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21e forum
Édition virtuelle
Samedi 7 novembre 2020

Depuis maintenant plus de 20 ans, l’Acfas organise un forum réunissant des chercheur-se-s et des collégiens-e-s autour d’enjeux de sciences et société. Cette rencontre est aussi l'occasion d'aiguiser son esprit critique et d'affiner son raisonnement scientifique. Pour cause de pandémie, le forum 2020 a pris une forme hybride. Quelques délégations se sont réunis en présence dans leur établissement. Puis, elles se sont joint à tous les autres participant-e-s en visio-conférence. L’activité s'est déployée sur une journée, au lieu de la fin de semaine habituelle, et tous ont partagé un même programme d’ateliers.

  • 08 h 30 à 9 h 15 : Mot de bienvenue et présentation des délégations
  • 09 h 15 à 10 h 30 : Atelier PASSIONS et RAISON : la vie intérieure [ vidéo de l'atelier ]
  • 10 h 30 à 10 h 45 : Pause
  • 10 h 45 à 12 h 00 : Atelier MATÉRIAUX : rien ne se perd, rien ne se crée [ vidéo de l'atelier ]
  • 12 h 00 à 13 h 00 : Repas
  • 13 h 00 à 14 h 15 : Atelier CONTAGIONS : les idées et les virus [ vidéo de l'atelier ]
  • 14 h 15 à 14 h 45 : Pause
  • 14 h 45 à 16 h 00 : Atelier LANGAGE : les mots font des choses [ vidéo de l'atelier ]
  • 16 h 30 à 17 h 30 : Parcours de recherche ou comment j'ai appris en me trompant...

ATELIERS

PASSIONS et RAISON : la vie intérieure

La recherche en philosophie, en psychologie ou en littérature s’intéresse à ce vertigineux territoire qu’est la vie intérieure. On y explore les perceptions, les désirs, les motivations. On y examine l'intime relation entre passion et raison, car si on peut les distinguer, on ne peut les dissocier. Aussi, la vie intérieure ne peut être séparée du monde extérieur avec lequel elle dialogue continuellement. On est affecté par toutes sortes de choses : une vision politique, une scène de cinéma, une remarque désobligeante. Des philosophes proposent de développer une relation diplomatique avec nos animalités intérieures. La psychologie propose d'explorer, par exemple, ce qui motive et nous fait agir. La littérature, parce qu’elle n’a pas à démontrer comme la recherche scientifique, peut aborder des dimensions de cette vie intérieure, plus difficilement traduisibles dans un article savant.

  •     Que nous apprennent Descartes ou Nietzsche sur la nature humaine?
  •     Que nous dit la recherche en art et littérature sur les possibilités de la fiction pour faire dialoguer vie intérieure et monde extérieur?
  •     Que nous dit la recherche en psychologie sur les passions et la motivation?

CHERCHEUSE ET CHERCHEURS

Marc LAMONTAGNE, philosophie, Cégep Édouard-Montpetit

  • Marc Lamontagne est professeur de philosophie au Cégep Édouard-Montpetit et poursuit des recherches en santé du cerveau et en enseignement depuis 2012. Spécialiste en herméneutique et en philosophie allemande, il collabore à un dialogue interdisciplinaire de la philosophie et à l'interprétation du travail de plusieurs artistes contemporains. Son oeuvre principale est Das Werden im Wissen [Le Devenir dans Le Savoir], parue aux Éditions Königshausen & Neumann 2012.

Nancy MURZILLI, art et littérature, Université Paris 8

  • Nancy Murzilli est maîtresse de conférences en littérature à l’Université Paris 8. Docteure en philosophie, ses travaux de recherche se situent au croisement de la philosophie du langage, de la philosophie pragmatique et de la théorie de la littérature et des arts. Ses travaux portent sur la philosophie de la fiction, l’agentivité des pratiques artistiques contemporaines et la critique de la valeur. Elle dirige le projet de recherche-création Évaluation générale (evalge.hypotheses.org)

Robert VALLERAND, psychologie, Université du Québec à Montréal

  • Robert Vallerand est professeur titulaire en psychologie à l’Université du Québec à Montréal et titulaire d'une Chaire de recherche du Canada sur les processus motivationnels. Ses travaux portent sur les fondements de ce qui motive nos actions. Il a développé des théories sur la passion envers des activités (travail, sport, lecture, etc.) ainsi que sur la motivation intrinsèque (le plaisir) et extrinsèque (obligation).

 

MATÉRIAUX : rien ne se perd, rien ne se crée

Les humains sont de plus en plus nombreux et les ressources naturelles de plus en plus précaires. Il nous faut donc faire un usage judicieux de toute la matière que l'on prélève pour produire nos "objets". Des vêtements aux téléphones numériques, des voitures à tous les éléments en plastique, il nous faut de l'eau, des métaux rares, du pétrole, du coton, du sable... Aujourd’hui, les chercheuses et chercheurs se penchent sur la conception d’objets où « du berceau au tombeau » on essaie d'être le plus efficace possible. Ou encore, on tente d'imiter la nature cette recycleuse hors pair. L’écologie industrielle est aussi prometteuse avec ses symbioses entre industries où les matières résiduelles de l'un deviennent des ressources pour l'autre.
•    Qu'est-ce que l'approche du cycle de vie des objets?
•    Le stockage de l'énergie : une vraie solution ou un faux problème?
•    Comment se pratique l’écologie industrielle?

CHERCHEUSE ET CHERCHEURS

Mourad BEN AMOR, Université de Sherbrooke

  • Mourad Ben Amor est professeur au Département de génie civil et de génie du bâtiment de l'Université de Sherbrooke. Il est directeur, et fondateur, du Laboratoire interdisciplinaire de recherche en ingénierie durable et en éco-conception (LIRIDE). Parmi ses domaines d'expertise, on retrouve aussi l'économie circulaire, l'analyse environnementale du cycle de vie et l'empreinte carbone.

Thierry BROUSSE, Université de Nantes (Polytech)

  • Thierry Brousse est ingénieur en sciences des matériaux, avec un doctorat dans le même domaine. Après un début de carrière en entreprise, il enseigne depuis 25 ans à Polytech Nantes et effectue ses travaux de recherche à l'Institut des Matériaux Jean Rouxel, dans le domaine des nouveaux matériaux destinés aux stockage de l'énergie. Il a été pendant sept ans vice-président de l’Université de Nantes en charge de l'innovation, avec une vision particulière sur les impacts sociétaux et environnementaux des inventions.

Claude MAHEUX-PICARD, Centre de transfert technologique en écologie industrielle, Cégep Sorel-Tracy

  • Claude Maheux-Picard est ingénieure de formation. Munie d’une maîtrise en génie chimique, elle travaille depuis plus de 20 ans en recherche appliquée pour répondre aux besoins d’innovation des entreprises. Elle a joint en 2005 le Centre de transfert technologique en écologie industrielle où elle dirige une équipe d’experts en valorisation de résidus de tous types. Elle croit en l’innovation ouverte et à la communication scientifique comme éléments déclencheurs de possibilités.

 

CONTAGION : les idées et les virus

Des fausses nouvelles aux coronavirus, les « contagions » partagent des modes de propagations similaires. On peut donc modéliser le déploiement d’une « épidémie », peu importe l’objet « viral ». Les médias sociaux, par exemple, sont des sources d’exposition aux idées, et le défi pour les chercheurs est d'identifier leurs mécanismes de circulation, les contenus comme les  comportements. Du côté des réseaux sociaux humains, il y aurait une propriété de « trois degrés d'influence » quant à la transmission de phénomènes aussi divers que l'obésité, le tabagisme, la coopération et le bonheur. Du côté, de la contagion biologique, l’air, les fluides, les contacts sont souvent les voies d’entrée des intrus. Transmission, viralité, taux de reproduction, fléau, le vocabulaire est commun, les dynamiques aussi…

  •     Quelles sont les dynamiques similaires aux différentes contagions?
  •     Que nous dit la biologie évolutive au sujet des pathogènes responsables d’épidémies?
  •     Comment se produit la contagion des idées, entre individus et au sein des groupes ?

CHERCHEUSE ET CHERCHEURS

Laurent HÉBERT-DUFRESNE, Université du Vermont et Université Laval

  • Laurent Hébert-Dufresne est professeur à l'Université du Vermont et à l'Université Laval. Son expertise est du côté de la physique statistique, de la théorie des réseaux et des systèmes complexes. Il s'intéresse autant aux dynamiques de la pandémie de la COVID-19 qu'à celles de la contagion des idées sur les réseaux sociaux.

François RENAUD, Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France)

  • François Renaud est directeur de recherches au CNRS à Montpellier, au sud de la France. Ses recherches portent sur l’étude de l’écologie et de la biologie de l’évolution d’agents pathogènes, les transferts entre espèces et l’adaptation des pathogènes à leurs hôtes.

Andréanne VEILLETTE, Université de Sherbrooke

  • Andréanne Veillette est étudiante à la maitrise en philosophie et en éthique appliquée à l'Université de Sherbrooke et auxiliaire de recherche pour la Chaire de recherche du Canada en épistémologie pratique. Ses recherches portent sur l'écosystème des think tanks et sur la justifiabilité de la tutelle épistémique entre groupes identitaires. Elle s'intéresse tout particulièrement à la manière dont les biais cognitifs et les préjugés influencent le comportement des groupes.

 

LANGAGE ET PENSÉES : les mots « font » des choses

Ça parle en nous. Nous sommes parlés par la langue, sans doute plus que nous parlons la langue. Dès le départ, on apprend à penser le monde à partir de mots déjà chargés de sens. On se fait raconter, et on apprend à raconter : c’est le mode de pensée narratif qui fait partie de la nature même de notre espèce. Puis, on apprivoise des modes de pensée où nos impressions sont trempées dans l’analyse. La pensée scientifique est l’un de ces modes, et il se caractérise par l’observation méthodique et par la mesure. Par le langage, on développe notre capacité à développer et à répondre aux arguments. Nos pensées sont construites à partir de mots et de concepts qui permettent d’inventer, et qui aussi nous contraignent. Les mots et les discours, ne sont innocents, loin de là, et par eux, on fait et on nous faire faire des choses. Pour ne pas être manipulable, il nous faut donc développer nos capacités d’observation, apprendre à questionner le fondement des croyances et la rigueur des connaissances.

  •     Quelle est la différence entre une pensée narrative et une pensée rationnelle?
  •     Comment exercer notre pensée critique pour identifier les sophismes ou les arguments fallacieux?
  •     Comment développer des modèles mentaux riches et flexibles?

CHERCHEURS

Pascal BRISSETTE, Université Mcgill

  • Pascal Brissette est professeur à l'Université McGill depuis 2006. Ses recherches portent sur les récits collectifs, l'imaginaire social, la littérature montréalaise, la poésie en voix et les événements de poésie. Il est membre fondateur du Centre de recherches interdisciplinaires en études montréalaises (CRIEM), qu'il a dirigé entre 2012 et 2020. Depuis 2013, il est éditeur littéraire chez Leméac.

Denis CAROTI,Université d’Aix-Marseille

  • Denis Caroti est enseignant de physique-chimie et doctorant en philosophie sur la formation à la pensée critique au Centre Gilles Gaston Granger de l'Université d'Aix-Marseille. Membre du collectif CORTECS, il enseigne la zététique et l’autodéfense intellectuelle à l’Université de Nîmes. Depuis 2016, il est chargé de mission « Esprit critique et sciences » au sein du Rectorat d'Aix-Marseille.