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Auteur et co-auteurs
Maxime Thibault-Leblanc
UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

Les études analysant les effets structurels des programmes de travailleurs étrangers temporaires sur les migrants font état de la vulnérabilité, de la précarité et de l'exclusion induites par ceux-ci. Sur les relations entre ces migrants et les résidents des communautés où ils travaillent, les études existantes suggèrent l'exclusion sociale et l'invisibilité (Bélanger et Candiz 2014), des représentations sociales servant uniquement à justifier leur exploitation (Díaz Mendiburo, 2014), ou encore une situation de social quaranting (Horgan et Liinamaa, 2017). Cette communication livrera les résultats finaux d’un travail de terrain mené dans un communauté insulaire de l’est du Québec à l’été 2018, où des travailleurs mexicains sont embauchés depuis peu afin de pourvoir à des postes bas-salaires pour une entreprise de transformation de fruits de mer. Mes données suggèrent que malgré un contexte local et régional marqué par des conditions de travail largement dénoncées dans le secteur, un haut taux de chômage, un débat autour de la pénurie de main-d’œuvre et un très faible taux de résidents issus de l’immigration par rapport au reste du Québec, les liens tissés entre migrants et résidents locaux sont nombreux et leur expérience ne peut pas être décrite dans les termes de l’exclusion sociale. Dans certains cas, ces relations de sociabilité (amicales, amoureuses ou de travail) peuvent même atténuer des formes de précarités et de vulnérabilités dont les migrants font l’expérience.