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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Longtemps perçus comme une population vulnérable devant être protégée, les jeunes ont traditionnellement été peu impliqués dans les études portant sur des sujets qui les touchent, leur réalité étant plutôt abordée dans la perspective des adultes qui les entourent, principalement leurs parents (Carter, 2009; Halse et Honey, 2007). Ce constat est d’autant plus vrai lorsque l’objet de la recherche est sensible, les jeunes étant alors jugés encore plus vulnérables, faisant en sorte que leur point de vue demeure peu documenté (Carter, 2009).

Afin de poser un regard différent sur les réalités sociales contemporaines de l’enfance à l’adolescence, ce colloque vise à diffuser des travaux de recherche qui donnent une voix aux jeunes sur des sujets qui les concernent. Parmi ces sujets, nous pensons, notamment, aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles, à l’écoanxiété, à l’usage des écrans et aux risques pouvant y être associés, à l’image corporelle, à la sexualisation précoce, à la médicalisation des comportements des jeunes ainsi qu’aux réalités 2ELGBTQI+.

Ce colloque s’inscrit dans un changement de paradigme, observé depuis quelques années, qui souligne l’intérêt de la participation des jeunes dans le processus de recherche (Carter, 2009; Coté et al., 2020; Graham et al., 2015). Il permet de ne pas catégoriser automatiquement les jeunes en position de vulnérabilité afin d’explorer leur point de vue sur leur réalité, tout en identifiant des pistes pour mieux les accompagner. En ce sens, les propositions attendues devront permettre : 1) de décrire les réalités contemporaines des jeunes et les réponses sociales mises en place pour répondre à leurs besoins, en s’intéressant à leur propre point de vue; 2) d’identifier des méthodes de recherche novatrices et participatives qui permettent de documenter les réalités des jeunes; ou encore 3) de discuter des enjeux méthodologiques et éthiques associés aux recherches visant à donner une voix aux jeunes.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaire :

Programme

Communications orales

Approches centrées sur l’enfant

Salle : F-3042 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
  • Communication orale
    Mot de bienvenue
    Marie-Ève Blackburn (Cégep de Jonquière), Eve Pouliot (Université du Québec à Chicoutimi)
  • Communication orale
    Bien-être des enfants issus de l'immigration : la sécurité au cœur de leurs préoccupations
    Naïmé Daoust-Zidane (Université du Québec en Outaouais), Christine Gervais (UQO - Université du Québec en Outaouais), Johanne Thomson-Sweeny (Université de Montréal)

    Au Canada, les enfants issus de l’immigration sont plus à risque de grandir en contexte de précarité socioéconomique et sociale, phénomène exacerbé par les politiques migratoires de plus restrictives et non inclusives (Becerra et al., 2015). Dans ce contexte, il apparait fondamental de s'intéresser à l'expérience de ces enfants. Cette étude explore les expériences vécues par des enfants canadiens issus de l’immigration afin de mieux comprendre leur sentiment de sécurité et son impact sur leur bien-être. En adoptant une méthodologie participative mobilisant un approche métaphorique, l'étude présente les résultats de groupes de discussions séquentiels et d'entretiens individuels menés auprès de 43 enfants âgés de 6 à 12 ans. Les résultats mettent en évidence le rôle central des relations positives avec les membres de la famille, les adultes significatifs et les amis dans la construction d’un sentiment de sécurité physique, émotionnelle et sociale. Les enfants expriment également la nécessité d’un équilibre entre protection et autonomie. Enfin, leur perception des menaces globales souligne l’importance des facteurs macrosociaux. Cette étude permet une meilleure compréhension du contexte dans lequel grandissent les enfants issus de l'immigration.

  • Communication orale
    Raconte-moi ce qu'est une mère : points de vue d'enfants de pères gais nés d'une grossesse pour autrui
    Isabel Côté (Université du Québec en Outaouais), Kévin Lavoie (Université Laval), Marie-Christine Williams-Plouffe (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    En l’absence d’une figure maternelle, considérée essentielle au développement de l’enfant, les compétences parentales des pères gais sont souvent remises en question, ce qui engendre des préoccupations concernant leurs enfants. Lorsque ces enfants sont nés d’une grossesse pour autrui (GPA), ces inquiétudes sont exacerbées. Bien que l’intérêt supérieur des enfants constitue un argument central des préoccupations, leur voix est occultée des débats. Se penchant surtout sur leur bien-être psychologique, très peu d’études s’intéressent aux expériences de ces enfants à l’aide d’une approche qualitative. C’est précisément la contribution de cette recherche, qui documente le point de vue de ces enfants, afin d’enrichir les réflexions sur la GPA. Cette étude vise à explorer les représentations de la maternité chez les enfants de pères gais nés d’une GPA. À l’aide d’une posture épistémologique de l’approche centrée sur l’enfant, l’utilisation de méthodes projectives et d’entretiens semi-dirigés, 19 jeunes âgés de 5 à 18 ans ont été rencontrés. Il ressort de cette étude qu’ils sont en mesure de comprendre les circonstances de leur naissance et l’implication de la femme qui les a portés. Dans leurs récits, trois dimensions de la maternité émergent: la maternité par le ventre (la grossesse); la maternité par le sang (la génétique); la maternité par le cœur (un rôle parental intentionnel).

  • Communication orale
    « Elle va être comment grosse la pilule ? » Préoccupations, connaissances et expériences des enfants face aux diagnostics de troubles neurodéveloppementaux et leur médication
    Marie-Christine Brault (Université Laval)

    Les enfants sont souvent considérés, à tort, comme passifs lorsqu’ils sont ciblés par un processus de médicalisation. Après tout, ce sont les adultes qui identifient leur déviance, qui décident d’interpréter leurs comportements avec une lunette médicale et qui proposent une médication en guise de solution. Leur jeune âge est aussi souvent perçu comme une limite à leur compréhension des enjeux diagnostiques et pharmaceutiques. Dans le cadre d’un projet de recherche portant sur la résistance des parents à la médicalisation ciblant leur enfant (Brault et al.), un sous-objectif a été dédié à la compréhension du vécu des enfants des participants. Huit enfants, une fille et sept garçons, âgés entre 8 et 16 ans, ont accepté de raconter, à deux reprises en autant d’années, leur expérience des rencontres médicales, d’avoir un diagnostic de trouble neurodéveloppemental et/ou de prendre une médication. Le canevas d’entretien semi-dirigé était flexible et leur permettait d’aborder tous les sujets qu’ils souhaitaient par rapport à ces thèmes. Les récits sont riches et présentent les enfants comme étant des acteurs lucides, nuancés et proactifs dans leur expérience de médicalisation. Ils gagneraient à être davantage impliqués dans les décisions médicales qui les concernent, des propositions seront faites en ce sens.


Communications orales

Approches participatives avec les jeunes

Salle : F-3042 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
  • Communication orale
    Entre deux mondes : vers une meilleure compréhension de la réalité des jeunes immigrant(e)s francophones en Colombie-Britannique
    Virginie Houle (ÉCOBES), Yvon Laberge (Collège Éducacentre), Aurore Loiseau (Collège Éducacentre), Charlotte Suzara (Collège Éducacentre), Suzie Tardif (Cégep de Jonquière), Marjolaine Tremblay (ECOBES)

    Divers travaux ont documenté les impacts de l'immigration sur la vie des jeunes issus de familles immigrantes, qui doivent composer avec une multitude de défis personnels et environnementaux (Magnan et al., 2017; Potvin et Leclerc, 2010). Parmi ceux-ci, le rôle d’intermédiaire entre l’école et leur famille occupe une place centrale, puisqu’il influence leur parcours éducatif et identitaire (Oznobishin et Kurman, 2016). Toutefois, peu de recherches ont exploré ce phénomène du point de vue des jeunes eux-mêmes, particulièrement en contexte francophone minoritaire. Afin de pallier ce manque, un projet de recherche participative a été piloté par le centre ÉCOBES-Recherche et transfert du Cégep de Jonquière et le collège Éducacentre en Colombie-Britannique. Cinq jeunes personnes immigrantes francophones ont pris part aux ateliers Entre deux mondes, durant lesquels diverses méthodes créatives ont été utilisées pour leur permettre d’exprimer leurs expériences et leurs émotions. Ces ateliers ont non seulement favorisé une réflexion approfondie sur leur réalité, mais ont aussi contribué à repenser les manières de documenter les enjeux vécus par des jeunes. Cette communication propose d’examiner les apports méthodologiques de cette démarche, notamment les défis et les leviers liés à l’implication active des jeunes dans la production des savoirs. Elle ouvrira également une discussion sur la pertinence des approches participatives et créatives pour rendre compte des réalités des jeunes.

  • Communication orale
    Placements et déplacements des jeunes en protection de la jeunesse : quelles pratiques pour un plus grand respect du droit à la participation ?
    Jessica Coté-Guimond (Collectif Ex-Placé DPJ), Sabrina Gagné-Métras (Université du Québec en Outaouais), Vicky Lafantaisie (Université du Québec en Outaouais), Ursy Ledrich (Université du Québec en Outaouais), Koraly Lupien (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    La Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (PJ) recommandent de revoir les pratiques auprès des enfants et des adolescents afin que ceux-ci puissent être reconnus comme des participants à part entière. Considérant que les droits relatifs à la participation des enfants sont plus souvent mis à mal (Powell et al., 2011 ; Robert-Mazaye et al., 2021), ce projet s’est attardé à la manière dont on peut mieux accompagner les jeunes dans ces étapes importantes. Afin de brosser un portrait de la situation actuelle en termes d'annonce de placement et d'identifier, du point de vue des ex-placés, les meilleures pratiques à adopter, une approche de recherche-action participative a été mobilisée pour réaliser ce projet (Gélineau et al., 2012) misant sur l’implication directe de personnes concernées. Les participants ont été invités à témoigner de leur expérience d’annonce de (dé)placement, ce qui a permis d’établir un portrait des pratiques du point de vue de jeunes ayant été placés sous la LPJ et de mieux comprendre l’impact que ces pratiques ont eu pour ces jeunes. Leur travail sur les meilleures pratiques a permis de générer un ensemble de recommandations pour améliorer les pratiques en PJ afin d’assurer des transitions plus douces.

  • Communication orale
    Point de vue de jeunes suivis en protection de la jeunesse sur leur expérience du programme Versant
    Sarah Ferrer (Boscoville), Catherine Lacelle (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Celia Le Normand (Boscoville), Eve Pouliot (Université du Québec à Chicoutimi), Tanya Ryan (Boscoville), Marie-Claude Simard (Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF))

    Afin d’éviter un placement en milieu substitut, le programme Versant est offert en contexte de protection de la jeunesse à des jeunes âgés de 6 à 18 ans et leurs familles, suivis pour troubles de comportement sérieux et négligence. Cette communication vise à documenter le point de vue de jeunes ayant participé au programme. Elle repose sur des entrevues qualitatives semi-dirigées réalisées avec 10 jeunes. Les résultats préliminaires montrent que les jeunes apprécient la structure et le soutien offerts par le programme. Ils identifient des facteurs facilitant ou entravant l’implantation du programme et soulignent plusieurs retombées sur leur fonctionnement familial. Cette recherche souligne l’importance de donner une voix aux jeunes dans l’évaluation des programmes en protection de la jeunesse. Les résultats contribueront à l’amélioration du programme Versant en fournissant des recommandations pour mieux répondre aux besoins des familles.

  • Communication orale
    L'innovation ouverte au service des préventions des violences dans les relations intimes en milieu collégial
    Marie-Ève Blackburn (Cégep de Jonquière), Hélène Brassard (ECOBES), Caroline Savard (Cégep de Jonquière), Marc St-Pierre (Cégep de Jonquière), Stéphanie Thibeault (Cégep de Jonquière)

    Les violences dans les relations intimes (VRI) sont largement répandues puisqu’une personne sur deux de 18 à 24 ans aurait vécu de la violence dans une relation amoureuse ou intime passée (Lussier et coll., 2012). Qui plus est, la période combinant la fin de l’adolescence et la transition vers l’âge adulte revêt une importance capitale quant à l'évolution des comportements qui seront adoptés lors de relations intimes et amoureuses (Glowacz et Goblet, 2023). À la suite des nombreux féminicides survenus en 2021, un portrait des activités de prévention des violences dans les relations intimes (VRI) a révélé une absence d’initiatives spécifiques aux membres de la communauté collégiale (Blackburn et Brassard, 2021). La mise en place d’un processus d’innovation ouverte, avec différentes personnes du milieu collégial, dont des membres de la communauté étudiante ainsi que des organismes communautaires œuvrant en violence conjugale a permis d’identifier différentes pistes de solutions. Il a été clair dès le départ que les membres de la communauté collégiale ne souhaitaient pas reproduire des formations traditionnelles en présence ou en ligne. Ainsi les différentes séances de cocréation ont abouti à plusieurs outils originaux et innovants tels qu’un jeu de table, des capsules de témoignages ou des bandes dessinées. Le processus de consultation, de cocréation ainsi qu’une brève présentation des outils cocrées seront présentés.


Panel / Atelier

Activité d’animation de réflexion créative

Salle : F-3042 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
  • Communication orale
    Flash Talk : Donner une voix aux jeunes dans un devis quantitatif
    Isabelle Archambault (Université de Montréal), Kim Archambault (Université de Montréal), Véronique Dupéré (Université de Montréal), Christine Gervais (Université du Québec en Outaouais), Marie-Claude Salvas (Université du Québec en Outaouais), Kristel Tardif-Grenier (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Cette présentation éclair (flash talk) vise à proposer le cas d'une recherche s'appuyant sur un devis quantitatif élaborée à partir du point de vue d'adolescent.es. Le but de la présentation est de lancer la discussion sur les méthodologies permettant d'être à l'écoute des jeunes tout en produisant des données généralisables et susceptibles de susciter l'intérêt des décideurs et décideuses.

  • Communication orale
    Et si… ? Repenser la recherche PAR ET POUR les jeunes
    Marie-Ève Blackburn (Cégep de Jonquière), Camélia Dubois (ÉCOBES), Suzie Tardif (ÉCOBES)

    Cet atelier interactif propose une réflexion audacieuse sur l’intégration des jeunes et des enfants dans la recherche qui les concerne. À travers des scénarios créatifs et des idées disruptives, les personnes participantes exploreront de nouvelles façons de collaborer avec les jeunes et les enfants, en dépassant les approches traditionnelles. L’objectif : imaginer une recherche plus accessible, pertinente et engageante.


Communications orales

Approches narratives et visuelles pour favoriser la participation des jeunes

Salle : F-3042 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
  • Communication orale
    La méthode Photostories : Comprendre la réalité des jeunes présentant des caractéristiques de douance et de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
    Nadia Desbiens (Université de Montréal), Mélanie Paré (Université de Montréal), Gabrielle Ross (UdeM - Université de Montréal)

    La double exceptionnalité, soit la présence double d’une douance et d’un trouble (Foley-Nicpon et Bolenbaugh, 2018), est une réalité complexe chez certains jeunes. Dans le milieu scolaire, par exemple, peu de professionnels parviennent à identifier les besoins de ces jeunes et à intervenir de manière adaptée (Bechard, 2019). Bien que l’expérience scolaire négative soit souvent au cœur des recherches sur cette population, les impacts de la double exceptionnalité sur la vie personnelle, sociale et familiale ainsi que les apports positifs de la double exceptionnalité sont encore peu documentés. Pour combler ces lacunes et intégrer la perspective des jeunes eux-mêmes, la méthode Photostories a été utilisée. Inspirée de la méthode Photovoix, cette approche commence par la prise de photos du quotidien, permettant aux jeunes de partager émotions, idées et pensées liées à des phénomènes particuliers. Ces photos sont ensuite accompagnées d’explications variées (Gomez, 2020). Dans cette recherche, un entretien non dirigé a suivi la prise de photos, contribuant à clarifier le contexte des images et à approfondir les thématiques choisies par les participants. Pour la sphère sociale, par exemple, l’influence positive des amis et l’échange constant avec les pairs sont deux thématiques ayant été présentées à la suite de la prise de photos. Cette méthode participative favorise ainsi la création de savoirs ancrés dans l’expérience des jeunes (Gomez, 2020).

  • Communication orale
    Le Digital Storytelling : une méthode de recherche innovante pour favoriser le pouvoir d'agir de jeunes exposés à des catastrophes naturelles
    Christine Gervais (Université du Québec en Outaouais), Danielle Maltais (Université du Québec à Chicoutimi), Eve Pouliot (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Ann-Sophie Simard (Université du Québec à Chicoutimi), Kristel Tardif-Grenier (Université du Québec en Outaouais)

    Au cours des dernières années, la population de l'Outaouais a été confrontée à de nombreuses catastrophes naturelles. Afin de de mieux comprendre le vécu psychosocial des adolescents exposés à ce cumul de catastrophes, cette communication vise à mettre en évidence la pertinence de l'utilisation du Digital Storytelling (DST). Le DST est une méthode de recherche participative qui combine l'art de raconter des histoires avec un mélange de médias numériques, y compris du texte, des images, de la narration audio, de la musique et de la vidéo. Un exemple concret de l'application de cette méthode sera présenté, à la lumière d'un processus de recherche que nous avons mené avec 28 adolescents à la suite de leur exposition à un cumul de catastrophes naturelles en Outaouais. Les résultats de l'évaluation de la mise en œuvre de cette méthode avec les adolescents qui y ont participé mettent en évidence la possibilité pour eux d'exprimer leur point de vue sur les catastrophes naturelles et l'augmentation du sentiment de solidarité avec leur communauté. Le discours des participants souligne que le DST aide les adolescents à mieux comprendre les événements qu'ils ont vécus lorsqu'ils ont été exposés à une catastrophe, en leur permettant d'analyser les points tournants associés à cet événement dans leur vie. Les défis associés à la méthode du DST seront finalement abordés, de même que les avantages de l’utilisation de celle-ci dans les recherches menées à la suite de catastrophes.

  • Communication orale
    Explorer la résilience des jeunes LGBTQ+ à travers la méthode Cellphilm : une approche de recherche visuelle et participative
    Olivier Ferlatte (Université de Montréal), Vincent Arseneault (Institut national de la recherche scientifique), Laurie Fournier (Université du Québec à Montréal), Simon Ouellet (UdeM - Université de Montréal), Amy Rhanim (Université de Montréal)

    Les jeunes LGBTQ+ sont souvent confronté·es à des formes de discrimination et de stigmatisation dans leurs environnements familiaux et scolaires, ce qui peut affecter leur santé mentale. Bien que les études documentent ces défis et leurs conséquences, elles offrent rarement une tribune à ces jeunes pour exprimer leur agentivité et leur résilience. Dans cette étude « par et pour » menée par des pairs chercheurs, nous avons invité 11 jeunes LGBTQ+ à partager leur vision de la résilience en créant un cellphilm, soit une courte vidéo réalisée avec un cellulaire. Cette méthode favorise l'expression de soi et la documentation de la vie quotidienne. Le processus s’est déroulé en trois ateliers : 1. présentation du projet et de la méthode, 2. développement des idées et conseils pour le tournage, 3. projection des cellphilms et discussions sur la résilience. Une projection-discussion ouverte au public dans un cinéma local a offert un espace de partage et de réflexion collective sur l’étude et ses conclusions. L’analyse qualitative des cellphilms et des ateliers, menée par les pairs chercheurs, a révélé une conceptualisation de la résilience centrée sur la capacité à affronter les oppressions en s’appuyant sur l’art, les communautés et les activités favorisant leur bien-être. Cette vision transparaît tant dans le contenu des cellphilms que dans leur processus de création.


Communications orales

Défis éthiques et méthodologiques des recherches réalisées avec les jeunes

Salle : F-3042 — Bâtiment : ETS- Bâtiment F
  • Communication orale
    La participation de jeunes à la recherche sur des aspects de leur vie familiale : enjeux éthiques et méthodologiques à la création d’un équilibre entre sécurité et prise de parole
    Isabelle Aujoulat (Université catholique de Louvain), Josée Chénard (Université du Québec en Outaouais), Béatriz Daoust-Carrasco (Université du Québec en Outaouais), Anne-Catherine Dubois (Université catholique de Louvain), Léa Francia (Université Catholique de Louvain), Zoé Mallien (Université catholique de Louvain), Ariane Sisavath (UQO - Université du Québec en Outaouais), Adèle Toussaint (Université Catholique de Louvain), Marina Trevisan (Université du Québec en Outaouais)

    La recherche « avec » les jeunes plutôt que « sur » les jeunes suscite un intérêt croissant en raison de ses bénéfices. Toutefois, cette démarche soulève des enjeux importants, notamment lorsqu’il s’agit d’explorer leur vie familiale. Dans le cadre de notre de recherche participative, nous étudions l’expérience de jeunes de 8 à 17 ans, exposés au burnout parental au Québec et en Belgique. Cette recherche aborde un sujet sensible et peu discuté, lié à la façon dont les difficultés vécues par les parents se répercutent sur l’expérience des jeunes, en valorisant leurs voix. Elle s’ancre à l’intersection de trois dimensions : l’expérience de la vulnérabilité chez les jeunes, la nature sensible et peu reconnue de leur vécu familial, et les répercussions des défis parentaux sur leurs propres expériences. Cette situation soulève des défis éthiques, méthodologiques et pratiques complexes, en particulier pour maintenir un équilibre entre un espace sécuritaire et la possibilité de laisser les jeunes s’exprimer. Cette communication propose d’explorer ces enjeux spécifiques et de discuter des réflexions qui ont guidé notre équipe pour garantir cette posture réflexive, critique et flexible essentielle pour préserver cet équilibre. Elle met également en lumière les questionnements sur la participation des jeunes à la recherche, en soulignant l’importance de définir ses conditions afin d’assurer la sécurité et l’autonomie des jeunes personnes participantes.

  • Communication orale
    Pertinence et enjeux de l'approche dyadique pour mieux comprendre l'influence du soutien parental sur la croissance post-traumatique des adolescents exposés à une inondation
    Christine Gervais (Université du Québec en Outaouais), Eve Pouliot (Université du Québec à Chicoutimi), Ann-Sophie Simard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Les jeunes du Pontiac (Outaouais) ont vécu plusieurs catastrophes ces dernières années, notamment des inondations (2017, 2019, 2023) et la pandémie, affectant leur santé mentale (Pouliot et al., 2023). Au-delà des impacts négatifs, les jeunes peuvent développer une croissance post-traumatique (CPT) après une catastrophe; marquée par des changements psychologiques positifs (meilleure appréciation de la vie, renforcement personnel, etc.). Toutefois, la plupart des études portant sur la CPT des jeunes ont été réalisées uniquement auprès de leurs parents. Or, les parents ne perçoivent pas toujours avec justesse l’expérience vécue par leur enfant, en particulier lorsqu’ils sont eux-mêmes affectés par la catastrophe. Pour mieux comprendre la CPT des jeunes et l’impact du soutien parental sur cette dernière, une recherche qualitative a été menée auprès de dyades d’adolescents (n=16) et de parents (n=14) de la communauté du Pontiac ayant vécu l’inondation de 2019. Dans le cadre de cette étude, l’approche dyadique a été utilisée pour favoriser une compréhension holistique de la CPT des jeunes. Cette approche permet de comparer les perspectives des dyades et d’identifier les convergences et les divergences de point de vue sur un même événement. Cette communication présentera cette approche ainsi que les retombées positives et les enjeux qui lui sont associées.

  • Communication orale
    S'engager pour innover : effets et enjeux de la participation à une cellule d'innovation visant à prévenir la violence dans les relations intimes
    Marie-Ève Blackburn (ÉCOBES), Hélène Brassard (ÉCOBES), Florence Marcil (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Ce projet examine l’impact de l'engagement des personnes dans une cellule d’innovation, en particulier à travers leur participation à des activités de cocréation. L’objectif est d’analyser les effets concrets de cette implication, tant sur leur sensibilisation, leurs attitudes et comportements que sur leur engagement envers la cause. Neuf entrevues individuelles réalisées au printemps et à l’automne 2024 auprès de membres d’une cellule d’innovation dédiée au développement d’outils de sensibilisation à l’égard de la violence dans les relations intimes en milieu collégial ont permis de cerner les retombées perçues. L’ analyse qualitative thématique des données révèle que le sentiment de contribution et d’utilité joue un rôle clé dans l’adhésion des personnes participantes. Ces dernières s’attendent à être guidées et impliquées afin d’enrichir leurs connaissances et de mieux comprendre la recherche. Toutefois, l’expérience comporte aussi des défis : certains rapportent une reviviscence d’expériences difficiles ou un manque de confiance dans leurs compétences. En contrepartie, plusieurs soulignent le développement de nouvelles habiletés et une valorisation de leur participation. Cette communication suggère des pistes pour mieux encadrer et soutenir les volontaires impliqués dans de telles initiatives.

  • Communication orale
    L’enjeu de la confidentialité pour mener des analyses intersectionnelles et être fidèle aux paroles des jeunes: solutions méthodologiques issues d'une étude de cas
    Émilie Proteau-Dupont (ENAP - École nationale d'administration publique)

    La confidentialité ne permet pas toujours une pleine reconnaissance des participant.e.s, ainsi qu’une certaine profondeur analytique (Baez, 2002). Dans une étude de cas du Mouvement Jeunes et Santé Mentale (MJSM), l’enjeu de la confidentialité des données s’est avéré majeur, de sorte qu’il n’a pas été possible de citer les jeunes militant.e.s pour appuyer plusieurs analyses sans compromettre leur identité. Il fut également impossible de proposer des analyses intersectionnelles liées aux oppressions sociales vécues par les jeunes sans compromettre leurs identités. Par exemple, comment révéler les analyses propres à des personnes racisées si on en compte peu parmi les jeunes militant.e.s ? Cette présentation visera à présenter les solutions méthodologiques à ces défis. La méthode du portrait en sciences sociales a permis de faire entendre les voix des jeunes sans compromettre leur confidentialité. Les analyses intersectionnelles ont également été possibles par le recours à un outil méthodologique développé dans ce projet doctoral, qui s’inspire des travaux d’Elsherif et al. (2022) : « la roue des privilèges ». Cet outil peut être adapté à différents contextes de recherche.

  • Communication orale
    Mot de clôture et remerciements
    Eve Pouliot (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)