que leurs apprentissages soient évalués pour vérifier s’ils sont compétents à offrir des soins de qualité avant leur entrée en pratique. Pour ce faire, non seulement les éducateurs en santé doivent-ils développer de nouvelles occasions d’apprentissage expérientielles simulées appropriées pour le développement des connaissances, des savoir-faire, des savoir-être et des savoir-agir liés aux enjeux contemporains mentionnés, mais ils doivent également les tester et les évaluer pour vérifier si elles permettent l’atteinte des compétences visées au niveau approprié par les apprenants.
Le Consortium pancanadien pour l’interprofessionnalisme en santé (CPIS) vient justement de mettre à jour le Référentiel de compétences du CPIS pour l’avancement de la collaboration en santé et services sociaux 2024, lequel inclut six compétences du CIPS. Par ailleurs, les considérations pour l’ÉDIA sont des éléments prioritaires pour assurer la qualité des soins des bénéficiaires. Plusieurs lacunes ayant été décelées liées à l’ÉDIA dans les milieux de pratique, il est nécessaire de rehausser la formation des futures personnes professionnelles.
L’IA est aussi un thème incontournable, les futurs professionnels devant apprendre comment l’utiliser de façon efficace et sécuritaire. Également, la protection de l’environnement reste un thème essentiel étant donné les menaces à la santé planétaire. La recherche sur ces thématiques de pointe est vitale pour soutenir l’éducation des futurs professionnels et ultimement la pratique des prestataires de soins des équipes interdisciplinaires au profit des bénéficiaires.
Le colloque contribuera à l’avancement des connaissances sur l’apprentissage par simulation, lequel est critique pour déterminer les meilleures approches éducatives et évaluatives pour ces enjeux contemporains ainsi que pour disséminer des résultats de recherche entre les parties prenantes, dont les chercheurs en éducation des professionnels de la santé, les prestataires de soins et les futurs professionnels.
Remerciements :Nous remercions tous les membres du comité scientifique et tous les participants.
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Isabelle Giroux (Université d’Ottawa)
- Isabelle Ledoux (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Manon Daigle (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
- Sylvie Charette (UQO - Université du Québec en Outaouais)
- Hugo Marchand (Université McGill)
- Patrick Lavoie (UdeM - Université de Montréal)
Programme
Accueil
Enjeux, diversité, inclusion et accessibilité
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Communication orale
L’apprentissage par modules interprofessionnels de simulations asynchrones rehausse les comportements d’offre active de stagiaires en santé et services sociauxJosée Benoît (Université d’Ottawa), Michelle Dorion (Université d’Ottawa), Isabelle Giroux (Université d’Ottawa), Cris-Carelle Kengneson (Université d’Ottawa), Louise Mulsant (Université d’Ottawa), Mwali Muray (Université d’Ottawa), Jacinthe Savard (Université d’Ottawa), Sébastien Savard (Université d’Ottawa), Jane Tyerman (Université d'Ottawa)
L’accès aux services sociaux et de santé en français (SSEF) des francophones en situation minoritaire (FSM) au Canada est lacunaire. L’apprentissage par modules interprofessionnels de simulations asynchrones sur l’offre active de services en français (MODULES-IP-SIM-OA) peut aider à pallier ce manque, mais les retombées de cette formation doivent être évaluées. Cette étude visait à évaluer les changements dans les comportements d’OA de stagiaires en santé et services sociaux (SSS) après une formation par MODULES-IP-SIM-OA suivie d’un débreffage interprofessionnel. La Mesure de l’OA de SSEF en contexte minoritaire a été utilisée pour évaluer 18 comportements autorapportés d’OA des stagiaires pré et post formation. Des analyses descriptives, des tests de Wilcoxon et de McNemar ont été effectués. Des stagiaires (n=92) de 11 programmes de SSS ont complété la formation et le questionnaire de mesure de l’OA (mai-décembre 2024). Huit comportements d’OA ont été significativement améliorés, dont la préparation de ressources informationnelles en français ou bilingues, l’appui aux clients pour comprendre les énoncés lorsque des outils utilisent un français difficile à comprendre, la salutation bilingue dans les messages génériques et la sensibilisation des superviseurs de stage à l’importance de l’OA. En bref, l’apprentissage par MODULES-IP-SIM-OA a rehaussé plusieurs comportements d’OA de stagiaires en SSS, qui ont le potentiel d’augmenter l’accès aux SSEF des FSM dans les milieux.
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Communication orale
La communication avec les patients au cœur de l’inclusion : utiliser la simulation pour le développement des compétences relationnelles des professionnels de la santéLila Amirali (CHU Sainte-Justine), Maria Cherba (Université d’Ottawa), Ramona Cook (CHU Sainte-Justine), Baudouin Forgeot d’Arc (Université de Montréal), Stephanie Fox (Université de Montréal), Mathieu Giroux (Université d’Ottawa), Jocelyn Gravel (CHU Sainte-Justine), Sylvie Grosjean (Université d’Ottawa), Lucila Guerrero (Université d’Ottawa), Arielle Lévy (Université de Montréal), Marie-Pascale Pomey (Université de Montréal), Alena Valderrama (CHU Sainte-Justine)
Les personnes autistes rapportent souvent des expériences négatives dans les milieux de soins. La qualité des soins dépend en grande partie des interactions avec les professionnels de la santé, qui expriment le besoin d’être mieux formés aux stratégies de communication favorisant une relation de soins plus équitable et inclusive avec les patients autistes.
Notre objectif est de développer une formation pour les professionnels en utilisant la simulation. Nous avons enregistré 16 simulations d’une consultation avec un patient autiste, suivies d’entretiens réflexifs avec les 16 professionnels (infirmières, médecins, psychoéducatrices, travailleuses sociales). L’analyse met en lumière les stratégies pour adapter l’intervention aux particularités sensorielles et sociales du patient, tout en l’impliquant dans l’élaboration du plan de soins. Les réflexions des professionnels soulignent l’importance d’une posture d’humilité, centrée sur la reconnaissance de l’expertise du patient et le partage du pouvoir décisionnel.
Ces résultats offrent des pistes pour développer des activités d’apprentissage et des scénarios de simulation non seulement pour mieux outiller les professionnels en autisme, mais aussi pour promouvoir une approche plus inclusive envers d’autres groupes de patients susceptibles de vivre des situations d’exclusion dans le système de santé.
Le projet est mené par une équipe interdisciplinaire, impliquant des personnes autistes et des professionnels du CHU Sainte-Justine.
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Communication orale
Renforcer les compétences culturelles pour des soins plus inclusifs : l’apport du savoir expérientiel en simulationClaudia Fournier (Université Laval), Marie-Laurence Tremblay (Université Laval)
Contexte Les personnes avec un savoir expérientiel (PSE) enrichissent la formation en santé en renforçant les compétences culturelles, nécessaires pour offrir des soins inclusifs et adaptés aux réalités marginalisées. Cette étude examine comment l’implication active de PSE en simulation, de la conception au débriefing, peut améliorer les compétences culturelles d’étudiants en pharmacie dans des scénarios de prescription d’un traitement préventif contre le VIH auprès d’une personne non-binaire. Méthodes Une étude mixte au devis séquentiel explicatif a été menée auprès d’étudiants en pharmacie ayant participé à une simulation impliquant des PSE. Leur apprentissage a été évalué par questionnaire post-simulation et par analyse thématique d’entretiens semi-structurés. Résultats L’authenticité et le réalisme apportés par l’intégration active des PSE dans la simulation ont permis aux étudiants de démystifier des réalités méconnues, prendre conscience des micro-agressions et consolider le partenariat patient-soignant. L’efficacité de la simulation était soutenue par la sécurité psychologique, les petits groupes ainsi que la bienveillance et les aptitudes communicationnelles des PSE. Discussion L'implication des PSE à toutes les étapes de la simulation favorise l’apprentissage des compétences culturelles des étudiants. Ce modèle pourrait être adapté à d’autres contextes pour répondre aux besoins en santé des populations marginalisées.
Enjeux contemporains
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Communication orale
Évaluation de trois modules d’apprentissage simulés virtuels asynchrones pour la formation de diététistes pré- et post-licence en soins de santé primaires au CanadaJaclyn Adler (Hamilton Family Health Team), Serena Beber (University of Toronto), Éliane Bouchard (Université d’Ottawa), Isabelle Giroux (Université d’Ottawa), Raphaëlle Laroche-Nantel (Université d’Ottawa), Wendy Madarasz (Université d’Ottawa), Joie Shaw (Université d’Ottawa), Mary Anne Smith (Dietitians of Canada), Denis Tsang (University of Toronto, Toronto), Jane Tyerman (Université d’Ottawa,)
Trois modules de simulation virtuels asynchrones (anglais, français) ont été créés pour développer certaines compétences des diététistes pré- et post-licence à pratiquer de manière interprofessionnelle (IP) en soins de santé primaires (SSP). L’objectif du projet était d’examiner la rétroaction de diététistes pré- et post-licence sur ces modules à l’aide d’un sondage SurveyMonkey adapté du Simulation Effectiveness Tool-Modified (25 questions) pour évaluer leur apprentissage avant, pendant et après ces simulations. Les données quantitatives ont été analysées par statistiques descriptives. Cinquante futurs diététistes et 12 diététistes ont complété les modules et le sondage. La majorité des participants (96,8%) se considéraient plus confiants dans la maîtrise des compétences de diététique en SSP, et tous ont mis en pratique ces compétences en matière de prise de décision clinique. Ils étaient plus confiants en leur connaissance du fonctionnement d'une équipe IP en SSP (93,6%). Les participants se sont sentis capables de prendre des décisions cliniques en SSP (98,4%) et 95,2% étaient plus à l’aise dans la communication d'informations à l'équipe soignante. La plupart (98,4%) étaient confiants de pratiquer de manière à promouvoir la sécurité culturelle et à faciliter le développement de la littéracie alimentaire. En conclusion, ces trois modules d’apprentissage ont contribué à la formation en compétences à pratiquer en SSP des diététistes pré- et post-licence.
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Communication orale
Formation des soignants aux directives anticipées grâce à la simulation et l’implication des patients partenairesBenoit Hue (Centre Hospitalier Universitaire de Rennes), Sylvia Giese (Centre Hospitalier Universitaire de Rennes), Stéphane Pasquet (Centre Hospitalier Universitaire de Rennes), Géraldine Texier (CHU de RENNES - Service de soins palliatifs), Catherine Verdier (Faculté de médecine de Rennes)
L’affirmation de l’autonomie des personnes atteintes de maladies chroniques évolutives et de cancers est indispensable. Pourtant, moins de 5 % de la population française rédige des directives anticipées. L’évocation de ces dernières par les soignants est un sujet complexe et doit s’appuyer sur des dispositifs de formation probants comme la simulation.1
Un groupe de travail pluriprofessionnel et interdisciplinaire (Centre Hospitalier Universitaire, centre de Recherche contre le cancer, université de Rennes en France) a construit un projet de formation autour de l’approche par compétences de Miller2. Le contenu a été élaboré avec des patients partenaires afin de garantir une réalité du vécu. La méthode de simulation avec acteur a été privilégiée pour favoriser contextualisation et analyse réflexive. Une première expérience positive avec un changement de conduite des consultations des infirmiers de pratique avancée a permis d’élargir l’accès à des infirmiers d’oncologie. Ce projet s’étendra prochainement au champ des maladies chroniques évolutives et d’autres publics (médecins, cadres) pour mieux répondre aux besoins sur le territoire.
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Communication orale
Simulation clinique et développement du jugement clinique des apprenants en Science Infirmière en Afrique CentraleAnne Marie Moudio (Ecole des Sciences de la Santé/Université Catholique d'Afrique Centrale), Adrien Edouard Mvessomba (Université Yaoundé I), Liette St Pierre (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Le raisonnement clinique est une compétence fondamentale à acquérir pour les professionnels de santé. Il les conduit à émettre des jugements cliniques nécessaires à la prise en soin des patients. Son acquisition reste complexe pour les apprenants d’où la nécessité d’identifier la meilleure méthode pour son développement chez les futurs soignants. La littérature occidentale est unanime sur des effets positifs de la simulation sur le développement du jugement clinique des apprenants en Science Infirmière. Or dans une précédente recherche (Moudio et al.) l’hypothèse en rapport avec la corrélation de la simulation et du développement du jugement clinique des apprenants en Science Infirmière en Afrique Centrale, s’est vue complètement réfutée, ceux-ci pour toutes les modalités du jugement clinique de Lasater (2017). Sûrement du fait que cette population n’a pas été formée par cette méthode d’enseignement. Nous avons ainsi étudié l’effet de la simulation sur le développement du jugement de ces apprenants. Un devis quasi-expérimental avec groupe contrôle et expérimental a été mis en place avec 47 apprenants. L’hypothèse était que la simulation améliore le développement du jugement clinique des apprenants. Celle-ci a été vérifiée par une anova mixte et le t student qui ont montré qu’après une séance de simulation, le groupe expérimental a amélioré son niveau du jugement clinique comparativement au groupe témoin, ceci pour l’ensemble des dimensions du jugement clinique de Lasater.
Dîner et réseautage
Approches pédagogiques
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Communication orale
La simulation mobile, une innovation pour le développement professionnel continu en milieu rural, sous la loupe d’une revue de la portéeMartin Charette (Université de Sherbrooke), Maëlli Fernandez-Gendron (UdeS - Université de Sherbrooke), Patrick Lavoie (Université de Montréal), Isabelle Ledoux (Université de Sherbrooke), Marie-Laurence Tremblay (Université Laval)
Le développement professionnel continu en milieu rural est souvent entravé par de multiples obstacles ce qui entraine des iniquités. La simulation mobile émerge comme une solution pour améliorer son accessibilité et renforcer les compétences interprofessionnelles. Néanmoins, peu d'informations sont disponibles sur les facteurs facilitants et contraignants à l'élaboration d'un programme de simulation mobile. Cette étude vise à identifier les éléments clés pour la conception et l'implantation de la simulation mobile destinée aux professionnels de santé en milieu rural. Une revue de la portée a été réalisée, suivant la méthode du Joanna Briggs Institute, en explorant plusieurs bases de données. Les données de 22 articles ont été extraites sur la plateforme Covidence. L'étude a mis en évidence des facteurs facilitant l’implantation de la simulation mobile, tels que la présence d’une équipe interdisciplinaire, l'engagement des acteurs locaux, ainsi que la considération du contexte rural. Toutefois, des limites, telles que les limitations financières, matérielles et humaines, la résistance au changement et le manque de structure entravent l’implantation de la simulation mobile. Bien que l’implantation de celle-ci soit complexe, cette étude offre des pistes d’intervention prometteuses pour guider les établissements de la santé dans la mise en œuvre de la simulation mobile dans un but de diminuer les iniquités et augmenter l’accessibilité à la formation continue en milieu rural.
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Communication orale
Peut-on améliorer l’empathie des professionnels de la santé à l’aide de la simulation gériatrique immersive ?Charles Bilodeau (Université de Sherbrooke), Audrey-Anne Brousseau-Turcotte (Université de Sherbrooke), Maëlli Fernandez-Gendron (Université de Sherbrooke), Isabelle Ledoux (UdeS - Université de Sherbrooke), Didier Mailhot-Bisson (Université de Sherbrooke), Lavoie Patrick (Université de Montréal), Véronic Poulin (Université de Sherbrooke)
Problématique et objectif : Au Québec, l’approche adaptée aux aînés est peu intégrée dans les pratiques des professionnels de la santé, surtout en contexte d’urgence où l’environnement imprévisible complique les interactions et nuit à la qualité des soins. Une simulation immersive reproduisant les limitations sensorielles et cognitives des aînés pourrait améliorer les pratiques des soignants. Ce projet vise à évaluer l’impact d’un atelier de simulation immersive sur l’empathie des professionnels. Méthodes : Une étude exploratoire pré-post test à groupe unique a été menée auprès de 56 professionnels. La Jefferson Scale of Empathy – Health Professions Student a mesuré l’empathie avant et après l’atelier. Des groupes de discussion ont recueilli des données qualitatives pour mieux comprendre le phénomène. Résultats : Les scores d’empathie ont augmenté significativement après l’atelier. L’analyse des données qualitatives montre que les participants comprennent mieux les défis liés au vieillissement dans un contexte d’urgence mais expriment des doutes quant à la faisabilité d'adapter des pratiques cliniques plus empathiques dans leur milieu. Retombées : La simulation immersive démontre un potentiel pour améliorer l’empathie et les soins offerts aux aînés en milieu d’urgence. Une diffusion élargie de l’atelier pourrait contribuer aux réflexions sur les changements à apporter aux pratiques cliniques afin qu'elles soient mieux centrées sur les besoins des aînés.
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Communication orale
Le jeu vidéo Les Sims pour l’apprentissage des étudiant.e.s en soins infirmiersLaetitia Audin (Université Rouen)
Il est parfois complexe pour les étudiant·e·s en soins infirmiers (ESI) de dispenser des soins d’hygiène corporelle (SHC) pour, sur et avec autrui (Lawler, 1991/2002). Notre recherche vise à questionner le potentiel formatif d’un jeu vidéo grand public : Les Sims dans le processus de professionnalisation des ESI. Ce simulateur de vie propose au joueu.r.se de répondre aux besoins d’un ou plusieurs avatars (hygiène, divertissement, vessie, etc.).
En congruence avec les théories winnicottiennes (1971/2010), le protocole de recherche s’inscrit dans une démarche clinique d’orientation psychanalytique. Il a été proposé à huit étudiantes et deux étudiants de s’adonner à ce jeu puis de participer à deux entretiens non-directifs, consacrés respectivement à la pratique vidéoludique et aux SHC. La moitié des participants avait déjà une expérience de ce jeu et l’autre moitié découvrait l’univers Sims.
Il apparaît que la mise en scène des avatars permet au joueu.r.se de faire l’expérience d’une e-empathie dirigée envers lui-même et un autrui numérique, mais aussi d’expérimenter biparentalité et/ou bigénérationnalité psychiques internes (Ciccone, 2014). Enfin, l’entretien post-séquence de jeu étaye l’appropriation des expériences subjectives induites par la pratique des Sims et soutient un travail de liaison et de déliaison en direction de la sphère professionnelle. Ainsi l’intégration de ce jeu, dans un curriculum de formation, peut étayer la professionnalité des futur.e.s infirmier.e.s.
Approches pédagogiques
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Communication orale
Validation de la version française de l’échelle Debriefing Experience Scale (DES-FR)Sylvain Boloré (Haute école de santé — Genève), Isabelle Bouchard (Cégep de Chicoutimi), Sylvie Charette (Université du Québec en Outaouais), Imène Khetir (Université de Montréal), Patrick Lavoie (UdeM - Université de Montréal), Isabelle Ledoux (Université de Sherbrooke), Tanya Mailhot (Université de Montréal), Samuel Ouellette (Université de Montréal), Kathy Poulin (Cégep de Sherbrooke), Shelly J. Reed (Brigham Young University)
Un débreffage de haute qualité est essentiel pour maximiser les apprentissages dans la formation en simulation. Il est donc essentiel de disposer d’outils fiables permettant d’évaluer sa qualité. Ces outils doivent être validés auprès de diverses populations, y compris les apprenants francophones, afin d’en assurer la pertinence dans différents contextes culturels et linguistiques. La version française de l’échelle d’expérience du débreffage (Debriefing Experience Scale – DES-FR ; Reed, 2012) a été développée pour répondre à ce besoin.
Dans cette étude, 396 étudiantes et étudiants en sciences de la santé du Québec et de la Suisse francophone ont complété le DES-FR après une activité de simulation. La cohérence interne, la fidélité test-retest, la structure factorielle et l’invariance de mesure ont été évaluées. Les résultats indiquent une excellente cohérence interne, une fidélité test-retest bonne à excellente et une validité structurelle solide appuyant un modèle à quatre facteurs. L’invariance métrique a été confirmée pour l’échelle d’Expérience, tandis qu’une invariance partielle a été observée pour l’échelle d’Importance.
Le DES-FR se révèle être un outil robuste, doté de propriétés psychométriques solides, permettant d’évaluer la qualité du débreffage en simulation auprès des étudiants en sciences de la santé francophones.
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Communication orale
Conception des scénarios interprofessionnels en simulation : Méthodologie, innovation et impact sur les pratiques collaborativesLouise-Andrée Brien (Université de Montréal), Ilian Cruz-Panesso (Division de l'enseignement et de l'académie CHUM, Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM)), Yvonne Khamla (Université de Montréal), Patrick Lavoie (Université de Montréal), Arielle Levy (Université de Montréal), Claude Mailhot (Université de Montréal), Mona Ziad (Université de Montréal)
La télésimulation interprofessionnelle est un levier clé pour améliorer la collaboration en santé. Ce projet conçoit trois scénarios illustrant le parcours d’un patient suivi en téléconsultation par un pharmacien communautaire, une infirmière pivot en oncologie (IPO) et un médecin de famille. Basée sur le modèle des Fenêtres Interprofessionnelles, cette approche repose sur trois phases : l’observation directe, où les professionnels analysent les interactions des autres ; l’engagement actif, où chacun prend à tour de rôle la place centrale dans la gestion du patient ; et la réflexion critique, où le patient simulé questionne la collaboration entre les professions. La conception mobilise deux équipes : une équipe pédagogique, qui définit les objectifs d’apprentissage et assure la cohérence du processus, et une équipe d’experts de contenu, qui identifie les enjeux collaboratifs et valide les scénarios. S’étendant sur un an, le processus comprend dix rencontres pédagogiques et quatre échanges avec les experts. Les scénarios, testés avec des instructeurs, sont intégrés à la plateforme Moodle. Ce processus de conception devient un laboratoire vivant où les défis interprofessionnels émergent naturellement, permettant aux équipes conceptrices d’ajuster les scénarios en fonction des enjeux observés. Il favorise ainsi une intégration plus authentique des apprentissages collaboratifs et une adaptation continue des pratiques en simulation interprofessionnelle.
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Communication orale
Création et impact d’un curriculum standardisé par simulation sur l’apprentissage de l’anesthésie pédiatriqueChristina Aron (UdeM - Université de Montréal), Jean-Noël Evain (Université de Grenoble), Chantal Hickey (Université de Montréal (UdeM), Centre de Simulation Mère-Enfant (CSME-UdeM)), Arielle Levy (CHU Sainte-Justine - Université de Montréal), Géraldine Pettersen (Université de Montréal-Centre de Simulation Mère-Enfant (CSME-UdeM)), Andrée Sansregret (Université de Montréal), Issam Tanoubi (Université de Montréal)
La formation en anesthésie pédiatrique par la simulation varie selon les institutions, entraînant une hétérogénéité de l’exposition aux situations critiques. La standardisation des simulations haute-fidélité permettrait de structurer l’exposition et d’assurer l’acquisition des compétences essentielles en gestion de crises. Objectif : Ce projet vise à identifier les besoins pédagogiques à combler par la simulation et évaluer la faisabilité d’une formation standardisée en anesthésie pédiatrique où la simulation constitue un outil d’apprentissage et d’évaluation. Méthodes: Une étude préliminaire sera menée auprès de 20 résidents, répartis en 3 séances, chacune intégrant 4 scénarios de simulation. L’impact de l’apprentissage sera évalué à l’aide des questionnaires administrés avant et après les séances, portant sur les besoins en formation, l’atteinte des objectifs pédagogiques et la confiance des participants à gérer ces situations en contexte clinique. Résultats escomptés : L’étude identifiera les lacunes de performance des résidents, évaluera la faisabilité de la formation et mesurera dans quelle mesure celle-ci contribue à combler ces lacunes. Elle ouvrira la voie à des pistes d’optimisation pédagogique. Retombées anticipées : Ce projet permet d’harmoniser la simulation en anesthésie pédiatrique, d’établir une liste de situations critiques à maitriser. En améliorant la préparation des résidents aux défis cliniques, il contribuerait ainsi à renforcer la sécurité des patients.