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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

Parmi les grands apprentissages de l’expérience de la pandémie de covid-19, le manque de préparation en amont de la crise est fréquemment cité dans les rapports de leçons apprises et recommandations produits sur la crise. En cette ère de polycrises où celles affectant la santé sont appelées à augmenter en nombre, en intensité, en complexité et en simultanéité, à un moment où les ressources sont de plus en plus limitées, nous sommes confrontés collectivement à un enjeu d’efficacité face aux défis actuels et des prochaines années, qui risquent de dépasser nos capacités à y répondre.

Le milieu de la recherche réfléchit aux moyens d’être plus efficaces pour contribuer à la prévention et à la réponse aux crises. S’il veut produire de nouvelles connaissances pertinentes, le secteur de la recherche doit mieux s’organiser, se doter de processus et de structures accélérant sa mise en place et améliorer le transfert des connaissances auprès des décideurs, du réseau de la santé et des services sociaux et ses partenaires de la communauté et de la société civile. Plusieurs questions se posent. Comment attribuer rationnellement les ressources financières pour soutenir des projets prioritaires? Comment éviter les coûteuses duplications de projets ou, au contraire, les angles morts dans le développement des connaissances? Comment la recherche peut-elle optimiser, mobiliser les différentes expertises, savoirs et connaissances existants qui sont nécessaires pour anticiper les menaces? Comment peut-elle répondre aux besoins des gestionnaires des crises et de la population dans des visées systémiques, systématiques et intersectorielles? Ce colloque propose d’explorer les modalités, expériences et connaissances développées sur la mobilisation des savoirs intersectoriels (santé, société et culture, nature et technologies) ainsi que les savoirs patients, citoyens, communautaires en préparation de crise pour mieux comprendre comment la recherche peut mieux participer au « se préparer ensemble ».

Dates :

Format : Sur place et en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Bloc thématique 1 : Renforcer la coordination intersectorielle : alignement de la recherche avec les organisations en temps de crise

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
  • Communication orale
    Présentation du Réseau Précrisa
    Lily Lessard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
  • Communication orale
    Conférence d'ouverture : Crises et approches intersectorielles
    Caroline Quach (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    Portrait des enjeux de la recherche en temps de crise
    Kouadio Rodrigue Boko (ENAP - École nationale d'administration publique), Johanne Préval (ÉNAP)

    Les crises sanitaires contemporaines, telles que la COVID-19, Ebola ou le Zika, ont révélé les limites des systèmes de recherche et de gouvernance en contexte d’urgence. La fréquence accrue et les conséquences multisectorielles de ces crises, exigent une mobilisation rapide, structurée et cohérente des connaissances scientifiques pour appuyer efficacement la prise de décision publique. Ces situations, cependant, mettent en évidence de profondes tensions entre logiques scientifiques et logiques politiques, notamment en raison de décalages temporels, d’enjeux de légitimité et d’incertitude.

    La fragmentation des efforts, le manque de coordination interinstitutionnelle, les difficultés d’accès et d’utilisation des données de recherche, ainsi que l’absence de cohérence dans la production de données probantes au sein de l’écosystème scientifique, nuisent à l’efficacité des réponses de santé publique.

    Dans ce contexte, le concept de gouvernance ‘’Une seule santé’’ s’impose comme une approche transdisciplinaire prometteuse. Il propose un cadre de coordination intégrée, mobilisable en amont et pendant les crises, et ouvre la voie à la création de tables de gouvernance collaboratives capables de structurer durablement le dialogue entre science et politique. Toutefois, sa mise en œuvre reste confrontée à des défis majeurs : gouvernance partagée, construction de la confiance, clarté des rôles et mécanismes de pilotage adaptés.

    Ce portrait des enjeux de la recherche en temps de crise appelle ainsi à repenser en profondeur les modes de coordination scientifique, et à concevoir des mécanismes pérennes qui favorisent un dialogue structuré, continu et légitime entre les chercheurs et les pouvoirs publics dans une optique de prévention, d’agilité collective et de résilience.

  • Communication orale
    Projet InterCom: interventions dans les milieux communautaires et éducatifs en temps de crises et son évaluation
    Caroline Lebeau (Hydro-Québec), Roxane de la Sablonnière (UdeM - Université de Montréal)

    Selon l’Organisation des Nations Unies, la prévalence des bouleversements sociaux pourrait augmenter de 40% d’ici 2030. Le Projet InterCom offre diverses activités (p. ex., ateliers, conférences) afin d’outiller la population québécoise de stratégies d’adaptation concrètes. À ce jour, ces activités ont rejoint près de 8 000 participant.e.s. Dans le but d’offrir des interventions adaptées et de promouvoir l’engagement des participant.e.s, le Projet InterCom a été développé selon les principes de la science de l’implantation, en plaçant au cœur de sa démarche la co-construction avec plusieurs partenaires éducatifs et communautaires. Les activités proposées incluent une série de six ateliers interactifs destinée aux jeunes. L’efficacité sur le bien-être, la résilience et la clarté indentitaire a été évaluée par une étude pilote quantitative (N=45), une étude qualitative (N=7). De plus, une analyse de la satisfaction des bénéficiaires (N=298) et des animateurs.rices (N=138) a été effectuée. Deux projets de recherche supplémentaires à devis mixte sont en cours, l’un ayant une concentration plus quantitative avec groupe contrôle et l’autre qualitative, qui suit un protocole individuel quasi- expérimental. Dans cette présentation, nous décrirons l’intégralité du processus d’implantation, les cinq grands fondements du projet et présenterons les résultats des études complétées à ce jour.


Panel / Atelier

L’approche Une seule santé : une perspective intersectorielle porteuse au service de la prévention des crises en santé

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Dîner

Dîner : Réseautage informel libre

Salle : D-3008 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Panel / Atelier

Les leçons de la pandémie : mobilisation des connaissances scientifiques et soutien aux politiques publiques

Séance conjointe avec le Réseau Francophone International en Conseil Scientifique - RFICS

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Panel / Atelier

Bloc thématique 3 : Comment s’assurer de la prise en compte de la voix citoyenne?

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Communications orales

Séance 1 : Présentations étudiantes sous forme PechaKucha

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
  • Communication orale
    Au-delà de la santé : une approche interdisciplinaire des crises sanitaires
    Valérie Vermeulen (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les crises sanitaires sont souvent perçues comme des événements purement médicaux. Pourtant, leurs causes et leurs effets dépassent largement le cadre de la santé publique : pollution de l’air, îlots de chaleur urbains, accès inégalitaire aux soins, autant de facteurs qui s’entrelacent pour alimenter des vulnérabilités systémiques. Malgré cela, les stratégies de gestion restent souvent cloisonnées, freinées par une segmentation institutionnelle et un manque de collaboration entre disciplines.
    À travers des exemples concrets et des témoignages d’expert.e.s oeuvrant dans le domaine de la sécurité civile, nous verrons comment une approche intégrée permettrait une meilleure anticipation des crises sanitaires, qui pourrait aider à réduire certains risques. Le Pecha Kucha suivra un fil narratif en quatre temps :
    1. Perception et sous-estimation de certains risques sanitaires (ex. canicules, pollution de l’air).
    2. Limites d’une gestion fragmentée des crises.
    3. Intérêt d’une approche interdisciplinaire pour optimiser la gestion des risques.
    4. Pistes concrètes pour renforcer la résilience via la collaboration d’expertises variées.
    Cette présentation invite à repenser la gestion des crises sanitaires sous un prisme élargi, intégrant l’interdisciplinarité comme vecteur d’une meilleure préparation aux risques.

  • Communication orale
    Mobilisation des savoirs cliniques et expérientiels pour l'amélioration des soins de réadaptation en contexte de crise : leçons de la COVID-19
    Marie-Hélène Boudrias (Université McGill), Perrine Ferré (Université McGill), Johanne Higgin (Université McGill), Dahlia Kairy (Université McGill), Marie-Hélène Milot (Université McGill)

    Durant la pandémie de COVID-19, les standards de réadaptation ont été bouleversés, particulièrement dans les établissements désignés pour accueillir les personnes atteintes de la COVID-19. Une équipe de chercheurs interprovinciale a analysé l'impact sur la qualité des soins et services dans ces établissements. L'étude, utilisant une méthodologie mixte, a comparé les données cliniques de plus de 900 dossiers médicaux aux standards pré-pandémiques et consulté une centaine de personnes (patients, thérapeutes et gestionnaires). Les résultats soulignent d'abord l'adaptabilité des établissements de réadaptation pendant cette crise. Les centres désignés ont permis des progrès chez la majorité des patients, y compris ceux atteints de la COVID-19. Cependant, les soins ne respectaient pas toujours les meilleures pratiques. Les personnes ayant contracté la COVID-19 durant leur séjour en réadaptation (infection nosocomiale) ont vu leur durée d'hospitalisation augmenter. De manière marquée, les patients et leurs familles ont été affectés par l'isolement social et physique ainsi que par un manque de préparation à la sortie. Les gestionnaires de santé recommandent une gestion locale permettant des décisions adaptées aux besoins immédiats. L'expérience des parties prenantes a généré des solutions cliniques et organisationnelles précieuses pour guider les décideurs du système de santé et des services sociaux lors de futures situations de crise.

  • Communication orale
    Impacts des crises climatiques sur l’accès aux soins liés à la maladie de Lyme : des savoirs cliniques lacunaires aux injustices épistémiques en contexte de la démocratie en santé
    Kossi Eden Andrews Adandjesso (Université Laval)

    Au Québec, les crises climatiques ont des répercussions néfastes sur la santé, notamment en favorisant l'émergence de maladies comme le virus du Nil occidental et la maladie de Lyme. Concernant cette dernière, la littérature scientifique souligne que le personnel soignant détient des connaissances cliniques insuffisantes pour une gestion efficace, en raison de l'état embryonnaire des savoirs sur cette pathologie. Cette situation complique la gestion de la maladie de Lyme. Notre recherche se concentre sur la gestion de cette maladie, en particulier les diagnostics et les soins de traitements, à travers une revue narrative et des entrevues semi-dirigées. Les résultats préliminaires révèlent deux injustices épistémiques : le rejet des connaissances non expertes des patients par le corps soignant, et la banalisation des récits des patients sur leurs symptômes et leurs vécus quotidiens. Ces injustices épistémiques entravent l'accès aux soins et la gestion efficace de la maladie de Lyme au Québec. Par conséquent, la non-reconnaissance des vécus et savoirs non experts des patients ainsi que la banalisation de leurs expériences constituent des injustices épistémiques et démontrent la non-prise en compte de la démocratie en santé qui exige d’une part, la participation active et effective des patients ; et d’autre part, prône la prise en compte des préférences et savoirs expérientiels de tous les patients, et ce, par l’équipe soignante.

  • Communication orale
    Le Sénégal face aux mobilisations intersectorielles contre la crise de la COVID-19
    Modou Pouye (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    En décembre 2019, un nouveau virus, la Covid-19, a émergé, causant une pandémie mondiale. Tous les pays ont adopté des mesures pour limiter sa propagation. Le Sénégal a enregistré son premier cas le 2 mars 2020, entrainant inquiétude et anxiété. Des mesures ont donc été prises pour lutter contre la maladie. Elle est devenue une affaire de tous et a donné lieu à des mobilisations intersectorielles (Boutaleb, 2020 ; Croché et coll., 2022 ; Niangaly et coll., 2021 ; Ridde et Faye, 2021 ; Ridde et Hane, 2022). Les initiatives intersectorielles sont des actions coordonnées entre diverses entités (gouvernementales, non gouvernementales, religieuses, traditionnelles, technologiques, etc.) pour gérer une crise spécifique, telle qu’une épidémie. Cela soulève plusieurs questions, notamment sur les principaux intervenants et leur mode de collaboration. Cette stratégie, bien qu’utile, a suscité des théories du complot selon lesquelles un groupe chercherait à réduire la population mondiale. Ce travail analyse les mobilisations intersectorielles pour lutter contre la COVID-19, en mettant en évidence les limites de la multiplicité des acteurs face à une question médicale cruciale. Il vise à en tirer des leçons pour la gestion des crises futures.

    ▶ Vidéo
  • Communication orale
    Prêts pour la catastrophe? Évaluation du niveau de préparation du personnel infirmier en contexte franco-canadien
    Laurence Denis (Université Laval)

    À travers le monde, le personnel infirmier joue un rôle central dans la gestion croissante de catastrophes climatiques, sanitaires, environnementales et politiques et de leurs conséquences. Cependant, certaines études révèlent un niveau de préparation insuffisant pour intervenir adéquatement. De plus, l'absence d’outils d’évaluation valides adaptés au contexte franco- canadien limite la mesure du niveau de préparation dans le territoire québécois. Ce projet a pour objectif d’examiner la littérature existante sur le niveau de préparation des infirmières et infirmiers face aux situations de catastrophes à travers le monde, tout en adaptant et validant un outil permettant de mesurer ce niveau de préparation dans le contexte franco-canadien. Reposant sur le modèle Plan-Do-Check-Act (PDCA), le projet se déroule en trois étapes. Premièrement, une revue de la portée sera menée afin d’analyser les données disponibles sur le niveau de préparation des infirmières et infirmiers face aux catastrophes à l’échelle mondiale. Ensuite, le Disaster Preparedness Evaluation Tool (DPET) sera traduit, adapté et validé pour le contexte franco-canadien. Enfin, la version adaptée du DPET sera utilisée pour mesurer le niveau de préparation du personnel infirmier dans la province de Québec. Le projet permettra de documenter le niveau actuel de préparation du personnel infirmier face aux catastrophes, d’identifier les lacunes en matière d’apprentissages et d’orienter le développement de formations ciblées. Ces efforts contribueront à intégrer des compétences en gestion de crises dans les cursus de formation, renforçant ainsi la capacité de réponse aux crises et la résilience du système de santé.

Panel / Atelier

Bloc thématique 4 : Ouvrir des canaux de communication sur la modélisation dynamique d’une crise

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Communications orales

Séance 2 : Présentations étudiantes sous forme PechaKucha

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
  • Communication orale
    Aménagements temporaires des espaces publics : innovations urbaines et leçons de résilience collective face à la COVID-19
    Aya Boussouf (Université Laval)

    La pandémie de COVID-19 a catalysé une transformation sans précédent des espaces publics urbains, générant une vague d'innovations dans leur aménagement temporaire. Basée sur une revue systématique de la littérature scientifique et une analyse typo-morphologique des interventions déployées au Québec, notre recherche examine ces adaptations spatiales d'urgence et leur contribution à la résilience collective. À travers l'analyse de plus de 50 articles scientifiques, nous avons documenté et évalué l'efficacité des différentes interventions temporaires (rues piétonnes, extensions de trottoirs, places publiques éphémères) et leur impact sur le bien-être communautaire. Les résultats révèlent comment ces aménagements d'urgence ont non seulement facilité la distanciation physique, mais ont aussi transformé notre compréhension de l'adaptation urbaine en temps de crise. Cette étude contribue à la préparation aux futures crises en proposant un cadre d'analyse des interventions temporaires réussies, offrant des leçons concrètes pour les gestionnaires urbains et les professionnels de la santé publique. Les enseignements tirés mettent en lumière l'importance d'une boîte à outils d'interventions rapides et adaptables pour les espaces publics, essentielle pour renforcer la capacité de réponse des villes face aux crises sanitaires futures.

  • Communication orale
    Contestations durant les crises : une approche centrée sur la personne
    Clémentine Courdi (Université de Montréal), Éric Lacourse (Université de Montréal), Félix Laliberté (UdeM - Université de Montréal), Mathieu Pelletier-Dumas (Université de Montréal), Dietlind Stolle (Université McGill), Roxane de la Sablonnière (Université de Montréal)

    Dès le début de la pandémie de la Covid-19, les différents paliers gouvernementaux ont rapidement dû mettre en place de nombreuses mesures afin de limiter la transmission du virus. En réaction aux mesures restrictives instaurées, des mouvements contestataires ont manifesté leur désaccord par différents moyens d’action, et ce, autant sur les médias sociaux que par des manifestations dans la rue. La recherche propose l’usage d’une approche « centrée sur la personne » permettant d’identifier une typologie de contestataires et d’analyser les changements de moyens d’action utilisés pour contester les gouvernements. Nous présenterons les résultats d’une étude reposant sur trois temps de mesure, collectés sur une période de deux ans durant la pandémie de Covid-19 (n=2657). Dans l’éventualité de nouvelles crises, identifier comment les contestataires changent de tactiques et les prédicteurs de ces changements permettront de mieux prévoir les parcours menant à des formes plus radicales de contestation.

  • Communication orale
    Vieillir en marge : Injection et vieillissement en contexte de crise
    Alexandrine Beauvais Lamoureux (UdeM - Université de Montréal)

    Les crises successives – santé, logement, opioïdes – aggravent la vulnérabilité des populations marginalisées, notamment les personnes vieillissantes qui s’injectent des drogues. Confrontées à l’exclusion sociale, à des obstacles aux soins et à une détérioration de leur qualité de vie, elles subissent une précarité croissante. L’augmentation de l’itinérance dans les milieux urbains québécois met en lumière l’inadéquation des services actuels et l’absence de politiques de soins de longue durée, accentuant leur marginalisation.
    Cette communication explore l’expérience de ces personnes à travers une analyse qualitative préliminaire d’entretiens menés auprès d’usager·ères de drogues injectables de 50 ans et plus à Montréal. Intégrée à une étude en méthodes mixtes, elle souligne l’urgence d’une approche intersectorielle pour anticiper la hausse des populations vulnérables et renforcer l’efficacité des services sociaux et de santé. En documentant leur qualité de vie et leur rapport aux structures existantes, cette recherche contribue à une réflexion sur l’adaptation des politiques publiques face aux crises futures. Elle propose de considérer l’usage de drogues injectables comme une condition chronique nécessitant des soins adaptés, afin de mieux répondre aux besoins d’une population trop souvent négligée.

  • Communication orale
    Validation de l’algorithme du changement social: un outil pour mobiliser la population en temps de crises sociales
    Deeba Afghanyar (Université de Montréal), Anne-Sophie Bourdeau (Université de Montréal), Diana Cárdenas (Université de Montréal), Roxane De la Sablonnière (Université de Montréal), Cybélia Gauthier (Université de Montréal), Jean-Marc Lina (École de technologie supérieure), Éliane Mirandette (Université de Montréal), Meghan Robin (UdeM - Université de Montréal), Vincent Turcotte-Ménard (Université de Montréal)

    En période de crises sociales, il est impératif de pouvoir anticiper le déroulement des crises sociales afin d’instaurer les ressources adéquates en amont pour aider la population. Bien que des modèles prédictifs existent déjà dans la littérature scientifique, ces modèles ne permettent pas d’offrir un portrait de l’ampleur des crises sociales. L’algorithme du changement social (ACS) comble cette lacune en modélisant le changement social pour mieux prévoir l’évolution des crises sociales et leurs impacts sur la population. Pour ce faire, l’ACS tient compte de l’état sociétal a priori et des quatre indicateurs d’un changement social dramatique, soit la vitesse, la rupture des structures normatives et sociales et la menace au soi. En fonction des scores des indicateurs, l’ACS détermine l’état futur d’une société, soit un changement social incrémentiel, d’inertie, de stabilité ou de changement social dramatique. Afin de valider l’ACS, l’ANOVA à mesures répétées et l’ANOVA mixte seront utilisées pour comparer les scores ACS aux cas de COVID-19 dans quatre provinces canadiennes. Des corrélations bivariées de Pearson évalueront l’association entre la santé mentale, les indices économiques et le temps passé dans chaque état sociétal. Suivant sa validation, l’ACS pourrait servir d’outil pour les instances décisionnelles.


Panel / Atelier

Table ronde étudiante : Développer une expertise reconnue en préparation de crise en santé en tant qu’étudiant·e chercheur·e : briser l’isolement et les silos disciplinaires

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Dîner

Dîner : Réseautage informel libre

Salle : D-3008 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Panel / Atelier

Bloc thématique 5 : Transfert et synthèse des connaissances : pour une préparation de crise informée et adaptée

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D

Communications orales

Bloc thématique 6 : Intervention en situation de crise : vers des solutions communautaires et médicales adaptées

Salle : D-3009 — Bâtiment : ETS - Bâtiment D
  • Communication orale
    Les essais sur plateforme adaptative en médecine d'urgence pour affronter les futures crises sanitaires : défis, facilitateurs et recommandations
    Nathalie Germain (Université Laval)

    Le symposium de l’Association Canadienne des Médecins d'Urgence en 2024 avait pour mission d’examiner la faisabilité des essais sur plateforme adaptative aux départements d’urgence. Ces méthodologies permettent d’analyser de multiples interventions pour une maladie de manière continue et ces essais peuvent se déployer rapidement pour répondre aux crises sanitaires émergentes. De novembre 2023 à mai 2024, une revue rapide a été mené sur les obstacles, les facilitateurs logistiques et éthiques existants pour structurer des essais de plateforme adaptative en médecine d’urgence. Les résultats de cette revue rapide ont été utilisés pour développer un guide d’entrevue. Des entrevues individuelles semi-structurées ont ensuite été effectués avec des experts participant à des essais de plateforme au Canada et à l’étranger. À partir de 23 articles et 17 entrevues d’experts, les facilitateurs et les obstacles ont émergé dans cinq domaines : la force et la qualité des preuves, l’avantage relatif, l’adaptabilité, la complexité, ainsi que le climat actuel aux urgences. Les besoins les plus importants étaient la pertinence clinique, l’expertise méthodologique et la collaboration harmonieuse avec les autorités approbatrices. Nous avons colligé 14 recommandations. Pour chaque recommandation, nous avons fourni des stratégies d’exécution. Les modèles d’essais sur plateforme adaptative sont bien adaptés aux situations d’urgence, à condition que les interventions soient faciles à appliquer pour les cliniciens et suffisamment pertinentes pour améliorer la pratique. Ces modèles sont particulièrement adaptés pour traiter les maladies émergentes, mais il reste des importantes exigences méthodologiques et éthiques à combler.

  • Communication orale
    Prévalence des symptômes compatibles avec le syndrome post-COVID-19 chez les patients ayant été testé pour une infection aiguë au SARS-CoV-2 lors d’une visite à l’urgence pendant l
    Patrick Archambault (Université Laval)

    Les symptômes du syndrome post-COVID-19 sont souvent non spécifiques, ce qui rend difficile leur distinction des symptômes dus à d'autres affections médicales. Dans cette étude, nous comparons la proportion de patients du service des urgences qui ont développé des symptômes correspondant à la définition de cas clinique du syndrome post-COVID-19 de l'Organisation mondiale de la santé entre ceux qui ont été testés positifs à l'infection par le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère et les patients appariés en fonction du temps qui ont été testés négatifs. Nos résultats montrent que plus d'un tiers des patients du service des urgences atteints d'une infection aiguë avérée répondent aux critères du syndrome post-COVID-19 3 mois après la visite initiale. Cependant, un patient sur cinq testé négatif qui affirme n'avoir jamais été infecté signale également des symptômes compatibles avec le syndrome post-COVID-19, ce qui souligne le manque de spécificité de la définition de cas clinique. Les tests de dépistage du SARS-CoV-2 pendant la phase aiguë d'une infection suspectée devraient se poursuivre jusqu'à ce que des biomarqueurs spécifiques du syndrome post-COVID-19 soient disponibles pour le diagnostic et le traitement.

  • Communication orale
    Analyse comparative des documents de gouvernance de la recherche en situation de crise
    Ma'n Zawati (Université McGill)