Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 200 - Sciences naturelles, mathématiques et génie

Description :

Les rues et les routes représentent un réseau essentiel pour assurer le déplacement des citoyens et des biens sur le territoire. Toutefois, ces infrastructures couplées à un système de transport axé sur l’automobilité ne sont pas sans conséquence (bruit, accidents de la route, pollution, problèmes de santé, étalement urbain, fractionnement du tissu urbain) et compliquent les transports actifs et collectifs. Ainsi, les aménagements routiers actuels ne répondent plus aux besoins ni aux préoccupations de la population. Les accidents graves et décès de la route représentent un compromis jugé de plus en plus inacceptable par la société. C’est dans cette optique que le gouvernement du Québec et plusieurs autres administrations gouvernementales ont adopté l’approche de Vision Zéro (zéro décès et blessé grave) et les principes du système sûr. Pourtant, une stagnation du nombre de décès et de blessés graves est constatée au Québec au cours des dernières années. La croissance continue du parc automobile, du poids moyen des véhicules et de la proportion de camions légers ne doit pas réduire les efforts en sécurité routière et de modération de la circulation des dernières décennies. Afin d’assurer la sécurité de tous les usagers et plus particulièrement des plus vulnérables (enfants, personnes avec un handicap, personnes âgées), il est nécessaire de repenser le système de transport routier, au moyen d’infrastructures, d’un environnement physique, de vitesses de déplacement et de comportements plus sûrs. En parallèle, les impératifs du développement durable et de la transition écologique nécessitent de repenser ce même système de transport afin de l’adapter aux changements climatiques, de diminuer son empreinte environnementale et de tendre vers une mobilité durable.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :
  • Francis Marleau Donais (ÉTS - École de technologie supérieure)
  • Michèle St-Jacques (ÉTS - École de technologie supérieure)

Programme

Communications orales

Aménagements routiers

Salle : B-3404 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
Présidence : Michèle St-Jacques (ÉTS - École de technologie supérieure)
Discutant·e·s : Mathieu Galiana (Université Gustave Eiffel), Alexandre Hurtubise (Intervia), Patrick Maillard (s/o), Francis Marleau Donais (ÉTS - École de technologie supérieure), Myriam Paré (INRS - Institut national de la recherche scientifique)
  • Communication orale
    Suivi d'enrobés à fort taux de recyclage en France
    Mathieu Galiana (Université Gustave Eiffel)

    Les retours d’expérience sur le recyclage sont précieux pour alimenter les bases de données sur les enrobés avec recyclés (performances, durabilité,…) ; promouvoir ces techniques et le cas échéant adapter la doctrine technique. Aussi, l'Université Gustave Eiffel a lancé en collaboration avec le Cerema plusieurs suivis de chaussées constituées d'enrobés avec recyclés. La présentation portera sur deux chantiers où les couches d'assise ont été réalisées en 2019 avec des enrobés à forts taux de Granulats Bitumineux Recyclés (GBR) :

    -  RN184 (Région Parisienne) où la chaussée a été réalisée avec des enrobés à chaud et avec des GBR (Taux : 40% en couche d'assise et 20% en couche de roulement) ;

    - RN 171 (région pays-de la Loire proche Nantes) où la chaussée a été réalisée avec des enrobés tièdes et des GBR (Taux : 40% en couche d'assise et 30% en couche de liaison) ;

    L'objet de la présentation est de présenter la démarche ainsi que les performances initiales de la chaussée et des matériaux prélevés sur site lors du chantier.

  • Communication orale
    Concevoir pour l'avenir: l'art de choisir l'atténuateur d'impact idéal
    Alexandre Hurtubise (Intervia)

    Lors de la conception routière, qu'elle soit permanente ou temporaire, l'intégration d'un atténuateur d’impact est souvent nécessaire. Celui-ci protège un objet non franchissable en absorbant l'énergie d'une collision, réduisant ainsi les risques de blessures ou de décès pour les occupants d’un véhicule. Avant d’en ajouter un, trois critères essentiels doivent être évalués :

    1. Y a-t-il un obstacle à protéger ? Peut-on l’éliminer ou réduire sa dimension ?
    2. Peut-on éloigner l’obstacle de la voie ou revoir la configuration de la route pour l’en éloigner ?
    3. Ces premiers points ont-ils été correctement optimisés ? En dernier recours, protéger adéquatement l’obstacle.

    Bien que la protection semble évidente, il est essentiel de procéder à une optimisation préalable. Si la protection est inévitable, plusieurs facteurs doivent être considérés pour choisir le bon système :

    • Définir la famille d’atténuateur d’impact requise;
    • Valider la norme (NCHRP-350 ou MASH) ainsi que l’homologation (Québec, Ontario, etc.) à respecter;
    • Valider le type de protection à prévoir (temporaire ou permanente);
    • Valider la vitesse affichée;
    • Évaluer le débit de circulation et le niveau de risque de collision.

    En fonction de ces critères, diverses options sont disponibles sur le marché. Nous aurons l’occasion de détailler ces solutions lors de la présentation, en commençant par l’évaluation des trois critères clés et des factures de conception pour choisir le bon système.

  • Communication orale
    Portrait des processus décisionnels municipaux pour le réaménagement des rues
    Francis Marleau Donais (ÉTS - École de technologie supérieure)

    Plusieurs villes ont adopté des politiques ou des plans avec des objectifs de transport durable, comprenant le réaménagement des rues. Néanmoins, l’implantation d’un plan de transport durable est souvent parsemée de divers obstacles organisationnels et communicationnels. Il est essentiel de mieux comprendre les pratiques et les processus décisionnels actuels afin de pouvoir surmonter ces différents obstacles. Ainsi, une série de rencontres de groupe a été organisée auprès de professionnels provenant de 11 moyennes et grandes municipalités dans la province de Québec, Canada. Les objectifs étaient de brosser un portrait des pratiques actuelles et de décrire les caractéristiques du processus décisionnel idéal des professionnels participants.

  • Communication orale
    L’influence de l’environnement routier sur l’initiative de la brigade débarcadère
    Marie-Soleil Cloutier (Institut National de la recherche scientifique, Centre Urbanisation Culture Société), Martin Lavallière (Université du Québec à Chicoutimi), Myriam Paré (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

    Afin d’augmenter la sécurité routière aux abords des écoles primaires, la Fondation CAA-Québec a mis sur pied un nouveau projet pilote : la brigade débarcadère. Cette brigade fonctionne à l’image d’un service de voiturier : les parents déposent leur enfant dans une zone désignée où un élève brigadier prend en charge l’enfant et s’occupe de l’accompagner jusqu’à la cour d’école évitant ainsi aux parents de le faire. En coordonnant mieux l’arrivée du matin, la Fondation espère ainsi diminuer les risques d’accidents et augmenter la sécurité perçue des parents. Dans le cadre du projet de recherche, des données ont été collectées avant et après l’implantation de brigades débarcadères à chacune des écoles participantes en utilisant diverses méthodes de collectes de données, dont l’audit et l’observation non participante. Cette communication a pour but de présenter comment des facteurs tels que l’aménagement de l’environnement routier influencent les comportements effectués par les usagers de la route et ultimement influencent l’implantation d’initiatives telles que la brigade débarcadère.

  • Communication orale
    Optimisation des opérations hivernales de la municipalité de Kirkland
    Louis-Philippe Landry, Michèle St-Jacques (École de technologie supérieure), Sam Tock (Ville de Kirkland)

Dîner

Dîner

Salle : B-3404 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Sécurité routière

Salle : B-3404 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
Présidence : Francis Marleau Donais (ÉTS - École de technologie supérieure)
Discutant·e·s : Célia Abbas (CERIU), Shabnam Abdollahi (Polytechnique Montréal), Michèle St-Jacques (ÉTS - École de technologie supérieure), Félix-Antoine Tremblay (ÉTS - École de technologie supérieure)
  • Communication orale
    Irrespect de la signalisation routière : les amendes sont-elles assez salées ?
    Francis Marleau Donais (École des technologie supérieure), Michèle St-Jacques (ÉTS - École de technologie supérieure)

    Les Québécois ont de plus en plus l’impression que les conducteurs ne respectent plus la signalisation routière, principalement aux carrefours signalisés. Plusieurs automobilistes ralentissent face à un panneau ARRÊT sans vraiment s’immobiliser. Il n’est pas rare non plus de voir un conducteur tourner à droite au feu rouge à Montréal même si c’est interdit. Pire encore, il arrive qu’un conducteur traverse carrément un carrefour alors que le feu de circulation est au rouge.

    Les piétons ne se sentent pas non plus en sécurité lorsque vient le temps de traverser une artère.

    Est-ce seulement des impressions, des cas anecdotiques ou un problème répandu?

    Si ce problème est avéré, est-ce qu’il existe des moyens dissuasifs afin que les conducteurs québécois cessent d’avoir de tels comportements?

  • Communication orale
    Vas-y mollo - Réussir le virage à 30 km/h
    Clyde Crevier (Ville de Trois-Rivières)

    Trois-Rivières a transformé les limites de vitesse sur son territoire à travers une démarche tout aussi technique que rassembleuse. En passant par des projets pilotes, la consultation des citoyens, des partenaires externes et internes, la collecte de données probantes, des modélisations, des analyses rigoureuses, la révision du schéma de couverture de risque, une conception détaillée, des campagnes d’information et de sensibilisation et le contrôle policier, la Ville a mis en oeuvre un projet porteur répondant aux besoins en sécurité routière et en quiétude des quartiers résidentiels. Cette diminution des limites de vitesse permet dorénavant un meilleur partage des emprises de rue apportant plus d’équité envers les piétons et les personnes se déplaçant à vélo. Elle permet également d’aménager différemment les rues en y bonifiant l’environnement et la quiétude pour ainsi favoriser l’adoption de modes de déplacement ayant un impact positif sur la santé publique. Impliquant notamment, le Service de Police, le Service de la sécurité incendie, la Société de transports de Trois-Rivières et les élus, la démarche menée par la Ville est un modèle de collaboration et est facilement reproductible par d’autres municipalités qui souhaitent s’engager envers la sécurité routière et la qualité de vie de ses citoyens.

    ▶ Vidéo
  • Communication orale
    Aménagements urbains sécuritaires et concertés pour un meilleur milieu de vie
    Célia Abbas (CERIU), Florian Gruchala (CERIU), Julie Morin (CERIU), Michèle St-Jacques (École de technologie supérieure)

    Le CERIU, grâce au soutien financier du gouvernement du Québec dans le cadre du Programme d’aide financière du Fonds de la sécurité routière (PAFFSR) du MTMD, a lancé un projet visant à réaliser un guide sensibilisant aux pratiques d’aménagement sur la voirie urbaine.
    Cette conférence a pour objectif de présenter notre projet. Ce projet est initié par le Conseil Permanent des Infrastructures de Surface, afin de sensibiliser les acteurs du milieu à l'application des guides d'aménagement de surface et aux gabarits de rue adoptés par plusieurs municipalités.
    Face aux défis imposés par les changements climatiques, les infrastructures urbaines doivent être conçues de manière plus durable et respectueuse de l'environnement. Cela implique de réduire l'emprise de la chaussée et d'intégrer des solutions vertes pour la gestion des eaux pluviales, tout en garantissant un haut niveau de sécurité pour tous les usagers. C’est dans cette optique que le guide sensibilisera les municipalités à réaliser des projets porteurs et sécuritaires, rappellera le rôle de l’ingénieur dans les projets d’aménagements de la voirie publique.

  • Communication orale
    Repenser la chaussée désignée et la vélorue pour un meilleur partage de la chaussée
    Félix-Antoine Tremblay (ÉTS - École de technologie supérieure)

    Les normes québécoises entourant actuellement les chaussées désignées correspondent sommairement au concept de «wide curb lane» qui prévalait au Canada et aux États-Unis à la fin du siècle dernier, c'est-à-dire une large voie de circulation en rive où les cyclistes doivent garder la droite. Hors du Québec, cette configuration est désormais découragée.
    Bien que la vélorue permette d'éviter certaines des problématiques liées aux chaussées désignées, son contexte d'implantation est limité et le cadre réglementaire l'entourant pose lui-même plusieurs enjeux.
    Afin d'assurer une cohérence normative et légale de même qu’un meilleur partage de la chaussée, ces aménagements cyclables doivent être repensés.

  • Communication orale
    Évaluation du potentiel de risque routier aux intersections sélectionnées de Montréal : une approche basée sur l’analyse multicritère
    Shabnam Abdollahi (Polytechnique Montréal), Marie-Soleil Cloutier (Institut National de la recherche scientifique, Centre Urbanisation Culture Société), Owen Waygood (Polytechnique Montréal)

    Les intersections sont des points critiques des réseaux de transport urbain où le risque routier est élevé en raison de la convergence des flux de circulation et de l’interaction de facteurs pouvant entraîner des collisions. Assurer la sécurité aux intersections est crucial dans les villes densément peuplées, où les groupes vulnérables, comme les enfants, sont à risque. Les variables influençant le risque n'ayant pas toutes le même impact, une évaluation globale est nécessaire, prenant en compte les avis de divers acteurs.

    L’objectif de cette étude est de développer un outil d’évaluation du risque routier aux intersections via une méthode d’Analyse Multicritère à la Décision (AMCD), intégrant les perspectives de divers acteurs. L'AMCD inclut les contributions des enfants, parents, et experts, identifiant les principaux facteurs de risque. Ces facteurs sont analysés par des experts pour élaborer des critères d’évaluation qualitatifs et quantitatifs.

    L'outil, implanté dans un système d'information géographique (SIG) et testé à Montréal, cible les enfants comme groupe vulnérable. Validé par des experts, il fournit des recommandations pour atteindre zéro décès et réduire les blessures graves chez les piétons. Conçu pour la prise de décision, cet outil aide à implémenter des mesures de sécurité aux intersections.