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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 200 - Sciences naturelles, mathématiques et génie

Description :

L’industrie de la construction est l’un des piliers de l’économie mondiale. Cependant, cette industrie est confrontée à de nombreux enjeux et défis. Sa faible productivité et son importante empreinte environnementale ont un impact sur la valeur que cette industrie névralgique génère pour la société. Pour accroître cette valeur, il est essentiel de repenser les méthodes de travail dans une industrie traditionnellement considérée comme réfractaire au changement et lente à adopter de nouvelles approches et technologies. Il s’agit donc d’enjeux humains, procéduraux et organisationnels, qui dépassent les enjeux techniques généralement cités pour expliquer cet écart entre la science et la pratique. En adoptant une approche systémique et sociotechnique de l’innovation dans le secteur de la construction, ce colloque permettra aux participant·es d’échanger sur cette thématique d’actualité.

Remerciements :

Les co-responsables du colloque remercient les membres du Groupe de recherche en intégration et développement durable (GRIDD), incluant les professeur·e·s, étudiant·e·s, chercheur·e·s, ainsi que les partenaires.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaires :

Programme

Communications orales

Mise en contexte

Salle : A-1540 — Bâtiment : ETS - Bâtiment A
  • Communication orale
    Mise en contexte
    Érik Poirier (ÉTS - École de technologie supérieure)
  • Communication orale
    Compétences organisationnelles dans l'adoption du BIM dans le cadre du IQC 4.0
    Nathalia De Paula (ÉTS - École de technologie supérieure)
  • Communication orale
    Circulariser le secteur AECO : opportunités pour relocaliser et innover face aux enjeux systémiques actuels
    Charlotte Dautremont (ÉTS - École de technologie supérieure)
  • Communication orale
    Transition numérique dans la construction : perspectives comparatives des politiques publiques de la France et du Québec pour l'adoption du BIM
    Victoria Lerognon (ÉTS - École de technologie supérieure)

    La modélisation des données du bâtiment (BIM) est un processus numérique qui permet la création, la gestion et le partage de données structurées tout au long du cycle de vie des projets de construction, favorisant ainsi l'efficacité, la collaboration et la durabilité. Ces dernières années, plusieurs gouvernements ont mis en œuvre des plans d'action nationaux pour soutenir l'adoption du BIM, mais avec des calendriers et des stratégies différents. La France a d'abord lancé le Plan de Transformation Numérique du Bâtiment puis le Plan BIM, tandis que le Québec a introduit sa Feuille de route gouvernementale pour la modélisation des données des infrastructures (2021-2026). Bien que la littérature ait examiné les défis liés à l'adoption du BIM, peu d'études ont exploré l'impact de ces politiques et la dynamique de diffusion qu'elles ont générée. Cette étude compare les politiques BIM en France et au Québec, deux régions dotées de structures de gouvernance différentes dans le domaine de la construction et de l'innovation numérique. Grâce à un examen approfondi de la littérature récente et des documents politiques, nous analysons les objectifs, les stratégies de mise en œuvre et les défis associés aux politiques BIM.


Communications orales

Collaboration

Salle : A-1540 — Bâtiment : ETS - Bâtiment A
  • Communication orale
    Enjeux et défis de la modernisation de la construction pour le travail et l’emploi sur les chantiers québécois
    Pier-Luc Bilodeau (Université Laval), Jean Charest (Université de Montréal), Éliane Racine (Université de Montréal)

    Dans le contexte nord-américain, l’industrie québécoise de la construction se démarque par son degré élevé d’encadrement, notamment en matière de travail et d’emploi. Depuis 1968, un régime particulier de relations du travail y prévaut en effet, misant sur la régulation du marché du travail, sur la représentation collective des entrepreneurs et des salariés ainsi que sur le dialogue social pour prévenir et résoudre des conflits divers, autrefois omniprésents dans ce secteur clé de l’économie (Delagrave et Pilon, 2009; Bilodeau, 2013; 2022; Charest 2003).

    Dans le cadre de cette présentation, nous tenterons de montrer comment l’organisation du travail sur les chantiers, les dynamiques de l’emploi propres au secteur ainsi que la régulation issue de différentes sources normatives (ex. lois du travail, réglementation et conventions collectives sectorielles) posent des défis pour la mise en œuvre de certaines innovations technologiques documentées dans la littérature (ex. Bourgault et al., 2021; Poirier et al., 2021) et comment, en retour, ces innovations mettent à l’épreuve l’organisation traditionnelle et la régulation du travail et de l’emploi dans la construction.

  • Communication orale
    10 ans de collaboration de la SQI avec les académies de recherche
    Laure Poncet (SQI)

    La Société Québécoise des Infrastructures (SQI) et les académies de recherche célèbrent une décennie de collaboration fructueuse. Ce partenariat unique a été le terreau fertile pour le développement d'approches collaboratives novatrices dans la gestion et la réalisation des projets d'infrastructure. Nous présenterons des constats majeurs issus de cette collaboration, mettant en lumière comment l'intégration des expertises académiques et des pratiques de la SQI a permis de relever des défis complexes, d'améliorer l'efficacité et la durabilité des infrastructures publiques. Les chercheurs et les praticiens partageront des études de cas illustrant des exemples concrets de projets où cette synergie a été particulièrement bénéfique. Nous aborderons également les défis rencontrés au cours de ces dix années, tels que la gestion des attentes, l'harmonisation des méthodes de travail et la coordination entre des entités aux objectifs parfois divergents.


  • Communication orale
    Comparatif de la collaboration en mode CCP et mode traditionnel- l'IC comme innovation intégrée dans le secteur de la construction
    Caroline Coulombe (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’innovation dans les aménagements interorganisationnels des processus et des pratiques collaboratives représente un élément central afin d'accroître l'efficacité et l'efficience des projets d’infrastructures publiques. Dans l’environnement actuel, les pratiques et stratégies dites collaboratives sont une réponse dans la quête de la meilleure performance projet possible. Par ailleurs, la problématique des temporalités longues des projets majeurs en mode traditionnel motive la recherche continue vers des modes de réalisation hybrides voire innovantes et désormais considérés collaboratifs tels que le CCP ou le RPI, pour favoriser l’augmentation des bénéfices projets à moyen et long terme et ainsi adresser une partie des enjeux contextuels mentionnés précédemment. Dans ce contexte, la collaboration entre les parties prenantes tout au long du cycle de vie des projets d'infrastructures publiques devient essentielle. Nous abordons cette problématique en mettant l'accent sur la différence entre les modes de réalisation collaboratifs et ceux traditionnels à travers le prisme du suivi de l’indicateur de la collaboration en contexte facilité déployé à la SQI depuis 2021.


Dîner

Dîner

Salle : A-1540 — Bâtiment : ETS - Bâtiment A

Communications orales

Numérisation et industrialisation

Salle : A-1540 — Bâtiment : ETS - Bâtiment A
  • Communication orale
    Ingénierie de la valeur et processus de prise de décision dans le développement de projets de façades : Une étude de cas dans l'immobilier à São Paulo, Brésil
    Alexandre de Almeida Vasconcelos (ÉTS - École de technologie supérieure)

    Cette étude explore l’application de l’ingénierie de la valeur (VE) et du cycle de vie (LCC) dans le développement d’un immeuble de bureaux certifié LEED Gold à São Paulo, au Brésil. Le projet, caractérisé par des objectifs de conception immobilière et de durabilité haut de gamme, a nécessité un examen approfondi des options de matériaux de façade, en particulier les panneaux de béton préfabriqué. La méthodologie intègre les cadres SWARA et WASPAS pour l’évaluation des matériaux de façade, en tirant parti des technologies BIM pour la modélisation 4D et 5D afin d’améliorer la prise de décision. Les principaux résultats obtenus soulignent les importantes économies réalisées grâce à la technologie VE, qui permet d’obtenir une réduction de 27 % des coûts initiaux en optimisant la conception des panneaux de façade et les opérations de grue. L’analyse de la LCC a révélé une compréhension globale des implications financières sur une durée de vie de 60 ans, en comparant le béton préfabriqué avec les revêtements d’isolation thermique. Cette étude souligne l’importance des processus de conception simultanés dans les projets immobiliers, en soulignant la nécessité d’une participation précoce des entrepreneurs et de stratégies transparentes de gestion des coûts. Les résultats contribuent à améliorer les cadres décisionnels dans le développement immobilier durable.

  • Communication orale
    Les défis de la transmission intergénérationnelle des connaissances à l'ère du BIM et des interactions homme-machine
    Kerstin Kuyken (UQAM), Sarra Laribi (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La Construction 4.0 est un « cadre de transformation » intégrant des avancées telles que le BIM (Forcael et al., 2020). Dans un contexte où les connaissances deviennent rapidement obsolètes (Ebrahimi et al., 2008 ; Moriarty et Kosnik, 1989), l'accent mis sur les connaissances intergénérationnelles n'a cessé de croître (Kuyken et Schropp, 2023). Chaque génération a quelque chose à offrir (Rupčić, 2018), surtout dans le contexte du BIM, qui redistribue les rapports de pouvoir (Bâtiment (CTB), 2013), créant une dynamique nécessitant un équilibre entre l’expertise des aînés et la maîtrise numérique des jeunes (Jeanjean, 2018). Cependant, chaque société, en fonction de son contexte culturel, réagit différemment aux changements (Bâtiment (CTB), 2013). Cela soulève la question de savoir si la formation des nouvelles générations doit suivre une transmission progressive des savoirs ou marquer une rupture. Adoptant une approche centrée sur l’humain face aux transformations technologiques, cette communication propose une réflexion théorique visant à établir un lien entre la Construction 4.0 (notamment le BIM) et la transmission intergénérationnelle des savoir. En explorant comment le BIM redéfinit ces mécanismes, cette communication propose une analyse croisée de la littérature académique et grise, et quelques entrevues exploratoires. Elle identifie des lacunes et ouvre des perspectives de recherche, soulignant l’importance d’approfondir l’étude des interactions homme-machine.

  • Communication orale
    Le big data et les projets d’infrastructure publique : tensions et défis d’une transformation numérique
    Alejandro Romero-Torres (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’essor de l’intelligence artificielle et du big data transforme en profondeur l’industrie de la construction, ouvrant la voie à des approches plus performantes en gestion de projet. Dans le secteur des infrastructures publiques, ces technologies offrent un potentiel considérable pour améliorer la planification, optimiser l’allocation des ressources et faciliter la prise de décision des acteurs impliqués. Pourtant, malgré leur disponibilité, leur adoption demeure limitée.
    Cette communication explore les tensions organisationnelles et sectorielles freinant l’innovation par le big data dans ce domaine. Basée sur des focus groups avec des maîtres d’ouvrage et des fournisseurs impliqués dans les projets publics au Québec, notre étude identifie des perceptions contrastées des bénéfices et défis liés au Big Data. Trois tensions majeures sont mises en évidence : (1) une tension d’apprentissage, où les organisations reconnaissent le potentiel du big data tout en manquant d’expertise pour l’exploiter ; (2) une tension de performance, les acteurs voyant dans le big data un levier d’amélioration, mais étant freinés par des pratiques disparates et un manque de coordination ; et (3) une tension d’organisation, où la nécessité de collaborer se heurte à des enjeux de confiance et de régulation.

  • Communication orale
    IA, BIM et jumeaux numériques : des leviers essentiels pour une construction durable
    Ahmed Ryad Sbartai (Bisson Fortin architecture)

    Cette conférence explore comment l'intelligence artificielle et les jumeaux numériques révolutionnent les pratiques de la construction en améliorant la durabilité des infrastructures. En intégrant des critères de développement durable comme le LEED ou des outils comme le DDN (Uniformat/MasterFormat), nous verrons comment ces technologies renforcent la fiabilité des données extraites, optimisent la gestion des devis et réduisent l'empreinte carbone.

    À travers des exemples concrets, nous verrons comment ces dernières facilitent le workflow à travers toutes les phases : de la préconception, la programmation, la conception, jusqu'à la réalisation et à la gestion des actifs. Nous examinerons comment l'IA et les jumeaux numériques peuvent améliorer la durabilité en optimisant les ressources, en réduisant les déchets, et en minimisant les impacts négatifs sur l'environnement.

  • Communication orale
    Intégration du BIM 4D à la SQI : Processus, Usages et Exigences d’Informations
    Narimene Midoune (ÉTS - École de technologie supérieure)

    L’implantation de la quatrième dimension de la modélisation des informations du bâtiment appelée BIM 4D au sein de la Société Québécoise des Infrastructures (SQI) représente une avancée majeure dans la gestion des projets de construction. Cette présentation explore les stratégies mises en place pour intégrer la planification temporelle aux maquettes numériques et améliorer la coordination et la réalisation des projets.
    Les usages du BIM 4D sont analysés, notamment son impact sur l’optimisation des échéanciers, le suivi du projet et la communication entre les parties prenantes. Par la suite, les exigences d’information essentielles à l’exploitation du BIM 4D seront abordées, incluant la structuration des données, les formats interopérables et la collaboration entre disciplines ainsi que le processus de création et d’utilisation des modèles et simulations.
    Enfin, le processus d’intégration du BIM 4D établi en collaboration avec les planificateurs de la SQI sera détaillé, mettant en lumière les défis rencontrés et les solutions adoptées pour assurer une transition fluide. En s’appuyant sur l’expérience de la SQI, cette analyse mettra en évidence les bonnes pratiques et les leviers stratégiques favorisant une adoption réussie.
    Cette étude de cas offrira une perspective concrète sur les bénéfices du BIM 4D pour la gestion des infrastructures publiques, en illustrant son potentiel pour une meilleure planification, un suivi efficace des travaux et une prise de décision éclairée.

  • Communication orale
    Identification et évaluation des facteurs de sélection de la construction modulaire et du mode contractuel collaboratif dans le cadre des projets publics.
    Salma Hadj Kacem (ÉTS - École de technologie supérieure)

    Le secteur de la construction passe par une période d’apprentissage causé, entre autres, par la réapparition de la construction préfabriquée, en particulier de la construction modulaire. De nombreuses études prouvent que ces innovations jouent un rôle clé pour lever les enjeux du secteur et améliorer les performances des projets. Cependant, l'insuffisance de connaissances et de compétences requises entrave leur adoption dans les projets de construction. De ce fait, les donneurs d'ouvrage publics se trouvent dans une situation d’ambiguïté pour choisir les méthodes de construction et les modes contractuels adéquats à leurs projets. L'objectif de cette recherche est d'identifier, de vérifier et d'évaluer les facteurs d'aide à la décision pour choisir la méthode de construction et le mode de réalisation appropriés au contexte du projet de construction et aux attentes des donneurs d'ouvrage publics. Pour ce faire, une revue systématique de la littérature est menée. La validation des facteurs retenus est réalisée par la méthode de triangulation des analyses. Les facteurs de sélection rendent la prise de décision plus objective et aident les donneurs d’ouvrage à mieux gérer leurs incertitudes.