Informations générales
Événement : 92e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Depuis 2001, la formation à l’enseignement professionnel (FEP) au Québec s’inscrit dans un parcours de premier cycle universitaire de 120 crédits (MEQ, 2021) dans lequel le ministère de l’Éducation prescrit la « Reconnaissance de la compétence disciplinaire » (p. 171). Ainsi, les acquis expérientiels issus de la pratique du métier enseigné (disciplinaire) peuvent être reconnus (jusqu’à 27 crédits universitaires). Considérant cette orientation, les universités offrant la FEP ont été invitées à œuvrer de concert afin d’élaborer un dispositif et s’assurer que les personnes étudiantes puissent bénéficier d’un « traitement comparable d’une université à l’autre et d’une région à l’autre » (p. 172). Ainsi, une équipe de huit personnes professeures a participé à une recherche subventionnée par le ministère de l’Éducation et a pu implanter et faire évoluer des dispositifs depuis plus de 20 ans. Quelques écrits rendent compte des choix d’orientation des dispositifs (Balleux et Tardif, 2004; de Champlain, 2018; Gagnon et Leduc, 2003; Vachon, 2004) ou encore de recherches portant sur certains volets (de Champlain et coll., 2020; Holgado et Allard-Martin, 2021). Force est de constater que l’évolution des dispositifs reste peu documentée et les recherches menées dans cette optique sont ténues. Ainsi, il est plus que temps de se questionner sur l’évolution des dispositifs et les diverses manières dont ceux-ci ont intégré l’avancement des connaissances relatives à la reconnaissance des acquis et des compétences. Ce colloque propose donc un lieu d’échange et de réflexion pouvant faciliter la formulation de réponses à ce questionnement.
Date :Format : Sur place et en ligne
Responsables :- Chantal Lepire (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
- Yves De Champlain (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Otilia Holgado (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Manon Couture (UdeS - Université de Sherbrooke)
Programme
Session 1
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Communication orale
Introduction: nos origines et nos bases communesYves De Champlain (Université du Québec à Montréal), Otilia Holgado (Université de Sherbrooke), Chantal Lepire (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Le colloque s’ouvre sur la présentation de bribes historiques, sous la forme d’une ligne de temps, qui dévoile l’origine des dispositifs de reconnaissance des acquis disciplinaires au baccalauréat en enseignement professionnel, en plus des bases communes aux cinq dispositifs, ce jour en opération (UdeS, UQAC UQAM, UQAR, UQAT).
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Communication orale
Orientations du dispositifCharles Allard-Martin (Université de Sherbrooke), Yves de Champlain (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Le premier angle par lequel seront abordés les dispositifs de reconnaissance des acquis disciplinaires au baccalauréat en enseignement professionnel, sera l’orientation fondamentale de ces dispositifs. Une des tensions à la base de tout dispositif de RAC est ce rapport qui doit être établi entre un référentiel de certification et les expériences de la personne candidate. Dans le cas précis des acquis disciplinaires, ce rapport ne peut être direct, puisque ce ne sont pas les compétences propres au programme qui sont à démontrer mais plutôt leur évolution, en quoi ces compétences sont appelées à être développées par la pratique. Cela amène à réfléchir la manière dont le dispositif doit modéliser ces compétences. Quelles en seront les dimensions ? Et quelle sera ainsi la nature de la preuve que la personne candidate sera appelée à produire, à démontrer ?
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Communication orale
Objectifs du dispositifOtilia Holgado (UdeS - Université de Sherbrooke), Chantal Lepire (Université du Québec à Rimouski)
La reconnaissance des acquis disciplinaires au baccalauréat en enseignement professionnel est une occasion de réfléchir sur son passé professionnel et a le potentiel d’améliorer l’enseignement. Cette rétrospective implique de s’engager dans une introspection pour se remémorer les situations de travail et réalisations professionnelles les plus concluantes pour faire la preuve du développement de ses compétences. Ainsi, des choix sont à faire considérant les critères du dispositif. Ce dernier doit fournir les clés permettant le passage du qualitatif (explicitation de situations de travail/réalisations professionnelles, compétences du programme, sens des niveaux du développement de la compétence, acquis d’expérience) au quantitatif (nombre de crédits octroyés). Deux questions seront abordées : 1) Comment passer de l'expérience racontée, pour être démontrée, à des crédits universitaires? 2) Comment s’opérationnalise ce passage du qualitatif au quantitatif menant à l’octroi de crédits universitaires?
Dîner
Session 2
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Communication orale
Donner vie au dispositifFabienne Coursol (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Chantal Lepire (UQAR)
Le début d’après-midi sera consacré à la dimension Accompagnement des dispositifs de RAC-BEP. Celle-ci, de nature relationnelle, est essentielle au dispositif pour « lui donner vie ». Deux volets ponctuent la présentation, le premier portant sur l’accompagnement des personnes expertes disciplinaires (de métier) et le second sur l’accompagnement des personnes candidates à la RAC. La présentation et les discussions pourront tenter de répondre aux questions suivantes : quelles représentations de l’accompagnement guident les structures actuelles des dispositifs et dans quelles directions seraient-ils souhaitables d’améliorer cette dimension relationnelle, et ce, dans l’objectif d’humaniser davantage les dispositifs?
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Communication orale
Reconnaissance du dispositifYves de Champlain (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Ce qui fonde la légitimé d’un dispositif de reconnaissance des acquis, c’est la reconnaissance dont jouit le dispositif lui-même. Le dispositif de reconnaissance des acquis disciplinaires obtient cette reconnaissance par un ensemble d’opérations administratives. Il est aisé de négliger leur importance, de les aborder comme une dimension détachée, voire neutre, mais c’est loin d’être le cas, car ce sont ces dimensions administratives qui, en définitive, garantissent la qualité, l’intégrité, et même l’existence du dispositif.
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Communication orale
Essai de synthèse des pratiques de RAC dans l’écosystème de la FP : Comment pensent les institutions et qu’en disent les personnes chercheuses et intervenantesJean-Luc Bédard (TÉLUQ - Université du Québec)