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Informations générales

Événement : 92e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Améliorer la prévision?

L’année 2023 a été celle des records. Des températures d’abord : 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde avec 1,45 degré au-dessus de la moyenne pour la période préindustrielle 1850-1900 (WMO, 2024). Au Canada, 2023 a été l’année la plus chaude depuis 1950.

Des incendies ensuite : cette année a également battu le record des superficies brûlées, soit 6 fois plus que la moyenne annuelle canadienne. Au Québec, la SOPFEU estime à plus de 4,3 millions d’hectares brûlés pour la même année.

Pourtant, le Canada est un précurseur dans la prévision du risque d’incendies de forêt avec l’indice forêt-météo, de Ressources naturelles Canada, qui évalue le risque d’incendie sur une base quotidienne. Le calcul du risque est renforcé par une couverture satellite des points chauds à travers le pays, avec à la clé une cartographie du risque. L’indice prend en compte divers paramètres météorologiques dans le calcul. Benoît et al. (2024) ont identifié un nouveau paramètre : les blocages atmosphériques, une situation météorologique responsable des épisodes de sécheresse, notamment, et favorable au départ de feu de forêt. Faut-il considérer désormais ce paramètre dans la prévision des incendies de forêt? Le Canada est un pays de forêts, et la forêt est à la fois victime des incendies et vecteur, car elle fournit elle-même le carburant (combustible). Les causes des incendies sont pour plus de 99 % d’origine naturelle (foudre) au Canada en 2023. Les défis demeurent énormes sur les plans de la prévision, de la prévention et de l’adaptation à ces risques, et les recherches doivent mettre l’accent sur ces aspects.

Les recherches devraient se poursuivre aussi sur d’autres risques, plus récurrents. La cartographie des zones inondables, par exemple, est à parfaire et les modèles de prévision sur les périodes de retour des crues extrêmes à améliorer.

Date :

Format : Sur place et en ligne

Responsables : Partenaire :

Programme

Panel / Atelier

Mot d’ouverture

Salle : B-3406 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Vers une meilleure connaissance des aléas hydrométéorologiques

Salle : B-3406 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Comparaison des facteurs de variabilité spatiotemporelle de la période d’occurrence des débits d’étiage 7-jours en hiver et en été au Québec méridional pendant la période 1950-2023
    Ali. A. Assani (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les changements climatiques affectent, à des degrés divers, les cinq caractéristiques fondamentales des débits : magnitude, période d’occurrence, durée, fréquence et variabilité. Il n’existe encore aucune étude sur les impacts du réchauffement climatique sur les périodes d’occurrence des débits d’étiage 7-jours au Québec méridional. L’objectif de cette communication est de comparer les facteurs qui influencent la période d’occurrence des débits d’étiage 7-jours en hiver et en été dans 17 bassins versants du Québec méridional pendant la période 1950-2023 au moyen de plusieurs méthodes statistiques dans le contexte de réchauffement climatique actuel. En ce qui concerne la variabilité spatiale, la période d’occurrence est principalement corrélée négativement à la superficie agricole. Il s’ensuit que les débits d’étiage 7-jours surviennent précocement dans les bassins versants les plus agricoles en raison du ruissellement important. De plus en hiver, la période d’occurrence est aussi significativement corrélée négativement à la quantité de pluie et à la température. Quant à la variabilité temporelle, l’analyse de redondance a révélé que cette période d’occurrence est positivement corrélée à l’indice climatique du réchauffement climatique global en été alors qu’en hiver, elle n’est corrélée significativement à aucun indice climatique. Cette étude suggère que la saison estivale serait plus sensible au réchauffement climatique que la saison hivernale au Québec méridional.

  • Communication orale
    Mille ans de risques d’inondations dans le sud de la vallée de l'Outaouais
    Matthew Peros (Université Bishop's), Fateme Salemi (Université Concordia), Jeannine-Marie St-Jacques (Université Concordia)

    Le bassin versant de la rivière des Outaouais (BVRO) a subi de graves inondations en 1974, 1976, 2017 et 2019. La gestion des inondations dans le BVRO pourrait être améliorée grâce à des données à long terme des inondations de la rivière des Outaouais. Malheureusement, les relevés instrumentaux des inondations du BVRO sont rares et très courts. Cependant, en prélevant des carottes de sédiments des méandres abandonnés, en les datant et en extrayant les signatures géochimiques des paléo-inondations, nous pouvons établir un relevé des inondations passées. Ici, nous utilisons la fluorescence X des carottes de sédiments des méandres abandonnés pour déduire les inondations du cours principal de la rivière des Outaouais à Waltham (Québec) et de l'affluent de la rivière des Outaouais, la rivière Rouge, à L'Ascension (Québec) dans le dernier millénaire. Nos résultats préliminaires démontrent que la période chaude médiévale (800-1200 apr. J.-C.) a connu des crues plus importantes que le petit âge glaciaire (1300-1800 apr. J.-C.). Les crues des rivières des Outaouais et Rouge ont également connu un cycle centenaire assez régulier au cours des 800 dernières années. Les effets des coupes à blanc dans le BVRO au cours des années 1800 ont déclenché une érosion massive. Dans la vallée de la rivière Rouge, nous avons également trouvé une signature importante de dépôt de métaux lourds au 20e siècle que nous attribuons provisoirement à la fusion à Rouyn-Noranda, à 350 km en amont du vent.

  • Communication orale
    Évaluation des rafales de vent simulés dans la nouvelle version « convection-permitting » du modèle régional du climat : Études de cas en hiver et en été dans le sud du Québec
    Philippe Gachon (UQAM - Université du Québec à Montréal), Martin Leduc (ESCER (Étude et Simulation du Climat à l’Échelle Régionale) centre, Université du Québec à Montréal), Amélie Michaud (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les rafales de vent sont la cause principale de dommages lors des tempêtes extrêmes, où des changements soudains dans la direction et la vitesse des vents sont engendrés. Ces événements sont responsables de la majorité des interruptions dans la distribution d’électricité sur le territoire québécois. Cette étude a pour objectif d’évaluer la valeur ajoutée dans la simulation des vents intenses et des rafales de vent par la version en mode « convection-permitting » (CPM) du nouveau modèle régional de climat (MRCC6) développé au centre ESCER de l’UQAM. Les rafales sont définies comme des épisodes de vents extrêmes d’une durée d’environ 3 s et dont la vitesse surpasse les vents moyens d’au moins 5 m/s. Différentes configurations du MRCC6 sont utilisées pour produire les simulations à 12, 2,5 et 1 km de résolution, dans lesquelles le module de rafales de vent (basé sur la méthode de Brasseur) est activé. L’analyse de deux tempêtes qui ont affectées le sud du Québec, l’une synoptique survenue en décembre 2022 et l’autre de méso-échelle en mai 2022, met en évidence la valeur ajoutée de la version en mode CPM (2,5 et 1 km). Dans le cas de la tempête synoptique de décembre 2022, cette version offre de meilleures performances pour estimer les rafales et les vents horaires que le modèle à plus basse résolution (12 km). De plus, le modèle en mode CPM tend à être plus précis sur la mer que sur la terre, ainsi que dans les situations où les vents horaires sont les plus élevés.

  • Communication orale
    La mobilité riveraine du Saint-Laurent fluvial : un aléa de nature socio-naturelle
    Jean-François Bernier (Université Laval), Patrick Lajeunesse (Université Laval), Sydney Meury (Université Laval), Samuel Vaillancourt (Université Laval)

    Le Saint-Laurent fluvial joue un rôle socioéconomique majeur en Amérique du Nord, avec sa vallée abritant près 60% de la population québécoise. Ce vaste hydrosystème fluvial se distingue ainsi par un environnement riverain largement aménagé, où près de 48% des berges sont aujourd'hui artificialisées. Toutefois, cet empiétement des activités humaines sur les milieux riverains du fleuve soulève de nombreux enjeux liés aux risques naturels, à son espace de liberté et à la santé de ses écosystèmes. Dans un système autant transformé, comprendre la dynamique des berges, laquelle implique un large éventail de processus anthropiques et naturels, devient rapidement complexe. Ainsi, le manque de connaissances scientifiques sur cette thématique limite l’élaboration de stratégies d’aménagements durables. Il devient donc essentiel d'explorer le rôle des activités humaines sur l’évolution du paysage riverain du Saint-Laurent fluvial, afin de mieux saisir comment ces transformations profondes influencent la dynamique des géosystèmes et la vulnérabilité des populations aux aléas de mobilité. Dans cet optique, la présentation portera sur une synthèse des résultats d’un suivi géomorphologique de dix sites riverains soumis à des problématiques de mobilité des berges, et ce, avec l’objectif de mieux comprendre la trajectoire hydrogéomorphologique du Saint-Laurent fluvial ainsi que de renforcer la résilience des communautés et des géosystèmes riverains.


Dîner

Dîner

Salle : B-3406 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Communications orales

Vers une meilleure connaissance des aléas hydrométéorologiques (suite)

Salle : B-3406 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    La modélisation régionale et les effets précurseurs des risques de feux de forêt à travers le Canada
    Clémence Benoit (Ressources Naturelles Canada, Service Canadien des Forêts, Centre de Foresterie des Laurentides, Québec), Yan Boulanger (Ressources Naturelles Canada, Service Canadien des Forêts, Centre de Foresterie des Laurentides, Québec), Philippe Gachon (UQAM - Université du Québec à Montréal), Dipanwita Ghosh (1Centre ESCER (Étude et Simulation du Climat à l’Échelle Régionale), Université du Québec à Montréal), Abdel Konseibo (Centre ESCER (Étude et Simulation du Climat à l’Échelle Régionale), Université du Québec à Montréal)

    Afin de bien identifier et évaluer les risques de feux, qui peuvent prendre une ampleur sans précédent, comme ce fut le cas au Québec en 2023 et dans l’ouest du Canada en 2023 et 2024, la prise en compte des processus physiques à l’origine de leur occurrence, durée et intensité à l’échelle des écosystèmes forestiers est nécessaire. Cela requiert des outils de modélisation météorologique et climatique à très haute résolution afin de bien anticiper les effets combinés des sécheresses et des anomalies régionales de température, mais également des facteurs déclencheurs des incendies comme les orages accompagnés d’éclairs et de vents locaux parfois intenses.

    Des travaux sur la prévisibilité des feux de forêts au Canada, réalisés en collaboration avec le Service Canadien des Forêts et l’UQAM, seront présentés notamment à l’aide du nouveau modèle régional du climat développé à très haute résolution (12 et 2,5 km) au centre ESCER (Étude et Simulation du Climat à l'Échelle Régionale). Certains facteurs précurseurs des conditions combinées de sécheresse et de chaleur, favorables aux feux de forêts de grande envergure ou à l’occurrence de risques très élevés de feux, seront également analysés. Les résultats montrent que des changements significatifs sont en cours (période 1950-2023) dans les caractéristiques des blocages atmosphériques et des ondes de Rossby planétaires, ce qui augmentent les risques de feux au Canada, en particulier au printemps et en début d’été dans l’est du pays.

  • Communication orale
    Évaluation de l’aléa incendie de végétation sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec
    Jonathan Boucher (Service canadien des forêts (RNCan)), Yan Boulanger (Service canadien des forêts (RNCAN)), Simon Couture (Communauté Métropolitaine de Québec)

    Les incendies de forêt survenus au Canada en 2023 eurent des impacts majeurs démontrant les risques qu’ils posent sur les communautés et les infrastructures. Bien que les incendies en territoire urbain au sud du Québec soient de moindre ampleur que ceux en milieu boréal, ils peuvent tout de même poser une menace, menant à des opérations de suppression complexes et des évacuations en raison de leur proximité avec les secteurs anthropisés. En effet, au cours des 40 dernières années, plus de 500 débuts d’incendies ont été recensés sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQuébec). Le développement en zones périurbaines proches des forêts riches en combustibles, combiné aux impacts des changements climatiques, pourrait augmenter le risque lié aux incendies dans la région au cours des prochaines décennies. Dans ce contexte, la CMQuébec s’est associée au Service canadien des forêts de Ressources Naturelles Canada (SCF-RNCan) afin de développer une évaluation détaillée de l’aléa sur son territoire. Grâce au modèle de simulation Burn-P3, le SCF-RNCan a cartographié l’aléa en climat actuel en considérant la probabilité d’occurrence ainsi que l’intensité et la vitesse de propagation potentielles des incendies. En impliquant ses partenaires régionaux, la CMQuébec a initié une démarche visant à rendre les résultats du projet adaptés aux domaines de la sécurité civile et de l’urbanisme. Cette communication présentera la démarche et certains résultats préliminaires.


Communications orales

Pour une gestion efficace et une meilleure communication des risques naturels

Salle : B-3406 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B
  • Communication orale
    Améliorer la résilience face aux inondations : L’importance de la communication des risques
    Flore Tanguay-Hébert (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Les inondations, amplifiées par le changement climatique, représentent un défi majeur pour les communautés et les infrastructures, notamment au Québec, où l'élévation du niveau de la mer et les événements climatiques extrêmes exacerbent les risques. Une gestion efficace de ces risques passe par une communication claire et adaptée, mais un enjeu demeure : la compréhension des rôles et responsabilités des municipalités en matière de gestion des risques d'inondation. Cette recherche analyse comment les stratégies de communication s'alignent avec les besoins des gestionnaires de risques au niveau municipal. À partir de trois études de cas et d'entretiens avec des acteurs clés, l'étude identifie les défis et les meilleures pratiques pour renforcer l'acceptabilité sociale des mesures de prévention et de mitigation. Les résultats mettent en évidence les facteurs contextuels influençant les pratiques de communication et proposent des recommandations pour améliorer la gestion des risques, notamment dans le cadre d’un nouveau cadre juridique sur la sécurité civile au Québec. Cette étude contribue à une meilleure compréhension de l'intégration de la communication dans les processus de gestion des risques et fournit des pistes concrètes pour renforcer la résilience des communautés face aux inondations.

  • Communication orale
    Le développement d’un programme d’assurance inondation au Canada : Quantifier et réconcilier des objectifs publics divergents
    Mathieu Boudreault (Université du Québec à Montréal), Michael Bourdeau-Brien (Université Laval), Jacob Chenette (Université du Québec à Montréal), Daniel Henstra (Université de Waterloo), Gabriel Morin (Université du Québec à Montréal), Jason Thistlethwaite (Université de Waterloo)

    L'assurance est un outil important et complémentaire pour gérer les risques d'inondation. En répartissant les coûts des sinistres entre de nombreuses personnes, l’assurance réduit l'impact financier pour chacun et accélère le rétablissement. De plus, en fixant les primes en fonction des dommages anticipés, l’assurance favorise la connaissance des risques et encourage les actions de prévention et de réduction des risques. Cependant, l’assurance inondation est actuellement peu disponible ou inabordable pour une majorité de ménages canadiens vivant dans des zones à haut risque. En 2023, le gouvernement du Canada a annoncé son intention de créer un programme national d’assurance inondation pour remédier à cette situation.

    Dans cette étude, nous modélisons et comparons plus de 100 configurations pour un programme national d’assurance inondation, caractérisées par diverses franchises, limites de couverture, schémas de participation et approches de subventions de primes. Nous y parvenons en exploitant un jeu de données original, fournissant des estimations des pertes au niveau des propriétés résultant de 800 000 événements d'inondation simulés au Canada. Cet exercice quantitatif met en lumière la difficulté de concilier les objectifs d’abordabilité, de qualité de couverture, de participation dans les zones à haut risque et de rapport qualité-prix. Nous identifions les caractéristiques clés qu’un programme national d’assurance inondation efficace devra posséder.

  • Communication orale
    Brisons la glace ! Intégration des connaissances académiques, gestionnaires et riveraines pour cartographier les inondations
    Thomas Buffin-Bélanger (Université du Québec à Rimouski), Zoé Martineu (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Julie Ruiz (Université du Québec à Trois-Rivières), Mélanie Trudel (Université de Sherbrooke)

    Les embâcles de glaces constituent des phénomènes récurrents dans plusieurs rivières nordiques, dont celles du Québec (Canada). Les augmentations rapides et de fortes magnitudes du niveau d’eau qu’ils peuvent entraîner ont des impacts économiques et sociaux majeurs sur les communautés riveraines. À ce jour, leur prévention et leur mitigation demeurent difficiles, en raison de leur imprévisibilité et des limites des approches académiques les plus couramment utilisées. Pour enrichir et bonifier les connaissances académiques, cette recherche propose d’y intégrer les connaissances de gestionnaires et de personnes riveraines afin de cartographier les zones inondables en lien avec les embâcles de glace sur la rivière Mitis (Québec, Canada). Son objectif est de comprendre l’apport de cette intégration des connaissances à la diminution ou l’augmentation des incertitudes dans la cartographie de ces inondations. Elle s’attarde à la spatialité des informations (densité variable des informations le long du tronçon) et à leurs convergences. Devant la complexité de l’étude des embâcles de glace, l’intérêt est de proposer une approche de gestion offrant une vision plus complète du phénomène, par l’entremise de méthodes de collecte d’informations, pour aboutir à une cartographie des différentes connaissances mobilisées (riveraines, gestionnaires et académiques).


Panel / Atelier

Remise de prix

Salle : B-3406 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B

Panel / Atelier

Mot de clôture

Salle : B-3406 — Bâtiment : ETS - Bâtiment B